POPULATION 377,663 hab. SUPERFICIE 876,116 hec. DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Bourgogne. — Cour d'appel et Académie de Dijon. — 8e Corps d'armée (Bourges); 1 pl. forte. — 3e Arr. forestier. — Diocèse de l'Evêché de Dijon — Eglise calviniste et Synagogue, à Dijon.
La Côte d'Or avait pour habitants des peuples celtes: les Lingones, les Insubrii, les Sequani et
les Mandubii, qui avaient pour capitale Alisia, dont la prise
entraîna l'anéantissement de la liberté gauloise.
Vers 410, les Burgundes s'établirent, à la suite des Barbares,
dans la Séquanaise ; ils lui donnèrent leur nom (Burgundia) et
en firent un royaume qui dura plus d'un siècle. Réuni à la
domination franke (534), ce pays en fut plusieurs fois détaché,
et soutint de longues luttes avec l'Austrasie ; une de ses reines, Brunehaut,
périt à Renève dans les plus horribles supplices,
victime de la haine de Frédégonde (614). L'importance des ducs de Bourgogne les place désormais au premier
rang; ils marchent après le roi et ne vont pas tarder à tacher
de sang les pages de notre histoire. Jean sans Peu! assassine le duc d'Orléans
(1407), divise le pays en Armagnacs et Bourguignons, appelle les Anglais
et leur livre la couronne par le traité de Troyes; le Dauphin le
fait tuer à Montereau (1418). Philippe le Bon, sous lequel la paix était
si grande qu'il « n'y avait pas si petite maison bourgeoise où on
ne mangeât en vaisselle d'argent, » renouvela l'alliance anglaise
et ne posa les armes contre Charles VII qu'en 1435. Le règne de
ce grand-duc d'Occident, comme on l'appelait, porta
la Bourgogne à un haut degré de splendeur et de prospérité.
Charles le Téméraire la jeta, par ses folles entreprises,
aux mains de son rusé adversaire, Louis XI, qui s'en empara
au détriment de l'unique héritière, Marie (1477).
L'assimilation fut bientôt complète. Dijon sauva la France
d'une invasion suisse (1513), et les Etats refusèrent nettement
d'accepter Charles-Quint pour maître, quand François Ier signa à Madrid
l'abandon de la Bourgogne (1526). La réforme de Calvin suscita de
grands troubles dans les villes ; mais les catholiques, organisés
en Confréries du Saint-Esprit, puis en Ligue, malmenèrent
fort ses partisans. Quand d'Aumont et Biron sommèrent ceux-ci
de reconnaître Henri IV, ils résistèrent de toutes
parts, excepté à Semur et à Auxonne. La victoire
de Fontaine-Française leur porta le dernier coup en même
temps qu'elle ouvrait les portes de Dijon (1595). Plus tard, le prince
de Condé entraîna cette ville dans la Fronde; il s'était
mieux conduit, en 1631, en la sauvant de l'invasion des Impériaux,
si vaillamment arrêtée par la belle conduite de Saint-Jean-de-Losne
La Côte-d'Or compte beaucoup d'hommes célèbres : S. Bernard (1091-1153) dont toute la chrétienté admirait la science et les vertus ; le duc Philippe le Bon; le musicien Rameau ; le dernier Père de l'Eglise, Bossuet (1627-1704; la spirituelle Sévigné; les poètes Crébil-lon et Piron ; Buffon (1706-1788), l'immortel auteur de l'Histoire de la nature ; Gaspard Monge, inventeur de la géométrie descriptive; Carnot, qui organisa la victoire — Citons ensuite les maréchaux de Tavannes, Junot, Marmont; le chevalier accompli Philippe Pot; le corsaire Thurot ; les présidents Bouhier, de Brosses; les érudits Larcher, Papillon, Saumaise ; les historiens Courtépée, Clément, Clémencet, Martenne; le littérateur Cazotte ; l'auteur des Noëls bourguignons, La Monnoye ; les poètes Desperriers, Longe-pierre; les sculpteurs Dubois, Ramey; le naturaliste Daubenton; le chimiste Guyton-Morveau; l'inventeur de l'enseignement sans maître, Jacotot; les conventionnels Bazire, Berlier, Prieur ; le député Mauguin; le communiste icarien Cabet.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Côte-d'Or est méditerrané ; il
est situé à l'E., entre 46° 54' et 48° 2' de lat.
N. Bornes : Aube, Yonne, Nièvre, Saône-et-Loire, Jura, H.-Saône,
H.-Marne. Il tire son nom de la Côte d'Or, suite de collines
qui le traverse du S. au N. — Pays assez élevé, offrant
quelq. plaines à l'E. et au N.-O., mais en gr. partie couvert
par la petite chaîne de la Côte-d'Or et les monts du Morvan.
Point culmin. : le val Courbe, 617 m. —Bassins de la Seine, de
la Loire et du Rhône. Riv. princip. : Saône (navig.) ; Seine,
Aube, Ource, Armançon, Serain, Vingeanne, Tille, Ouche, Dheune,
Arroux, Sources de la Seine. — Climat en génér. sec
et tem péré, assez froid dans les parties hautes. — Canaux
: de Bourgogne, du Rhône au Rhin. 9 routes nat., 19 dép.
; 7,700 ch. vicinaux. Chem. de fer : (voir la carte).
DIJON,
ch.-l., gr. et belle v. arrosée par l'Ouche et la Suzon,
au milieu d'une plaine agréable et fertile. Rues larges et bien
percées, bordées de maisons élég. et de beaux
hôtels ; remparts ombragés d'arbres, la place d'Armes. On
remarque Notre-Dame (XIIIe s.), chef-d'œuvre de Fart ogival;
l'horloge fort curieuse, appelée Jacquemart; St-Bénigne, surmonté d'une
flèche immense ; St-Michel, avec un portail d'un travail
précieux ; le Palais de Justice (XVIe s.); le Château
bâti par Louis XI la Tour de l'anc. palais des ducs, et la Salle
des Gardes, dans laq. est une riche cheminée goth., et où l'on
a réuni les magnif. mausolées de Philippe le Hardi et de
Jean sans Peur ; le Puits de Moïse, orné de six
statues de prophètes; le Théâtre ; quelques maisons
partic. comme les hôtels Vogué et d'Angleterre ; la belle
promenade du Parc, etc. — Capit. du duché de Bourgogne. |
Dijon en 1883
Cette version de carte de la Côte d'Or en 1883 est agrandissable par zoom, mais non enregistrable.
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