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Les villes à travers les documents anciens

Page de garde de La Bretagne de JJ Potel - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

La cathédrale de Quimper vers 1840

 

Une rue de Quimper - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La rue de Quimper menant à sa cathédrale, vers 1840, gravure de Jérôme Jean Potel
extraite de l'ouvrage La Bretagne de Jérôme Jean Potel - édition 1844
Collection personnelle


 

Texte et gravure
extraits de l'ouvrage "La Bretagne de Jérôme Jean Potel - édition 1844

La Cathédrale de Quimper est un beau monument du XVe siècle. Elle fut fondée dans les premiers jours du Christianisme en Bretagne. Elle a été si souvent reconstruite, agrandie, que les traces de son ancienneté ne s’aperçoivent que dans quelques chapelles, et dans les distributions les plus éloignées de l’entrée principale. L’église qui existe aujourd’hui est bâtie sur les ruines de l’ancienne, par les soins de l’évêque Bertrand de Rosmadec, qui en posa la première pierre le 26 juillet 1424. C’est à la fois la plus vaste et la plus belle des quatre Cathédrales de la Basse-Bretagne (Tréguier, Vannes, Saint-Pol-de-Léon et Quimper). L’intérieur de l’édifice renfermait autrefois plusieurs tombeaux qui ont été détruits; derrière le choeur on voit des obélisques érigés sur les sépultures de deux évêques, MM. Coëtlogon et de Plœuc.

L’auteur des notes d’un voyage dans l’Ouest cite le portail méridional dont les voussures sont remplies de figurines bien sculptées, qui se distinguent par le gracieux ajustement des draperies. Le portail occidental, dit-il, flanqué de deux tours assez élevées, a perdu les statues qui le décoraient, et ses voussures vides montrent les traces de cruelles mutilations. La balustrade qui borde la plate-forme de ces tours, est supportée par une longue arcature à jour, extrêmement découpée ; à peine en est-elle séparée par une corniche peu saillante, si bien qu’elle semble n’être que le couronnement de l’arcature, qu’on prendrait elle-même pour une balustrade énorme, hors de toute proportion avec la hauteur de la tour. Au-dessus des plates-formes devaient s'élever des flèches en pierre, mais l’argent manquant pour les exécuter, on les a remplacées par un toit en bois recouvert d’ardoises, s’évasant à sa base comme le pavillon d’une trompette: l’effet en est on ne peut plus désagréable.
L’intérieur de celle vaste église offre une bizarrerie dont la cause sera longtemps le sujet des commentaires des archéologues. La partie qui contient le chœur et l'autel ne suit pas la direction de la première partie, elle dévie de cinq mètres vers le Nord. On a voulu représenter, sans-doute, par cette inclinaison, la tête penchée du fils de Dieu sur la croix. Cependant un manuscrit, que possède M. le comte de Blois, l’un de nos plus savants antiquaires, relate que le terrain destiné à l’emplacement du chœur s’étant trouvé fangeux, on avait dû, pour en rencontrer un plus solide, s’écarter de l’axe de la nef. Peut-être se rapprochera-t-on de la vérité en admettant l’allusion mystique et la nature du terrain.
Il y avait autrefois dans l’église cathédrale de Quimper une chaire à prêcher, dont on n’a laissé subsister que ce qu’il faut pour attester la barbarie de ceux qui l’ont détruite. Elle représentait différents actes de la vie de Saint-Corentin, sculptés avec recherche, et riches d’ornements et de travail. Elle était surmontée d’une Renommée dont on vantait l’élégance et la légèreté.

On voit encore dans celle ville une autre Eglise dédiée à Saint-Mathieu ; sa construction remonte également au XVe siècle. C’est un édifice d’une architecture lourde et sans grâce, qui n’a rien de remarquable.

L’Eglise du Guéodet passe pour le plus ancien temple de Quimper. Quatre piliers la séparent en deux parties: l’une d’elles ne date que d’une époque rapprochée, et n’a pas trois cents ans d’existence ; l’autre est de la plus haute antiquité, ainsi que l’atteste une charte en parchemin, déposée à la Bibliothèque de la ville.

Autre article sur Quimper, du même ouvrage

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