POPULATION 359,232 hab. SUPERFICIE 574,216 hect. DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie du Languedoc (Albigeois). — Cour d'appel et Académie de Toulouse. — 16e Corps d'armée (Montpellier). 27e arr. forestier. — Diocèse de l'Archevêché d'Albi, 4 Consistoires et 10 églises du culte protestant. .
On ne sait si l'Albigeois fut habité au temps de César par les Cadurci Eleutherii ou par les Ruteni provinciales; Albi (Albia) est nommée seulement au Ve s. comme l'une des villes de la première Aquitaine. Quand les barbares eurent accompli la ruine de l'empire romain, le Wisigoth Euric s'empara de ce pays (471); conquis par les Franks vers 507, il passa tour à tour aux rois d'Austrasie, de Paris, de Bourgogne et d'Aquitaine; Pépin le Bref l'enleva à Waïfer, et Charlemagne en confia le gouvernement à Aymon (778). Avec Ermengaud finit la succession de ces fonctionnaires royaux. Sa fille épousa Eudes, comte de Toulouse, et lui apporta l'Albigeois en dot, ou du moins en fit concéder l'administration à Raymond, son fils. Depuis ce temps, cette province eut les mêmes suzerains que Toulouse et le Rouergue, et compta au premier rang de la noblesse les vicomtes d'Albi, qui dataient du Xe s., ceux de Lautrec, d'Ambialet, l'abbé de Saint-Michel de Gaillac, etc.
Le P. Lacarry, jésuite, numismate érudit; l'historien Rapin-Thoiras; l'orientaliste Gaubil; le traducteur Dacier; le savant magistrat Clari; l'abbé Sabatier; le prédicateur Alexandre Morus; le savant Pierre Gilles; les illustres historiens du Languedoc, D. Vic et D. Vaissette, J. -J. -D. Bardou, prélat; les médecins Borel, Pinel qui le premier s'occupa du traitement intelligent de la folie; Portal; l'infortuné navigateur Lapeyrousse; le maréchal Soult; les généraux d'Hautpoul, Ligonnier, Rey et Bonnet; Las Cases, l'auteur du Mémorial de Sainte-Hélène, etc.
TOPOGRAPHIE. —Le dép. du Tarn est méditerrané; il est situé au S., entre 43° 40' et 44° 15' de lat. N. Bornes: Aveyron, Hérault, Aude, H. -Garonne, Tarn-et-Garonne. Il tire son nom du Tarn, riv. qui le traverse du N.-E. à l'O. — Pays montagneux, coupé de plateaux élevés. Points culmin.: le roc de Montalet, 1,400 m.; le Signal, 1,320 m.; le Puy-St-Georges, 512 m. — Bassin de la Garonne. Riv. princip.: Tarn (navig. ); Aveyron, Vèbre, Cérou, Agout, Sor, Thauré, Viaur. — Climat fort sain et tempéré; beaux automnes. — 5 Routes nat.; 28 départ.; 9, 300 chem. vicinaux.
ALBI, ch. -l., divisé en deux parties inégales par le Tarn et relié à son plus riche faubourg par un vieux pont du XIe siècle et par un nouveau pont inauguré en 1867. Point d'air dans la vieille ville, point de régularité dans les rues, pour la plupart étroites et tortueuses; mais depuis plusieurs années il se forme en dehors de l'enceinte du moyen âge une ville nouvelle qui est déjà considérable. On remarque Sainte-Cécile, le plus vaste édifice en briques qui existe en France. Des peintures appliquées sur un fond d'azur du plus bel éclat, et représentant divers sujets religieux décorent la voûte; on y admire aussi la délicatesse des sculptures du chœur, où figurent les statues des douze Apôtres. —Saint-Salvi; l'ancien Palais épiscopal; l'Hospice, le Collège, la Bibliothèque et le Pont-Neuf. — Grand commerce de grains. CASTRES, ville manufacturière s. l'Agout. Le quartier de Villegoudou communique avec la ville propre par deux ponts de pierre. On peut indiquer, comme de beaux monuments, l'ancien Evêché, construit d'après les dessins de Mansard, les deux églises de Saint-Benoît et de Notre-Dame-de-la-Platé. — Fabrique de draps, casimirs, ratines flanelles, toiles, papiers, etc.
« Le pays est parsemé de maisons isolées qu'on appelle métairies; elles sont habitées par le propriétaire cinq à six mois de l'année, souvent même sans interruption; à côté de son logement est celui de son métayer. Le village est la demeure du peuple des campagnes. Les guerres civiles, qui ont tant désolé ce pays, ont forcé les populations à s'entourer de murailles et de tourelles qui donnaient à tous ces villages une apparence de citadelles; elles sont détruites aujourd'hui presque partout, et les villages ont pris un tout autre aspect. L'heure de la messe appelle tout le monde à l'église; les valets de labour abandonnent les métairies pour aller voir leur famille ou leurs amis. Après la messe, on joue, on cause, et toujours bruyamment; aux fêtes communales, il est rare que le piston et la clarinette n'y résonnent pas pendant trois jours. »
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Albi 1883
Autres gravures et textes sur Albi au 19ème siècle
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