La rade de Lucerne et ses ponts - Lucerne et le Pont de la Chapelle (Kapellbrücke)
Dans ces pages, la reproduction de l''ensemble des tableaux sur bois datant du 17ème siècle
relatant l'histoire de la Suisse et/ou de Lucerne.
(prises de vue à la main levée, donc avec quelquefois du flou de bougé ou de profondeur de champ... )Le texte d'accompagnement est extrait de l'ouvrage du Chanoine Bussinger, traduit de l'allemand par Henry de Crouzak , ayant pour titre :
"Galerie des tableaux du pont de la Chapelle à Lucerne",
"Représentant la série des époques les plus mémorables de l'l'hstoire de la Suisse"
1821 - Lucerne, chez Xavier Meyer
Tableau 6
Agrandissements, embellissements et fortifications de la ville de Lucerne.
On voit dans ce tableau la ville de Lucerne déjà plus grande que dans le 3 ème, renfermant des maisons bâties en pierres, entourée de hautes murailles et défendue par plusieurs tours.
Il est probable que Lucerne ne tarda pas à devenir une ville assez considérable. Sa situation sur le lac des 4 cantons, à l'endroit où la Reuss s'en échappe, au débouché septentrional du passage du St. Gothard, étoit trop favorable au commerce entre l'Italie, l'Allemagne et la France, pour ne pas y attirer une foule de gens industrieux qui augmentèrent sa population et ses richeses. La résidence qu'y firent de tems à autre les rois des Francs, et les opulents abbés de Murbach, contribua à lui donner de l'importance, II existe des documents du 8ème siècle, qui prouvent qu'à cette époque on s'occupoit déjà à l'embellir, tel qu'une ordonnance qui prescrivoit d'élargir les rues et d'aligner les bâtiments. Les abbés de Murbach s'étoient arrogé le droit de se faire précéder par une barre de fer d'une longueur déterminée, portée horizontalement lorsqu'ils traversoient les rues et de faire abattre les maisons trop avancées pour que la barre put passer sans les toucher. Les propriétaires pouvoient cependant se racheter de cette obligation. Ce fut aussi sous leur domination, que l'on commença à ceindre la ville de murailles garnies de tours ; que le pont sur la Reuss et celui qui, jette sur le lac, conduit à la cathédrale du Hof, furent construits et que l'on abbattit une forêt de chênes qui dominoit la ville, sur le coteau de la Musegg, pour y planter des vignes. Sous le gouvernement plus belliqueux de la maison d'Autriche, les nouvelles constructions qui se firent à Lucerne tendirent plutôt à la fortifier. On en sentit encore mieux la nécessité lorsqu'elle s'affranchit de ce joug étranger et qu'elle dut songer à la défense de sa liberté naissante. C'est à ces époques que se rapporte l'élévation de plusieurs nouveaux murs de la ville plus étendus, et d'un plus grand nombre de tours. On ne négligoit cependant pas tout-à-fait d'embellir la ville et d'y construire des édifices d'utilité publique. C'est ainsi qu'en 1303, pour faciliter la communication entre les deux parties île la ville séparées par la Reuss, on jetta un troisième pont sur cette rivière, à l'endroit où elle sort du lac. C'est le pont de la chapelle où sont placés les tableaux dont nous donnons l'explication. Le magistrat enconrageoit par des primes et par des concessions de matériaux, les bâtisses de maisons en pierre.
En 1403, on bâtit un 4ème pont sur la Reuss, celui des moulins; en 1408 on orna la tour de la Mussegg, d'une horloge déjà établie en 1385 par un artiste Bâlois, En 1350 on avoit déjà élevée la tour de l'hôtel de ville, qui fut lui même démoli et rebâti en entier en 1484 ; en 1454 on commença à paver les rues et en 1481, on posa la belle fontaine, qui décore encore le marché aux vins. Nous ne faisons pas mention d'une quantité d'églises, de couvents, d'édifices publics, d'établissements de charité, qui prirent naissance dès la fin du 13ème siècle jusque dans le15ème, dans cette période que l'on peut nommer à juste titre l'âge d'or de Lucerne. L'esprit public, l'amour de la liberté, les sentiments patriotiques qui animoient tous les citoyens, fruits de leur régénération politique, portèrent alors cette nouvelle république , au comble de la prospérité, dont les résultats bienfaisants se font encore ressentir de nos jours. Heureuse dans son intérieur, considérée au dehors, aimée de ses voisins et de ses allies, Lucerne comptoit alors dans son enceinte et dans ses fauxbourgs, 1200 maisons, toutes habitées par des familles aisées, et industrieuses. Le nombre de ses citoyens s'augmentoit journellement et les régistres de la commune font foi que dans l'espace de 126 ans, de 1357 à 1433, elle admit 2931 nouveaux bourgeois. L'industrie et le négoce y florissoient tellement, que plusieurs villes étrangères, .des plus commerçantes, telles que Gènes, Milan, Francfort sur le Mayn, se firent un honneur de conclure avec elle des traités de commerce. Ce fut ainsi qu'elle sut mériter le titre de Lucerna lucens, qui lui fut donné alors par ses contemporains.
Quelques sites pour compléter cette visite :
Article sur le pont de la chapelle (Kapellbrücke) par l' encyclopédie Wikipédia- Le site de l'office du tourisme de Lucerne
Article sur Lucerne par l' encyclopédie Wikipédia- Un article du site Coucou la Suisse / Chocolat-télévision
- Un article de My Switzerland
- Les pages sur Lucerne des Guides de voyage de l'Interanute
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