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Les villes à travers les documents anciens

 

Buenos-Aires, capitale d'Argentine vers 1830

 

La place Mendoza de Buenos-Aires - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La place Mendoza de Buenos-Aires, dessinée par Danvin,
gravure extraite de L'Univers, histoire et description de tous les peuples, éd. 1840


Voir aussi en ces pages :
La Patagonie

 

Rubriques extraites du Dictionnaire de Géographie universelle ancienne et moderne d'Ennery et Hirt, édition 1839

BUéNOS-AYRES (Bon-Air), capitale de l’état de ce nom et de toute la république de l’Argentine ou du Rio-de-la-Plata ; siège du congrès, du président de la république et de toutes les autorités supérieurs civiles et militaires, ainsi que d’un archevêque.
Cette ville, fondée par les Espagnols, en 1535, est située sur la rive droite du Rio-de-la-Plata, sous le 34° 36' 28" de lat. S. et le 60° 34' 26" de long. O., à 3100 lieues de Paris. Elle est non seulement la ville la plus peuplée, la plus riche et la plus commerçante de la confédération, mais une des principales places de commerce, du Nouveau-Monde et un de ses principaux foyers d’instruction et de civilisation. Quoique située près de l’embouchure d’un des plus grands fleuves du monde, elle n’a pas de port pour les gros navires, à cause de plusieurs bancs de sable qui entravent la navigation.

Buenos-Aires n’a qu’un fort pour toute défense et est assez bien bâti. De belles rues régulières et pavées, avec des trottoirs, de belles maisons, quoique presque toutes d’un seul étage, quelques vastes bâtiments, de nombreuses églises avec leurs dômes et leurs clochers rendent agréable l’aspect de cette ville, dont le climat justifie le nom que son fondateur Mendoza lui a donné. La cathédrale, l’église de San-Francisco, celle de la Merced, la banque et l’hôtel des monnaies, le grand-hôpital, la chambre des députés sont ses édifices les plus remarquables ; on doit aussi mentionner le fort. On peut dire sans exagération, que Buenos-Aires, sous le rapport des ressources scientifiques et littéraires, tient le premier rang parmi les grandes villes de l’Amérique méridionale ci-devant espagnole. Parmi les nombreux établissements auxquels elle doit cet avantage, nous citerons l’université, qui, pour le nombre et le talent des professeurs, comme pour la méthode d’enseignement, est une des premières du Nouveau-Monde ; M. Isabelle dit qu’elle a été organisée en 1833, sur un nouveau plan assez semblable à celui de, l’ancienne université de France. Ce même voyageur, qui l’a visitée il y a quelques années, nomme encore parmi les principales écoles spéciales, l’académie commerciale, l’académie argentine, l’académie des provinces-unies, le gymnase argentin, le lycée argentin et l’école des jeunes personnes. On doit, citer encore le département topographique, l’observatoire, le cabinet de physique et celui de minéralogie, la bibliothèque publique, une des plus riches et des meilleures de toute l’Amérique méridionale, la société littéraire, instituée par M. Ribadavia.
Nous ajouterons qu’aucune ville de l’Amérique du Sud ne pouvait, en 1826 ; soutenir la comparaison avec Buenos-Aires, sous le rapport de l’activité de la presse périodique, surtout si l’on a égard au nombre respectif des habitants, car dans cette année on n’y publiait pas moins de dix-sept journaux ; ce nombre était réduit à cinq ou six en 1834. Buenos-Aires a été la capitale de la vice-royauté de ce nom, et depuis l’indépendance, elle l’a été non seulement de l’état de Buenos-Aires, mais, par intervalle, de tous les pays qui ont formé la confédération du Rio-de-la- Plata et de la république argentine. Malgré les sanglantes révolutions dont elle a été le théâtre depuis 1800, cette ville possède encore une population de 80,000 âmes ; dans ce nombre on compte quelques milliers d’Anglais, d’Italiens, de Français, d’Allemands et d’autres nations d’Europe et d’Amérique.


La place du marché de Buenos-Aires - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La place du marché de Buenos-Aires,
gravure extraite de L'Univers, histoire et description de tous les peuples, éd. 1840

 

 

 

 

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