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Les villes à travers les documents anciens

Page de garde de l'Album du Dauphiné - 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Voiron en Isère, vers 1830

 

Voiron vers 1830 par Alexandre Debelle - Voir aussi, sur ce site, le département de la Dröme en 1883
Voiron vers1830, gravure d'Alexandre Debelle de l'Album du Dauphiné (1835)
voir ci-dessous la même gravure, zoomableCette photo peut être transférée, sur demande, en haute définition

Voir aussi, sur ce site, le département de l'Isère en 1883

 

Texte extrait de l'Histoire des villes de France d'Aristide Guibert (éd. 1859)


Voiron (Castrum Vorio), la plus jolie ville du département de l’Isère, après Grenoble, s'étend, au pied d'un coteau, dans un vallon charmant que traverse la petite rivière de la Morge. L’industrie locale, favorisée par ce cours d’eau, s’est concentrée de bonne heure dans l'exploitation de nombreuses manufactures, auxquelles les routes de Grenoble au Pont-de-Beauvoisin et de Valence aux échelles assurent, en outre, de prompts et faciles débouchés. Aussi, absorbés par les préoccupations incessantes du commerce, les habitants ont-ils négligé, jusqu’ici, d’agrandir et d’embellir leur ville. On y remarque cependant une place assez vaste, entourée de maisons élégantes, au-delà de laquelle commence une très belle promenade : mais point d’édifices publics, point de monuments, si ce n’est une église unique ; encore est-elle trop petite pour la population, qui s’élève à 8,000 âmes.

Les annales politiques de Voiron, malgré son ancienneté, sont complètement nulles; le seul fait, concernant ses origines, que nous ayons pu découvrir dans toutes les histoires du pays, est une légende fabuleuse sur le château de ce nom, « habité, dit Chorier, de quelques Esprits qui prenoient souvent plaisir de se rendre visibles aux hommes. » Viennent ensuite, pour nous aider à combler, autant que possible, cette lacune historique, le partage fait par le pape Paschal II, entre l’évêque de Grenoble et l’archevêque de Vienne, de l’archidiaconé de Salmorenc, dépendant du territoire de Voiron (28 janvier 1107 ) ; l’entrevue que les officiers du dauphin de France, Charles, fils de Jean, eurent dans celte ville avec ceux du comte de Savoie, à l’occasion des troubles du Bugey (6 octobre 1352) ; la fuite à Voiron d’Alphonse Ornano, lieutenant général du Dauphiné, lorsque les Ligueurs l’eurent chassé du chef-lieu de la province, et la députation qui vint l’y trouver au nom du parlement, afin de solliciter son retour (1589). L’année suivante, les royalistes, voulant pourvoir au remplacement d’Alphonse Ornano, prisonnier des Ligueurs, convoquèrent à Voiron, pour le 21 novembre, les consuls des dix villes, dont le choix tomba sur le président au parlement, Arthus-Prunier-Saint-André.

Voiron, aujourd’hui chef-lieu de canton, situé dans l’arrondissement de Grenoble, ressortissait autrefois de l’élection de cette ville et avait le titre de baronnie ; ses habitants jouissaient déjà d’une foire annuelle et d’un marché hebdomadaire. Ce n’était, sous la domination des seigneurs ecclésiastiques du Grésivaudan, qu’un gros bourg dans la possession duquel ils avaient été maintenus par le pape Paschal II, lors du partage de l’archidiaconé de Salmorenc. Les comtes de Savoie n’avaient point tardé à en usurper le temporel; les comtes d’Albon s’en étaient saisis, à leur tour, et en avaient fait un lieu considérable, à l’exemple des autres seigneurs, auxquels la jalousie des évêques du pays interdisait l’entrée libre des grandes cités, et qui, pour se venger de cette exclusion, bâtissaient de nouvelles villes sur leurs domaines.

On connaît l’extrême importance que la fabrication des toiles, dites de Voiron, a depuis longtemps acquise; ce seul article a dépassé le chiffre de quatre millions, en 1838, et peut prendre encore plus de développement. Les gens de la campagne travaillent, pendant l’hiver, au tissage du chanvre excellent qu’on récolte dans le canton; le mûrier y est aussi cultivé avec succès, et la vigne y donne des produits abondants. Les autres établissements industriels de Voiron sont des papeteries, des tanneries, des forges, des raffineries de sucre, des fabriques de liqueurs fines et de chapeaux de paille d’Italie. Claude Expilly, jurisconsulte et poète, est né à Voiron.

 


Texte extrait (sans la partie historique) du Guide pittoresque du voyageur en France - éd. 1838

VOIRON. Jolie petite ville, située à 5 lieues de Grenoble. Chambre consultative des manufactures.  Population 6924 habitants. Elle est bâtie au pied d’un coteau, et traversée par le ruisseau de la Morge, qui y fait mouvoir un grand nombre d’établissements industriels. — Fabriques de toiles de chanvre, dites toiles de Voiron, de liqueurs fines, de chapeaux de paille d’Italie, de savon, etc. Forges, aciéries. Papeteries. Battoirs de chanvre. Raffinerie de sucre. Tanneries. — Commerce considérable de toiles de chanvre, dont une partie se confectionne dans soixante communes des environs.

Voir l'article de Wikipedia sur Voiron





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