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Les villes à travers les documents anciens

Tours au 18 et 19ème siècle

Vue générale de Tours vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Vue générale de Tours vers 1835, gravure de Rauch
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

Voir aussi la département d'Indre et Loire
L'histoire détaillée de Tours

Article extrait du Dictionnaire universel géographique et historique - Thomas Corneille - 1708
(collection personnelle
).

Vue panoramique de Tours vers 1720 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Vue panoramique de Tours vers 1720,
gravure numérisée par la BNF (Gallica),
extraite de La Galerie agréable du monde...- Van Der Aa, Pieter Boudewyn - 1729

 

TOURS. Ville de France capitale de la Touraine, située entre les rivières de Cher et de la Loire, à six lieues d’Amboise, et à dix de Chinon.
La commodité de cette dernière rivière, qui fait trafiquer la ville de Tours avec toute la France, la rend très considérable. On y fait sur tout un très grand débit d’étoffes de soie que l’on y travaille en perfection. Elle est de forme longue, et s’étend le long de la Loire, où sont deux rues principales de même rang. La plus grande commence au faubourg Saint Pierre des Corps, qui est enfermé présentement dans la ville, où de nouvelles murailles ont été bâties avec d’autres fortifications de grand circuit, qui renferment presque tous les faubourgs.
On tient que ce fut vers cet endroit que Charles Martel remporta une célébre victoire sur les Sarrasins qui venaient de saccager Poitiers, et qui espéraient en faire de même de Tours. Leur Chef Abdérame y fut tué. Il en périt plus de cinquante mille, et c’est peut-être le sujet du nom de ce faubourg où ils furent enterrés.
En entrant de ce côté-là dans la ville on trouve les vieilles murailles à une Porte, où sont plusieurs grosses tours rondes, qui paraissent avoir servi à quelque Château devant le Marché et la grande Place, où commence cette grande rue proche l’église Métropolitaine de Saint Gratien, l’une des grandes de France, ornée de deux hautes tours. On y voit une belle Chapelle de Notre-Dame, et une Horloge de plusieurs rouages et mouvements différents, qui représentent le cours du Soleil, de la Lune et des principales planètes.
Le Palais de l’Archevêque en est tout proche. Cette église a l’avantage d’avoir été la première érigée en Métropolitaine. Saint Gratien son premier Prélat eut pour successeur Saint Lidoire, qui de la maison d’un Sénateur bâtit la première l’église de Tours, en laquelle furent enterrées après sa mort ses précieuses dépouilles. Saint Martin lui ayant succédé, transféra le corps de Saint Gratien en cette église, qui a été depuis agrandie et rendue plus auguste de siècle en siècle.

Le Diocèse de Tours renferme quatorze Abbayes et quatre cents Paroisses, qui dépendent des Archidiaconés de Tours de la Loire et de la Vienne, sous lesquels il y a plusieurs Doyennés ruraux. Le Chapitre de la Métropolitaine est composé d’un Doyen, d’un Chantre, du Grand Archidiacre, des Archidiacres au-delà de la Loire et au-delà de la Vienne, et de cinquante-deux Chanoines. Le Mans, Rennes, Angers, Nantes, Cornouaille, Vannes, S.Malo, Saint Brieuc, Tréguier, Leon et Dol, sont suffragants de l’Archevêque de Tours.

Le pont gothique d'Eudes, à Tours, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Le pont gothique d'Eudes, à Tours, vers 1835, gravure de Thomas Allom
extraite de La France au XIX siècle - 1841
(collection personnelle).

Le Château de cette ville est fermé de plusieurs tours rondes, où au milieu s’élève un donjon, qui sert de Prison de ville. Il est à l’un des bouts du Pont qui est sur la Loire, et qui passe par-dessus plusieurs îles, où demeurent quelques marchands dans les boutiques, qui forment une rue en suite du Pont, pour aller au faubourg Saint Symphorien, où est l’Abbaye de Marmonstier, fondée par Saint Martin de Tours. On voit dans l’église une sainte Ampoule comme à Reims, et le Roy Henry IV, en fut sacré. Cette église est un grand édifice, orné d’un haut clocher, bâti sans fondements sur le rocher. Le Couvent qu’on a augmenté et embelli, a de fort beaux jardins et de grands clos, que l’on voit au bout de la rivière. On bat monnaye à Tours, et il y a Généralité, Élection et Siège Présidial.

Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Le canal de la Loire et du Cher, à Tours vers 1850, gravure de Joseph Mallord William Turner
extraite de River scenery of France - William Turner - 1853
(collection personnelle).

Entre plusieurs belles Places, celle qu’on appelle la Poire du Roy, est considérable. Au milieu est un grand bassin qui reçoit les eaux d’une fontaine. Celle du Carreau de Beaune est un peu plus avant, ornée aussi d’une fontaine dans le milieu. L’église de Saint Saturnin a une grosse tour. Le Palais ni le Collège des Jésuites n’en sont pas bien loin. Les Dominicains ont un très beau Convent dans la même rue, qui est croisée plus avant de plusieurs autres derrière l’église de Saint Pierre. Elle finit au faubourg de la Riche, le plus grand de ceux de Tours. On y voit les restes d’une haute tour qui paraît presque en l’air.
Le Mail, qui est du côté des nouvelles murailles, sur lesquelles on va se promener pour jouir de l’aspect de la campagne, est composé de quatre rangs d’arbres. Il n’y en a point de plus long en France. Il aboutit presque à la Porte de S. Etienne, proche le Marché Neuf, où il y a une fontaine. C’est où commence la seconde grande rue de Tours appelée Rue Neuve. On la nomme Rue de la Sellerie quand on a passé le Portique de la Chancellerie. Les Cordeliers y ont un fort beau Couvent, et elle aboutit enfin à l’Abbaye de Saint Martin, qui fait face à la grande Place du Marché du haut Mont. On y voit les Reliques de ce Saint sous le maître Autel, et deux anciens tombeaux derrière le Chœur. L’église est fort, grande, et ornée de trois gros clochers. Celui qui est au milieu de cette église sert d’horloge. Les Cloîtres et les Jardins sont aussi fort spacieux. Les Latins nomment diversement cette ville, Turonum, Turonium et Caesarodunum Turonum. Langers ou Langez, lieu renommé par ses bons melons, n’en est pas fort éloigné.
Jouvin de Rochefort, Voyage d’Espagne et de Portugal. Audiffret, Géographie ancienne et moderne Tome 2.

La ville de Tours a donné la naissance à Christophle Plantin, célèbre Imprimeur du seizième siècle. Il avait beaucoup d’érudition et savait les Langues. Nous avons de lui plusieurs Préfaces, aussi utiles que curieuses, qu’il composait pour les excellents Ouvrages qui sortaient de son Imprimerie. Il se retira à Anvers, et fut le premier qui mit l’impression dans son véritable lustre. Plantin mourut en 1589.

Le P. René Rapin Jésuite naquit dans la même ville de Tours l’an 1611 et a rendu son nom célèbre par divers Ouvrages. Il excella dans la Poésie Latine, et son Poème intitulé Hortorum, est estimé un chef d’œuvre. Il a fait paraître une grande érudition dans ses réflexions sur l’Éloquence, sur la Poésie, sur l’Histoire et sur la Philosophie, et dans les comparaisons qu’il a faites de Virgile et d’Homère, de Démosthène et de Cicéron, de Platon et d’Aristote, de Tucidide et de Tite-Live. La droiture de son cœur, jointe à la beauté de son esprit lui fit acquérir beaucoup d’illustres amis. Il mourut à Paris le 17 d’Octobre 1687.

 


La Loire devant Tours, vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La Loire devant Tours, vers 1830, gravure de Bellura
extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
(collection personnelle).

Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
(collection personnelle).

TOURS, Turones, Cassarodunum, grande, belle, riche et très ancienne ville, chef-lieu du département d'Indre-et-Loire (Touraine), chef-lieu du 1er arrondissement et de 3 cantons. Bonne ville n° 21.

Tribunal de 1ère instance, et de commerce. Chambre de commerce. Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres. Collège communal. Chef-lieu de la 4e div. militaire.

 Archevêché, séminaire diocésain, école secondaire ecclésiastique, 5 cures, Gîte d’étape. Bureau de poste.

 Relais de poste. Population 28,691 habitants.

— Terrain d’alluvions modernes.

Vue générale de Tours vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Vue générale deTours vers 1880, gravure de Langeval
extraite de La France illustrée - Malte-Brun; - 1885
(collection personnelle).

Industrie. Fabriques d’étoffes de soie, rubans, draps, serges, tapis de pieds, passementeries, amidon, bougies. Filatures de laine, i Tanneries. — Commerce de grains, vins, eau- de-vie, pruneaux et fruits secs renommés, cire, chanvre, laines, etc. — Foires de 10 jours les 10 mai et 11 août.

A 81 km S.-S.-E. du Mans, 101 km Nord de Poitiers, 236 k. S.-O. de Paris. Longitude occidentale l° 38' 37", latitude 47° 23' 46".

L’arrondissement de Tours est composé de 11 cantons : Amboise, Bléré, Château-Renault, Château-la-Vallière, Montbazon, Neuillé-Pont- Pierre, Neuvy-le-Roi, Tours (centre, N. et S.) et Vouvray.

Autrefois ville franche, château royal et archevêché, parlement de Paris, chef-lieu d’intendance et d’élection, bailliage, présidial, bureau des finances, maîtrise particulière, hôtel des monnaies, justice consulaire, gouvernement particulier, chambre syndicale, 6 chapitres, collège, 2 abbayes, 13 couvents.

Les abords de Tours vers 1860 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Les abords de Tours vers 1860, gravure Rouargue frères
extraite de La France ancienne et moderne - Mary-Lafon - 1865
(collection personnelle).

L’époque de la fondation de Tours est très ancienne. Abstraction faite de toutes les fables dont on a voulu l’entourer, on peut la faire remonter au temps où les Gaulois, excités par l’exemple de Marseille, fondèrent divers établissements de commerce et de navigation sur les rives de la Garonne, de la Loire, de la Seine, etc. César n’en fait pas mention, mais Ptolémée indique que cette capitale s’appelait Cœsarodunum, nom répété par la Table de Peutinger, qui indique quatre routes partant d'Araricum Bourges ; Simonum, Poitiers ; Genabum, Orleans, et Juliomogus, Angers ; la mesure de toutes ces routes détermine la position de Cœsarodunum à Tours.

Après la conquête des Gaules, cette ville devint la capitale de la troisième Lyonnaise. Occupée ensuite parles Visigoths et par les Francs, elle fut réunie à la couronne en 1202, ainsi que la Touraine, dont elle était la capitale. Les états généraux y furent assemblés en 1308, 1468, 1484 et 1506 ; Henri III y transféra le parlement de Paris, ainsi que les autres cours supérieures, en 1589.

Les armes de Tours sont : de sable à trois tours crénelées d'argent deux et un, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d’or. — Alias, d'azur a trois tours crénelées d'argent, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.

Tours est une ville très agréablement située, sur la rive gauche de la Loire, dans une plaine charmante qui s’étend entre ce fleuve et le Cher. L’entrée offre un spectacle unique au monde : un pont, regardé comme le plus beau de l’Europe, d’une immense étendue et d’une largeur étonnante, traverse la Loire qui, dans cet endroit, a la largeur d’un fleuve majestueux. A l’issue de ce superbe pont s’ouvre une des plus belles rues qu’il soit possible de voir, large, spacieuse, formée de maisons construites avec élégance, et bordée de chaque côté de larges trottoirs. Cette rue traverse la ville dans le sens de sa largeur et aboutit à la route de Poitiers, qui semble eu être le prolongement, et qui s’élève jusqu’au pied d’une colline couronnée par un massif de verdure, que surmonte un pavillon de construction antique. Des quais, bordés d’édifices remarquables, aboutissent au pont ; les eaux de la Loire sont couvertes de bateaux qui s’avancent à l’aide de la voile et de la rame ; l’île charmante placée au milieu du fleuve ; la tranchée qui se prolonge au-delà du pont, du côté de Chartres ; les maisons bâties sur les bords de la levée ; de beaux coteaux, de riches vignobles ; partout l’abondance et la grâce, la fertilité, la beauté, toutes les séductions de la nature. C’est un lieu choisi, un séjour de paix et de jouissance, où il semble que la vie doive s’écouler exempte de travaux et de peines, fréquenté journellement par une multitude de voyageurs de toutes les nations, et habité constamment par plus de deux mille Anglais, que la beauté du climat, les agréments de la ville et l’aménité des habitants attirent et fixent à Tours.

La partie ancienne de Tours est généralement mal bâtie, formée de rues étroites, tristes, mal percées, où l’on trouve cependant quelques beaux quartiers. L’intérieur de la ville n’offre aucun monument d’antiquité : le château, presque entièrement détruit et converti en caserne de cavalerie, ne datait que du XIIe siècle, ayant été construit par Henri II, roi d’Angleterre ; une seule tour est encore debout, c’est celle où fut enfermé le fils du duc de Guise, dit le Balafré.

On remarque principalement à Tours :

La tour de Charlemagne, reste de l’ancienne église St-Martin, élevée, à ce qu’on présume, sur le tombeau de l’une des femmes de ce monarque.

Façade de la cathédrale de Tours vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Façade de la cathédrale de Tours vers 1835,
gravure de Thomas Allom
extraite de La France au XIX siècle - 1841
(collection personnelle).

La cathédrale de Tours vers 1840 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La cathédrale de Tours vers 1840,
gravure de Gaucherel, extraite de
L'Univers - France
- M. Lemaitre - 1845
(collection personnelle).

L'intérieur de la cathédrale de Tours, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'intérieur de la cathédrale de Tours, vers 1835 - gravure de Thomas Allom
extraite de La France au XIX siècle - 1841
(collection personnelle).

La cathédrale, dédiée à saint Gratien. Cette église, fondée par saint Martin en 347, fut incendiée en 561, et rebâtie plus vaste et plus belle par Grégoire de Tours. Un second incendie la consuma sous Louis VII, à la fin du XIIe siècle, et les travaux de reconstruction se firent avec tant de lenteur, qu’ils ne furent entièrement achevés qu’en 1550. Cette église offre un monument d’architecture très remarquable. Le portail est accompagné de deux tours fort élevées, et orné au milieu d’une rose très délicatement travaillée. L’intérieur ne renferme d’autres objets d’art que le tombeau des enfants de Charles VIII, en marbre blanc ; c’est un ouvrage des frères Just, célèbres sculpteurs de Tours. — Dans l’intérieur de la grosse tour carrée (nord), on a imaginé, à la fin du XVe siècle, de construire une tourelle d’escalier cylindrique, entièrement isolée, en pierre, à jour, de 11 m 50 cm de hauteur et de 2m de diamètre dans œuvre, suspendue à 50 m du sol par huit arcs en quart de cercle, buttant sur les murs de la tour. Rien de plus élégant que cet escalier, rien de plus merveilleux que l’audace du constructeur et la réussite de son œuvre ; mais, il faut le dire aussi, rien de plus compromettant pour la tour extérieure que cet énorme poids poussant constamment au vide avec une force que rien ne neutralise.

Départ nocturne de diligence devant la cathédrale de Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Départ nocturne de diligence devant la cathédrale de Tours vers 1850, gravure de Joseph Mallord William Turner
extraite de River scenery of France - William Turner - 1853
(collection personnelle).

 

 

Portail latértal de l'église St Clément à Tours vers 1860 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Portail latértal de l'église St Clément à Tours vers 1860,
gravure de E. Thérond extraite du Magasin pittoresque - 1866
(collection personnelle).

L’église St-Clément, monument précieux du XVe siècle, remarquable par l’harmonie de son ensemble et par la pureté de ses détails ; elle fut bâtie par le premier maire de Tours, Jean Briçonnet l’aîné. L’église de St-Clément, composée de trois nefs parallèles se terminant en ligne droite, sans abside, porte tous les caractères des édifices religieux de l’époque ogivale flamboyante ou tertiaire ; les voûtes, soutenues par de belles nervures prismatiques, sont d’une élégance et d’une légèreté admirables. — Le portail septentrional est digne de l’admiration de l’archéologue et de l’artiste ; l’art du moyen âge s’est plu à l’embellir de tout ce que la sculpture a de plus délicat : ce sont des dentelles, des festons, des guirlandes de feuillage, des ciselures bien senties, bien exprimées. Ce portail est séparé en deux parties par le pilier symbolique du moyen âge ; il est surmonté d’élégantes découpures flamboyantes, et présente, au milieu de ses ornements, les armes de la famille Briçonnet.

L’église de la Riche, d’une médiocre grandeur, puisqu’elle n’a pas plus de 40 m. de longueur sur 23 m. de largeur, n’en est pas moins divisée en cinq nefs. Au bout de chacune est un autel appliqué contre le mur du fond.

 

La fontaine Jacques de Beaune à Tours vers 1860 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La fontaine Jacques de Beaune à Tours vers 1860, gravure de Thérond
extraite du Magasin pittoresque - 1866
(collection personnelle).

La fontaine de Beaune, récemment restaurée, qui occupe la place du marché ; c’est encore un bel ouvrage des frères Just. Le bassin est d’une forme octogone ; au milieu s’élève une pyramide, d’où l’eau s’échappe par quatre jets. Une grande quantité de sculptures et d’arabesques décorent cette pyramide, sur laquelle on distingue, entre autres ornements, l’écusson de Louis XII, un porc-épic, une hermine, etc.


Le pont sur la Loire à Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Le pont sur la Loire à Tours vers 1850, gravure de Rouargue frères
extraite de l'Album pittoresque du Jardin de la France
(collection personnelle).

Le pont sur la Loire, un des plus magnifiques ouvrages de ce genre dont la France puisse se glorifier. Il est en pierres de taille, fondé sur pilotis, exécuté partie par batardeaux et partie par caissons. La longueur de ce pont entre les culées est de 434 m 18cm ; sa largeur est de 14 m 60 cm ; le diamètre de ses arches, au nombre de quinze, est de 24 m 60 cm ; sa hauteur au-dessus de l’étiage est de 11 m 54 cm. — La chronique scandaleuse de Tours consacre tout bas le souvenir d’une petite aventure fort drôle arrivée en 1815, sur ce pont, à quelques belles dames de la ville.

Les autres monuments et établissements publics qui méritent de fixer l’attention sont : le palais archiépiscopal, l’un des plus beaux du royaume ; le palais de justice ; le collège ; l’hospice général ; l’hôtel de ville ; l’hôtel de la préfecture, qui renferme la bibliothèque publique, riche de 40,000 volumes et de plusieurs manuscrits précieux ; le musée de peinture et d’histoire naturelle ; le jardin de botanique ; le Mail ; les promenades à droite et à gauche de l’entrée de la ville, où se tiennent les foires.

Tours et ses quais vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Tours et ses quais vers 1850, gravure de Joseph Mallord William Turner
extraite de River scenery of France - William Turner - 1853
(collection personnelle).

Biographie.
Tours est le lieu de naissance de :

  • And. Duchesne, historien.
  • C. Chalmel, historien de la Touraine, membre du conseil des cinq cents.
  • Grudé Lacroix, bibliographe, assassiné à Tours en 1552.
  • Georges d’Amboise, cardinal, aumônier de Louis XI.
  • V, Houdry, jésuite, auteur de la Bibliothèque des prédicateurs.
  • Guy de Tours, poète du XVIe siècle.
  • René Ramn, poète latin et philologue du XVIIe siècle.
  • Villard de Grécourt, poète et auteur dramatique.
  • Gab. Chapuis, auteur dramatique du XVIe siècle.
  • Néricault Destouches, auteur dramatique.
  • Bouilly, littérateur et auteur dramatique.
  • J. Baudrais, littérateur et auteur dramatique.
  • Honnoré de Balzac, littérateur et romancier.
  • J.-A. Taschereau, ancien député, littérateur et historien.
  • L. Dutems, littérateur et numismate. Duronceray, littérateur.
  • L.-R. Barbet, littérateur.
  • La Ferramdière ( le marquis de ), littérateur.
  • E. Fay, compositeur de musique.
  • Léomtine Fay, artiste dramatique.
  • Mich. Dutems, auteur de l’Histoire de la navigation intérieure de la France.
  • Jeanson, imprimeur.
  • Heurteloup, célèbre chirurgien.
  • Abraham Bosse, célèbre graveur du XVIIe siècle.
  • Cl. Vignerom, peintre.
  • Jean et Juste Lejuste, sculpteurs.
  • Gabriel, architecte.
  • Graslin, citoyen recommandable par son patriotisme et par d’importants services rendus à la ville de Nantes.
  • J. de Semblançay, surintendant des finances, pendu aux piliers de Montfaucon sous le règne de François Ier.
  • Delaunay, membre de la convention nationale.
  • Bacot de Romand, ancien préfet.
  • Boucicaut, maréchal de France.
  • Marescot (le comte), lieutenant général du génie.
  • L’Héritier, lieutenant général.

     

    En arrivant à Tours par barque, vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
    En arrivant à Tours par barque, vers 1850 - gravure de Joseph Mallord William Turner
    extraite de River scenery of France - William Turner - 1853
    (collection personnelle).

Bibliographie.

  • M. le duc de Mayenne. La Nouvelle Défaite obtenue sur les troupes de Henri de Valois dans les faubourgs de Tours, le 8 mai 1589, par , etc., in-8, 1589
    • Seconde Victoire obtenue a Tours sur les troupes de Henri de Valois, dans les fàubourgs de Tours, le 9 mai 1589, in-8, 1589.
  • Chenu (Jean). Privilèges de là ville de Tours, in-4, 1620.
  • Du verge. Mémoire topographique et physique de la ville de Tours, in-12.
  • Le Prévost. Ordre observé en l' assemblée des états généraux de France à Tours, du règne de Louis XI, en 1467 (imprimé au tome 2 de Godefroy, dans son Cérémonial de France, p. 277).
    • Les états tenus à Tours sous Charles VIII en 1483, in-folio gothique, in-4, 1518
  • De Rely (Jean). L’Ordre tenu et gardé en l'assemblée des trois états de France convoqués à Tours par Charles VIII, in-4, sans date.
    • L'Ordre tenu et gardé en l'assemblée des états en la ville de Tours, in-12, 1558.
  • Godefroy. Assemblée des principaux du royaume à Tours, l’an 1506, sous le règne de Louis XII (t. 2 p. 288).
    • La Forme et Ordre des états tenus à Tours, in-8, 1561, 1588, 1614 (t. 2 de , p. 286).
    • Relation de la séance du roi Louis XII aux états de Tours (long fragment à la page 289 du Cérémonial de France).
    • Entrée de Henry II en la ville de Tours en 1551 (t. 1).
  • Entrée du roi François II et de la reine en la ville de Tours (t. 2 des Annales de Toulouse, p. 70).
  • Réception faite à la reine, épouse de Louis XIII, mère du roi, eu la ville de Tours, le 6 septembre, in-8, 1619.
  • Galland. Les décrets du concile provincial tenu partie à Tours et à Angers en 1523, in-12, 1585.
  • Défense des privilèges de la noblesse et Insigne de l’église de St-Martin de Tours, in-folio, 1708.
  • Gervaise (Nicolas). Histoire de la fondation de l’église de St-Martin de Tours, in-4, 1699.
  • Baiier. Histoire de l’église royale de St- Martin de Tours, in-12, 1700.
  • Manceau (l’abbé). Précis historique sur la construction de l’église métropolitaine de Tours ( Bull, de M. de Caumont, t. 4, p. 285).
  • * Mémoire au sujet de Cabbaye de St-Martin de Tours (Variétés historiques, t. 3, p. 235 et suiv.).
  • Massé (Edouard). Portraits d'églises de Tours et des environs, in-4, 1834.
  • Chauveau. Mémoire sur les manuscrits de la bibliothèque de Tours (Bull, de M. de Caumont, t. 4, p. 356).

 

 

Plan de Tours vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Plan de Tours vers 1880
Coin de la carte du département d'Indre et Loire - Malte-Brun - Atlas - 1880 (?)
(collection personnelle).


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Zoom sur Le pont gothique d'Eudes, à Tours, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Le canal de la Loire et du Cher, à Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Le pont sur la Loire à Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Tours et ses quais vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   

Zoom sur En arrivant à Tours par barque, vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Départ nocturne de diligence devant la cathédrale de Tours vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Vue panoramique de Tours vers 1720 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   Zoom sur Plan de Tours vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur   


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