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Les villes à travers les documents anciens

Page de garde de La Bretagne de JJ Potel - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Châteaulin dans le Finistère, vers 1840

 

Châteaulin vers 1840 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Châteaulin le long de la rivière d'Aulne, gravure vers 1840 de Jérôme Jean Potel

 

Texte et gravure
extraits de l'ouvrage "La Bretagne de Jérôme Jean Potel - édition 1844

Châteaulin est une petite ville sous-préfecture, située sur la route de Quimper à Landerneau. Sa position est délicieuse. Elle est dans un vallon, aux pieds de hautes montagnes schisteuses, et entourée d’une multitude de carrières d’ardoises; elle est traversée par la rivière d’Aulne, qui reçoit le canal de Nantes à Brest.

Le nom de Châteaulin lui vient d’un château que fit commencer Alain, premier du nom, fils d’une fille de Salomon, roi de Bretagne, qui prit le titre de Duc sous le nom d’Alain Rebré, c’est-à-dire le Grand. Il mourut en 907, avant d’avoir achevé ce château, qui le fut en 936, par Alain II, son successeur. Ce château ne présente aujourd’hui que des ruines. les fossés et les pans de murs d’une triple enceinte se dessinent sur l’herbe, et l’on aperçoit la base du donjon, édifice carré, flanqué de tours rondes, dont l’une est parfaitement conservée. Tout cet édifice était bâti en pierres brutes et sans revêtement de pierres de taille.

A peu de distance de Châteaulin est la montagne de Penflour, où l'on voit les traces d’un petit ermitage où se retira, en 546, un religieux de l’abbaye de Landévennec, qui a été depuis honoré sous le nom de Saint-Balay, et en l’honneur duquel une petite chapelle a été bâtie.

En 1595, le comte de Magnan, capitaine du duc de Mercœur, obtint du commandant de Quimper la permission de passer avec ses troupes à Châteaulin. Après avoir examiné cette place, il s’avança dans les terres et fit payer aux habitants des campagnes tout ce qu’il prit chez, eux, suivant le prix qu’on lui demanda. Mais, le lendemain, il retourna sur ses pas, ravagea les environs de la ville, et pilla les paysans qui étaient tous riches, et qui, pour la plupart, possédaient des meubles de prix et des tasses d’argent du poids de trois à quatre marcs ; il employa quinze jours à les mettre à contribution, après lesquels, rappelé par le duc de Mercœur, il s’en retourna chargé de butin.

Châteaulin est divisé en deux parties par la rivière d’Aulne. Des prairies, des collines boisées, des montagnes bizarrement découpées, le vieux château qui domine la ville, la digue qui barre la rivière, les écluses, une multitude d’arbres, de peupliers, de chênes heureusement mêlés à de beaux tapis verts, à des rochers saillants, à des antres profonds, donnent à ce pays une forme extraordinaire et romantique, qui séduit au premier coup d’œil, et qui charme dans les détails.

La ville manque d’établissements utiles. Elle n’a pour hôpital qu’une simple maison tout au plus capable de recevoir une vingtaine de vieillards des deux sexes. Quant à la maison d’arrêt, elle est encore en mauvais état.
Châteaulin ne possède aucune fontaine publique ; on y rencontre pourtant un puits à pompe, établi récemment sur la place de l’église. Les eaux, si l’on en excepte trois petites fontaines voisines de la ville, sont presque toutes mauvaises, parce qu’elles coulent sur un lit schisteux. La ville est maintenant éclairée par des réverbères ; les pavés sont en bon état; et la plupart des maisons anciennes, mal alignées, ont disparu pour faire place à des constructions modernes assez élégantes.

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