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Texte extrait de l'Album du Dauphiné (1835) Pontaix : à une lieue de Saillans la gorge de la Drôme se resserre, les roches dressent leurs crêtes dépouillées de végétation, et étonnent les regards par les accidents tourmentés de leur formation géologique. Il ne faut pas rechercher le berceau de ce village au-delà du XIIIe siècle, époque à laquelle on voit son nom mentionné dans les chartes des évêques de Die, et il s’est formé sans doute, comme tant d’autres bourgs du moyen-âge, de l’agglomération des loges et des cabanes que des vassaux construisaient autour du manoir féodal. Pendant les longues querelles des sires de Poitiers, comtes de Valentinois, et des évêques de Die, les habitants de Pontaix, suivant la chance des armes des deux rivaux, tombaient alternativement dans leur domaine et subissaient toutes les détresses que, dans un temps de violence et d’arbitraire, le seigneur suzerain imposait durement à ses pauvres vassaux. C’était là d’ailleurs la triste condition de tous les villages d’alentour, et ce n’est pas sans quelque pitié que l’on voit dans les vieux actes de l’histoire du pays les tyrans de la contrée trafiquer entre eux des populations entières, comme d’une marchandise de bas aloi. Les environs de Pontaix ont été, en 1575, le théâtre de l’un des nombreux et sanglants épisodes des guerres civiles du Dauphiné. Le chef des protestants de la province, Dupuy-Montbrun, que sa bravoure et ses exploits rendirent si redoutable pendant les orages politiques du XVIe siècle, venait de contraindre de Gordes, lieutenant de roi, de se réfugier à Die, après l’avoir battu. De Gordes attendait, pour réparer l’échec qu’il avait essuyé, des forces militaires qui lui étaient fournies par le Languedoc et le Bas-Dauphiné, et que Montbrun résolut d’attaquer dans les gorges de Saillans ; mais emporté par la fougue de son caractère, et repoussant les sages avis de Lesdiguières, qui lui conseillait de ne pas se dessaisir des défilés, il déboucha dans la plaine et perdit l’avantage de sa position. Après un rude combat il fut fait prisonnier, et plus tard le parlement de Grenoble l’envoya à l’échafaud. Lesdiguières rallia les soldats de Monthrun et se retrancha dans le château de Pontaix, où vinrent le joindre les principaux capitaines protestants. Ils y délibérèrent sur le choix d’un chef, et les voix, partagées d’abord, se réunirent enfin sur Lesdiguières, qui, malgré sa jeunesse, avait, par l’habileté de sa conduite, conquis une grande influence sur ses frères d’armes. Dans l'édition de 1839 du Nouveau dictionnaire géographique de la France et de ses colonies,
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