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Les villes à travers les documents anciens

 

Auch au 19ème siècle


Auch le long du Gers, vers 1840 - gravure reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
Auch le long du Gers, vers 1840,
gravure extraite de l'ouvrage La France au XIX siècle illustée par Thomas Allom - 1841

Collection personnelle

 

Voir aussi sur ce site :

 

Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
(collection personnelle).

 

AUCH, Elimberis, Civitas Auscius, Augusta Ausciorum, Ausci, très ancienne ville, chef-lieu du département du Gens, chef-lieu d’arrondissement et de 2 cantons. Tribunal de 1ère instance et de commerce. Archevêché. Grand et petit séminaire. 4 cures. Société centrale d’agriculture. Collège royal. Abattoir public. Dépôt de remontes. Gîte d’étape. Bureau de poste. Relais de poste. Population 10,867 habitants.
Terrain tertiaire moyen.

Fabriques de chapeaux, cadis, calmandes, burats, étoffes de fil et de coton, toiles, crépons. Filatures de laines et de coton. Tanneries. — Commerce de vins, eau-de-vie d’Armagnac, laines, plumes à écrire, merrain, bestiaux, etc. — Foires les 1ers et 3° samedis de chaque mois ; celle de septembre, se tient le 1er lundi et le 3e samedi après la Nativité.
A 681 km de Paris pour la taxe des lettres. — Longitude occidentale 1° 4' 54", latitude 43° 38' 46".

L’arrondissement d’Auch est composé de 6 cantons : Auch N., Auch S., Gimont, Jegun, Saramon et Vic-Fezensac.


Auch vers 1830 et son accès par son pont sur le Gers - gravure reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
Auch vers 1830 et son accès par son pont sur le Gers,
gravure de Fleury , extraite de la France pittoresque d'Abel Hugo - 1835

Collection personnelle

Autrefois archevêché, capitale de l’Armagnac et de la Gascogne, généralité, intendance, présidial, sénéchaussée, élection. — L’archevêché d’Auch avait pour suffragants les évêques de Dax, Lectoure, Comminges, Couserans, Aire, Bazas, Tarbes, Oléron, Lescar et Bayonne. Revenu, 200,000 livres.

Auch est une des plus anciennes villes de France ; elle fut soumise par Crassus, un des lieutenants de César, dont il est parlé dans la guerre de Vercingétorix. « Du temps de Ptolémée cette ville avait quitté le nom d’Elimberis pour prendre celui d’Augusta, qu’elle changea encore pour celui de peuple Ausci, dont elle était la capitale. Dans l’Itinéraire de Bordeaux, elle est nommée Civitas Auscius ; dans Sidoine Apollinaire, Auscences, et dans Grégoire de Tours, Auscientis Urbs. L’Itinéraire d’Antonin, celui de Bordeaux et la Table de Peutinger fournissent des mesures qui déterminent la position de cette ancienne ville par l’intersection de quatre routes qui partent de Tolosa, Toulouse, Lactora, Lectoure, Elusa, Eause, et Lugdunum Convenœ, St-Bertrand-de-Comminges. — A une époque que l’on ignore, Elusa, Eause, acquit une prééminence sur Ausci, Auch, et devint la capitale d’une province connue sous le nom de Novem-populania. A une autre époque également ignorée, Auch reprit de nouveau le premier rang, et le chef-lieu du diocèse, auparavant à Eause, y fut transporté ». Walckenaer Géographie des Gaules, part, il, ch. 2, p. 287.

Au VIIIe siècle, quand les Vascons eurent soumis le pays auquel ils donnèrent leur nom, Eause ayant cessé d’être la ville principale, Auch devint la capitale de la Gascogne: et lorsque le pays fut divisé en comtés, elle devint celle de l’Armagnac. Dès le IVe siècle, Auch fut le siège d’un évêché, dont les prélats prirent la qualité d’archevêques en 879. Aymard fut le premier qui porta ce titre, que lui donna le pape Jean VIII. Cette ville compte un grand nombre de saints parmi ses archevêques, qui conservèrent, jusqu’en 1789, le titre de primats d’Aquitaine, quoique depuis bien des siècles il n’existât plus d’Aquitaine. Il s’y est tenu divers conciles, en 1068, 1279, 1300, 1303, 1308,1315 et 1364.

L’ancienne ville d’Auch avait été bâtie dans une petite plaine, sur la rive droite du Gers ; elle était beaucoup plus étendue que la ville moderne ; les défrichements et les fouilles qui ont eu lieu sur cet emplacement ont fait découvrir des restes d’édifices en pierre et en briques, des fragments d’architecture en marbre et de style romain, des mosaïques, des ustensiles, des médailles, et d’autres antiquités plus ou moins précieuses. Les vicissitudes qui ont amené la destruction de cette première ville sont inconnues : on présume qu’elle fut ruinée par les Sarrasins, en 724. La ville nouvelle fut reconstruite sur la rive opposée, avant le temps de Clovis, qui fit bâtir sur le bord du Gers une belle église en l’honneur de saint Martin, sur l’emplacement de laquelle fut élevée dans la suite l’église Ste-Marie.


Auch vers 1830 et son pont sur le Gers - gravure reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
Auch vers 1830 et son pont sur le Gers,
gravure de H.V. , extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838

Collection personnelle

La ville d’Auch est bâtie sur le penchant d’un coteau très élevé, qui présente un aspect pittoresque : ses maisons, dans la partie méridionale et orientale, présentent l’aspect d’un vaste amphithéâtre de gradins élevés les uns au-dessus des autres. Le Gers, qui coule au pied de cette colline, couverte d’habitations, la divise en haute et en basse ville ; les rues sont étroites et mal percées, mais propres et bien pavées ; les places publiques, régulières et assez jolies. Pour faciliter la communication entre les deux parties de la ville, on a pratiqué un passage qui conduit directement de l’une à l’autre : c’est un escalier de forme singulière, nommé Pousterlo (poterne), qui a plus de 200 marches. Sur la partie la plus élevée de la ville, on remarque une place assez régulière, entourée de belles constructions, à l’extrémité de laquelle est une promenade agréable, d’où l’on découvre une partie des Pyrénées, et où a été élevée la statue érigée par le département du Gers à la gloire de l’intendant d’Etigny. Ce quartier est sans contredit le plus beau de la ville ; on y trouve de jolies maisons, des rues plus régulières et mieux alignées, et les deux principaux édifices d’Auch, l’ancien archevêché et la cathédrale. L’emplacement de l’ancienne ville est occupé par un faubourg, où se trouve un grand et bel hôpital.

Près de la cathédrale est la place royale, propre, spacieuse et contiguë à une promenade d’où les vues sont délicieuses. — Les abords de la ville, longtemps difficiles, sont d’un accès commode par les routes qu’y fit pratiquer dans le siècle dernier l’intendant d’Etigny. Les routes sont bordées d’un double rang d’ormes jusqu'à environ 4 km, et forment d’agréables promenades.


Auch dominée par sa cathédrale vers 1870 - gravure reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
Auch dominée par sa cathédrale,
gravure extraite de la Géographie illustrée de la France - Jules Verne - Hetzel - 1876

Collection personnelle

L’EGLISE CATHEDRALE DE ST MARIE est un des plus beaux édifices religieux du XVe et du XVIe siècle, et peut être regardée comme un musée historique pour les arts, durant ces époques et jusque vers la fin du XVIIe siècle. Elle présente une suite de monuments peut-être uniques de sculpture sur bois et de peinture sur verre, ainsi que d’autres détails très remarquables de styles divers. Commencée en 1489, sous Charles VIII, par l’archevêque François Ier, cardinal de Savoie, elle ne fut finie que sous Louis XIV, par l’archevêque Henri de la Mothe-Houdancourt.

Les chapelles de cette église sont décorées d’ordres d’architecture moderne, dans le goût des dernières années du règne de Louis XIII, et des premières de Louis XIV. Dans la première, à gauche, celle du Baptistère, on voit les fonts d’un seul bloc de très beau marbre noir, d’une grande dimension.
Dans la suivante, celle de St Thérèse, est le tombeau de M. de Pomereu, intendant de la généralité d’Auch, qui fit exécuter de grands travaux d’utilité publique.
De l’autre côté de l’église, dans la chapelle vis-à-vis celle-ci, est le mausolée que Mme d’Etigny, née de Pange, avait fait ériger dans l’église de St-Orens à son époux, intendant, bienfaiteur de sa généralité. Ce monument avait été détruit pendant la révolution, et l’église où il était érigé fut vendue et démolie. M. Balguerie, préfet du Gers, à qui nulle vue d’intérêt public n’était étrangère, après avoir recherché les cendres de son illustre prédécesseur, et recueilli les débris de son mausolée, les fit replacer dans cette basilique. Ce monument se compose d’un sarcophage de forme grecque, en marbre noir, avec des moulures blanches.

Le chœur est fermé de tous côtés. Au-dessus de sa principale porte est le jubé, décoré de colonnes couplées, d’ordre corinthien, de marbre de Languedoc. L’intérieur est garni de deux rangs de stalles sur ses trois côtés ; ces stalles sont de cœur de chêne, et leur ensemble est un chef-d’œuvre de sculpture gothique moderne.
Les cryptes ou chapelles souterraines sont au nombre de cinq, et se trouvent sous les chapelles de l’hémicycle, entre les sacristies : elles sont éclairées par des jours pris dans les cours du palais archiépiscopal et des tribunaux.


Auch vue de haut, vers 1880 - gravure reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
Auch vue de haut
gravure extraite de La France illustrée - VA Malte-Brun - 1855 - 1882

Collection personnelle

On remarque encore à Auch : l’hôtel de la préfecture, autrefois palais de l’intendance, vaste et noble construction d’apparence imposante, où se trouvent de véritables beautés architecturales ; le séminaire, qui possède de belles collections en tout genre, une bibliothèque de 15,000 volumes, et où il se fait divers cours de sciences ; une petite bibliothèque publique renfermant 7,700 volumes ; une petite salle de spectacle ; trois casernes, dont l’une fut un séminaire ; le grand hôpital ; l’hôtel de ville, bâtiment assez élégant, etc., etc.

Biographie.
Patrie :

  • De Jos. Duchesne, chimiste et médecin du XVIc siècle, mort en 1609.
  • Du maréchal Montesquiou d’Artagan, qui se distingua à la bataille de Ramillies et à celle de Malplaquet.
  • Du duc de Roquelaure, surnommé le Momus français.
  • Du poète du Bartas, mort en 1590.
  • Du cardinal d’Ossat.
  • Du président d’Ormesson.
  • Du célèbre médecin Sénac, de l’académie des sciences, mort en 1769.
  • De Dominique Serres, habile peintre de marine.
  • De l’amiral Villar et-Joyeuse, mort gouverneur de Venise.
  • Des lieutenants généraux marquis Dessolles et comte de Lagrange
  • Du jurisconsulte Tarrible
  • De M. Yves Dessolles, évêque de Digne et de Chambéry, membre de la chambre des pairs.

 

Bibliographie.

  • Filhol. Annales de la ville d’Auch, du 26 juillet 1789 au 26 décembre 1834, in-8, 1835.
  • Molas (L ). Esquisse d’une topographie médicale de la ville d’Auch et de ses environs
    • Chronique ecclésiastique du diocèse d'Auch.
  • Sentetz. Notice descriptive et historique de l’église métropolitaine de Ste-Marie d’Auch, brochure in-12, 1807,1828


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