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Les villes à travers les documents anciens

Page de garde de La Bretagne de JJ Potel - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

La promenade du Thabor à Rennes vers 1840

 

Rennes et la promenade du Thabor - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La promenade du Thabor à Rennes vers 1840,

A voir aussi, sur ce site, Rennes au 18 et 19ème siècle
Le département d'Ille et Vilaine

 

Texte et gravure
extraits de l'ouvrage "La Bretagne de Jérôme Jean Potel - édition 1844
- coillection personnelle

La promenade du Thabor, à Rennes, sans contredit l’une des plus belles que l’on puisse citer dans nos villes départementales, est formée de presque tout l’ancien jardin des bénédictins de Saint-Melaine, moins la partie qui a été accordée à l’évêché.
Une belle esplanade d’environ 8300 mètres carrés sert, en quelque sorte, d’entrée au Thabor. Au milieu, est une assez mauvaise statue de DuGuesclin, par Molchneth, et à l’une de ses extrémités, au centre d’une demi-enceinte, la colonne de Juillet, élevée, après 1830, aux jeunes Papu et Vanneau, Rennais morts dans les trois Journées ; colonne de proportions gracieuses, et qui a été construite sur les dessins de M. Millardet, architecte. C’est le sujet de notre planche.

Cette esplanade, couverte d’un tapis de gazon, et entourée entièrement par une allée de jeunes arbres, domine les jardins en amphithéâtre, et les maisons élégantes du coteau qui se déroule à l’entrée du faubourg de Paris. Au second plan, l’on découvre les hauteurs du Champ-de-Mars, une partie de la promenade des Murs et de la vieille ville ; à l’horizon, c’est-à-dire à environ 2 myriamètres (20km), les collines de Dillé et de Pontréan complètent le tableau.

De ce plateau I’on passe sur la partie la plus élevée du Thabor. C’est une espèce de monticule au centre duquel est un vaste bassin que l’on nomme l'Enfer. Cette portion de la promenade est due, à ce que l’on prétend, aux travaux journaliers que les Bénédictins devaient accomplir. Sans doute, les mouvements de terrain que l’on a exécutés en ce lieu attestent ou une grande patience, ou une immense dépense ; mais un chêne séculaire qui domine tous les autres arbres et qui est assis sur la partie la plus élevée, prouve que l'on a opéré autour de ce monticule et qu’on ne l’a pas créé, du moins depuis bien des siècles.
Au pied de cet arbre, le panorama qui se développe aux yeux du promeneur, est encore plus vaste, et s’accroît de toute la vallée de la Vilaine. Cette rivière serpente au milieu de vastes prairies, sévèrement encadrées par de longues collines couvertes de ces épais bois de haie qui donnent généralement à la Haute-Bretagne l’aspect d’une forêt.
En descendant, on entre dans la grande allée des chênes. Ces beaux arbres, pour la plupart, rappellent ceux des paysages de Bertin. C’est là que la foule se presse les jours de fête, et que, sur le gazon qui se déroule à leurs pieds, les enfants cherchent de l’ombrage en été.
Le monticule et les allées basses du Thabor ont en superficie 18,300 mètres carrés; ces dernières conduisent au Jardin des Plantes, qui semble en faire partie, car une simple grille l’en sépare. Cet établissement, qui a plus de 18,500 mètres de superficie, et qui est vraiment remarquable par les richesses de son Ecole botanique, fut, dit-on, distrait jadis du jardin des moines et accaparé par l’évêque, qui cumulait l’abbaye de Saint-Melaine avec les fonctions épiscopales.
Ici, la tradition nous rappelle encore les moines, mais, cette fois, laissant la mauvaise humeur l’emporter sur le respect, et construisant un mur élevé pour interdire à l’évêque la vue sur le jardin que du moins il leur laissait.
A son tour, dit-on, celui-ci fit élever le cavalier que l’on voit encore à l’extrémité nord-ouest de l’Ecole de botanique, et qui était aussi bien destiné à dominer le jardin des moines, qu’à donner à celui de l’évêque une partie de la magnifique vue qu’il n’avait pu séquestrer en sa faveur.

L’ensemble du Thabor est vraiment remarquable, et l’on conçoit que les Rennais le motrent avec quelque orgueil. Cette promenade est vaste ; car elle a une superficie totale, y compris le Jardin des Plantes, son annexe naturelle, de 4,500 mètres carrés, ou 4 hectares 51 ares.

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