Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Vue générale de Rennes, vers 1830, gravure de Couché
extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
(collection personnelle).
Voir aussi les cartes du département d'Ille et Vilaine
La page consacrée à la promenade du Thabor à Rennes vers 1840
Article extrait du Dictionnaire universel géographique et historique - Thomas Corneille - 1708 - RENNES. Ville de France, capitale de la Bretagne ; avec Parlement, et Évêché suffragant de Tours. Elle est à sept lieues de Vitrey, à quatorze de Saint Malo, à vingt et une de Vannes, à vingt-deux de Nantes, et située sur la Vilaine, qui après avoir rempli de ses eaux la plupart de ses fossés, pase par le milieu, et la divise en haute et en basse ville. Le Palais de Messieurs du Parlement est un édifice très superbe. Ce sont quatre gros pavillons qui renferment une grande cour bordée de galeries et de quelques boutiques, de Marchands. Ses chambres sont si spacieuses, ses salles richement tapissées. Le grand, escalier, qui fait l’entrée de ce magnifique bâtiment, donne sujet d’en admirer l'ouvrier. La grande Place où, est, bâti ce Palais, est environnée de plusieurs belles maisons, et renferme le Couvent des Cordeliers. L’Église de S George, Abbaye de Filles, est au plus haut de la haute ville. Proche la Porte Saint George, où sur les remparts, est la belle grande plateforme de la Motte S. George.
La Vilaine porte de gros bateaux, qui remontent de la mer jusqu’au Port de Saint Yves, où elle fait une grande prairie qui sert de cours, après quoi elle entre dans la ville, passant par dessous trois grands Ponts. Celui du milieu, qui est le plus beau s’appelle le Pont Neuf. On le passe pour entrer dans la basse ville, proche d’une grande Place où est le Collège des Jésuites, fondé par Henry IV. Leur Église, bâtie à l’Italienne, est un édifice somptueux. Quant à ce qui regarde la Justice, François II dernier Duc de Bretagne, établit en 1485 une espèce de Parlement dans ses États ; mais après sa mort Charles VIII le supprima, lui substituant une Cour Souveraine, composée d’un même nombre de Présidents et de Conseillers, tirés du Parlement de Paris, la moitié Clercs, et l’autre moitié Laïques. Ils s’y rendaient au temps des Vacations, et ce Conseil était ordinairement nommé les grands Jours. Ce même Roy Ordonna qu’on le tiendrait toutes les années, depuis le dernier jour de Septembre jusqu’au huitième d’Octobre, François I qui succéda à Louis XII créa une seconde Chambre, laquelle était composée d’un pareil nombre de Présidents et de Conseillers. Ces Chambres dont on appelait au Parlement de Paris, ayant été supprimées par Henry II, il en forma un Parlement, qui se tint d’abord alternativement à Rennes et à Nantes, et qui par Édit du 4 Mars 1560 fut rendu sédentaire à Rennes. Ce Parlement est semestre. Ainsi la moitié des Présidents et des conseillers servent seulement six mois, et l’autre moitié six mois. Sa Juridiction ne s'étend que sur la Bretagne, où il n'a que quatre Présidiaux, Rennes, Nantes, Vannes et Quimper. On n’a jamais établi de Chambre de l’Édit en ce Parlement. Dans le temps que les Religionnaires étaient tolérés en France, ceux de Bretagne venaient plaider à la Chambre de l’Édit de Paris. Rennes, que les Latins nomment Rhedona ou Condate Rhedonum parut fort importante à César, qui y mit une bonne garnison sous le commandement de Grassus. Elle demeura jusqu'au temps de Maxime sous la domination des Empereurs qui l’avaient choisie pour être la Métropole des Armoriques. Conan en ayant fait sa conquête, y établit le Siège de son Royaume. Les Bretons qui passèrent la mer pour venir en Gaule, la saccagèrent sous le règne de Childéric, et elle fut réparée ensuite. Neomène Roy de Bretagne, en fit rebâtir ses murailles en 841. et le Duc Jean, surnommé le Bon, joignit le faubourg à la ville. C’est un des plus anciens Évêché de la Bretagne ; mais on ne sait pas au vrai quel en a été le premier Évêque. Arternius y remplissait le Siège Épiscopal sous le Pape Leon VII et Menalius sous le grand Clovis. André du Chêne, Antiquités des Villes de France. - Jouvin de Rochefort, Voyage de France.
Article extrait du Grand dictionnaire historique ou mélange curieux ... de Louis Moreri - 1725 - (collection personnelle). RENNES, Redona ou Condate Redonum, ville de France, capitale de la Bretagne, avec parlement établi par Henri II ; évêché suffragant de Tours ; présidial ; bureau des finances ; maîtrise particulière des eaux et forêts, et hôtel des monnaies, est divisée en deux parties par la rivière de Villaine, qui sert à l’enrichir par le moyen du commerce, à cause des gros bateaux qui y remontent de la mer. Cette ville est très ancienne, et a été le séjour ordinaire des ducs de Bretagne. Son plus ancien évêque est saint Moderand. Ses successeurs ont prétendu que le droit de couronner leurs souverains leur appartenait : ils sont conseillers nés du parlement de Bretagne, et seigneurs d’une partie de la ville. Le chapitre de l’église cathédrale, qui est dédiée à saint Pierre, est composé de cinq dignités ; savoir, le trésorier, le chantre, l’écolâtre, et deux archidiacres, et de seize chanoines. Il y a dans la même ville deux abbayes de l’ordre de saint Benoît ; savoir, celle de S. Mélaine, qui est de religieux de la congrégation de S. Maur, et celle de S. Georges, qui est de Bénédictines, fondée en 1052 par Alain, duc de Bretagne, où il est d’usage de ne recevoir que des filles nobles ; un collège de Jésuites, et diverses autres maisons ecclésiastiques et religieuses ; sans oublier le palais du parlement, bâti à la moderne, et son horloge, dont la cloche passe pour être une des plus grosses du royaume, etc. Conciles de Rennes
Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau Autrefois capitale de la Bretagne, duché, évêché, parlement, intendance, présidial, Hôtel des monnaies, Cour des aides, université, table de marbre, maîtrise particulière, juridiction des traites, bureau du domaine, chambre syndicale, justice consulaire, amirauté, prévôté générale de maréchaussée, gouvernement particulier, chapitre, 22 prieurés, abbayes ou couvents.
Histoire de Rennes Pendant les guerres qui agitèrent la Bretagne avant qu’elle fût devenue province française, Rennes soutint plusieurs sièges : Charles le Chauve tenta, sans succès, de prendre cette ville en 843 ; Pasquiten, compétiteur de Gurvand à la souveraineté de la Bretagne, l’assiégea en 874, et Conan le Petit, assisté de troupes anglaises, en 1155. Au commencement de la guerre qui éclata entre Jean de Montfort et Charles de Blois, Rennes fut successivement pris et repris par ces deux rivaux. Les Anglais se présentèrent vainement devant ses murs en 1342. Le duc de Lancastre, allié de Montfort, ne fut pas plus heureux en 1356 : à la suite de plusieurs actions sanglantes, du Guesclin, qui y commandait, l’obligea d’en lever le siège, neuf mois après l’avoir entrepris. En 1491, Charles VIII assiégea cette cité, mais le mariage de ce monarque avec la duchesse Anne rendit à la Bretagne une partie de sa tranquillité. Après l’assassinat du duc et du cardinal de Guise, ordonné par Henri III, les principales villes de France, à l’instigation de la Ligue, se soulevèrent contre le roi. La Bretagne imita cet exemple, à l’exception de Rennes, que le parlement retint dans l’obéissance. Le duc de Mercœur se mit à la tête des ligueurs. Après s’être emparé du château de Nantes, qui lui fut livré par trahison, il résolut aussitôt de s’emparer de Rennes, où, malgré les instances du parlement, il fit entrer ses troupes. Il s’imagina dès lors que Rennes était en son pouvoir et partit pour s’emparer de Fougères, qui lui fut livré à prix d’argent. Mais il apprit en même temps qu’une révolution venait de lui enlever la capitale du pays, sa plus précieuse conquête. Gui de Bréguigny, sénéchal de Rennes, avait parcouru la ville aux cris de rive le roi ; les ligueurs effrayés se soumirent, et le parti royaliste reprit son autorité. Durant les tranquilles commencements du règne de Louis XVI, la Bretagne fut paisible, les troubles ne commencèrent à l’agiter qu’au moment où les ministres Brienne et Lamoignon essayèrent de renouveler contre le parlement de Paris le coup d’État exécuté quelques années auparavant par Maupeou. On sait comment le conseiller d’Éprémesnil parvint à surprendre et divulguer les édits que le gouvernement préparait à ce sujet dans le mystère le plus profond. Cette manifestation d’un projet qui tendait à la ruine de l’autorité parlementaire, alors si chère à la nation, excita des troubles dans les provinces, et surtout en Bretagne, où ils prirent de suite le caractère le plus alarmant. Le 10 mai 1788, le comte de Thiard, lieutenant général des armées du roi, commandant en chef dans la province de Bretagne, assisté de M. Bertrand de Molleville, intendant de la province, se présenta au parlement, à huit heures du matin, à l’effet d’y faire enregistrer plusieurs édits, au nombre desquels était celui portant rétablissement de la cour plénière. L’entrée du parlement lui ayant été refusée, il pénétra dans le palais à la tête d’une compagnie de chasseurs, et menaça d’employer la force. Pour éviter une scène dangereuse aux citoyens, déjà violemment agités, le président ordonna d’ouvrir les portes. Malgré les protestations du parlement, de la sénéchaussée, de la maîtrise des eaux et forêts, de l’ordre des avocats, de la communauté de la ville, de la faculté de droit, des dignitaires du chapitre de la cathédrale et des officiers de la milice bourgeoise, le commandant, assisté de l’intendant de la province, fit son entrée dans l’assemblée, où, malgré la protestation du président, il força les huissiers à transcrire sur le registre de la compagnie, les édits dont il était porteur. Ici commença dans toute la France la lutte ouverte du Tiers Etat contre les ordres privilégiés. En Bretagne, cette lutte s’envenima par le vœu fortement prononcé de la noblesse pour les formes des états généraux de 1614, et contre la double représentation du Tiers. Le parlement de Rennes, composé de gentilshommes, s’était déclaré pour l’avis émis par la seconde assemblée des notables ; dès ce moment il perdit la popularité qui l’avait jusque-là soutenu contre les entreprises de la cour. La déclaration royale du 27 décembre 1788, qui décida la question en faveur du Tiers Etat, fut une cruelle déception pour le parti que ses intérêts vouaient au maintien des abus ; ce fut pour l’autre parti un sujet de joie et de triomphe. Ces sentiments opposés ne tardèrent point à se manifester avec aigreur dans le public et jusque dans la salle où se tenaient précisément à la même époque les états de la province. La noblesse y affecta vis-à-vis du Tiers Etat l’arrogance qu’un petit nombre de ses membres éclairés eut seul le bon esprit de dépouiller. Elle laissa paraître sa haine pour un parti naguère dédaigné, et désormais appelé à de meilleures destinées. Elle protesta avec violence contre la volonté royale, qu’elle qualifia d’attentat aux privilèges de la Bretagne. Peu après, les députés des communes éclatent à leur tour contre la protestation : les débats s’animent de plus en plus, et bientôt le désordre est à son comble. Après les événements qui précédèrent le 14 juillet, la jeunesse rennaise, effrayée des dispositions militaires de la cour contre l’assemblée, se leva, prit les armes, s’empara de l’arsenal et des postes principaux de la ville. Les soldats envoyés contre elle refusèrent de combattre, et huit cents d’entre eux passèrent dans ses rangs. Aucune ville n’a pris une résolution plus énergique que Rennes lors de l’approche des Vendéens. Il est digne de l’histoire de conserver le souvenir des jours où les habitants d’une grande commune calculèrent de sang-froid tous les moyens possibles de la destruction de leurs asiles, plutôt que de connaître la honte de courber la tête sous le joug des hommes égarés qui préméditaient l’asservissement de leur patrie. Les armes de Rennes sont : palé d’argent et de sable de six pièces, au chef d’argent chargé de trois mouchetures d’hermines de sable. Rennes est une ville d’un aspect agréable, située sur la croupe et au pied d’une colline, dans une plaine vaste et fertile, sur le canal d’Ille-et-Rance, au confluent de l’Ille et de la Vilaine. Elle se divise naturellement en haute et basse ville, sans néanmoins que la différence du terrain et les légères ondulations du sol puissent légitimer, jusqu’à un certain point, cette distinction. La première, assise sur une hauteur bordant la rive droite de la Vilaine, est la plus considérable ; elle est régulièrement bâtie, les bâtiments en sont superbes, les places publiques vastes et magnifiques, les rues sont larges, spacieuses, propres et tirées au cordeau. Un incendie terrible consuma une grande partie delà ville de Rennes en 1720. Cet incendie, dont on ne peut indiquer la cause, fut allumé, dit-on, par le régiment d’Auvergne. Huit cent cinquante maisons, devenues la proie des flammes, ne laissèrent d’autres vestiges de leur existence que des cendres, et beaucoup d’autres furent endommagées. Jamais incendie ne s’annonça sous une forme plus épouvantable ; il dura depuis le 22 décembre jusqu’au 29 du même mois. Ce malheur, irréparable pour la génération qui en fut victime, produisit un bien pour les générations suivantes. La ville détruite renaquit de ses cendres ; en la rebâtissant on s’astreignit à des plans réguliers ; les rues furent tracées plus larges, les maisons plus solidement et plus élégamment construites, et sur les immenses débris de cette ville, détruite jusqu’en ses fondements, s’éleva la ville neuve dont on admire aujourd’hui la majesté. Industrie À 102 km Nord de Nantes, 332 km O.-S.-O. de Paris. Longueur occidentale 4° 1' 2", latitude 48° 6' 50". L’arrondissement de Rennes est composé de 10 cantons : Château-Giron, Hédé, Janzé, Liffré, Mordelles, St-Aubin-d’Aubigné, Rennes N.-E.,S.-E., S.-O., N.-O.
Les monuments et édifices remarquables sont en petit nombre à Rennes ; les principaux sont : La cathédrale, métropole des églises bretonnes, fondée, bâtie et augmentée par les anciens rois, comtes et ducs de Bretagne. C’était là qu’après avoir veillé toute une nuit devant l’autel et prêté le serment d’usage, ils recevaient des mains de l’évêque la couronne et l’épée, et prenaient possession de leur souveraineté. — Charles de Blois fit bâtir en 1345 une grande partie de la cathédrale, qui a été entièrement démolie en 1756. Le portail de la nouvelle cathédrale, surmonté de deux tours régulières et décoré de cinq rangs de colonnes exécutées sans goût et sans aucun fini, est lourd et sans majesté. Les colonnes du rez-de-chaussée sont d’ordre toscan ; celles du premier étage sont d’ordre ionique : celles du deuxième, d’ordre corinthien, et enfin celles des troisième et quatrième étages sont d’ordre composite. Entre les deux tours existe au rez-de-chaussée la porte d’entrée, dont le sommet se termine par une voûte plate qui fait l’admiration des hommes de l’art. Au-dessus, et dans la hauteur des premier et deuxième étages, est une vaste fenêtre terminée en rond, qui répond à la voûte hardie construite en ogive qui, dans le projet primitif, devait régner dans toute la longueur de l’église, et qui est coupée vers le milieu par la voûte actuelle, construite eu charpente recouverte de plâtre, décorée de caissons dans toutes ses parties. Le chœur, de forme demi-circulaire, est aussi décoré de caissons d’un bel effet. L’intérieur, construit dans la forme d’une croix grecque, se termine par une rotonde que soutiennent trente-trois colonnes d’ordre ionique, de 3 m. de circonférence, séparées du mur par une distance de 4 à 5 m. Cette colonnade se prolonge dans toute la partie basse de l’église ; les bas-côtés sont remplis par dix petites chapelles, Deux plus grandes, avec quatre colonnes pareilles à celles de la nef, existent à chaque extrémité latérale de la croix. L’église St-Pierre, autrefois abbaye de St-Mélaine, remonte à une haute antiquité ; la tour seule, refaite dans sa façade, ainsi que la partie gauche du cloître, sont d’une construction plus moderne. L’église St-Sauveur est une des plus jolies de Rennes.
L’hôtel de ville est une construction moderne qui date de l’incendie de 1720. La façade de cet édifice, bâti sur une jolie place séparée seulement par une rue de la belle place de la Carrière, est d’un style pur et gracieux ; il a été bâti sur les dessins de Gabriel. Le milieu forme un fer à cheval, dont les deux extrémités ressortent en larges pavillons. Celui du midi, où l’on s’introduit par un vestibule décoré de quatre belles colonnes de marbre de St-Berthevin, est occupé par les diverses salles de la mairie, au nombre desquelles il en est une très vaste et très belle, destinée aux fêles publiques. Le pavillon du nord est consacré aux diverses facultés. Au-dessus a été placée la bibliothèque publique de la ville. Dans les salles basses de ce côté, l’école de dessin et d’architecture occupe un local exigu. Au milieu de l’édifice s’élève avec grâce l’élégante Tour de l’horloge, dont la partie inférieure l'enferme une niche au fond de laquelle on voyait, autrefois une statue pédestre en bronze, de Louis XV.
Le palais. Cet édifice, situé sur une belle place quadrangulaire, offre, avec le style sévère de l’ordre toscan, la solidité qui le caractérise. On peut lui reprocher un défaut de proportion entre la hauteur insuffisante de la façade, qui n’a qu’un étage, et la prodigieuse hauteur du comble, dont l’arête ne s’élève pas moins au-dessus de la corniche que la corniche au-dessus du sol. Cette façade a 48m de long et se compose de onze croisées, savoir : une seule dans le pavillon du milieu, trois dans chacun des deux pavillons latéraux, et deux dans chaque intervalle. Promenades. La ville de Rennes se glorifie a bon droit de ses promenades. Les principales sont le Thabor, Le Thabor est formé d’une partie de l'ancien jardin des bénédictins de St-Mélaine. La position de celte promenade, son grand développement, en font une des choses les plus remarquables de Rennes. Une vaste esplanade qui domine la ville, et de laquelle la vue s’étend à une distance de plusieurs kilomètres, se présente dès l’entrée ; une grande pelouse de verdure est au milieu, et au centre s’élève, sur un bloc de granit, la statue de du Guesclin ; à l’extérieur de cette esplanade se développe une rampe par laquelle on monte à la partie supérieure du Thabor. De ces vastes allées, formées d’arbres dont quelques-uns comptent des siècles d’existence, l’œil se repose avec plaisir dans la vallée que baigne la Vilaine. le Mail : A l’extrémité opposée de la ville, une longue jetée s’avance entre deux canaux jusqu’au confluent de l’Ille et de la Vilaine : c’est le Mail. Quatre rangs d’arbres le couvrent dans toute sa longueur, qui est d’environ 5 à 600m ; des deux côtés sont de vertes prairies, et à l’extrémité l’on découvre sur l’autre bord de l’Ille le monument de St-Cyr. Le Champ-de-Mars est une vaste esplanade qui, dans sa partie inférieure, présente une surface d’environ 50,000m carrés. Une allée, élevée d’environ 2m au-dessus du sol, s’étend dans toute la partie latérale ouest et conduit à l’éminence couverte d’arbres qui règne dans toute la longueur du Champ-de-Mars. Ou remarque encore à Rennes la nouvelle église Toussaint ; l’église St-Germain ; l’église St-Etienne ; l’église St-Aubin ; la caserne d’artillerie, qui occupe les bâtiments de l’ancienne abbaye St-Georges la caserne de Kergus ; l’arsenal ; le jardin des plantes ; la bibliothèque publique ; le musée ; les hôpitaux, etc., etc.
Biographie.
Bibliographie.
Article extrait du Dictionnaire universel de Commerce, de Jacques Savary des Bruslons - 1723 - (collection personnelle). Commerce de la Ville de Rennes Il y a quelques Manufactures dans la Ville de Rennes et aux environs, qui lui donnent quelque relation avec les Étrangers, et qui y attirent un commerce assez avantageux ; l’une est la Manufacture des toiles noyalles, et l’autre celle des fils retors. Deux raisons ont contribué à la diminution de ce négoce. Une qui vient des Étrangers, et l’autre de la France même. La première est que les Anglais et les Hollandais ont établi chez eux plusieurs Manufactures de toiles, en sorte qu’ils en ont suffisamment et pour eux et pour leurs voisins ; outre qu’ils les estiment mieux travaillées et meilleures que les Noyalles Bretonnes, ce qui pourtant n’est pas l’opinion de tout le monde. La seconde Manufacture qui soutient le commerce de la Ville de Rennes, n’a pas eu le sort de la première, et ses fils retors ont du débit autant que jamais, soit au dedans, soit au dehors du Royaume.
|
Les textes ont été transcrits et les gravures corrigées des défauts d'impression et de vieillissement.
Tout le contenu de la page est donc sous Copyright
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |