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Valence au bord du Rhone, vers 1835
Gravure de Rauch, extraite du 'Guide pittoresque du voyageur en France' - 1838
Collection personnelle
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Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau VALENCE, Valentia, très ancienne ville, chef-lieu du département de la Drôme, du 1er arrondissement et d’un canton. Tribunal de 1ère instance. Chambre consultative, des manufactures. Société d’agriculture, de commerce et arts. Collège communal. Évêché. 2 cures. Séminaire diocésain. École d’artillerie. Arsenal de construction. Bureau de poste. Relais de poste. Population 13,407 habitants. — Terrain d’alluvions modernes. Autrefois évêché, parlement et intendance de Grenoble, chef-lieu d’élection, bailliage, sénéchaussée, présidial, justice royale, gouvernement particulier, université, chapitre, 2 abbayes, 6 couvents. Industrie. Fabriques de toiles peintes, mouchoirs, bonneterie, ganterie. Filatures de soie et de coton. Brasseries. Teintureries. Tanneries. Corderies. Scieries de marbre. Fours à chaux, etc. — Commerce de vins de la côte du Rhône, eau-de-vie, fruits du Midi, soies, huiles d’olives et de noix, cuirs, papiers, etc. — Foires les 3 janvier, 3 et 4 mars, 15 avril, 3 mai, 3 juillet, 26 août, 15 septembre, et 6 novembre. À 101 km Sud de Lyon, 560 km Sud-Est de Paris. Longitude orientale 2° 33' 10", l’attitude 44° 55' 59". L’arrondissement de Valence est composé de 10 cantons : Bourg-de-Péage, Chabeuil, le Grand-Serre, Loriol, Romans, St-Donat, St-Jean-en-Royans, St-Vallier, Tain, Valence.
L’origine de Valence se perd dans la nuit des temps. Avant la conquête des Gaules elle était la capitale des Ségalauniens. Pline est le premier qui en ait fait mention. Ptolémée nous apprend qu’elle était colonie romaine : deux voies militaires traversaient cette ville, qui, pour cette raison, est mentionnée dans tous les Itinéraires. La position de Valentia à Valence est démontrée par les mesures des Itinéraires romains, pour les routes qui se rattachent à Viennœ, Vienne, Avenio, Avignon, et Dia, Die. Elle l’est encore par les monuments de l’histoire. Ammien Marcellin et la Notice de l’empire font aussi mention de Valentia. Au commencement du Ve siècle, Valence fut attaquée par les Vandales et les Goths, et dut sa délivrance au général romain Constance. Celte ville fut prise par les Sarrasins en 730, et réduite en cendres par Charles Martel. Les Normands la pillèrent en 860. Après la dissolution du royaume de Bourgogne, la ville de Valence, tour à tour soumise à la juridiction des princes du Valentinois et des évêques, demeura enfin courbée sous le joug de ces derniers, à qui elle avait été concédée en 1157. Les armes de Valence sont : de gueules à la croix d’argent chargée en cœur d’une tour et azur.
Valence est dans une situation charmante, sur la rive gauche du Rhône, que l’on traverse sur un beau pont suspendu. Cette ville est entourée de murailles flanquées de tours et percées de plusieurs portes ; elle est en général mal bâtie, ses rues sont étroites, sinueuses et peu susceptibles de se ployer à un plan uniforme ; toutefois les constructions modernes y sont assez bien ordonnées, mais elles y sont rares. L’église St-Apollinaire, consacrée en 1095 et réédifiée sur un nouveau plan en 1604, est un édifice qui n’a rien de bien remarquable. La nef est accompagnée de bas-côtés presque aussi élevés, mais dépourvus de chapelles latérales ; les bas-côtés qui règnent autour du chœur sont écrasés et privés de lumière. À l’un des piliers de la nef est accolé un fort beau buste de Pie VI, sculpté par Canova, supporté par un cénotaphe dans lequel on a déposé le cœur et les entrailles du saint-père. Au nord de l’église St-Apollinaire, dans l’emplacement occupé autrefois par un cimetière, s’élève un petit édifice recouvert par une toiture à quatre faces terminée en pointe. La voûte de ce monument attire l’attention des gens de l’art : c’est la première de ce genre qui ait été faite en France ; aussi a-t-elle conservé la dénomination de pendentif de Valence. On remarque encore à Valence : la maison dite de M. Aurel, dont la façade est décorée de sculptures de fort bon goût ; la bibliothèque publique, renfermant 15,000 volumes ; le palais de justice, édifice magnifique ; une jolie salle de spectacle ; le pont suspendu sur le Rhône, regardé comme le plus beau qui existe en France. Biographie.
Bibliographie.
Plan de Valence vers 1860
Histoire détaillée de Valence Texte de M, Eugène Faure, extrait de l'Histoire des villes de France d'Aristide Guilbert - 1859 L’origine de Valence, comme celle de la plupart des villes anciennes, est environnée d’obscurités ; la même incertitude règne à l’égard du peuple qui en habitait le territoire. Selon quelques historiens, c’étaient les Ségalauniens ; selon d’autres, les Cavares (hommes aux longues lances), nation qui occupait le pays situé sur la rive gauche du Rhône, depuis la jonction de ce fleuve avec l'Isère jusqu’à Cavaillon. Les érudits ne sont pas plus d’accord sur l’étymologie du nom de Valence : les uns le dérivent de trois mots celtiques qui signifient habitation pleine de sources, et ils prétendent que cette ville fut nommée ainsi des eaux abondantes qui en arrosent les environs ; d’autres voient dans le mot Valentia une dénomination caractéristique dont il faut chercher l’explication dans le courage des habitants de cette ville. Quoi qu’il en soit, il est à présumer que Valence n’acquit quelque importance qu’à dater de l’invasion romaine. Elle prit un rapide accroissement depuis cette époque ; mais ce ne fut que sous Auguste qu'elle obtint le litre de colonie romaine. Cet empereur changea le nom de cette ville qui, en langue grecque, signifiait vaillance, en celui de Julia Valentia, sans doute en mémoire de Jules César, et il la peupla de vétérans invalides. Auguste avait établi dans le pays des Cavares un proconsul qui résidait à Valence. Plus tard, cette cité se trouva comprise successivement dans la Narbonnaise et dans la première Viennoise. Elle fut alors gouvernée par un commandant militaire ou par un magistrat civil, suivant le besoin et les circonstances ; elle avait aussi des juges et des officiers choisis parmi ses habitants. Pendant la longue lutte des Romains contre les Barbares, Valence tomba plusieurs fois au pouvoir de ces derniers, et elle eut à essuyer de grands désastres. Le christianisme s’y était introduit dès la fin du 2ème siècle ; mais ce n’est qu’en 374 qu’on voit apparaître dans l’histoire son premier évêque. En 408, Sarus, général de l’empereur Honorius, vint assiéger le tyran Constantin dans Valence : mais, peu de jours après, il fut obligé de lever honteusement le siège, et Constantin demeura en possession des Gaules. Poursuivi jusque dans les Alpes par Ébodech, un des généraux de Constantin, Sarus ne parvint à lui échapper qu’en abandonnant son butin et tout son bagage.
Après la destruction de l’empire romain, Valence avait été soumise aux Bourguignons ; elle passa ensuite sous la domination des rois franks, et fit successivement partie des royaumes de Bourgogne et d’Arles. Lors du démembrement de cette monarchie, les comtes de Provence, puis les comtes de Toulouse, se rendirent successivement maîtres de cette ville, qui releva tantôt des Dauphins et tantôt des Empereurs. Enfin elle tomba au pouvoir de ses évêques, à qui elle avait été solennellement concédée par l’empereur Frédéric Ier. Cette concession, et les privilèges que les évêques obtinrent plus tard de l’empire, furent une source de guerres sanglantes entre ces prélats et les comtes de Valentinois. Pendant la domination de ses évêques, Valence tenta plusieurs fois de recouvrer sa liberté. La première révolte des Valentinois éclata sous l’épiscopat d’Humbert de Miribel, homme austère et violent, qui voulut abolir leurs privilèges. Il s’ensuivit entre eux et l’évêque une guerre cruelle qui fut enfin terminée par la médiation des seigneurs voisins. Enfin, en 1229, les Valentinois, voyant leur évêque armer contre eux, et trop faibles d’ailleurs pour résister, consentirent à traiter avec lui par l’entremise du sire Basset de Crussol. Il fut stipulé par ce traité que la Maison de la Confrérie serait rasée, et que les Valentinois ne pourraient s’assembler à l’avenir sans le consentement de leur évêque, auquel ils s’obligèrent, en outre, à payer une amende de six mille marcs d’argent. Telle fut l’issue de toutes ces tentatives d’affranchissement. Comme nous l’avons dit, les évêques de Valence avaient de redoutables adversaires dans les comtes de Valentinois. Ces derniers seigneurs, de la seconde race, descendaient d’un fils naturel de Guillaume IX, comte de Poitiers, appelé Aymar, auquel la comtesse de Marsanne, une des grandes foncières du pays, avait donné sa fille en mariage avec toutes ses terres, afin de le récompenser de l’avoir secourue contre les prélats de Valence et de Die, qui lui faisaient forte guerre. Ce fut pour mettre un terme aux guerres des seigneurs spirituels du pays contre ses seigneurs temporels, que le pape Grégoire IX, par une bulle donnée à Vienne en 1275, réunit l’évêché de Die à celui de Valence, afin d’augmenter la puissance des évêques, et de les mettre en état de tenir tête aux comtes avec les forces combinées des deux diocèses. Le premier qui fut investi de cette double prélature fut Amédée de Roussillon, personnage hautain et d’une humeur belliqueuse ; toutefois, la guerre n’en continua pas moins comme auparavant entre ces rivaux acharnés, et ces déplorables luttes désolaient le pays qui, d’un autre côté, était ravagé par des bandes armées, connues sous le nom de compagnies, auxquelles la malheureuse population ne pouvait opposer de résistance. Les habitants de Valence résolurent alors d’implorer contre les routiers la protection du roi de France (1396), et, à cet effet, ils envoyèrent à Paris des députés qui furent présentés à Charles VI. Ce monarque accueillit avec bienveillance les plaintes des Valentinois ; il ordonna à Jacques de Montmaur, gouverneur du Dauphiné, de leur prêter aide comme à ses propres sujets. Les Valentinois s’obligèrent, en retour, à contribuer aux subsides et impôts royaux, tels qu’ils étaient établis dans la province ; ils s’engagèrent, en outre, à fournir au roi et à ses successeurs une compagnie de cent hommes de pied, armés de toutes pièces, qui devaient être entretenus aux frais de la ville pendant un mois de l’année ; le roi pouvait prolonger la durée du service, mais dans ce cas, la solde des cent fantassins était à sa charge. L’état de démence dans lequel Charles VI était tombé rendit malheureusement sa protection illusoire, et la condition des Valentinois ne devint pas meilleure. Toutefois, les choses ne tardèrent pas à changer de face, par la cession que Louis II de Poitiers fit du comté de Valentinois à Charles VII encore dauphin (1419). Les habitants de Valence prêtèrent serment de fidélité au jeune prince, et en devenant sujets du royaume ils furent exemptés de l’impôt du marc d’or qu’ils payaient annuellement au roi de France, pour en obtenir une protection purement nominale. Par l’acte de cession du Valentinois, le Dauphin était tenu de payer à Louis II de Poitiers cinquante mille écus d’or ; faute par lui de remplir cette condition, le comté de Valentinois devait appartenir au duc Amé de Savoie. Le Dauphin, soit négligence, soit pénurie, n’ayant pu payer la somme exigée, Amé se saisit du comté de Valentinois, et y établit un gouverneur. Mais son fils Louis, circonvenu par les agents du Dauphin, lui céda tous ses droits sur le comté, et reçut de lui en retour la seigneurie directe et l’hommage du Faucigny (1445). Le Valentinois, cependant, devait encore être trois fois détaché de la France : Louis XII le donna, en 1498, au fameux César Borgia, bâtard du pape Alexandre VI, et, peu de temps après, l’érigea, en sa faveur, en duché. Diane de Poitiers, la maîtresse de Henri II, fut nommée par ce monarque duchesse de Valentinois, en 1548 ; enfin, Honoré Grimaldi, prince de Monaco, reçut, en 1641, la pleine propriété de ce duché, dont Louis XIII fit l’année suivante un duché-pairie. La réunion du Valentinois à la couronne de France porta un coup mortel à la puissance des évêques, qui depuis lors alla toujours en déclinant. Déjà, en 1425, les prétentions de la commune s’étaient réveillées, et Valence était parvenue à reconstituer son organisation municipale, qui avait été presque entièrement détruite dans ses luttes contre ses évêques. Pour mettre leur constitution municipale à l’abri des entreprises de leurs seigneurs spirituels, les Valentinois leur faisaient jurer de maintenir leurs franchises, lorsqu’ils prenaient possession du siège épiscopal. Les consuls, placés à la porte de la ville, au moment où le nouvel élu y faisait son entrée s’avançaient au-devant de lui et recevaient son serment, qu’il prononçait la main étendue sur l’Évangile. Ces consuls représentaient la commune ; ils occupaient la troisième place aux états-généraux du Dauphiné. Leur pouvoir s’exerçait dans la ville, simultanément avec celui de l’évêque, ce qui faisait naître entre eux de fréquentes querelles. Le dauphin Louis, qui fut plus tard Louis XI, porta les derniers coups à l’autorité épiscopale déjà fortement ébranlée : en 1456, il obligea l’évêque de Valence à se reconnaître son vassal pour le temporel de son église, et il reçut l’hommage de ce prélat. En 1536, Charles-Quint s’étant emparé du Piémont, François Ier alla s’établir à Valence pour y veiller de plus près à la garde des frontières de ses États que l’Empereur se proposait d’envahir. Il fit entourer cette ville de nouvelles fortifications et y réunit un grand nombre de troupes ; ce fut là qu’il apprit la mort du dauphin François, son fils aîné. Valence fut la première ville du Dauphiné où la religion réformée s’introduisit et fut prêchée publiquement, grâce à la tolérance de l’évêque Jean de Montluc. Ce fut en 1560 qu’eut lieu la première cène publique à laquelle participèrent près de cinq mille personnes ; ce qui peut donner une idée des progrès rapides qu’y avaient faits les doctrines nouvelles. Valence devint bientôt le théâtre de la lutte des protestants contre les catholiques. Le lieutenant-général de la province, Maugiron, qui avait été envoyé dans cette ville, y sévit avec vigueur contre les réformés. Trois des plus zélés d’entre eux, Marquet et les ministres Lancelot et Soulas, furent condamnés, le premier à périr par la potence, et les deux autres à être décapités. Leurs têtes restèrent exposées durant plusieurs jours devant les églises où ils avaient prêché, et leurs membres sanglants furent dispersés et traînés dans les divers quartiers de la ville. Hector Pardaillan de La Motte Gondrin, qui remplaça Maugiron comme lieutenant-général du roi en Dauphiné, se montra plus impitoyable encore envers les réformés de Valence. Non content du supplice du ministre Duval, décapité par son ordre, il fit saisir, contre la foi des traités, et pendre aux barreaux d’une fenêtre de son hôtel, le châtelain Gay, homme d’une haute intégrité, qui s’était acquis une nombreuse clientèle. Cet acte odieux excita une indignation générale, et les amis du malheureux châtelain jurèrent de le venger. S’étant approchés quelque temps après de la ville avec le secours du baron des Adrets qui avait déserté le parti catholique, ils y pénétrèrent au moment où La Motte Gondrin présidait à l’élection des consuls, l’attaquèrent à l’improviste et le forcèrent de se réfugier avec quelques-uns des siens dans une maison voisine. Ne pouvant s’y défendre contre ses nombreux assaillants, il tenta de se soustraire à leur poursuite, en fuyant de toits en toits ; mais il fut aperçu, forcé de descendre et frappé de mille coups. Il respirait encore, lorsque quelques-uns des plus furieux, soulevant son cadavre, allèrent le pendre à la fenêtre de sa demeure. L’édit de pacification du 19 mars 1563 ramena Valence sous l’obéissance du roi, et y rétablit la tranquillité pendant quelques années ; mais de nouveaux troubles y éclatèrent à la suite des massacres de la Saint-Barthélemy. Les protestants se soulevèrent, et Montbrun tenta à deux reprises de s’emparer de Valence, ou il s’était ménagé des intelligences secrètes. Il avait dirigé son attaque du côté de la porte Saunière, et déjà les échelles étaient dressées contre les murs, lorsque le cri d’alarme jeté par une sentinelle attira la garnison, qui eut le temps de repousser les assiégeants. Aux maux de la guerre vinrent encore se joindre d’autres fléaux : des pluies abondantes détruisirent les moissons et engendrèrent une quantité innombrable de chenilles, qui dévorèrent les récoltes et infestèrent les habitations. On eut recours, pour se débarrasser de ces hôtes incommodes, à un expédient dont nous avons déjà rencontré quelques exemples dans l’histoire des villes de la Bretagne et de la Picardie : le grand-vicaire de Valence les fit citer devant lui, et leur donna un procureur pour les défendre. La cause fut plaidée en forme ; mais, malgré l’éloquence de leur avocat, les chenilles furent condamnées à vider le diocèse. Or, comme elles ne se hâtaient pas d’obéir, on songea à lancer contre elles les foudres de l’excommunication. Deux théologiens et deux jurisconsultes furent consultés à ce propos ; mais ils en dissuadèrent le grand-vicaire, et les choses en restèrent là. Ce fléau fut suivi de maladies épidémiques qui firent de grands ravages parmi la population de Valence, sans y éteindre, toutefois, le feu des discordes civiles. Gessans, qui commandait alors dans cette place au nom de la Ligue, la perdit par son imprudence. Il avait invité à un banquet le duc d’Épernon. Ce rusé seigneur s’y rendit avec une suite nombreuse, et, profitant de l’aveugle confiance de son amphitryon, il se saisit de sa personne au milieu même du festin, désarma la garnison, qu’il remplaça par des troupes royales, et soumit la ville à l’autorité du roi. Enfin, les guerres religieuses qui avaient si longtemps désolé Valence s’éteignirent peu à peu sous le règne de Henri IV, et depuis lors le repos de cette ville ne fut troublé que par la révocation de l’édit de Nantes, qui lui enleva un tiers de sa population. Les annales modernes de Valence présentent encore quelques souvenirs intéressants. Le fameux connétable de Lesdiguières y termina sa carrière glorieuse, en 1626, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. C’est aussi dans cette ville que le pape Pie VI est venu mourir, en 1799.
Valence est située sur la rive gauche du Rhône ; ses vieilles murailles existent encore en partie, mais elles sont dans un état complet de délabrement. On y remarque surtout la citadelle qu’y fit construire François Ier ; la forme en est triangulaire, et ce qu’il y a d’étrange, c’est qu’elle n’est bastionnée que du côté de la ville. Le Champ-de-Mars est une vaste place plantée d’arbres et bordée d’un parapet soutenu par de hautes murailles, d’où la vue s’étend sur la belle vallée du Rhône. Un beau pont, qui avait été jeté sur ce fleuve, fut détruit pendant les guerres de religion. Il est remplacé aujourd’hui par un pont suspendu, construit en 1828 ; c'est un ouvrage fort remarquable. L’église cathédrale de Saint-Apollinaire est peu vaste, mais assez belle ; on y voit dans le chœur le mausolée de Pie VI. N’oublions pas le palais de justice et la bibliothèque, riche de quinze mille volumes.
Bibliographie :
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