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Vue générale de Foix vers 1835, gravure de H.W.
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).
Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
Autrefois diocèse de Pamiers, parlement de Toulouse, intendance de Roussillon, recette du pays de Foix, maîtrise particulière, abbaye de St-Augustin.
L’origine de cette ville remonte à des temps éloignés, mais l’époque en est inconnue.
Foix et son château sont célèbres par les sièges qu’ils ont soutenus : ils résistèrent, en 1210, aux efforts de Simon de Montfort et de l’armée croisée contre les Albigeois ; les habitants, armés seulement de pierres, repoussèrent les croisés et les mirent en fuite après leur avoir tué beaucoup de monde. En 1272, le comte de Foix, enhardi par la situation avantageuse du château, où il s’était renfermé, osa défier le roi de France, Philippe le Hardi, contre lequel il s’était révolté. Philippe, plein d’indignation et respirant la vengeance, vint l’assiéger avec une puissante armée, et fit serment d’emporter la place à quelque prix que ce fût. La résistance fut si longue et si opiniâtre que le roi entreprit de faire abattre l’énorme rocher qui porte le fort. Les armes de Foix sont : d'or à trois pals de gueules.
Cette ville, anciennement capitale du corné de Foix, est fort pittoresquement située au pied | des Pyrénées dont les premiers gradins sont cultivés en vignes. Elle est circonscrite, à l’ouest, par l’énorme rocher sur lequel s’élève le château ; au nord-ouest, par la rivière de l’Arget et par les rochers nus et à pic de la montagne de St-Sauveur ; au nord, au nord-est et à l’est, par la rivière de l’Ariège et par la montagne du Pech ; au sud-est s’étend seulement la surface plane de son territoire. C’est dans cet espace resserré que la ville a été bâtie de la manière la plus irrégulière ; les rues en sont étroites et mal percées ; les maisons les plus anciennes y sont du plus mauvais goût : on y voit cependant plusieurs belles constructions élevées notamment depuis l’année 1820, et l’on y remarque quelques édifices dignes de la curiosité des voyageurs ; nous citerons principalement :
Le château, formé de trois grandes tours gothiques, servant de prison, construites en pierre de grès, dans la direction du nord au midi, à peu de distance l’une de l’autre, et s’élevant à une hauteur assez considérable, sur l’énorme rocher isolé qui borne la ville à l’Ouest. Deux de ces tours sont carrées, et la troisième est ronde. Celle qui se trouve le plus au nord a été fondée sur des substructions, et annonce par son antique physionomie qu’elle fut bâtie à une époque reculée, que quelques géographes font remonter au règne de Dagobert, vers 630, sans que l’on sache trop sur quelle autorité l’on s’appuie pour lui assigner cette date. La seconde, tour, quoiqu’elle ne paraisse pas aussi antique, existe encore depuis fort longtemps. La tour ronde, bien moins ancienne que les deux autres, a été construite dans le XIIe siècle ; c’est la plus remarquable des trois.
Le château de Foix proprement dit est situé au pied et au nord-nord-ouest du rocher qui supporte les trois tours ; il sert aujourd’hui de palais de justice.
L’abbaye de Foix a été fondée au confluent de l’Ariège et de l’Arget, à l’occasion des reliques de saint Volusien, martyr ; elle fut unie, en 849, par Charles le Simple à l’abbaye de St-Tibery. Avant la révolution, ce monastère appartenait aux chanoines réguliers de la congrégation de Ste-Geneviève. Après la suppression des ordres monastiques, il fut successivement occupé par l’administration départementale, les tribunaux et la préfecture. En l’an XII, un incendie le consuma presque entièrement ; les bâtiments, reconstruits sur le même plan, servent aujourd’hui d’hôtel de préfecture. L’église paroissiale de St-Volusien, qui remplace l'ancienne église de St-Nazaire ; elle fut reconstruite par Roger II, comte de Foix. Cette église n’a qu’une nef ; le chœur, semi-circulaire, est entouré de jolies chapelles.
FOIX, Fuxensis Pagus, pays et ancien gouvernement de province, formant à présent le département de l’Ariège. Il était borné à l’est par le Languedoc, à l’ouest par le Couserans, et au sud par l’Espagne. Foix, qui lui a donné son nom, en était la capitale. Le pays de Foix passe pour avoir été, dans les temps les plus reculés de notre histoire, occupé par des colons phocéens. Les Romains y dominèrent ensuite ; sous les empereurs, il se trouvait compris dans la première Lyonnaise. Plus tard, il fit partie du royaume des Goths, et tomba enfin au pouvoir des Francs, pour obéir ensuite successivement aux premiers ducs d’Aquitaine, aux Sarrasins, aux comtes de Toulouse et aux comtes de Carcassonne. Il fut réuni à la couronne par Henri IV, en 1607. Les comtes de Foix avaient à Foix un atelier monétaire. La plus ancienne monnaie que l’on connaisse de la ville de Foix remonte à l’époque mérovingienne. C’est un triens sur lequel on lit, d’un coté, autour d’une croix, Raneperto, et de l’autre, autour d’une tête tournée à droite, Castro Fusii. Bibliographie.
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