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Statues, décors et graffiti à Angers
De passage durant une seule journée de mars 2006 à Angers, ce qui m'a frappé en premier lieu, sont les façades des maison du centre historique de la ville, avec ses sculptures de personnages du quotidien. Angers est ici présenté en 4 pages :
Puis 3 autres pages d'Angers en 2006 :
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Frontispice d'ancien théâtre d'Angers
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_3043
Couple enlacé, sculpture de bois
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2861
Joueur de biniou sur façade de maison
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2862
Sculpture en bois de joueur de flûte sur ancienne maison
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2863
Anges du porche de la cathédrale dont les teintes polychromes subsistent
Angers - 2006 - Num 6mpx - n° 10dc_2973
Signes cabalistiques sur la porte monumentale de la cathédrale
Angers - 2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2972
Une autre porte, bouchée anciennement, et ses multiples vicissitudes
2006 - Num 6mpx - n° 10dc_3021
Traces d'ouverture ancienne presque effacée, mais volontairement gardées, dans mur de maison
2006 - Num 6mpx - n° 10dc_2965
Un mur ancien creusé par le temps.
2006 - Num 6mpx - n° 10dc_2894
Pierre usée de graffiti à l'entrée du château du Roi René
Num 6mpx - n° 10dc_2888
Pierre graffée à l'entrée du château
Peut-être les dates 1206 et 1469 sont véridiques - mais cela semble douteux.
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2893
Pierre couverte de graffiti et d'un cœur, à l'entrée du château
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2887
Visage goguenard et mains manquantes
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_2862
Masque de bois, visage souriant, sur façade de maison
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_3018
Sculpture récente de musicien, en bois, sur façade restaurée
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_3038
Sculpture en bois de femme enceinte sur ancienne façade
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_3039
Détail de la femme enceinte tenant dans sa main un bouquet avec des fruits
2006 -
Num 6mpx - n° 10dc_3042
Ces sculptures riantes et généreuses viennent assez bien illustrer cette description que fait Georges Touchard-Lafosse dans son ouvrage de 1851 : 'La Loire historique, pittoresque et biographique', à prpos du curé Pierre Robin L’église paroissiale de Saint-Pierre n’existe plus, il n’en reste que la mémoire de son dernier curé, que Bodin appelle le Rabelais angevin. Nous devons à nos lecteurs quelques mots sur cet ecclésiastique ; voici ce qu’il en dit : « Je crois encore le voir sur le seuil de sa porte, sa soutane déboutonnée, son bonnet, enveloppé d’une coiffe de toile, placé de côté sur sa tête ; les cordons de son caleçon tombant sur ses bas. Ses yeux vifs sont ombragés d’épais sourcils ; son nez, sa lèvre supérieure et sa veste sont couverts de tabac. Son air railleur et distrait, le désordre de ses vêtements, tout est parfaitement assorti à son maintien. Sa tête est un peu penchée en avant ; une de ses mains est dans la ceinture de sa culotte, et de l'autre, il fait un geste aux grisettes ou aux artisans qui passent, en leur adressant quelques mots plaisants, quelquefois malins, mais a jamais offensants. Il en reçoit gaiement la riposte et rit le premier des railleries qu’on échange avec lui. » Ce type du prêtre rabelaisien appelé Pierre Robin, n'était rien moins que docteur en théologie, recteur de l’Université et premier curé-cardinal de la ville d’Angers. Outre ses œuvres sacrées, il a publié plusieurs ouvrages sur l'antiquité, pour laquelle il montrait une sorte de culte. Mais il ne professait avec quelque dignité que celui-là : affable, bienveillant pour tout le monde, bienfaisant envers les pauvres, Robin se bornait à respecter ces bases fondamentales de la religion, et les rites de l'église le préoccupaient trop peu. Ses prônes étaient mêlés de pasquinades, de quolibets ; il officiait avec une distraction risible, et souvent il lui arrivait d'interrompre le service divin pour appeler un de ses paroissiens et le prier de lui amener son cheval. Durant une disette qui sévissait sur l'Anjou, il exhortait un jour ses ouailles à la résignation, dans un discours rempli d'une éloquente onction ; tout à coup il le termine brusquement par cette phrase grotesque : « Heureusement, les vignes sont belles ; nous forcerons un peu sur le vinot. » Robin s'expliquait quelquefois avec la plus originale énergie sur ce qu'on appelle les convenances sociales. « Un chien, disait-il un jour, passe le premier à l'entrée d’une assemblée publique, où l'on se fait des compliments ; je le suis et on ne nous remarque ni l'un ni l'autre. » Il écrivit dans un de ses ouvrages, sous l’empire d'un autre ordre d’idées : « Quand un revers imprévu nous amène la mort et nous la montre avec tout son appareil affreux, comme pour nous mettre aux prises avec elle, nous faire lutter contre elle et enfin succomber sous ses coups, c’est alors qu’elle est terrible. » Pour les autres textes et illustrations du 19ème, voir la page qui lui est consacrée : Angers au 19ème siècle
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SUITE ; Monuments d'Angers en 2006
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