Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Deutsch | Français |
Texte et gravure Parmi les anciennes villes majestueusement assises sur les bords du Rhin, ce noble fleuve, Bonn occupe une place importante. Les Romains, on le voit, ont passé par ces murs. La ville s’appelait d’abord Ara Ubiorum, elle était consacrée au dieu Mercure. Elle s’appela ensuite Verona, puis Bonna, c’est-à-dire Bonnensia castra, comme parlent Pline et Florus. Ainsi l’avait nommée la seizième légion romaine qui avait campé sous ses murs. Dans cette admirable situation Bonn devint peu à peu une ville importante. Julien-l’Apostat l’entoura de hautes murailles complétées par Constantin. La mère de l’empereur, la princesse Hélène, jeta les fondements de la cathédrale, consacrée au martyr Florus. Deux fois les Romains saccagèrent cette ville qu’ils avaient agrandie ; ils la mirent à feu et à sang sous Charles-le-Gros. En 1240, la ville fut rebâtie par Conrad de Hochstedten, qui lui accorda plusieurs privilèges. Deux ans plus tard, elle fut admise dans la confédération hanséatique. Au treizième siècle, Engelbert, électeur de Cologne, chassé de la ville par les bourgeois, fixa sa résidence à Bonn, et la ville devint ainsi le séjour des électeurs de Cologne, qui se plurent à l'embellir, si bien que Bonn a été le sujet de plus d’un poème.
Heureuse terre, — rempli de souvenirs, — arrosée du sang des martyrs, — asile des princes persécutés, etc. — On aime à retrouver dans les siècles les titres d’honneur îles grandes cités. En 1583, Charles IV fut sacré empereur à Bonn, par l’électeur. La même année et dans la même ville, l’archevêque Gebhard épousa la belle comtesse de Mansfeld ; ce mariage fut le signal d’une guerre aussi longue que le siège de Troie. A la guerre se mêla l’incendie : la ville fut renversée et brûlée; quatre ans plus tard, elle était rebâtie pour la seconde fois, et elle se rendait aux armées alliées de la Hollande, de l’Espagne et de l’Autriche. En 1689, le roi de Prusse Frédéric III, qui n’était alors que l’électeur de Brandebourg, s’emparait de la ville de Bonn. Malgré les plus terribles préparatifs de défense, la ville était prise en trois heures par le général hollandais Cohorn, ce qui fut le sujet de plusieurs épigrammes allemandes. Mais où diable l’épigramme va-t-elle se nicher ? — Il s’agissait de Jéricho prise en sept jours par une trompette et de Bonn prise en trois heures par un cornet ( Kutshorn ). La ville compte douze mille habitants. Malgré son antiquité, elle est nette, élégante et propre, comme serait une ville bâtie d’hier. La cathédrale, plusieurs fois renversée depuis sa première fondatrice, la princesse Hélène, appartient au plus beau style du douzième siècle. Non loin de la cathédrale, on voit encore les ruines respectables de la vieille église de Saint-Martin, le plus antique monument de cette ville romaine, allemande et française tour à tour. Parmi les professeurs du collège de Bonn, la science s’enorgueillit de Schlegel et de Niebuhr, celui qui a refait l’histoire romaine avec tant de génie, de science et de sagacité. De l’autre côté du Rhin, et comme un charmant point de vue, est située la petite ville de Beuil ; un pont volant réunit Beuil à Bonn : ce pont ressemble au pont de Cologne. Sur l’Euilchberg, près de Beuil, l’œil se perd des montagnes du Rhin jusqu’à Cologne, et des sept montagnes du Godesberg, du Kreuzberg et de Bonn. Voir aussi les autres pages consacrées au Rhin
Pour voir les détails du débarcadère devant Bonn,
|
Pour d'autres vues du même ouvrage allez sur sa page de présentation
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |