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Les villes à travers les documents anciens

Page de garde de L'Univers de Jules Janin

La ville de Mayence en Allemagne vers 1840

 

Mayence vers 1840 - Deutschland - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Mayence vers 1840, gravure non signée
Voir aussi une autre gravure de mayence presque semblable


Voir aussi la cathédrale de Mayence dans le même ouvrage

Texte et gravure
extraits de l'ouvrage "L'Univers
collection des vues les plus pittoresques du globe" de Jules Janin - édition ~1840

Les Romains occupaient la Germanie quand Drusus Germanicus, père de Tibère, fit élever, au confluent du Rhin et du Mein, une citadelle qui fut bientôt accompagnée d’un bain et d’un théâtre, jusqu'à ce que la citadelle fût devenue une ville.
Dans cette ville campèrent tour à tour l’empereur Titus et l’empereur Adrien. Renversée une première fois dans la lutte des Romains contre les Germains, les Francs relevèrent Mayence. Charlemagne y établit un couvent et une école, et pour comble de prospérités, le premier archevêque de Mayence, saint Boniface, fut un grand politique et un homme sage. Le premier il adoucit les mœurs de ces farouches Germains, il leur enseigna les arts utiles ; ce fut lui qui fit courber la tête du fier Saxon Witikind sous l’eau sainte du baptême. Il fut le maître de l’Allemagne, et le pape en avait peur.
Déjà au treizième siècle Mayence était une ville importante; elle avait soutenu des guerres longues et difficiles; elle était le rendez-vous intelligent et guerrier de toutes les îles des bords du Rhin, coalisées contre le brigandage subalterne ; déjà elle cultivait la poésie. La plus grande révolution morale et politique qui ait changé le monde s’est opérée dans la ville de Mayence ; car l’imprimerie a été découverte à Mayence.
Dans l’histoire moderne, le siège de Mayence (1793) occupe une place effrayante. Tout ce que la patience, le courage, le sang-froid, le désespoir d’une ville peut supporter, Mayence le supporta. Ainsi elle conserva la réputation de bravoure des vieux Germains.

La ville est remplie de monuments de tous les siècles ; la France et l’Allemagne ont embelli ces murs de leur double génie. La cathédrale, oeuvre immense du dixième siècle, et encore imposante dans ses ruines, abrite encore tous les hommes importants de ce pays. Dans cette enceinte religieuse on voit encore la tète du Jupiter antique; l’église du Christ a abrité le dieu des Romains Si vous voulez voir Mayence, montez avec nous sur le dôme imposant de sa cathédrale, et regardez le panorama qui se déroule à vos pieds.
A votre droite, une allée de vieux arbres couvre les bords du Rhin, qui gronde joyeusement entre ses deux rives. Un peu plus loin s’élève, sur les vieilles piles du vieux pont bâti par Charlemagne, le pont ou plutôt le promontoire qui unit Mayence à Cassel. Dans ces eaux verdoyantes éclatent et brillent, sous leurs manteaux de verdure, de petites îles allemandes du plus charmant aspect. Saluez avec respect la ville fondée par les Romains, détruite par les barbares, rebâtie par Charlemagne. En même temps se révèlent à vous, dans toute leur splendeur, toutes les beautés de ce double rivage : le Rheingau, véritable terre promise toute chargée de fruits, de fleurs, de vieux arbres, de vieux monuments, de fermes et de châteaux, de villages et de villes riantes. Cependant sur la rive gauche, dans un pays aride et sans verdure, dans des terrains incultes, s’élève le palais de Charlemagne ; construit en 770, le palais de Charlemagne, bâti en pierres de taille, était environné de trente colonnes de granit. Il y eut même un poète qui célébra le palais de l’empereur. Aujourd’hui vous n’en voyez même plus les ruines : sur l’emplacement du château féodal s’élèvent de simples maisons bourgeoises. Le pays est traversé par une route tracée par le génie de l’empereur Napoléon, et que Napoléon-le-Grand a appelée route de Charlemagne.

Ce charmant petit coin de terre a pour sa limite naturelle le célèbre coteau de Johannisberg, invoqué si souvent par nos buveurs ; le coteau de Johannisberg est la royauté héréditaire de S.A. le prince de Metternich.

 

Voir aussi les autres pages consacrées au Rhin
et celle sur Mayence

 

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