Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Mont-de-Marsan, vers 1835, gravure de Rauch
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).
Voir aussi sur ce site : |
---|
Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
Autrefois diocèse d’Aire, parlement et intendance de Bordeaux, chef-lieu d’une recette, sénéchaussée, gouvernement particulier, lieutenance de maréchaussée, abbaye de filles ordre de Sainte-Claire., L’origine de Mont-de-Marsan remonte au commencement du règne de Charlemagne ; plusieurs chartes écrites en langue romane font remonter cette origine à 768. La ville fut rebâtie en 1140 par les soins de Pierre Labaner, un de ses anciens souverains, prince législateur et philosophe qui, dans un siècle où l’ignorance et les préjugés tenaient les hommes à la chaîne, créa des institutions utiles, et fit des lois sages qu’il consigna dans ses chartes. — En 1560, Montgomery s’empara de Mont-de-Marsan par escalade, et souilla sa victoire par des cruautés. Cette ville passa dans la maison de Bourbon par le mariage de Jeanne d’Albret avec Antoine de Bourbon, père de Henri IV. Les armes de Mont-de-Marsan sont : de gueules à deux clefs d’or adossées et attenantes l’une à l’autre, pendantes à un cordon d'argent mouvant du chef La ville de Mont-de-Marsan est bâtie en amphithéâtre dans une plaine sablonneuse et bien cultivée, sur la Douze et le Midou, dont la réunion forme la rivière navigable de la Midouze ; un beau pont traverse cette dernière au port, en face de la place du Commerce ; un deuxième pont d’une seule arche est jeté sur le Midou, et trois autres ponts traversent la Douze. Les rues sont généralement propres, bien percées, et ornées d’un grand nombre de fontaines publiques ; la rue Royale, qui conduit en droite ligue de l’église paroissiale au port, est surtout remarquable par sa régularité. Quoique peu populeuse, et l’un des moindres chefs-lieux de préfecture du royaume, cette ville s’est considérablement accrue et embellie depuis quelques années. C’est principalement à la navigation de la Midouze qu’elle doit son grand commerce et sa prospérité toujours croissante, qui se manifeste par ses magnifiques avenues, son beau pont, ses rues larges et droites, ses maisons propres et bien bâties, même par ses édifices publics, au nombre desquels on distingue l’hôtel de la préfecture, le palais de justice, la maison de détention, l’hospice et les casernes. En y arrivant par une belle avenue de chênes antiques ; en y entrant par la belle rue Royale ; en traversant une autre rue non moins belle, très marchande et pourvue de tous les objets de luxe, on pourrait se croire dans une ville de premier ordre, tandis qu’on n’est réellement que dans la capitale du plus grand désert que renferme la France. On ne peut passer à Mont-de-Marsan sans être frappé de la beauté des femmes de cette ville : les tailles y sont petites, mais bien prises ; les figures presque toujours gracieuses, souvent jolies, quelquefois charmantes ; elles sont merveilleusement relevées par un fichu blanc ou rouge, placé avec art autour de la tête. Cette coiffure, aussi simple que propre et élégante, est celle des simples ouvrières et des servantes basquaises. Dans les autres classes, la jeunesse et la beauté des femmes ressortent on ne peut mieux sous les capotes, de couleur ordinairement brune, qui forment leur déshabillé du matin. C’est au spectacle, c’est dans les salons et les bals, qu’elles étalent la richesse de leurs toilettes ; c’est là, c’est le soir qu’on les admire ; mais c’est le matin qu’on les aime ; c’est sous la coiffure modeste de cette époque de la journée que leurs grands yeux noirs laissent échapper des regards contre lesquels un jeune voyageur doit mettre son cœur en garde. Outre les édifices dont nous avons fait mention précédemment, on remarque à Mont-de-Marsan un collège, une petite bibliothèque de 10 à 12,000 volumes, et une petite salle de spectacle. Cette ville possède aussi une pépinière départementale servant de promenade publique ; une autre promenade, dite le Jardin de la Vignotte ; un établissement d’eaux thermales, et plusieurs établissements de bains publics, dont font usage les habitants de toutes les classes, ce qui prouve moins leur luxe que leur extrême propreté. Industrie. Fabriques de draps communs, couvertures de laine, toiles à voiles. Tanneries. Commerce. Le commerce principal de Mont-de-Marsan consiste dans l’expédition à Bayonne des vins et eaux-de-vie d’Armagnac. Pendant la guerre maritime, cette ville acquit un degré d’importance et d’activité, en servant d’entrepôt entre Bordeaux et Bayonne, au moyen de la Midouze et de l’Adour, qui établissent ses relations nautiques avec ce dernier port, et de la Garonne, qui, recevant les marchandises à Langon, les transporte à Bordeaux. Foires les 1er mardi après les rois, de carême, 1er mardi de juillet et 1er après la Saint-Martin. A 109 km S. de Bordeaux, 113 km N.-E. de Bayonne, 690 km. S.-O. de Paris. Longitude occidentale 2° 49' 55" ; latitude 43° 54' 42". L’arrondissement de Mont-de-Marsan renferme 12 cantons : Arjuzanx, Gabarret, Grenade, Labrit, Mimizan, Mont-de-Marsan, Parentis-en-Born, Pissos, Roquefort, Sabres, Sore, Villeneuve. Bibliographie
Article extrait du Dictionnaire universel géographique et historique - Thomas Corneille - 1708 MONT-DE-MARSAN. Ville de Gascogne, à cinq lieues de la ville d’Aire, et presque au milieu, entre Roquehort del Marsan à l’Orient et Tartas à l’Occident, en Latin Mons Martiani. Cette ville ne consiste presque qu’en une rue, où en entrant on voit un Château demi ruiné avec plusieurs tours carrées, et plus avant le marché qui est devant la grande église. On passe la rivière sur un pont bâti sur le roc, merveilleux à voir pour sa hauteur. Il sert de passage pour aller dans l’autre partie de la ville, d’où l’on descend au faubourg où est le Port. Catherine de Foix, Reine de Navarre, y mourut le 12 de Février 1517, âgée seulement de 47. ans. Il y a au Mont de Marsan une Abbaye de Filles de sainte Claire, qui fut amplement dotée par le Roy François Ier lorsqu’il y passa avec Éléonore sa seconde femme.
Article extrait du Dictionnaire universel de la France - Robert de Hesseln- 1771 MONT-DE-MARSAN, petite ville, chef-lieu du pays de Marsan, en Gascogne, dans une presqu’île que forment la Douze et le Midou, qui se joignent au bout de la ville, à cinq ou six lieues au midi d’Albret, et à la même distance au levant d’été de Tartas ; diocèse d’Aire, chef-lieu d’une élection et d’une subdélégation de l’intendance d’Auch, le siège d’une sénéchaussée, dans le ressort du parlement de Bordeaux, et d’une lieutenance de la maréchaussée dépendante de la prévôté de Pau. On y compte environ 6000 habitants. Cette ville doit son origine à Pierre, vicomte de Marsan, époux de Béatrix, comtesse de Bigorre, qui la fit bâtir en 1138. L’établissement le plus remarquable dans la ville du Mont-de-Marsan, est l’abbaye de sainte Claire, fondée en 1270, par Gaston de Moncade, souverain de Béarn et de Marsan, et par Marthe de Matha, autrement dite Namathe, sa femme, dix-sept ans après la mort de sainte Claire. C'est pour cela que les religieuses de ce monastère sont appelées ses filles aînées. Cette abbaye fut d’abord fondée au lieu nommé de Beyries, à trois lieues de cette ville, et les fondateurs la dotèrent de biens considérables. Les religieuses de sainte Claire, appelées de Beyries, furent transférées en 1275 à l’hôpital de St. Jacques, qui était hors la ville du Mont-de-Marsan, du côté de la porte de Roquefort. Le 10 mai les huguenots ruinèrent et démolirent jusqu'aux fondements de cet hôpital, qui était devenu la maison des filles de sainte Claire de Beyries. Depuis cet événement, elles furent reçues dans la ville où elles sont encore. C'est dans ce monastère que François Ier épousa la sœur de Charles V, en présence de la reine mère, de madame la duchesse d’Alençon, des cardinaux de Bourbon et de Foix. Marie d’Albret, princesse de Navarre, était alors abbesse de cette maison. Ce trait d’histoire est consacré dans les archives du monastère. Cette ville a aussi un couvent d’Ursulines qui prennent soin de l’éducation des jeunes filles, un autre de Cordeliers de la grande observance, et un collège de Barnabites, où se font les études jusqu’à la philosophie inclusivement. La juridiction du sénéchal du Mont-de-Marsan a dans son ressort toute l’étendue des pays de Marsan, Tursan et Gabardan. Ce territoire est vaste, mais désert ; on n’y voit que des landes fort arides, où il y a fort peu d’habitants. C’est M. le marquis de Mesmes, maréchal de camp, qui est aujourd’hui grand sénéchal de Marsan. La maison de Mesme qui est au Mont-de-Marsan, est illustre dans l’histoire de France ; elle a donné les d’Avaux, si fameux dans les ambassades, et par les traités de Westphalie et d’Aix-la-Chapelle ; et M. de Mesme, premier président du parlement de Paris, qui se rendit si célèbre sous la régence. La ville du Mont-de-Marsan est environnée de belles sources, qui, par l’abondance de leurs eaux, et par le secours des petites rivières, de la Douze et du Medou, qui ont leur confluent près de cette ville, lui donnent l’avantage de la navigation jusqu’à Bayonne. C’est pat là qu’elle est devenue l’entrepôt et le débouché de toutes les denrées que plusieurs grandes provinces y font transporter. L’Armagnac et une partie de la Gascogne y portent leurs vins et leurs eaux-de-vie ; la Chalosse ses grains et ses vins ; le Bigorre et le Vic-Bilh ses vins, et la Lande ses grains. Tous ces différents pays portent de préférence leurs denrées dans cette ville, parce qu’on les y achète toutes argent comptant. Le Mont-de-Marsan a un marché pour le commerce des grains. Les environs sont fertiles en vins et en seigles, mais ils produisent peu de blés. Les fruits y sont excellents. On trouve dans les registres du Mont-de-Marsan, que Henri d’Albret vint recevoir dans cette ville le 1er octobre 1553, sa fille, mariée à Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et pour lors enceinte de Henri IV.
|
Pour voir les détails de cette gravue de Mont-de-Marsan, cliquez dessus ou utilisez la fonction zoom
Les textes ont été transcrits et les gravures corrigées des défauts d'impression et de vieillissement.
Tout le contenu de la page est donc sous Copyright
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |