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Texte extrait de l'Album du Dauphiné (1835) Mont-Dauphin : Cette forteresse, regardée avec raison comme une des principales du département des Hautes-Alpes, est située sur une montagne escarpée, au confluent de la Durance et du Guil, sur la grande route du mont Genèvre à Embrun. Elle est dans une position avantageuse, dominant quatre vallées à la fois, et entourée d’ouvrages d’art et de postes avancés qui rendent l’aspect du site imposant. Ses fortifications sont l’ouvrage de Louis XIV, qui les fit élever, lors des guerres de l’Italie, pour mieux couvrir le Dauphiné du côté du Piémont. Les premiers travaux de ce fort commencèrent en 1694, sous la direction de Vauban. On les accrut depuis ; on y ajouta de nouveaux terrassements, de nouvelles casemates et un escalier conduisant du terre-plein à leur bordure supérieure ; dernièrement encore on y a construit une vaste charpente, sous laquelle les troupes peuvent facilement manœuvrer pendant l’hiver et durant le mauvais temps. La plupart de ses fortifications et ses principaux bâtiments sont en marbre rouge brut, tiré des carrières d’Eygliers, village au-dessus de la citadelle ; cette place peut contenir deux mille hommes ; elle est commandée par un lieutenant de roi, un adjudant, un chef de bataillon d’artillerie et un capitaine de génie. Il y avait, avant 1792, un gouverneur et un major de première classe. C’est à cette époque qu’ayant changé de nom elle prit, à cause de sa situation, celui de Mont-Lion qu’elle porta pendant une vingtaine d’années. La même enceinte qui renferme le fort renferme le petit bourg de Mont-Dauphin, érigé en ville en 1753. Ce bourg, composé de deux rues disposées en croix, ne compte tout au plus qu’une population de trois cent cinquante habitants, qui, avant la révolution de 89, jouissaient de l’exemption des tailles. Il formait alors, avec Eygliers, une seule communauté, dont le premier consul devait être de Mont-Dauphin ; ce sont aujourd’hui deux communes distinctes, ayant chacune son maire et son conseil municipal. Le territoire de Mont-Dauphin ne s’étend point au-delà de ses murs ; on y arrive par deux portes, l’une à l’est et l’autre au couchant. Quoique ce lieu n’offre plus, de nos jours, aucune trace du moyen âge, il y avait déjà, au XIIe siècle, un château fort appelé Castrum Dulphin, appartenant aux comtes de Forcalquier, souverains de l’Embranois, et fortifié depuis par les Dauphins. Il en est fait mention dans Gervais de Tilbury, qui parle d’un de ses seigneurs nommé Isnard. J. J. A. Pilot.
Texte extrait (sans la partie historique) du Guide pittoresque du voyageur en France - éd. 1838 MONT-DAUPHIN. Petite ville forte, située au confluent du Guil et de la Durance, à 4 lieues 1/2 d’Embrun. Pop. 350 habitants. A une demi-lieue de la ville et près de la grande route, on remarque quatre sources d’eaux minérales acidulés et ferrugineuses qui coulent du midi au nord dans les canaux anciennement creusés, et alimentent l'établissement du Plan-de-Phazi ; la dernière de ces sources tombait naguère dans deux bassins elliptiques et découverts où l’on prenait les bains, et où le thermomètre de Réaumur marquait 23° ; depuis lors on a construit un bâtiment, à l’extérieur duquel est un dauphin : les eaux de la source du milieu se boivent dans une maison voisine. Voir l'article de Wikipedia sur le Mont-Dauphin Zoom par molette de souris ou via les commandes |
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