Chef-lieu : BLOIS, à 181 k. S. de Paris
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce départem. faisait partie de I'Orléanais (Vendômois, Blaisois, Dunois, Pays Chartrain) et de la Touraine. — Cour d'appel d'Orléans et Académie de Paris. — 5e Corps d'armée (Orléans). — 21e arrondissem. forestier. — Diocèse de l'évêché de Blois, églises calvinistes à Aulnay-Mer, Blois et Josnes.
Les Carnutes, ce peuple qui opposa une si glorieuse résistance à l'invasion de César, n'avaient aucune cité sur les rives du Loir et du Cher. Blois et Vendôme, que l'on a essayé de rattacher aux temps celtiques, n'ont dû leur origine qu'à des campements romains; la domination des Franks (507) en fit des chefs-lieux: de pagi, gouvernés par des officiers royaux. L'un et l'autre étaient compris dans le diocèse de Chartres, et les divers partages de la race mérovingienne les attribuèrent tantôt au royaume d'Orléans, tantôt à celui de Bourgogne. En 834, Louis le Débonnaire poursuivit son fils rebelle, Lothaire, à la tête d'une armée, l'atteignit à Blois et le contraignit de demander grâce. C'est vers ce temps que les Normands remontèrent la Loire et ses affluents et brûlèrent Blois, qui n'était encore qu'un amas de chétives cabanes, composé des faubourgs du Foix, de St-Jean-en-Grève et de Bourg-Moyen (855). Ces dévastations devenues fréquentes ne cessèrent qu'après l'établissement de Rollon en Normandie.
BIOGRAPHIE Le roi Louis XII, le Père du peuple; le savant jurisconsulte du Pont; les diplomates Ribier, Bazin; les Phélyppeaux, dans la famille desquels on compte onze ministres et un chancelier; Bernier, Théodore de Blois, Ange de Sainte-Rosalie, historiens; Denis Papin, l'inventeur de la machine à vapeur; les peintres Mosnier et Bunel; le graveur Picault; le grand poète Ronsard; — MM. Pardessus, fondateur du droit commercial; Augustin Thierry, dont les admirables travaux ont ouvert une voie toute nouvelle à la science historique, et Amédée Thierry, l'auteur de l'Histoire des Gaules.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de Loir-et-Cher est méditerrané; il est situé au C. entre 47°10' et 46° 5' de lat. N. Bornes: Eure-et-Loir, Loiret, Cher, Indre, Indre-et-Loire, Sarthe. Il tire son nom du Loir et du Cher, riv. qui l'arrosent, l'une au N., l'autre au S. — Pays de plaines, sillonné de vallées peu profondes. Bassin de la Loire. Riv. princip. : Loire, Cher (navig. ) ; Loir, Braye, Cisse, Cosson, Beuvron, Sauldre, Rère. 950 étangs dans l'arr. de Romorantin. — Climat doux et tempéré; malsain dans les parties marécageuses. — Canal du Berry. 6 routes nat., 16 départ. ; 2,300 ch. vicinaux. Chem. de fer. (Voir la carte. )
BLOIS, ch. -l., sur la Loire, dans un des plus beaux sites de la France. La ville haute est assez mal bâtie; rues étroites. On y remarque le Château, où s'assemblèrent deux fois les états, et reconstruit par Louis XII et François Ier; l'ancienne église des Jésuites, dessinée par Mansart; l'évêché, bel édifice moderne; l'Aqueduc, la promenade des Allées, etc. — Pendant l'Assemblée des états de Blois (1588), Henri de Guise, dont la popularité faisait ombrage à Henri III, fut assassiné par ordre du roi, et son frère, le cardinal, traîné dans une tour, massacré à coups de pertuisane et brûlé, ainsi que le duc son père, dans une cheminée. C'est à Blois qu'on enferma la reine Isabeau, de détestable mémoire, et que Henri IV s'unit à Marguerite de Valois. En 1814, lorsque les Alliés menacèrent Paris, l'impératrice Marie-Louise s'y retira et y transporta le siège du gouvernement de la régence. Citons encore: Chambord, près de Blois. La construction de son Château, la merveille du XVIe s., appartient tout entière à François Ier. Il ne fallut. pas moins de 12 ans pour en bâtir les nombreux pavillons, dont l'étendue rappelle les palais de l'Orient. L'architecte qui en traça le dessin semble avoir pris plaisir à y associer l'archit. mauresque au style de la Renaissance. Quand on. aperçoit de loin à l'horizon les tourelles, les dômes et les cheminées sans nombre de cette anc. résid. royale, on serait tenté de la prendre pour une ville. Le parc a 32 k. de tour ; il renferme dans son enceinte un bourg, une rivière et 7,000 arpents de bois.
VARIÉTÉS « La plus grande partie de la Sologne est située dans ce dép. Les couches supérieures du sol y sont disposées dans l'ordre inverse à celui de la Beauce: le sable, à peine mélangé de terre végétale, est superposé à une couche d'argile, si bien que l'eau se trouve arrêtée au passage comme dans un récipient naturel. La Sologne souffre donc ou d'une excessive humidité ou d'une extrême sécheresse. L'air y est vicié, la terre lourde, la végétation languissante. Les étangs ne sont nulle part plus nombreux. Des pâturages ont été ménagés au milieu des marécages qui entrecoupent le pays bas, et dont l'origine remonte au moyen âge. On récolte du seigle et du sarrasin, quelque peu d'orge et d'avoine, et presque point de froment dans la Sologne. L'introduct. de la pomme de terre y a assuré aux hommes et aux animaux une précieuse ressource alimentaire. Le chanvre y est assez beau et de bonne qualité. On s'y sert, comme en Beauce, du fruit des pommiers pour en fabriquer du cidre. Si les coupes de bois excèdent de beaucoup les besoins du département, c'est aux nombreux semis de pins de la Sologne qu'on doit ce précieux avantage. »
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Blois en 1883
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