Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Plan de Blois vers 1630 (date d'édition 1645), établi par Frans Hogenberg
provenant de la BNF
Zoomable, en fin de page, avec les légendes intégrées dans l'illustration.
Artcle extrait du Dictionnaire universel de la France, par Robert de Hesseln, édition de 1771 (collection personnelle) BLOIS, ville ancienne et belle, avec titre de comté, capitale du Blésois, au gouvernement général de l’Orléanais, avec un château magnifique, où fut tué Henri duc de Guise ; un évêché suffragant de Paris, une chambre des comptes, un bailliage, une élection, une lieutenance de la rnaréchaussée, un grenier à sel, une maîtrise particulière des eaux de forêts, dépendante de la grande maîtrise de Berri, Blois et Vendôme, et un bureau de commerce pour la vente des vins et eaux-de-vie qu’on récolte dans plus de 50 arpents de vignes que renferme le territoire de cette ville. Elle est située à mi-côte, dans une position des plus agréables qu’il y ait en France, sur la rive droite de la Loire que l’on passe en cet endroit sur un très beau pont de pierres, à 7 lieues entre le levant et le midi de Vendôme. La route de Paris à cette ville, est par le Bourg-la-Reine, Châtres, Etampes, Orléans, Beaugency, et de là à Blois, à 12 lieues au midi de Châteaudun, à une égale distance au couchant d’hiver d'Orléans, et à 50 de Paris, au 18e. degré 17 minutes de long. et au 47e degré 35 minutes de latitude.
Le château de cette ville fait son principal ornement. Il semble au coup-d’œil en être séparé ; cependant il y est joint par un chemin pratiqué dans le roc. Cette maison royale est l’ouvrage de plusieurs seigneurs et de plusieurs princes.
L’image de la Vierge est placée sur chacune des portes de la ville ; c’est en mémoire de ce que cette ville étant affligée d’une cruelle peste en 1631, elle en fut miraculeusement délivrée, dès que ses habitants eurent fait un vœu à cette reine du Ciel. Parmi les bâtiments publics de la ville de Blois, on remarque, d’après la tradition, que les prisons de cette ville sont le plus ancien de ses bâtiments. L’hôtel-de-ville est un assez grand corps-de-logis accompagné d’une belle cour. Le palais où l’on rend la justice, a été bâti par les comtes de Blois, ducs d’Orléans, et par les rois Louis XII, Henri II et Henri III. En bas sont les Halles, et en haut la grande salle et les chambres du présidial, de l’élection, des eaux et forêts et des comptes.
Le pont qui joint le faubourg de Vienne à la ville, est beau et fort solide : il est composé de onze arches. On a élevé au milieu une pyramide qui fait l’admiration des étrangers par la délicatesse de l’ouvrage, et par la hauteur qui est de près de cent pieds.
Les fontaines de Blois doivent être mises au nombre des principales beautés de la ville. Leurs eaux viennent d’un lieu souterrain qui est à un petit quart de lieu de la ville. Elles coulent des fentes de certains rochers dans un large aqueduc, que l’on croit être un ouvrage des Romains. Cet aqueduc est fait en forme de grotte, pris et taillé dans le roc si artistement, que plusieurs personnes y pourraient marcher de front en plusieurs endroits. Les eaux en question se ramassent, et elles tombent toutes dans un réservoir qui est près des murs de la ville, qu’on appelle la fontaine des Arcis : de là elles sont distribuées par plusieurs canaux de plomb, en divers quartiers de la ville. La plus considérable de ces fontaines est appelée la grand-fontaine ; c’est celle que le roi Louis XII fit décorer de plusieurs ornements. L’évêché de Blois est le moins ancien du royaume, si l’on en excepte les évêchés de Dijon et de S. Claude. Il fut érigé après bien des difficultés, par le pape Innocent XII en 1697. David Nicolas. Berthier en fut le premier évêque, et fit sa première entrée dans la ville de Blois, le jeudi 16 juin 1698. Tout ce qui compose ce nouvel évêché, a été distrait de celui de Chartres, et il renferme presqu’entièrement les élections de Blois, de Vendôme.et de Châteaudun. Il est borné au septentrion par celui de Chartres, au midi par ceux de Tours et de Bourges, au levant par ceux d’Orléans et de Bourges, et au couchant par ceux du Mans et de Tours. Il comprend 200 paroisses et 104 annexes, 4 chapitres, 4 abbayes d’hommes et une de filles. Le prélat qui est à la tête de ce diocèse, jouit au moins de 36 000 livres de rente.
Les chapitres des églises collégiales de S. Sauveur et de S. Jacques de Blois, furent unis pour former le chapitre de la cathédrale, établie dans l'église de S. Soulaine (St Solène sur le plan), laquelle était une église paroissiale de la ville de Blois. Cette église est aujourd’hui sous le titre de S. Louis, Comme les deux chapitres que nous venons de nommer ont été unis sans être confondus, nous devons remarquer que le chapitre de S. Sauveur est composé de 8 dignités et de 12 canonicats. Les dignités sont, le doyenné, la chantrerie, le sous-doyenné, la trésorerie, la prévôté, les deux archidiaconés et le prieuré-cure. La dernière de ces dignités n’est qu’honoraire en faveur du curé, qui est toujours un chanoine régulier de l’ordre de S. Augustin. Quant aux canonicats, c’est le roi et le chapitre qui y nomment alternativement. Ces canonicats valent actuellement 16 ou 1800 livres de revenu. Le bas chœur consistait autrefois en 30 chapelains qui avaient leur mense à part ; mais aujourd'hui ils sont réduits à 14, outre six enfants-de-chœur. Ce chapitre a un privilège fameux, nommé la Comté, à cause qu’il lui a été accordé par Thibaud V. comte de Blois, lequel se dépouilla de toute son autorité, ainsi que de la perception de tous ses droits sur la ville de Blois, pour en revêtir le chapitre de S. Sauveur pendant trois jours, à commencer le soir du jour de l’Ascension jusqu’au soir du Dimanche suivant. Pour prendre possession de ce privilège, les chanoines en robes de palais sortent de la cathédrale, après Compiles, au son de la grosse cloche, et marchant deux à deux ; ils vont au palais où ils nomment un juge qui, pendant les trois jours de concession, rend la justice en leur nom, tant au civil, qu’au criminel ; mais pour les cas seulement qui surviennent pendant cet intervalle ; car pour ce qui concerne les causes qui sont déjà pendantes au bailliage ou au présidial, ils n’en prennent point connaissance. Ils exercent la police, mettent le taux aux denrées, et perçoivent aussi tous les droits d’entrée et de péages, mais non pas les autres droits royaux. Le chapitre de S. Jacques, réuni à celui de S. Sauveur, a été réduit à 4 chanoines, à cause de la modicité de ses revenus ; et malgré cette réduction, ces canonicats ne valent actuellement que 600 livres. A l’exception du service divin que les chanoines de S. Jacques font dans la même église, et conjointement avec ceux de S, Sauveur, ils n’ont rien de commun avec ces derniers, qui néanmoins les précèdent toujours. C’est le roi qui nomme aux 4 canonicats de S. Jacques. Quand on érigea l'évêché de Blois, les menses abbatiales des abbayes de S. Laumer de Blois, de Pont-Levoi, et de Bourg-Moyen de Blois, furent unies à l'évêché qui venait d’être créé. L’abbaye de S. Laumer de Blois, est de l’ordre de S. Benoît. Le cardinal de Sourdis y introduire en 1624 la réforme de la congrégation de S. Maur.
L’abbaye de Bourg-Moyen est de l’ordre de S. Augustin. Elle a pris le nom qu’elle porte, de ce qu’au temps de sa fondation, la ville de Blois ne consistant qu’en trois petites parties appelées Bourgs, cette abbaye était située dans celui qui était au milieu, entre le bourg S. Jean et le bourg du Foix. Les chanoines réguliers de l’ordre de S. Augustin, y furent introduits en la place des séculiers, dès le temps du pape Calixte II, et réformés l’an 1210 par Manassé, évêque d'Orléans, troisième du nom. En 1647 la réforme de la congrégation de France y fut établie. Outre les maisons régulières dont nous venons de faire mention, il y a à Blois une maison de chanoines réguliers de S. Lazare, des Cordeliers, des Capucins, des Jacobins ou Dominicains, des Minimes, des Carmélites, des filles de la Visitation, chanoinesses, dites Véroniques ; un magnifique collège, dirigé par des séculiers ; un Hôtel-Dieu desservi par des religieuses Hospitalières, et administré par les échevins qui y nomment un receveur tous les trois ans ; un hôpital général où les pauvres sont renfermés ; un séminaire dirigé par les Eudistes. Charles IX, après avoir supprimé la chambre des comptes de Blois, la rétablit par un autre édit, deux années après, au mois d’août de l’an 1568 ; et les lettres-patentes qui furent depuis accordées à ce sujet, furent confirmées par un édit de Louis le grand, 1715. L’exécution en fut ordonnée par un arrêt du conseil qui intervint en 1716 Cette chambre est actuellement composée d'un premier président, de deux chevaliers d’honneur, de quatre maîtres des comptes, de deux honoraires, d’un trésorier de France, de deux correcteurs, de quatre auditeurs, d’un procureur général et de deux avocats généraux. Son ressort comprend les élections de Blois, de Romorantin, d’Amboise et de Châteaudun. Mais outre cela, cette chambre conserve par rapport à sa juridiction des prétentions sur tous les domaines qui ont appartenu autrefois au comte de Blois de la maison d’Orléans, même sur ceux dont ces princes ont été privés par force majeure ; tels, par exemple, que le Milanais et autres terres en Italie, qui dévaient appartenir à la maison d’Orléans, dont était le roi Louis XII. C’est à cause de cette prétention que la Chambre des comptes de Blois envoie tous les vingt-huit ans faire des protestations sur la frontière de France du côté de l’Italie. Le commerce de cette ville et des environs, consiste en eaux-de-vie et en vins pour Paris, en serges trémières et drapées ; étamines, crépons, gants, chapeaux et cuirs. Il y a une foire le 19 août, qui dure dix jours. C’est la patrie de Jean Morin célèbre père de l’Oratoire, et l’un des plus savants hommes du dix-septième siècle ; d’Isaac Papin, auteur d’un traité contre le Tolérantisme en matières de religion, et d’autres ouvrages, et mort au commencement de ce siècle (1709) ; de Jérôme Vignier, savant dans les langues, dans l’antiquité sacrée et profane, et dans l’histoire, et particulièrement instruit de l’origine des maisons souveraines de l’Europe ; de Jean Bernier, médecin, à qui le public est redevable d’une histoire de Blois ; de Florimond de Beaune, habile mathématicien. C’est dans cette ville que l'on a trouvé en 1632 l'art de peindre en émail. Les prairies des environs, situées entre les rivières de Casson, et du Beuvron, sont charmantes : l’on vante comme très excellent le lait des vaches que l’on y nourrit, et particulièrement la bonté de la crème que l’on en fait. Il y a une bonne coutellerie à Blois, et l’on y fabrique des dés à coudre qui sont recherchés. Il y a une belle forêt vers le couchant, que l’on nomme la forêt de Blois : elle contient cent mille trois cents arpents ; c’est pourquoi il y a une capitainerie des chasses à Blois, et une maîtrise particulière. Les promenades de la ville sont charmantes. Elle a un château royal dans le voisinage, et la proximité de celui de Chambord, et plus de 150 terres et maisons de plaisance à 10 lieues à la ronde ; ce pays est le plus beau de la France. Il y a dans Blois quantité d’étrangers, que la beauté du climat, la température et la salubrité de l’air, l’agréable aspect des côteaux et des bords de la Loire attirent. Le sieur Laire, maître de pension de cette ville, qui depuis quelques années y a fait bâtir une belle et vaste maison, avec un jardin pour loger les étrangers, a fait construire en 1761 dans son voisinage une salle de spectacle, agrément dont manquait cette ville. Cette salle par sa situation, et par la décoration dont elle est ornée, forme seule un très beau coup-d’œil. Elle renferme un joli théâtre, des loges, un orchestre, un amphithéâtre, un parquet, un parterre, etc., le tout commode, bien entendu, et distribué de façon qu’elle sert à toutes sortes de spectacles, même pour les bals. C’est le séjour que la cour a fait souvent à Blois, qui a donné lieu de dire que les habitants de cette ville sont ceux du royaume qui parlent le mieux la langue française : ce qu’il y a de certain, c’est que ce sont ceux qui ont la meilleure prononciation et le moins d’accent. L’élection de Blois s’étend à la droite et à la gauche de la Loire : elle est très fertile et très agréable. On y compte 74 paroisses. On y pêche une si grande quantité de saumons, qu’il est à très bas prix. (La Martinière et M. P abbé Expilly).
B L O I S.
Blois (historique), sur la rive droite de la Loire, chef-lieu de préfecture à 45 lieues Sud de Paris (distance légale, — On paie 21 postes 3/4). Population 13,128 habitants. — Blois n’est ni une belle ni une grande ville, mais c’est une ville remarquable par sa situation pittoresque par ses monuments et surtout par les souvenirs historiques qui s’y rattachent. Elle est fort ancienne, un aqueduc romain, dont on y voit les restes, en est la preuve, mais l’histoire n’a rien transmis de positif sur l’époque de sa fondation. — Les dévastations qui suivirent la chute de l’empire romain avaient sans doute réduit la ville à peu de chose, lorsque vers 873, la construction du château lui donna une nouvelle existence.— Dans le siècle suivant, lors de l’invasion des Normands et des Danois, le château servit de refuge aux religieux des monastères voisins. Les comtes de Blois le possédèrent jusqu’en 1391 ; alors, Guy de Châtillon, vingtième comte, le vendit avec son comté, à Louis de France, duc d’Orléans, l’aïeul de Louis XII. Ce roi réunit la ville et le comté de Blois à la couronne. Le château, déjà considérable, fut augmenté sous son règne. Henri III y convoqua les Etats-Généraux ; l’audacieux Henri duc de Guise y brava son Roi, qui souffrit lâchement ses insultes et s’en vengea par un assassinat Cet assassinat est l’événement le plus mémorable dont les murs du château de Blois aient été les témoins. Déjà ils avaient servi de retraite à l’infortunée et vertueuse Valentine de Milan, pleurant son époux assassiné par le duc de Bourgogne ; et à l’impudique Isabeau de Bavière, désolée de la mort de Bois-Bourdon, son amant. — Dans l’histoire de ce château, des traités solennels, des fêtes éclatantes, de brillants tournois mêlent leurs souvenirs à des souvenirs plus sombres — Les noces du duc d’Alençon, avec Marguerite d’Anjou ; de Henri IV, avec Marguerite de Valois, y furent célébrées. Plus tard, Louis XIII y fit arrêter César, duc de Vendôme, et le grand prieur, son frère. — En 1716, le château fut habité par Marie Casimir, reine de Pologne. — En 1785, il fut transformé en caserne, et c’est encore sa destination actuelle. — Bien qu’en 1793 sa démolition ait été commencée, il fut restauré en 1804, dix ans après il reçut une dernière illustration : la cour de Marie-Louise s’y retira après la prise de Paris, et la dispersion des membres de la régence y suivit la chute de l’Empire. — Cet édifice, œuvre de différents siècles et de différents styles, fondé par les comtes de Blois, agrandi par Louis XI, François Ier, Louis XII, Louis XIII et Louis XIV, offre la réunion des genres les plus opposés. — Dans une partie il présente des formes purement gothiques ; dans une autre le style superbe mais bizarre du XVe siècle ; ailleurs la pureté des constructions dirigées par Mansard ; il est formé du quatre corps disposés autour d’une cour La façade occidentale la plus moderne, et l’œuvre de Mansard, est belle et imposante ; on regrette que la mort ait empêché Gaston d’Orléans de la faire terminer. — Les trois autres côtés sont bas et lourds ; ils offrent de curieux détails d’architecture, surtout le grand escalier extérieur. — Parmi les parties historiques qu’il renferme, on remarque l'endroit où, en 1588, Guise tomba percé de 45 coups de poignards, à la porte du cabinet de Henri III ; la chambre d’où Catherine de Médicis s’échappa, par les soins du duc d’Epernon, lors de la conjuration d’Amboise ; la salle où cette reine faisait représenter les pièces italiennes et les mystères alors en vogue ; les cachots, les salles d’armes, les ou liettes, etc. .../...
Artcle extrait du Dictionnaire universel du commerce, par Jacques Savary des Bruslons, édition de 1748 Blois. On y fait des serges trémières, des serges drapées, des étamines, et des crêpons ; toutes ces étoffes se font de laine du pays. Le produit de la Fabrique est de six à sept cents pièces, année commune. On y apporte de dehors environ quatre cents pièces qui y sont marquées comme foraines : les unes et les autres se débitent pour la Ville et pour les lieux voisins. Vingt Sergers, trente métiers, deux Teinturiers du grand teint, cinq du petit teint, et quatre Tondeurs sont employés pour cette Fabrique. Il s’y fait aussi quantité de cuirs gros et menus, de chapeaux, et des ouvrages de Bonneterie. Les cuirs occupent dix Tanneurs et autant de Corroyeurs ; les chapeaux, seize Maîtres Chapeliers ; et la Bonneterie, sept à huit Maîtres Bonnetiers. Il s’y fait aussi quelque Ganterie qui s’envoie à Paris. Artcle extrait du Dictionnaire général de géographie universelle, de Ennery et Hith, édition de 1839 L’industrie de cette ville consiste en bonneterie, ganterie, coutellerie, corroierie, quincaillerie, distillerie et faïencerie ; fabrication de sucre indigène, de jus de réglisse dit de Blois; commerce de vins, d’eaux-de-vie dites d’Orléans, de bois de construction, de merrains et des productions de ses établissements industriels. Foire les 28 janvier, 1er avril, 24 juin, 25 août, 1er octobre été décembre ; 13,140 habitants. Blois est la patrie de Bernier (Jean), médecin, auteur d’une histoire de Blois; de Bourgeois (Louis), médecin de François Ier et de Henri II ; de Bunel (Jacob), peintre distingué du temps de Henri IV ; du poète St.-Ange, traducteur des Métamorphoses d’Ovide; du garde des sceaux Morvilliers, célèbre magistrat du seizième siècle; de Papin (Isaac), savant théologien du dix-septième siècle, de Papin (Louis-Joseph), physicien distingué, inventeur des premières machines à vapeur (dix-septième siècle); du marquis de Favras (Thomas-Mahi), pendu à Paris, le 19 février 1789, pour crime de conspiration contre l’Etat. La rumeur publique accusait alors le frère du roi (plus tard Louis XVIII) d’être à la tête du complot dont Favras était devenu l’instrument et la victime.
Le château de Blois était pour Catherine de Médicis un séjour de prédilection. Aujourd’hui les étrangers visitent cette antique demeure, et se plaisent à voir en détail des lieux témoins de tant d’événements importants dans l’histoire. Entre autres curiosités, on indique l’oratoire de Catherine, et le boudoir où elle se renfermait habituellement. On montre aussi l’endroit où Guise tomba percé de coups à la porte du cabinet de Henri III ; la chambre d’où Catherine s’échappa, par les soins du duc d’épernon, lors de la conjuration d’Amboise ; la salle où elle faisait représenter des pièces italiennes, et des mystères alors en vogue ; et surtout le pavillon ou salle de bains qu’elle avait fait décorer avec une profusion excessive et même insensée. La structure de ce pavillon n’est aujourd’hui qu’un amas de ruines, et il ne reste pas le moindre vestige de l’ornementation intérieure pour donner une juste idée de sa somptuosité dans l’origine. Plusieurs fenêtres, dont les meneaux conservent encore quelques riches ciselures et au-dessus desquels se dessinent des entrecroisements entourés de charmantes broderies, sont les seuls ornements de l’appartement principal. Mais les beautés de l’enceinte n’existent plus que dans le souvenir, et l’historien, l’artiste ou l’antiquaire, avides de recherches, n’y trouvent maintenant que le modeste attirail du fermier qui en est l'utile possesseur.
|
Pour voir les détails de ces gravures de Bloiis
utilisez la fonction zoom, après avoir cliqué sur chacune d'elles
Les textes ont été transcrits et les gravures corrigées des défauts d'impression et de vieillissement.
Tout le contenu de la page est donc sous Copyright
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |