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Le cœur de la ville d'Évreux, vers 1860
Gravure de Morel Fatio, extraite de 'la Normandie' - Jules Janin - 1862
Collection personnelle
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Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau ÉVREUX, Eburovicum, Ebroïcorum, Ebroïcœ, Ebroas, ville ancienne, chef-lieu du département de l'Eure (Normandie), chef-lieu du 4e arrondissement et de 2 cantons. Tribunal de lère instance et de commerce. Chambre consultaire des manufactures. Société centrale d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres. Évêché, grand et petit séminaire. Collège communal. Ecole normale primaire. Gîte d’étape. Caisse d’épargne. Bureau de poste. Relais de poste. Population 11,706 habitants. Autrefois évêché et comté pairie, parlement et intendance de Rouen, chef-lieu d’élection, bailliage, maîtrise particulière, gouvernement particulier. — L’évêché d’Évreux fut fondé du IVe au Ve siècle, par saint Thaurin. L’évêque, en qualité de baron de Broville, étendait sa juridiction sur le faubourg d’Évreux, nommé St-Gilles. Tous ses vassaux, reconnus par une petite crosse brodée sur leurs manches, étaient exempts de péage par toute la France. Les armes d’Évreux sont : d'azur à trois fleurs de lis d’or, 2 et 1, à la bande componée d’argent et de gueules brochant sur le tout.
Évreux occupe l’emplacement du Castellum Aulerci, poste militaire construit au milieu des marais de l’Iton pour protéger Mediolanum Aulercorum, capitale des Eburoviques dont l’emplacement est occupé aujourd’hui par le Vieil-Évreux. Les mesures que fournissent l’Itinéraire d’Antonin et la Table de Peutinger donnent un concours de routes qui se rattachent à Autricum, Chartres, Julia Bona, Lilebonne, Rotomagus, Rouen, et Breviodurum, Pont-Autou, qui toutes déterminent invariablement Mediolanum à Évreux ; ce qui porte à croire que le nom de Mediolanum est donné indifféremment, et au Castellum Aulerci, et à l’ancienne capitale des Eburoviques.
Cette ville fut l’une de celles que les Romains conservèrent le plus longtemps ; mais enfin Clovis s’en empara. Saint Thaurin et saint Landulphe furent ses premiers évêques. Vers 892, le chef des Normands, Rollon, qui assiégeait Paris, quitta cette place avec une nombreuse armée et vint investir Évreux, qu’il prit et saccagea, et d’où il enleva un grand butin. Lothaire le ruina en 962.
A l’époque de la première révolution, Évreux, comme toutes les villes de France, se montra favorable aux réformes reconnues dès longtemps nécessaires. Buzot, homme remarquable par ses talents et plus encore par ses mœurs sévères et son caractère indépendant, fut chargé de la représenter aux états généraux et ensuite à la convention. Quand le parti de la montagne triompha au 31 mai, Buzot fut proscrit, avec plusieurs autres de ses collègues, et plus tard mis hors la loi. Ces proscrits se réfugièrent dans les départements de Eure et du Calvados, à Caen et à Évreux, où ils espéraient pouvoir réunir autour d’eux une majorité de Français, et établir un gouvernement capable d’anéantir le régime de la terreur. Le 4 juin 1793, le conseil général s’adjoignit deux membres de chaque administration de district, pour défendre la convention, dominée par la commune de Paris ; des corps armés du Calvados et d’Ille-et-Vilaine arrivèrent à Évreux pour soutenir les insurgés. Cependant la convention rassembla des troupes, et se disposait à employer toute sa sévérité contre la ville d’Évreux ; mais la défection de Puisaye et le canon tiré à Brécourt ayant désabusé les bourgeois, ils abandonnèrent leurs chefs et rentrèrent à Évreux, où iis rétractèrent toutes les adhésions données aux différents arrêtés du conseil général.
Évreux est situé dans une jolie vallée fermée de coteaux au nord et au sud, et arrosée par la rivière d’Iton, qui se partage en trois bras avant de baigner de ses eaux vives et transparentes les différents quartiers de la ville. De tous côtés, Évreux est environné de jardins, de vignes, de prairies, qui en rendent les dehors très agréables.
L’église cathédrale est l’édifice le plus remarquable d’Évreux. Cette église, construite avec beaucoup d’art, existait, disent les historiens, longtemps avant que Rollon pénétrât en Normandie. Reconstruite vers 1030, incendiée en 1119 et rebâtie par Henri 1er, elle offre, dans les deux travées de la nef les plus voisines du transept, des restes de constructions du XIe siècle ; seize piliers romans séparent la nef et le chœur d’avec les chapelles et les bas-côtés. Sa forme est celle d’une croix, dans le milieu de laquelle, c’est-à-dire entre le chœur, la nef et les bras de la croisée, s’élève une espèce de dôme octogone, bâti en pierres de taille, et soutenu par quatre piliers. Ce dernier ouvrage a été construit aux frais de Louis XI, par l’entremise et par les soins du cardinal la Balue, lorqu’il était évêque d’Évreux. Au-dessus de ce dôme est un Clocher fort haut, d’un ouvrage délié et en même temps solide, couvert de plomb, tout percé à jour, et terminé en forme de pyramide. Le portail du nord mérite de fixer l’attention par la richesse et la délicatesse de son architecture, ainsi que les vitraux, qui offrent des détails curieux. Les vitraux de la chapelle de la Vierge, des rosaces des deux transepts, ceux du chœur, quelques-uns de la nef et des chapelles des bas-côtés, offrent des peintures pleines d’intérêt sous le rapport de l’art et de l’histoire.
L’abbaye de St-Thaurin, fondée vers 660 sur le tombeau de l’évêque de ce nom, détruite par les Normands, rebâtie de 996 à 1026 par Richard II, duc de Normandie, ravagée de nouveau et de nouveau relevée, porte dans ses ruines la date des différents âges de l’art jusqu’à la renaissance. C’est dans la branche de la croix au midi, du côté extérieur, qu’il faut chercher les vestiges des premières constructions. Dans un petit abside et une portion du transept méridional, on remarque un précieux débris d’architecture byzantine du Xe au XIe siècle. On voit encore, à l’extérieur de ce même transept, plusieurs arcades romanes séparées par un fût mauresque, et remplies de mosaïques d’un ciment rouge et bleu, disposées en losanges. Cette église a conservé la châsse de saint Taurin, monument d’un travail très précieux, exécuté dans le XIIIe siècle. Les vitraux du chœur présentent plusieurs tableaux épisodiques de la vie de ce saint. Une partie du cloître, qui date de la renaissance, est aussi fort remarquable.
On remarque encore à Évreux la tour de l’Horloge, monument élégant et hardi, surmonté d’une pyramide couverte en plomb d’une grande légèreté ; la bibliothèque publique, contenant 8,000 volumes ; le jardin botanique ; la préfecture ; l’évêché ; les prisons ; le parc ; les promenades.
À 2 km d’Évreux était la magnifique résidence de Navarre, construite par le duc de Bouillon, sur remplacement d’une maison de plaisance de la reine Jeanne de Navarre, et où se tint en l789 une réunion de la noblesse du bailliage d’Évreux. — En 1810, l’impératrice Joséphine, ayant reçu ce domaiqe.de Napoléon après son divorce, y résida pendant deux ans. — Le château a été démoli eu 1836, les plantations abattues, les bassins comblés ; le principal cours d’eau appliqué à des usines, et les terrains mis en culture : il ne reste en ce moment qu’un pavillon connu sous le .nom de petit château, qui fut construit en 1749 pour recevoir une visite de Louis XV.
Biographie.
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La vue du 1er rang à droite, est visible affichée sur la page d'Histoire d'Évreux
La 3ème vue de la Tour de l'Horloge
(juste ci-dessus)'est là pour montrer l'évolution de l'apparence de la rue.
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