POPULATION......705,131 hab. SUPERFICIE......279,039
hect. DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie du Lyonnais (Beaujolais, Lyonnais propre). — Cour d'appel et Académie de Lyon. 14me Corps d'armée et Commandement militaire à Lyon; 4 place forte. — 49e arrond. forestier. — Diocèse de l'Archevêché de Lyon; église consist. calviniste et Synagogue à Lyon.
Vers l'an
48 avant J.-C, L. Plancus établit,
au milieu des Segusiani, une colonie destinée à recueillir
les hab. de Vienne, chassés par les Allobroges. Cette colonie,
admirablem. située au confl. du Rhône et de la Saône,
fut Lyon (Lugdunum), le boulevard et l'émule de Rome dans les
Gaules. Comblée de privilèges par Auguste et Claude, rebâtie
par Néron après l'incendie qui la consuma (53), embellie
par Trajan, elle resta la favorite des empereurs jusqu'à la fin
du IIe s., où ils lui préférèrent Trêves
ou Cologne. Dès 98, l'évangile avait été apporté dans
ses murs. Les Burgundes, dont elle fut la capitale un demi-siècle,
la plongèrent dans une barbarie profonde, que ne diminua pas l'arrivée
des Franks, ses nouveaux maîtres (534). Les Sarrasins vinrent à leur
tour ravager ces contrées; elles restèrent presque désertes
jusqu'au moment où Charlemagne choisit Leydrade pour archev. de
Lyon ; ce prélat rendit un certain lustre à la métropole.
Charles le Chauve s'étant emparé du pays au préjudice
de son neveu Louis II, le donna au comte Guillaume, qui rendit l'office
héréditaire dans sa famille (870). Cette institut, ne fut
jamais d'un grand poids; les archev., dont quelques-uns étaient
issus du sang royal, s'étaient insensiblem. emparés de
toute l'autorité. Quand Lyon fut réuni à l'empire
(1032), ils n'obtinrent pas moins de concessions de Frédéric
Barberousse que des anciens princes bourguignons. Une longue guerre s'éleva
entre eux et les comtes; elle se termina par le triomphe des premiers,
qui, dès lors, répudièrent l'élection populaire
et prirent le titre de Comtes de Lyon par la grâce de Dieu. Mais
les tracasseries du chapitre, qui ne se recrutait que parmi les nobles,
occasionnèrent plusieurs révoltes parmi les bourgeois.
En 1320, l'Eglise de Lyon fut forcée de leur octroyer une charte
de commune; ils profitèrent de cette conquête pour changer
leur administr. en un consulat de 12 échevins élus annuellement.
En 1393, elle voulut aussi repousser les prétentions du roi, qui,
favorisé par les habitants, réussit à rester maître
de la ville.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. du Rhône
est méditerrané, et situé à l'E.,entre 45°30'
et 46° 20' de lat.N. Bornes: Saône-et-Loire, Ain, Isère,
Haute-Loire. Il tire son nom du Rhône, fleuve qui le limite à TE. — Pays
montueux compris entre la chaîne du Beaujolais et celle des Cévennes;
entrecoupé de montagnes (5 à 600 m. d'élévat.)
et de coteaux dont les rameaux ne laissent d'espace qu'à des vallons
ou à des plaines de médiocre étendue. — Bassin
du Rhône. Riv. princip.: Rhône, Saône (navig.); Gier,
Iseron, Ardière, Azergue, Brevanne, Tardine. — Climat variable
et assez tempéré ; pluies abond. — Canal de Gisors.
6 Routes nat., 9 départem., 1,200 ch. vicinaux. Chem. de fer.
(Voir la carte). VILLES PRINCIPALES LYON, ch.-l., sur une presqu'île formée par le Rhône et la Saône. 8 faub. : Vaise, la Croix-Rousse, la Guillotière, etc. Rien n'est comparable à la beauté de la situation de Lyon, au magnifique coup-d'œil que présentent les maisons de campagne qui l'entourent, à l'ensemble de ses faubourgs et des 28 quais qui bordent la Saône et le Rhône. La lenteur de l'une et la rapidité de l'autre forment un contraste frappant. La partie de la ville limitée par le Rhône, la Saône, la place Bellecour et les Terreaux, a été presque entièrement renouvelée. C'est là que se trouve la rue de Lyon et la rue de l'Hôtel-de-Ville dont l'une a 22 mètres de largeur et 1,100 mètres de longueur, et l'autre 15 mètres de largeur et plus de 1,000 mètres de longueur en ligne droite. La rive gauche du Rhône (dite les Brotteaux, est un des plus beaux quartiers de la ville. Les rues y sont bien alignées. L'avenue de Saxe a près de 4 kil. de longueur sur 25 mètres de largeur. On y remarque le Parc de la tête d'Or, vaste parc créé par la ville sur la rive droite du Rhône et d'où l'œil embrasse les coteaux de la Croix -Rousse et Saint-Claire. D'autres jardins ont été créés sur d'autres points de la ville, notamment sur le coteau des Chartreux et sur la place Perrache. Parmi les édifices : Saint-Jean, remarquable par son imposante simplicité intérieure et la magnificence de son portail ; l'Archevêché, bâti sous Louis XIII ; le Grand-Théâtre, dont la construction élégante est digne du célèbre Soufflot ; l'Hôtel de Ville, qui tient le 2e rang parmi tous ceux de l'Europe ; le Palais du commerce et des arts, renfermant la Bourse et le Musée, alliance qui peint d'un seul trait le caractère du Lyonnais, qui n'estime les arts et les sciences qu'autant qu'ils peuvent être utiles au commerce et à l'industrie ; l'Hôtel-Dieu, le plus bel établissement de ce genre que possède la France et qui remonte à Childebert Ier ; l'anc. couv. de la Trinité ; la Bibliothèque, riche de 130,000 vol. Les vastes places des Terreaux et de Bellecour. Depuis dix ans, Lyon a bien changé d'aspect; ses quais, ses places et ses maisons y sont superbes et bien bâtis. Voir aussi
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Lyon en 1883
Cette version de carte du Rhône en 1883 est agrandissable par zoom,
mais non enregistrable
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