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En s'approchant de Dijon par la route principale, vers 1830
(gravure de Bullura, extraite de la France pittoresque d'Abel Hugo - 1835)
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DESCRIPTIONS HISTORIQUES DIVERSES Dijon, (in
dictionnaire d'Ivigne 1663)
DIJON, (in "Dictionnaire Universel" de Bouillet 1842) Divio ou Dibio, ch.-l, du dép. de la Côte-d'Or, sur l'Ouche, à 271 kil. S.E. de Paris (304 par Troyes); 24,817 hab. évêché, cour royale, cour d'assises, tribunaux de 1re instance et de commerce; académie universitaire, collège royal, école de droit, de médecine, des beaux-arts; académie des sciences; bibliothèque, jardin botanique, etc. Rues larges et bien pavées. Château-fort, bâti, par Louis XI. Quelques beaux édifices, monuments antiques; place Royale, etc. Fabriques de draps, de laine et de coton. Commerce actif: vins, grains, moutarde renommée, etc. — Dijon doit son origine à un camp retranché établi par César pour contenir les Autunois et les Langrois. Son nom lui vint d'un temple que l'empereur Aurélien y avait élevé à ses dieux (Divis, et par corruption Divio). Elle ne prit quelque importance qu'au IVe siècle. Aux environs de cette ville, Clovis vainquit le roi burgunde Gondebaud par la trahison de Godégisile en 500. Dijon fut entièrement détruite en 1137 par un incendie. Rebâtie 20 ans après, elle devint bientôt la capitale du duché de Bourgogne. En 1477, après la réunion du duché de Bourgogne à la couronne, elle fut la capit. de la province et le siège des états-généraux. Dijon est la patrie d'un grand nombre de personnages célèbres, parmi lesquels nous citerons : les ducs Philippe-le-Bon et Jean-sans-Peur, le maréchal Boucieaut, Bossuet, Piron, Fréret, Crébillon, Longepierre, Saumaise, Bouhier, Rameau, Daubenton, Guyton-Morveau. — L'arr. de Dijon a 14 cantons (Auxonm, Fontaine-Française, Genlis, Gevrey, Grancey-le-Château, Is-sur-Tille, Mirebeau, Pontaillier-sur-Saône, Saint-Seine-l'Abbaye, Selongey, Sombernon, plus Dijon, qui forme 3 cantons), 265 communes et 38,094 habitants Le château de Dijon vers 1820 - Gravure de Chapuy Dijon (bataille de).(in "Encyclopédie populaire" de Conil 1880) Le 21 janvier 1871, une des colonnes de l'armée prussienne établie à Isa-sur-Tille se porta en avant, au-dessus de Darois. Les mobilisés français leur faisaient face : le but de Garibaldi, qui commandait, était d'amener les Prussiens sous le feu des batteries de Talant et de Fontaine. Toute la journée ce ne furent que combats d'escarmouche. Le 22, l'action recommença à sept heures du matin , par de violents feux de mousqueterie; elle était complètement engagée à midi. Les Prussiens, qui voulaient s'emparer de Talant, furent repoussés par notre artillerie et les mobilisés de l'Isère, de l'Aveyron, de l'Ain et de Saône-et-Loire. A trois heures, ils abandonnaient le champ de bataille. Dans la nuit du 22 au 23, les patrouilles prussiennes firent une forte reconnaissance entre Talant et Fontaine, mais ils se retirèrent définitivement au point du jour. Salle des Gardes du palais des ducs de Bourgogne, et leurs tombeaux, in Le Magasin pittoresque - 1871 Chemin�e de la salle des Gardes de Dijon (gravure de Bullura, extraite de la France pittoresque d'Abel Hogo - 1835) Sur la gravure pr�c�dente, vers 1870, la chemin�e est ferm�e et ne semble plus servir. (sans doute depuis l'installation des tombeaux dans cette salle) La sortie de Dijon en diligence, gravure de A Pernot
Cette ville est en général très bien bâtie, la plupart des rues sont larges, bien percées, propres et bordées de belles maisons et de beaux hôtels construits en pierres de taille. Elle est de forme ovale et baignée par la rivière d'Ouche, qui passe au midi, et le torrent de Suzon, qui la traverse du nord au sud par un courant pratiqué sous les rues. Elle est ceinte de beaux murs et de remparts bien plantés et bien entretenus : on y entre par cinq portes. Rien n'égale la beauté des promenades publiques, et il est peu de villes en France dont les dehors soient plus riants, les alentours plus agréables et plus variés. Outre les remparts dont nous venons de parler, et d'où l'on jouit d'une vue délicieuse sur la campagne environnante, on remarque principalement les Chemins-Couverts, jolie promenade à l'extrémité de la ville ; les allées de la Retraite, belle plantation de tilleuls sur quatre rangs, situées à l'est près le jardin des plantes; le Creux-d'Enfer, fontaine environnée des belles plantations ; la fontaine des Suisses, ombragée aussi de beaux arbres plantés en 1811 ; le Cours-Fleury, à l'entrée du Suzon dans la ville ; la promenade des Marronniers, près de la porte Guillaume; celle de l'Arquebuse, disposée dans le genre paysager; mais la plus vaste et la plus belle de toutes ces promenades, c'est sans contredit le cours du Parc ; il a plus de 1/4 lieue de longueur, et est partagé, à son milieu, par un cercle spacieux ; ce cours aboutit à un parc dessiné et planté par Le Nôtre, à l'extrémité duquel passe la rivière d'Ouche.
L'église cathédrale, dédiée à St-Bernard, occupe l'emplacement d'un ancien temple de Saturne ; elle fut consacrée en 535. L'évéque Isaac rétablit en 870 cette église, qui tombait en ruines. En 1106 elle fut entièrement reconstruite par l'abbé Guillaume. Un ancien historien rapporte qu'on y comptait 372 colonnes, 120 fenêtres, 8 tours, 3 grandes portes et 24 entrées. Ce vaste édifice fut écrasé en 1271 par la chute d'une haute tour qui s'élevait au milieu. L'église d'aujourd'hui fut construite par l'abbé Hugues, et achevée en 1291. Celle de St-Benigne est remarquable par son étendue, sa légèreté et son exhaussement; elle a 213 pieds de long, 87 pieds de large dans les deux nefs, et 84 pieds d'élévation, la flèche qui s'élance du comble de l'édifice est un des ouvrages les plus hardis ; sur un diamètre très resserré elle porte le coq qui la termine à 300 pieds de hauteur. Le portail, ouvrage du 10e siècle, représentait autrefois, sur les côtés huit figures en bas-reliefs, aujourd'hui remplacées par des colonnes en pierres ; il est surmonté d'un bas-relief exécuté par Bouchardon, représentant le martyre de St-Etienne, qui décorait autrefois le fronton de l'église St-Etienne. L'intérieur renferme de beaux mausolées en marbre, dont les principaux sont ceux des présidents de la Berchère, de Berbisey et de Frémyot, et ceux de Philippe-le-Hardi et de Jean-sans-Peur.
L'église Notre-Dame est un édifice d'un beau gothique, construit de 1352 à 1335 ; elle a 1423 pieds de long, 52 de large et 36 de haut. Dans le portail, qui est d'une légèreté extraordinaire, l'architecte a su allier la beauté du style grec à la délicatesse de l'architecture gothique ; sur toute l'étendue du porche, ouvert en triple cintre, il opéra le développement des voûtes, sans l'emploi des contreforts destinés à empêcher l'écartement. Les massifs de toute la façade n'ont pas plus de cinq pieds d'épaisseur, et ils servent de fond à deux péristyles placés l'un au-dessus de l'autre, offrant chacun 17 colonnes d'un seul jet. Sur le côté qui regarde le midi s'élève le campanule de l'horloge. L'entrée de l'église est précédée d'un vaste porche jadis orné d'une multitude de statues. Dans l'intérieur l'œil se reporte avec plaisir sur \es galeries qui régnent autour de la nef, du chœur et des croisées : rien de si délicat, de si léger, de si svelte que l'apside ou rond-point, décoré d'un superbe groupe de l'Assomption, chef-d'œuvre du sculpteur Dubois. La grande tour qui s'élève sur le milieu de la croisée, partage la délicatesse du vaisseau.
L'église St-Michel est une construction du commencement du 16e siècle, à l'exception de deux tours et de leur dôme, achevés en 1667. Cette église se fait remarquer par son portail, où l'imagination de Hugues Sambin déploya tout le luxe de l'architecture. Sur un socle percé d'un triple cintre orné de caissons, d'arabesques, de statues et de bas-reliefs, s'élèvent deux tours jumelles, décorées des cinq ordres d'architecture, et surmontées de coupoles octogones terminées chacune par une boule de bronze doré. Au-dessus de la grande porte est un bas-relief compose de 40 figures représentant le jugement dernier. Le vaisseau de cette église a 188 pieds de long, 60 de large et 64 de hauteur. Dans une chapelle on remarque le mausolée en marbre noir et blanc, érigé à la mémoire de Fyot de la Marche. L'église Sainte Anne, de construction moderne, est surmontée d'un très beau dôme.
Le palais des Etats est un bel édifice surmonté d'une tour majestueuse, commencée en 1З67 par Philippe-le-Hardi, et achevée par Charles-le-Téméraire. Cette tour, la salle des gardes, une portion des bâtiments du côté du nord, et les cuisines, sont tout ce qui reste du palais des ducs de Bourgogne. Ce palais se compose aujourd'hui d'un corps-de-logis de trois étages, et de deux ailes terminées à leur extrémité par quatre colonnes formant deux beaux péristyles d'ordre toscan ; il contient plusieurs vastes salles, dont quelques-unes sont occupées par les archivives et par un des plus riches musées que possèdent les départements. La cour qui précède ce palais donne sur la principale et la plus belle place de Dijon, dont elle est séparée par une grille en fer formée de piques droites entremêlées de faisceaux.
L'origine de cette ville est très ancienne, et remonte aux temps qui ont précédé la domination romaine; mais elle était alors peu considérable. Sous Marc-Aurèle elle fut entourée de murailles et de 33 tours qui lui donnèrentl'apparence d'une petite cité. Aurélien l'embellit et en augmenta l'étendue vers l'an 274 ; il y éleva un temple aux divinités payennes ; d'où l'on prétend qu'elle prit le nom de Divio, Les Sarrasins s'en emparèrent et la livrèrent aux flammes en 731 ; les Normands la saccagèrent en 888. Robert de Vermandois la surprit et l'enleva à Othon en 959. Mais elle fut reprise par Lothaire l'année suivante. En 1127 un incendie des plus violents la consuma entièrement. En 1357, Philippe de Rouvres, dernier duc de Bourgogne de la 1re race, fit commencer la nouvelle enceinte fortifiée de Dijon, telle qu'on la voit aujourd'hui. Les ducs de la seconde race entretinrent ces fortifications, et les augmentèrent de seize tours et de plusieurs bastions. Vers le milieu du 15e siècle Louis XI y fit construire un château entoure de fossés et flanqué de quatre tours, qui existe encore en partie, et sert aujourd'hui de caserne de gendarmerie. En 1513 les Suisses vinrent mettre le siège devant Dijon ; cette ville, dépourvu de bonnes fortifications, n'ayant qu'une garnison de 6,000 hommes et hors d'état de tenir contre les assiégeants, dont l'armée était de 40,000 hommes, demanda à capituler ; cette proposition ayant été rejetée, les Suisses commencèrent le feu, auquel il fut riposté vigoureusement. Les murs croulaient de toutes parts, et l'ennemi se disposait à un assaut général, lorsque la Trémouille, qui commandait la place, hasarda un pourparlers dont le résultat fut un traité par lequel, au moyen de la concession en Italie, du duché de Milan, du comté d'Acs et de 400,000 écus d'argent pour lesquels il fut donné quatre otages, les Suisses lèveraient le siège.
Avant 1789 Dijon était capitale du duché de Bourgogne. Outre son parlement institué par Louis XI en 1480, elle avait table de marbre, chambre des comptes, cour des aides, grand bailliage, présidial, bureau des finances, maîtrise particulière des eaux-et-forêts, grenier à sel, hôtel des monnaies marquée de la lettre P, justice consulaire, intendance et mairie. Elle possédait une abbaye de Bénédictins, deux de filles, trois chapitres; celui de la cathédrale, Celui de la chapelle au Riche, et celui de la Ste-Chapelle, qui conservait dans un coffre d'or garni de pierres précieuses, l'hostie miraculeuse envoyée en 1430, par le pape Eugène IV au duc de Bourgogne. Il y avait sept paroisses, une commanderie de Malte, et une autre du St-Esprit de Montpellier, une maison des frères de la Salle ou des écoles chrétiennes, pour l'enseignement gratuit des pauvres ; sept monastères de filles, non compris les sœurs de la Charité pour le soulagement des pauvres malades, et une chartreuse, l'une des plus riches et des plus belles de France.
Les états de province s'y tenaient à Dijon tous les trois ans vers le mois de mai, Industrie, Fabrique de draps, bonneterie, couvertures de laine, toiie, colle-forte, pointes de Paris ; ruches à miel, produits chimiques, vinaigre, moutarde renommée, bougie, chandelles ; filature de laine, distillation d'eau-de-vie ; faïencerie, fonderie en fer, fonte douce et en caractères d'imprimerie, ornements en fonte et cuivre, raffinerie de sucre, imprimeries, lithographie, stéréotypie, tanneries. Relais.
DIJON. (in " Dictionnaire universel de commerce, d'histoire naturelle, par Jacques Savary Des Bruslons, 1747 - collection personnelle) DIJON, (in "Encyclopédie populaire" de Conil 1880 - collection personnelle) DIJON, (in " Le grand dictionaire historique de Louis Moreri, 1725 - collection personnelle) Outre la cour de parlement il y a à Dijon une chambre des comptes, une cour des monnaies, dont les espèces ont pour marque la lettre P. un siège présidial, etc. Le maire ou majeur qui porte le titre de vicomte, a le gouvernement non seulement de la ville, mais encore de tout le tiers état de Bourgogne, et est accompagné de vingt-un échevins, qui autrefois portaient le titre des sénateurs. Au reste Dijon a eu des comtes particuliers, du temps même des ducs de Bourgogne. Louis XI y fit bâtir le château, qu’on y voit, pour s'assurer de la ville et de la province, laquelle, après la mort du dernier duc, s'était donné à lui par les soins du seigneur de Craon, et de Jean de Châlon prince d'Orange. CONCILES DE DIJON. (in " Le grand dictionaire historique de Louis Moreri, 1725 - collection personnelle)
Une autre institution bizarre était, à Dijon, la compagnie de la Mère-Folle , qui tenait ses assemblées en costume bigarré de vert, de rouge et de jaune, avec un bonnet à deux cornes et des marottes terminées par une tête de fou. Le chef de cette compagnie, appelé MÈRE FOLLE, ne se montrait guère en public que sur un chariot, dont les ornements caractérisaient l’objet de ses courses. Son escorte était de deux cents hommes, qui le précédaient et le suivaient, à peu près en nombre égal.
Pour d'autres aspects, 2 sites - celui de la Mairie de Dijon
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