POPULATION 231,086
hab. SUPERFICIE 574,147
hect.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de l'Auvergne (haute Auvergne, Velay). — Cour d'Appel de Riom. — Acad. de Clermont. — 13e Corps d'armée (Clermont). — 30e arr. forestier. — Diocèse de l'évêché de S.-Flour.
Les Arverni (montagnards)
se rattachaient à la race des Galls
ou Celtes. La fertilité des plaines et l'âpreté des
hautes vallées de leur pays en faisaient une population puissante,
moitié riche moitié pauvre, mais laborieuse et retranchée,
quand l'ennemi se montrait, dans des remparts naturels, inaccessibles.
Leurs rois, Luern, Bituit, Celtill, Vercingétorix, portèrent
haut dans la Gaule le renom de l'Arvernie. Le dernier fut choisi par
toutes les tribus celtiques pour soutenir contre César la cause
de leur indépendance. Victorieux à Gergovia, il désespéra
bientôt du succès, et pour sauver ses guerriers cernés
dans Alesia, il se livra seul au vainqueur. Froid et cruel, César
le fit charger de chaînes; après six ans de captivité,
il mourut à Rome de la main du bourreau.
S. Odillon, abbé de Cluny; l'illustre savant Gerbert, l'un des plus grands pontifes du moyen âge sous le nom de Sylvestre II; le cardinal et le maréchal de Noailles; le professeur Cinq-Arbres; le géographe Piganiol de la Force, à qui l'on doit une excellente description de la France au XVIIe s.; les médecins de Breuil, l'Hôpital, Civiale ; l'abbé Chappe d'Auteroche, célèbre astronome envoyé en Sibérie en 1760 pour observer le passage de Vénus; du Belloy, l'auteur du Siége de Calais; le général Delzons, le révolutionnaire Carrier; l'abbé de Pradt, publiciste distingué.
TOPOGRAPHIE. — Le
Cantal, dép. méditerrané, est situé au
S. entre 44°37' et 45°26' de lat. N. Bornes : Puy-de-Dôme,
H.-Loire, Lozère, Aveyron, Lot et Corrèze. Il tire son
nom du Cantal, mont volcanique au centre. — Pays entièrement âpre
et montagneux, occupé par le massif du Cantal et par ses contre-forts
qui conservent pendant près de huit mois la neige amoncelée
sur leurs cimes; le Cantal a 1,935 m. d'élévat. — Bassins
de la Loire et de la Garonne. Riv. princip. : Dordogne, Cère,
Rue, Lot, Truyère, Alagnon. Aucune n'est navigable. — Climat
très-salubre, assez rigoureux sur les montagnes. — 8 Routes
nat. ; 2 départ. ; 3,950 chem. vicin.
AURILLAC,
ch.-l., v. élégante et propre,
dans un large vallon qu'arrose la Jordane. Rues
rafraîchies par des ruisseaux d'eaux limpides, larges, quoique
un peu tortueuses : nombr. promenades, entre autres celles du Gravier.
On remarque N.-D.-des-Neiges, édifice assez curieux par une voûte
hardie sans piliers : la vieille tour du Château des abbés
; l'hippodrome, le Théâtre. — Comm. de mulets, chevaux,
bestiaux et fromages. MAURIAC, dans une plaine fort élevée, entre l'Auze et la
Dordogne. N.-D.-des-Miracles (XIe s.), monum. remarq. à plus d'un
titre, la fontaine de la Placette. — Fondé par saint Mary
ou Maury. Variétés « Le caractère des Auvergnats varie presque dans chaque canton. Les gens de la Limagne, dits d'Ormesson, sont laborieux, mais pesants et sans industrie. Le paysan de la haute Auvergne est doux et soumis, vif et industrieux, mais plus grossier dans ses manières. Un reproche général que l'on peut faire aux Auvergnats, c'est d'être âpres au gain et d'user de tous les petits moyens de l'avarice et de la chicane pour s'agrandir. Les querelles et les procès sont fréquents parmi eux. Fléchier prétend que dans ce pays « il y a deux choses opiniâtres : les hommes et les mulets ». Dans son amour du gain, l'Auvergnat ne se laissera rebuter par aucun travail, pourvu qu'on le paye, et comme il manque d'éducation professionnelle, il embrasse les métiers les plus pénibles et les moins recherchés. A la fin de l'automne, on en voit des nuées se répandre dans toute la France, pour s'y faire ramoneurs, marchands de peaux de lapin, charbonniers, joueurs d'orgue. Aux environs de Murat, des villages restent parfois entièrement déserts. Tous ces émigrants se fixent dans les villes populeuses, et y forment de petites colonies, comme les porteurs d'eau et les charbonniers de Paris, qui conservent les mœurs, les coutumes et le langage de la montagne. — La danse nationale est la bourrée, exercice monotone exécuté à deux, aux sons chevrotants de la musette. — Le patois est la langue du peuple ; mais il est loin de former un idiome régulier. »
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Aurillac en 1883
Autres gravures et textes du 19ème siècle sur Aurillac, sur ce site
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Carte du Cantal, gravure de A.M. Perrot
extraite de Les jeunes voyageurs en France ou lettres sur les départements - Depping - 1835
(collection personnelle).
Carte du Cantal, gravure de Couché, illustration A.M. Perrot
extraite de l'Atlas national illustrés des 86 départements et des possessions de la France - Levasseur - 1847
(collection personnelle).
Carte du Cantal, gravure de Villerey
La France et ses colonies - Vuillemin - 1851
(collection personnelle).
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