Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Texte et gravure Quimper est une ville fort ancienne, qui reçut, dans le Ve siècle, le nom de Quimper-Cotentin, en l’honneur de son premier évêque. Elle était primitivement la capitale du royaume de Cornouailles-Armorique, dont le premier souverain connu fut le roi Grallon. Cette ville fut assiégée et prise plusieurs fois. En 1344, Charles-de-Blois l’emporta d’assaut, après un combat de six heures, et fit massacrer les habitants ; le comte de Montfort tenta de la reprendre l’année suivante. Pendant les guerres de la Ligue, elle prit parti pour Henri IV, fut assiégée par le maréchal d’Aumont, et ne se rendit qu’après une vigoureuse résistance. Quimper est une ville assez généralement mal bâtie, mais fort agréablement située sur le penchant d’une montagne au confluent de Lodet et du Stéyr. Son port est d’accès difficile, et les navires de 300 tonneaux n’y peuvent remonter qu’à la haute marée. La partie la plus ancienne de la ville est bâtie en amphithéâtre et entourée de murs ; la partie moderne offre quelques belles constructions particulières. A l’extrémité de la belle avenue de Loc-Maria est le Prieuré de ce nom, dont l’Eglise offre des constructions de différentes époques. Un peu plus loin, apparaît sur un tertre élevé le vieux manoir de Poulquinam, autrefois résidence favorite du roi Grallon. En suivant toujours le cours de la rivière, l’on rencontre à 2 kilomètres de la ville le joli château de Laniron, ancienne maison de campagne d’un évêque de Quimper, et ancien rendez-vous des élèves du collège. On trouve aussi aux environs de Quimper, dans un rayon de 12 kilomètres, plusieurs belles campagnes, dont la plus remarquable est le Pérennon, sur le bord de la mer, appartenant à M. Dumarhallac’h, ancien député sous la Restauration. M. de Camé, son gendre, membre de la chambre actuelle des députés, homme connu par ses recherches scientifiques, a découvert, il y a peu d’années, dans un des taillis de cette campagne et près de la mer, une construction romaine, consistant en un escalier de marbre parfaitement conservé et en quelques vestiges de loges. Cependant, le département du Finistère n’offre aucun monument remarquable que l’on puisse attribuer aux Romains. Les vestiges des voies antiques que l’on trouve aux environs de Carhaix peuvent être l’ouvrage des anciens Bretons aussi bien que celui des conquérants de l’Armorique. Mais l’on y trouve fréquemment les ruines d’anciens châteaux forts, celles de monastères, d’églises et d’autres édifices religieux, restes précieux du Moyen-âge. Les monuments celtiques sont aussi assez nombreux : ce département renferme le plus remarquable de ces débris antiques, après celui de Carnac. Ce monument, qui n’a pas de nom particulier, est situé dans la presqu’île de Camaret, près Crozon, et composé de masses informes de rochers d’une seule pièce, de 3 à 5 mètres de base sur autant de hauteur. Chacune de ces masses, de formes inégales et irrégulières, peut être évaluée à 500 mètres cubes, et son poids est d’environ 2000 kilog. : elles sont au nombre de 60, et forment une rangée d’environ 600 mètres de longueur. Sur celte ligne principale tombent perpendiculairement deux autres lignes parallèles composées chacune de douze masses rupétiennes, semblables à celles qui forment la grande file. Ce monument singulier a, malgré les blocs frustes et informes qui le composent, plus de régularité que celui de Carnac ; on ignore quelle a pu en être la destination. Le département du Finistère a produit un grand nombre d’hommes distingués dans tous les genres.
Pour voir les détails des allées de part et d'autre de la rivière Odet à Quimper, vers 1840,
|
Pour d'autres vues du même ouvrage allez sur sa page de présentation
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |