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Les villes à travers les documents anciens

Albi au 19ème siècle

Albi au soleil bas vers 1850 - gravure de Rouargue frères reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Albi au bord du Tarn, vers 1850, gravure de Rouargue frères
(collection personnelle).


Voir aussi la département du Tarn en 1883

Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
(collection personnelle).


ALBI,
Albiga, Alba Augusta, ville ancienne, chef-lieu du département du Tarn, ancienne capitale de l’Albigeois (Languedoc), chef-lieu de canton. Tribunal de 1re instance et de commerce. Chambre consulaire des manufactures.  Bourse de commerce. Archevêché. Séminaire diocésain. Collège communal. Cure, Bureau de poste, Relais de poste, Population 12,408 habitants. — Terrain tertiaire moyen.

Autrefois archevêché, intendance et parlement de Toulouse, justice royale, grenier à sel, gruerie, brigade de maréchaussée.

Albi et le Tarn vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Albi au coude du Tarn, vers 1830, gravure de Bullura
extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
(collection personnelle).

Histoire
L’origine d’Albi se perd dans la nuit des temps. Scipion Dupleix attribue sa fondation à Galates, onzième du nom et vingtième roi des Gaulois, qui l’aurait fait bâtir, en mémoire de son père Albius ou Olbius, l’an du monde 2700, 1301 ans avant l’ère chrétienne, dans le même temps, ajoute-t-il, que Janus fondait le royaume des Latins en Italie. Ces faits, établis du reste d’une manière peu digne de l’histoire, tombent devant le plus léger examen. Moins hardi que cet historien, nous nous bornerons à dire que, située dans l’ancienne Celtique, la ville d’Albi n’est mentionnée dans les Notices de l’Empire que sous le litre de Civitas Albiensium ; elle fournissait déjà à cette époque aux maîtres du monde des cuirassiers désignés sous le nom d'Equites Albienses, etc., qui tenaient garnison dans la Thrace. Limitrophe de la contrée habitée par les Volces Tectosages, qui conserve encore tant de précieux restes de son ancienne splendeur, le pays des Albienses n’était point étranger à la magnificence. Des voies militaires traversaient le territoire ; des temples, des palais y furent élevés ; des bustes, des statuettes, des mosaïques, des médailles, des tombeaux attestent le séjour des Romains dans la cité des Albigeois.

Les Sarrasins prirent la ville d’Albi et la ravagèrent en 730, et Pépin s’en empara en 765. Cette ville a été gouvernée par des vicomtes depuis le VIIIe siècle jusque vers le milieu du XIIIe : le premier fut le vicomte Bernard Ier, et le dernier Raymond-Roger, qui, pour avoir pris le parti des Albigeois avec Raymond IV, comte de Toulouse, partagea ses malheurs. Par suite des confiscations qui signalèrent la fin des croisades contre les Albigeois, Albi fut donné à leur plus fougueux ennemi, Simon de Montfort, qui en jouit, tant lui que son fils Amaury, jusqu’en 1249, époque où ce pays fut cédé à Saint Louis, quant à la souveraineté ; mais le domaine profitable passa à l’évêque, qui s’est trouvé par là un des plus riches prélats du Languedoc. Sous le règne de Louis XIII, Albi, où il existait beaucoup de protestants, se soumit à ce roi ou plutôt au cardinal de Richelieu.
L’évêché d’Albi, fondé en 1297, fut érigé en archevêché en 1676, par Innocent XI, en faveur d’Hyacinthe Ferroni, gentilhomme romain, auparavant évêque d’Ostende et de Mende. Il avait pour suffragants les évêques de Cahors, Rodez, Mende, Castres et Vabres, qui étaient auparavant sous la juridiction métropolitaine de Bourges. Revenu, 100,000 livres ; taxe, 2,000 florins Paroisses, 327. Abbayes, 3 : revenu, 15,800 livres ; taxe, 1,756 florins
Il s’est tenu à Albi deux conciles, en 1176 et en 1254.

Albi eut beaucoup à souffrir de la révocation de l’édit de Nantes, qui força une grande partie des habitants à s’expatrier.

Les armes d’Albi sont : de gueules à la croix archiépiscopale d'or, en pal ; à la tour d'argent crénelée de quatre pièces, et ouverte de deux portes, les herses levées, et au léopard du second émail, les pattes posées sur les quatre créneaux, brochant sur la croix ; en chef à dextre, un soleil rayonnant, d'or, et à senestre, une lune en décours, d'argent. Pour devise : STAT BACULUS, VIGILATQUE LEO, TURRESQUE TUETUR.

Albi devant le Tarn vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Albi et le Tarn, vers 1835, gravure de Rauch
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

Situation géographique
Cette ville est située dans une belle plaine, sur une éminence dont la base est baignée par le Tarn. Comme la plupart des anciennes villes, ses rues sont étroites, mal percées et bordées de maisons en général fort mal construites. Les places intérieures sont petites et peu remarquables, à l’exception de celle du nouveau quartier du Vigan, qui est vaste et régulière, sans pourtant être belle. Les avenues et les promenades qui aboutissent à cette place sont charmantes. Jadis elles furent célébrées par tous les géographes sous le nom de lices d’Albi : c’étaient alors de longues terrasses bordées de grands arbres, séparées des remparts de la ville par un fossé très profond qui servait au jeu de mail. Sur ces lices sans doute s’étaient rassemblés, dans les temps chevaleresques, les seigneurs de toute la contrée, pour se livrer au plaisir des courses et des tournois ; c’était là aussi que se rassemblait le peuple pour assister à ces duels juridiques et à ces épreuves de l’eau ou du feu, dont l’atroce cérémonie est décrite dans quelques manuscrits de la bibliothèque publique d’Albi.
Aujourd’hui tous les fossés sont comblés et les remparts abattus. De la place du Vigan aux bords de la rivière, vers le nord, s’étend une large voie publique entre des terrasses uniformes et des parapets à hauteur de siège, garantissant une double allée d’ormes. De cette place, en se dirigeant un peu vers le sud, est un beau jardin public planté de tilleuls et de marronniers, entouré pareillement d'ormes de haute futaie, qui aboutissent à trois grandes allées conduisant, entre deux chemins, sur une double rampe de marronniers, de laquelle on découvre au loin la belle façade de l’hospice ; tandis que de toutes les autres allées de cette promenade la vue s’étend sur des coteaux plantés de vignes ou sur de riants vallons.
Dans chaque quartier d’Albi sont des fontaines abondantes et salubres ; celle de Verdusse réunit les eaux de quatre sources qu’elle jette continuellement par cinq bouches de bronze ; et les eaux formeraient une grande rivière si, à quelques centaines de pas, elles ne débouchaient dans le Tarn, après avoir toutefois mis en mouvement deux moulins à blé.

La Grande Place d'Albi en 1833 - gravure reproduite par la  © BNF et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La Grande Place d'Albi en 1833, avec ses maisons en structure de bois
Dessin de Dauzats, numérisé et conservé à la BNF

Les faubourgs d’Albi, depuis qu’il n’existe plus de remparts, agrandissent la ville et l’embellissent ; leurs rues sont plus larges et plus populeuses. Un seul pourtant, celui de Castelviel, se trouve dans une position qui ne lui permet ni de s’agrandir ni de s’embellir ; on y voit les vestiges d’un château fort qui commandait le Tarn et qui garantissait cette petite cité, aujourd’hui réunie à la ville d’Albi. Ce qu’on appelle le faubourg du Pont est un quartier sur la rive droite du Tarn, traversé par deux grandes rues principales, dont l’une aboutit à la route de Cahors et l’autre à celle de Rodez. C’est principalement dans ce faubourg que se trouvent les manufactures.

Cathédrale et Préecture d'Albi vers 1820 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La Cathédrale St Cécile d'Albi surplombant la Préfecture, vers 1820, gravure de Delaval
extraite du Nouveau voyage pittoresque de la France - Osterwald - 1827
(collection personnelle).

La cathédrale d’Albi, dédiée à sainte Cécile, est l’un des édifices les plus remarquables du département ; elle a été désignée récemment par l’autorité locale, comme un des édifices susceptibles d’être classés au nombre des monuments historiques. L’évêque Bernard de Castanet en posa la première pierre en 1282, et elle ne fut entièrement achevée qu’en 1512, deux cent trente ans après sa fondation. La longueur totale du vaisseau dans œuvre, y compris deux chapelles des extrémités opposées, est de 105 m 25 cm ; la largeur est de 27 m 28 cm ; l’épaisseur des murs, avec les chapelles des deux côtés, prend 15 m 6 cm ; la hauteur de la voûte, au-dessus du pavé de l’église, est de 30 m ; celle du clocher, prise du même pavé, est de 94 m 2 cm, et de 130 m, prise du niveau des eaux du Tarn. Ce clocher est terminé sans flèche par une plate-forme octogone symétrique de 64 m de surface.

Dominique de Florence, qui fut deux fois évêque d’Albi, fit construire le premier portail, qu’il orna de statues de saints exécutées avec autant d’art que de perfection. On doit en regretter vivement la perte. Un escalier majestueux conduit à une plate-forme sur laquelle s’ouvre la principale porte d’entrée ; des pyramides élégantes et hardies supportent, à une grande hauteur, des arcs décorés dans le style arabe ; le ciseau du sculpteur a vaincu toutes les difficultés, et les pierres les plus dures ont été transformées en feuillages et en ornements du goût le plus pur.

Jubé de la cathédrale St Cécile d'Albi, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Le Jubé de la cathédrale St Cécile d'Albi, vers 1835, gravure de Rauch
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’église est divisée en deux parties : la nef et le chœur. Trois portes, pratiquées dans le jubé et décorées avec la plus grande recherche, conduisent dans celui-ci. La plupart des niches sont privées des statues qu’elles contenaient autrefois, et qui ont été enlevées ou détruites pendant nos troubles civils. La magnificence de ce jubé étonne l’imagination ; son aspect riant et varié enchante. Les pierres dont il est composé sont taillées avec tant de facilité et de délicatesse, qu’on les croirait plutôt moulées que sculptées. Le vaisseau offre cela de singulier, qu’il n’a ni croix ni bas-côtés, ce qui le fait paraître en dedans d’une longueur au-dessus de la réalité. L’intérieur des murs est décoré de pilastres peu saillants qui soutiennent la voûte, laquelle est entièrement recouverte de peintures appliquées sur un fond d’azur éclatant et remarquable par sa belle conservation. Ces peintures, commencées en 1502, forment un vaste tableau de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les arêtes des voûtes servent de cadres aux différents sujets représentés sur cette vaste surface ; des arabesques, peintes en blanc, et rehaussées d’or, présentent aux yeux des artistes, le type de la grâce et du bon goût, des formes enchanteresses, et un contour non moins pur qu’élégant. Des anges s’y balancent dans les enroulements des feuillages ; les patriarches, les prophètes, les saints, les vierges, les martyrs paraissent au milieu de ces arabesques, sur ces voûtes étincelantes d’or et d’azur. Le style du dessin, le jet des draperies, la simplicité des poses de ces peintures magnifiques, tout annonce en elles l’école italienne à l’époque de sa gloire. Dans le coin d’une chapelle, on a découvert une inscription ainsi conçue, qui fait connaître le nom d’un de ces peintres : Joannes Franciscvs Donneia pictor italus de carpa fecit 1513.

Il existait autrefois dans cette église un monument astronomique digne d’être conservé : du haut de la voûte partait une chaîne attachée à un christ placé au milieu du jubé, et interrompue dans sa longueur par une grande lanterne en fer doré, qu’un rayon de soleil, introduit par un trou pratiqué à la fenêtre qui regarde le levant, traversait au moment de son lever, le jour des équinoxes.

Le chœur, remarquable par l’élégance et la délicatesse des sculptures qui le décorent, est entouré de soixante-douze statues d’une grande beauté. Dans ce sanctuaire sont placées les statues des douze apôtres, et au-dessus des portes latérales on voit deux empereurs chrétiens, Constantin et Charlemagne. La porte extérieure du chœur est ornée de statues de tous les prophètes, de patriarches, de vierges, remplissant les niches creusées dans les piliers qui supportent des arcs en ogive ; les figures sont d’un travail remarquable, le jet des draperies, La simplicité des poses sont dignes d’admiration ; des rinceaux légers, dont les ramifications sont exécutées avec un grand bonheur, figurent de jolies dentelles, parsemées de fleurs et de délicieuses arabesques.

« Il n’existe pas en France, dit M. Alex, du Mége, de plus vaste édifice construit en briques que la cathédrale d’Albi ; sa masse, qui paraît au loin et qui se confond avec celle du vieux palais archiépiscopal, arrête les regards et frappe l’imagination ; on la recherche avec empressement lorsqu’on est entré dans la ville. Bientôt un large escalier conduit les voyageurs sous un arc, où toutes les richesses du XIIIe et du XIVe siècle ont été prodiguées. On entre, et soudain l’attention est partagée entre les vieilles et naïves peintures dont le cardinal d’Arros avait fait recouvrir les murs, les élégantes sculptures du jubé, et la développée des voûtes couvertes des magnifiques peintures de la renaissance. Il faut voir ces sculptures délicates, ces peintures délicieuses qui ne laissent pas une place nue, pas un point où l’on puisse ajouter à tant d’art et de magnificence. On entreprend de longs voyages pour aller voir l’Italie, bien digne sans doute de l’amour des artistes ; il faut, pour l’honneur de la France, pour l’honneur des arts, entreprendre aussi un pèlerinage à Albi, pour voir, pour admirer son immense cathédrale. »

Eglise St Salvi d'Albi vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'église St Salvi à Albi, vers 1835, gravure de Rauch
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’église de St.-Salvi parait occuper l’emplacement d’un édifice religieux bâti dès les premiers siècles du christianisme. Son architecture annonce qu’il a été construit au plus tôt vers le XIIIe siècle. On remarque, il est vrai, quelques chapelles qui indiquent le style du IXe ou du Xe siècle, et l’on pourrait penser qu’elles appartiennent à une construction antérieure à celle de la plus grande porte de l’église. Le côté du cloître qui subsiste encore est un mélange des styles gothico-lombard et arabe ; on y trouve des inscriptions dont la date ne remonte qu’au XIIIe siècle.
La tour du clocher, à laquelle on a cru pouvoir donner une haute antiquité, est entièrement dans le goût arabe ; elle est ornée de pilastres, de colonnes, de chapiteaux, qui sont de très bon goût, et forment un ensemble qui plaît à tous les connaisseurs. La tradition veut que cette tour, placée sur le point le plus élevé de la ville, ait servi de fanal pour guider les voyageurs pendant la nuit, lorsque d’Albi à Toulouse le territoire était presque entièrement couvert d’épaisses forêts. — Les formes extérieures de l’église sont très pittoresques ; les proportions de l’intérieur sont très bien entendues, et la nef offre un aspect majestueux. A côté et en dehors de la porte qui conduit dans le cloître, on remarque une petite chapelle pratiquée dans l’épaisseur du mur ; elle paraît avoir été construite pour accomplir un vœu fait à la Vierge. Des figures, placées dans des niches latérales, représentent sans doute les fondateurs de cet élégant édifice ; leur nom et l’époque de la fondation ne nous seraient pas inconnus, si une longue inscription placée à la droite de la chapelle n’avait pas été entièrement effacée et mutilée. Cette église a été classée par le ministre de l’intérieur au nombre des monuments historiques, et des fonds ont été affectés à sa conservation.

Cathédrale et Préecture d'Albi vers 1820 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La Préfecture d'Albi, au premier plan, sous la Cathédrale St Cécile, vers 1820, gravure de Delaval
extraite du Nouveau voyage pittoresque de la France - Osterwald - 1827
(collection personnelle).

L’Hôtel de la préfecture, ci-devant palais épiscopal, et dans des temps plus reculés celui des anciens comtes de l’Albigeois, est un immense édifice qui a plus de majesté que d’élégance. Une maçonnerie massive paraît lui servir de base, et il semblerait qu’on a eu pour but d’amonceler des matériaux dans un petit espace : les murs sont entièrement en briques. Il est agréablement situé sur la rive gauche du Tarn qui en baigne les murs, et jouit d’une vue délicieuse. Vu de la rive opposée, il présente une masse des plus imposantes ; et quoiqu’il soit, en quelque sorte, groupé avec l’église Ste-Cécile, dont les proportions gigantesques ne sont en rapport avec aucun autre monument d’Albi, il offre encore l’image d’un palais électoral d’Allemagne. Les tours qui ornent cet édifice de toutes parts, et les formes qu’on lui a données, sont très pittoresques. Les murs en sont d’une telle épaisseur, que M. de Choiseul fit tailler à pic deux pièces dans l’une des tours massives qu’on y voit, sans que les parties latérales s’en soient jamais ressenties.

L’Hospice d’Albi est un superbe bâtiment, placé entre une grande cour précédée d’une belle avenue plantée de mûriers, et un jardin spacieux. Ce bâtiment a deux ailes. Le corps de logis regarde le levant du côté de l’entrée, et le couchant du côté du jardin : il est situé sur une hauteur, hors la ville ; il n’est borné par rien, et sa position est très favorable à la santé de ceux qui y sont logés. Les salles sont vastes ; elles communiquent entre elles par de grandes portes, et sont éclairées par un nombre suffisant de fenêtres qui entretiennent la libre circulation de l’air.
L’ensemble de cet établissement, qui honore infiniment ses fondateurs, forme un enclos bien fermé de 17,188 m 231 cm d’étendue, ayant deux jardins, deux grandes cours, et deux petites pour les insensés, des bâtiments très solides, très réguliers, très-élevés et bien percés, de belles caves souterraines et voûtées, et tous les accessoires qui rendent le service des malades facile et commode.

On remarque encore à Albi le pont sur le Tarn, composé de sept arches (non compris deux petites arches latérales), dont six sont en ogive et la septième à plein cintre ; le collège ; la bibliothèque publique, contenant 12,000 volumes ; le musée ; le cabinet d’histoire naturelle ; la salle de spectacle, etc.

Albi sous un ciel sombre vers 1870 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Albi sous un ciel couvert, vers 1870
extraite de la Géographie illustrée de la France - Jules Verne - Hetzel - 1876
(collection personnelle).

Commerce et industries
Manufactures de draps et tricots de laine pour l’habillement des troupes. Fabriques de toiles d’emballage, linge de table, couvertures de coton, molletons, coutils, toiles de lin et de coton, mouchoirs, tricots et étoffes communes en laine, passementerie, cierges, bougies, chandelles, vermicelle et autres pâtes dites d’Italie, pastel ou indigo français ; minoterie très importante, etc. ; forges, fonderies de boulets.
Fabrique d’absinthe et d’essence d’anis, M. H. 1834, 1839 (le commerce d’anis a une grande importance dans les environs d’Albi ; les cultivateurs en vendent, quelques années, pour une valeur de 800,000 fr.).
Aux environs, extraction de houille ; nombreuses papeteries.
Commerce de grains, vins, fruits secs, anis vert, essence d’anis, pruneaux, coriandre, graine de luzerne et de trèfle, droguerie, teinture, etc., pastel-indigo, merrain, cuirs, bestiaux ; laminoirs pour le cuivre, etc.
Foires les 17 janvier, 13 mai, 16 juin, 22 juillet, 5 septembre, 18 octobre, 23 novembre, 21  décembre et 4e mercredi de carême.

L’arrondissement d’Albi renferme 8 cantons :  Alban, Albi, Monestiès, Pampelonne, Réalmont, Valderies, Valence et Villefranche. — A 72 km de Toulouse, 681 km de Paris pour la taxe des lettres et les frais de poste. Latitude Nord 43° 55' 46", longitude Ouest 0° 11' 42".

Biographie.
Albi est le lieu de naissance de plusieurs personnages célèbres, dont les principaux sont :

  • le conventionnel Campmas.
  • Mme Balard, poète, auteur de l'Amour maternel, poème en IV chants, in-18, 1811, et de plusieurs poésies couronnées par l’académie des Jeux floraux.
  • L’infortuné chef d’escadre Lapeyrouse, un des plus grands hommes de mer que la France ait produits ; sa statue en bronze a été érigée en 1844 sur une des places d’Albi.
  • Le général Dugua, mort au champ d’honneur.
  • Le général d’HAUTPOULT, mort des blessures reçues à la bataille d’Eylau, etc.

Bibliographie. Notice historique et descriptive sur l'église métropolitaine de Ste- Cécile d’Albi, suivie de la biographie des évêques et archevêques d'Albi, des évêques de Castres et de Lavaur, par M. H. C. in-8, 1841.

Albi pour la lettre A - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Albi illustrant la lettre A
du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - A. Girault de Saint Fargeau
(collection personnelle).

 



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