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Lyon comme toute ancienne grande ville de France possède un grand nombre d'église. Outre cette page sur le Lyon des temps anciens, voir aussi :
et aussi la carte du département du Rhône en 1883 |
La ville de Lyon vers 1770,
Gravure extraite du Nouveau voyage de France - Georges-Louis Le Rouge MLR) - 1771
Cette gravure montrent les très nombreuses églises implantées dans Lyon
Gravure zoomable en bas de page
L'église-cathédrale Saint-Jean à noter d'un côté, le colporteur ou voyageur avec son sac, et de l'autre, le cavalier
Cathédrale Saint-Jean. La cathédrale de Lyon doit son origine à un baptistère fondé par saint Arège au commencement du VIIe siècle, et dédié à saint Jean-Baptiste. Ce baptistère n’était primitivement que l’accessoire de l’église Saint-étienne, bâtie par saint Patient dans le Ve siècle ; dans la suite, il devint l’église principale, et vers le Xe siècle l’église métropolitaine et primatiale des Gaules. L’église Saint-Jean fut ruinée et rétablie plusieurs fois. Sous Charlemagne, l’archevêque Leyderade la fit réparer. Trois siècles après, on entreprit de la rebâtir telle qu’on la voit aujourd’hui. On y employa plusieurs blocs de marbre et de pierre de choin, tirés des ruines du forum construit par Trajan sur la montagne de Fourvière. Le cloître Saint-Jean fut environné d’épaisses murailles et de tours comme une citadelle.
Presque la même vue que ci-dessus, un peu plus proche, sans le pont suspendu,
L'Horloge placé au côté droit du Chœur est une pièce rare dont on fait grand cas, c'est la plus machinale et la plus curieuse qui ait jamais été faite. Elle marque exactement le cours des Astres, et peut servir en même temps de Calendrier perpétuel et d'Astrolabe ; la figure ci-jointe en donnera une juste idée. Quant au dessin du tout, quoiqu’elle soit d'un moindre volume que celle de Strasbourg, elle la surpasse en beauté et en perfection. La première chose qu'on y remarque, c’est un grand Astrolabe selon le système de Ptolémée, dans lequel les mouvements des Cieux sont si bien représentés, que l'on y peut distinctement reconnaître le cours des Astres, et généralement l’état du Ciel à chaque heure du jour. Le Soleil y parait sur le Zodiaque dans le degré du Signe où il doit être, et marque journellement son lever et son coucher, la longueur des jours et des nuits, et même la durée des crépuscules, avec une justesse surprenante. La Lune qui n’y paraît jamais éclairée que du côté qui regarde le Soleil, marque par-là aussi bien que par l’aiguille, son âge ; son accroissement et décroissement insensible, et enfin sa plénitude. Non-seulement les, douze Maisons du Soleil y sont très nettement distinguées, mais aussi la division des jours en douze parties égales, qui sont les heures inégales des Juifs, par lesquelles ils avaient coutume de compter. Une grande Alidade qui traverse tout cet Astrolabe, donne le mouvement du Soleil dans l’écliptique, et marquant de ses extrémités les vingt-quatre heures du jour, indique en même temps le mois et le jour courant, aussi bien que le degré du Signe que le Soleil parcourt ce jour-là. Ce qu’on admire le plus, c’est que pendant que cette Alidade, achevé en vingt-quatre heures son mouvement d’Orient en Occident, tout le système et chacune de ses parties conserve ses mouvements particuliers, et toutes les révolutions particulières s’achèvent chacune en fon temps sans confusion. La plupart des Etoiles fixes sont posées tout à l’entour selon leur véritable situation ; de sorte qu’on peut voir à toute heure celles qui se trouvent dessus et dessous de l'horizon. Au-dessous de ce merveilleux Astrolabe il y a un. Calendrier pour soixante-six ans, qui marque les années depuis la naissance de Notre- Seigneur, le Nombre d’or, l'épacte, la Lettre Dominicale, les Fêtes mobiles ; et le tout change en un moment à minuit le dernier jour de l’année.
église Saint-Paul. Cette église, située rue de la Poterie, derrière le quai de Flandre, fut fondée vers l’an 549 par saint Sacerdos, archevêque de Lyon ; elle fut ruinée par les Sarrasins, et restaurée sous Charlemagne par l’archevêque Leyderade. On reconnaît le goût de cette époque dans la partie supérieure de l’édifice éclairée par un dôme octogone. Hugues Ier y fit aussi faire quelques réparations en 1200. église Saint-Pierre. On fait remonter la fondation de cette église aux premiers temps du christianisme. Dans le IXe siècle, elle fut reconstruite par les soins de l’archevêque Leyderade : la porte d’entrée, qui n’a rien de remarquable, est tout ce qui reste de cette époque. Le sanctuaire consiste dans un ordre de pilastres ioniques, couronné d’un entablement, au-dessus duquel sont placés deux anges aux extrémités. Derrière l’autel, formé de marbres précieux, est une vaste tribune qui servait autrefois de chœur aux religieuses. Le retable, sur lequel on a représenté l’enterrement de Marie, est un assez beau morceau de sculpture, ainsi que celui de la chapelle de la Vierge. église d’Ainai. L’église d’Ainai fut construite sous le règne de Constantin, sur l’emplacement du temple célèbre élevé à Auguste par soixante nations gauloises. Au commencement du Ve siècle, des solitaires s’y réunirent et y fondèrent un monastère qui fut ruiné par les Huns. Salone, évêque de Gênes, le fit rétablir ; mais il fut encore ruiné par les Vandales qui dévastèrent la Bourgogne, et ensuite par les Lombards.
église de Fourvière. Cette église, dont on fait dériver le nom de Forum vetus, occupe l’emplacement du Forum ou marché, construit par Trajan à l’imitation de celui qui l’on voyait à Rome. Au milieu du XIIe siècle l’archevêque de Cantorbéry ayant cherché un asile à Lyon contre les persécutions dont il était l’objet, la vénération des Lyonnais pour les vertus de ce prélat, qui, dans la suite, fut placé au rang des martyrs, porta le doyen du chapitre de Saint-Jean à lui élever une chapelle. L’an 1192, l’église métropolitaine de Lyon fonda un chapitre et une église paroissiale à Fourvière, sous l'invocation de la Vierge. Cette église fut ruinée en 1562, rétablie peu de temps après, et beaucoup agrandie en 1740.
église Saint-Nizier. Le premier oratoire consacré à la Vierge dans les Gaules, par saint Pothin, fut élevé à l’endroit où existe aujourd’hui l’église Saint-Nizier ; ce n’était dans le principe qu’une crypte, sur laquelle on bâtit dans le IVe siècle une église sous l’invocation de saint Pierre et de saint Paul, qui, au VIe siècle, reçut le nom de Saint-Nizier, en mémoire de cet archevêque qui y avait été inhumé. Cette église fut détruite par les Sarrasins et réédifiée sous le règne de Charlemagne par les soins de l’archevêque Leyderade ; mais elle perdit alors le titre d’église cathédrale et le siège épiscopal, qu’elle avait possédés pendant longtemps. Les sectaires de Pierre de Vaux la brillèrent en 1253.Cinquante-deux ans après, elle fut érigée en collégiale. église Saint-Bonaventure. Cette église, qui a son entrée sur la place du Méridien, doit son origine à un couvent de franciscains ou de Cordeliers, fondé en 1220, et que saint Bonaventure rendit célèbre. Jacques Grolée en jeta les fondements au commencement de 1325, et Simon de Pavie, médecin de Louis XI, la fit achever vers la fin du XVe siècle ; l’un et l’autre y eurent leur tombeau. église Saint-Polycarpe. L’église Saint-Polycarpe a été bâtie en 1760, sur les dessins de Loyer, par les Pères de l’Oratoire. Elle est décorée de colonnes d’ordre corinthien, fort petite, mais très jolie. Le maître-autel est orné d’un beau tableau de la Nativité, peint par Blanchet, de chaque côté duquel s’élèvent deux belles colonnes de marbre de Savoie. L’architecture de la façade est riche de détails, et produirait un bel effet, si elle était dégagée de vieilles maisons qui la masquent en partie. église des Chartreux. Le monastère des Chartreux fut fondé en 1585, par Henri III, qui lui donna le nom du Lys-Saint-Esprit, sur remplacement de la vieille citadelle de Lyon. L’église, commencée en 1590, a été agrandie et réparée dans le siècle dernier ; elle est surmontée d’un dôme d’une grande beauté, construit en partie d’après les dessins de Servandoni. Le chœur mérite une attention particulière, par sa grandeur, ses belles proportions, et la manière dont il est éclairé. L’autel, composé des marbres les plus rares, est surmonté d’un baldaquin d’une forme imposante et majestueuse. Les deux tableaux qu’on voit sous ce dôme sont les derniers et les meilleurs ouvrages de la Tremollière. Les statues de saint Jean-Baptiste et de saint Bruno, remarquables par leur correction, sont de Sarrazin, ainsi que deux bas-reliefs, dont l’un représente de petits anges jouant ensemble, et l’autre un saint Jean-Baptiste couché. église du Collège. La construction de celle église date de 1617 ; c’est l’ouvrage du frère Martel Ange, à qui l’on doit l’église du Noviciat des Jésuites de Paris.
La chapelle souterraine de l'église St Irénée de Lyon, gravure de Bourgeois, église de Saint-Irénée. Cette église est située à l’extrémité du faubourg de son nom presque au sommet de la montagne où fut bâti l’ancien Lyon, qu’un affreux incendie anéantit sous le règne de Néron. Elle occupa l’emplacement de l’ancienne église des Machabées, l’un des premiers monuments du christianisme dans les Gaules, élevé sur les tombeaux de saint épiloy et de saint Alexandre, martyrisés lors de la persécution que les chrétiens de Lyon éprouvèrent sous Marc-Aurèle. Selon la coutume de ce temps, les fidèles construisirent une chapelle souterraine, qu’ils consacrèrent à Dieu sous le nom de Saint-Jean ; dans la suite, elle fut dédiée à saint Irénée. Lorsque le culte catholique fut devenu dominant, on éleva sur cette crypte une église magnifique, que les calvinistes ruinèrent en partie en 1562. L'église actuelle est peu spacieuse et n’a rien de bien remarquable ; les nombreuses réparations qu’on y a faites, en ont fait disparaître la plupart des restes d’antiquités qui s’y trouvaient en assez grand nombre, et d’intrépides badigeonneurs, sous les ordres d’une fabrique ignorante, ont effacé plusieurs inscriptions qui attestaient la piété des premiers chrétiens. Le portail de la cour qui précède l’église est le premier ouvrage du célèbre Soufflot, à son retour d’Italie. L’église Saint-Irénée est divisée en deux parties situées l’une au-dessus de l’autre. église des Antiquailles. L’église des Antiquailles, qui tient à l’hospice de ce nom, fut consacrée en 1639, sous le vocable de Notre-Dame et des Saints martyrs lyonnais. Elle est assez jolie quoique petite. Au-dessous est un cachot que la tradition assure avoir servi de prison à saint Pothin, dont la voûte est soutenue par un pilier près duquel on a élevé un autel. église de la Charité. L’architecture de cette église est régulière et d’une noble simplicité ; elle consiste en de simples montants élevés entre de doubles arcades qui séparent la nef des ailes. Les arcades supérieures forment de grandes tribunes où les pauvres viennent assister aux offices. Dans la chapelle de la Vierge, à droite du grand autel, on remarque l’épitaphe du cardinal Alphonse de Richelieu, et près de l'entrée principale le buste du baron de Saint-Trivier. Le clocher qui joint l’église a été exécuté d’après les dessins du cavalier Bernin ; il est de forme octogone et décoré de pilastres des ordres dorique et ionique. église de Saint-François de Sales. Cette église, construite en 1688, n’était dans le principe qu’une chapelle commune entre la maison des Filles pénitentes et celle des Recluses. Elle est petite et n’offre rien de régulier ni de remarquable. église Saint-Just. L’église paroissiale et collégiale de Saint-Just était dans son origine un oratoire dédié aux Macchabées, où l’on déposa le corps de saint Just, mort en égypte. Vers la fin du Ve siècle, saint Patient remplaça cet oratoire par une superbe basilique qui fut dédiée sous l’invocation de saint Just. Attenant à cette église, on construisit dans la suite un vaste cloître dont tous les dehors ressemblaient à une forteresse ; son enceinte était environnée de murailles épaisses de quatre pieds et hautes de six toises, flanquées de grosses tours carrées, placées à quinze pas de distance les unes des autres. Les bâtiments de ce monastère formaient une espèce de petite ville, séparée des autres quartiers de Lyon. Dans le temps des troubles civils qui armèrent les habitants de cette ville contre le chapitre de Saint-Jean, il se retira à Saint-Just et soutint un siège contre les bourgeois, qui avaient réuni une armée de plus de vingt mille hommes. Ce monastère était assez vaste pour y recevoir les souverains ; c’est là que logea Louis VIII, lorsqu’il vint à Lyon ; Innocent IV y séjourna sept années, à la suite du concile général tenu à Lyon ; Clément V y fut couronné en présence des rois de France, d’Angleterre et d’Aragon, qu’il avait invités à cette solennité. église Saint-Louis. Cette église, située sur le quai des Augustins, a été fondée en 1759 Par les augustins ; elle est remarquable par sa noble et élégante construction. La façade est élevée sur un perron de treize marches, qui lui donne beaucoup de majesté. église de l’Hôpital. L’église de l’Hôtel-Dieu, située sur une petite place, est petite, mais solidement construite en pierres de taille. La façade, d’un genre d’architecture assez noble, est terminée par un fronton qu’accompagnent deux clochers qui produisent un bon effet. Les décorations en sont faites avec goût. La chaire est un joli ouvrage qui décorait avant la révolution l’église des Carmes déchaussés ; la rampe de celte chaire, le tambour, les stalles et les boiseries du chœur sont des chefs-d’œuvre de menuiserie et de serrurerie. Le chœur est décoré de beaux tableaux. Archevêché. La construction du palais de l’archevêché est due au cardinal de Bourbon, qui le fit bâtir dans le XVe siècle, sur les ruines d’un autre palais qui remontait, dit-on, à Charlemagne : plus tard, le cardinal de Tencin le fit restaurer sur les dessins de Soufflot ; la terrasse a été construite au commencement du siècle dernier. Ce palais prend son entrée par la rue à laquelle il a donné son nom, où il se lie au bâtiment neuf de la Manécanterie, affecté aujourd’hui au mont-de-piété. Deux portails uniformes, construits aux deux angles nord-est et nord-ouest d’une vaste cour carrée, conduisent, l’un dans les appartements, et l’autre à l’église cathédrale. En général, la façade n’offre rien qui puisse donner l’idée que l’on se forme d’un palais ; mais l’intérieur est vaste et beau. Les appartements y sont bien distribués, et l’on y remarque quelques pièces fort belles, où l’on a malheureusement prodigué les ornements de mauvais goût du siècle de Louis XV. La salle en entrant est d’une étendue considérable ; c’est par elle que l’on parvient aux différentes chambres qui ont leur vue soit sur le quai, soit sur la place à l’issue du pont. La salle à manger, d’une construction singulière, est éclairée par un dôme en forme de lanterne. La salle de réception est ornée de plusieurs portraits de prélats distingués, parmi lesquels on distingue ceux de Bossuet et du cardinal de Bissy. Le salon à la suite est remarquable par ses dimensions et par sa régularité ; il communique à une terrasse découverte qui termine le bâtiment du côté du nord. De cet endroit on jouit d’une vue délicieuse sur le cours de la Saône, qui décrit une courbe dont deux ponts bornent les extrémités ; le grand nombre de barques de toute forme et de toute grandeur qui montent et descendent cette rivière, la multitude de piétons, de chevaux et de voitures qui circulent sur les ponts et sur les quais, forment une suite de tableaux variés et pleins de mouvement, qu’embellissent encore les gracieux paysages des environs.
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