POPULATION 413
826
hab SUPERFICIE 874,333
hect. DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Guienne {Rouergue). — Cour d'appel de Montpellier. — Académie de Toulouse — 16e Corps d'armée (Montpellier). — 28e arrond. forestier. — Diocèse de Rodez; Eglise consistoriale calviniste à S.-Affrique.
Le Rouergue
ou pays des Ruthènes, avant la conquête des
Romains, était soumis aux rois d'Auvergne. Après la défaite
de Betulich, vaincu par Q. Labius Maximus, 121 ans avant notre ère,
la partie des Ruthènes qui est sur la rive gauche du Tarn (le
Vabrais) fut incorporée dans la province romaine ou Gaule Narbonnaise,
sous le nom de Ruthènes provinciaux. Ses habitants aidèrent
plus tard Vercingétorix lorsqu'il souleva lesGaules, et furent
entièrement soumis par Jules César, 52 ans avant J.-C.
Leur pays, placé par Auguste dans l'Aquitaine, demeura sous la
domination romaine jusqu'à l'invasion des Wisigoths, en 472, et
passa ensuite sous celle des Francs, vainqueurs des Wisigoths, en 507c
Le Rouergue appartint successivement aux rois français d'Austrasie
en 533, aux ducs d'Aquitaine, en 688, et à Pépin le Bref
en 768. Charlemagne l'incorpora en 778 au royaume d'Aquitaine et y établit,
en 820, des comtes ou gouverneurs, d'abord viagers et bientôt héréditaires,
qui devinrent, en 850, comtes de Toulous3. Réuni à la couronne
avec le comté de Toulouse en 1271, il fut cédé aux
Anglais par le traité de Brétigny, en 1360, et secoua glorieusement
cette domination étrangère après huit ans d'occupation.
Antérieurement à sa réunion à la couronne,
avait eu lieu celle de la vicomte de Saint-Antonin, en 1249, et de la
vicomte de Millau, en 1258. Mais le comté de Rodez, formé par
le démembrement de celui du Rouergue, en 1112, ne fut réuni
définitivement que par l'avènement au trône de Henri
IV, qui tenait ce comté de sa mère. Il comprenait environ
le tiers du Rouergue, et fut successivement la propriété des
maisons de Rodez, d'Armagnac, d'Alençon, d'Albret et de Bourbon. Les sénéchaux du Rouergue, chargés de toutes les parties
de l'administration du pays, avaient été institués
par les comtes en 1226. Leur résidence fut d'abord à Najac
et ensuite à Villefranche. Les sénéchaux du comté de
Rodez résidaient dans cette dernière ville. Le régime
des intendants, établi à Montauban pour l'administration
civile du Rouergue et de Quercy, date de 1635. L'administration de la Haute-Guienne
pour ces deux provinces fut créée par arrêt du Conseil
du 11 juillet 1779. On lui doit de grandes améliorations. Le département
de l'Aveyron, formé de l'ancien Rouergue, perdit en 1808 le canton
de Saint-Antonin, lors de la création du département de
Tarn-et-Garonne.
BIOGRAPHIE François, comte de Ségur, lieutenant général. Ph. Henri, son fils, marquis de Ségur, maréchal de France. L. Ph. fils du précédent suivit Lafayette en Amérique, fut grand maître des cérém. sous l'empire, puis pair de France. — Le chevalier d'Estaing, qui sauva la vie à Philippe-Auguste à la bataille de Bouvines; — le maréchal de Belle-Isle; le conventionnel Chabot, ex-capucin; Raynal, l'auteur de l'Hist. philosophique des Deux Indes; — Gayrard, graveur de médailles; Alibert, médecin de Louis XVIII ; l'abbé Peyrot, un poète patois; Frayssinous, ministre de la Restauration; Monteil-Bosc, l'auteur de l'Histoire des Français des divers états, l'historien de l'Aveyron; André Delrieu, écrivain de mérite; Vaisse de Villiers, géographe ; Laromiguyère, professeur de philosophie ; l'archevêque de Paris, Affre, tué sur une barricade en 1848, etc.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de I'Aveyron est méditerrané ; il est situé au S.,entre 43° 40' et 44° 55' de lat. N. Bornes : Cantal, Lozère, Gard, Hérault, Tarn, Tarn-et-Garonne, Lot. Il tire son nom de l'Aveyron, riv. qui le traverse de l'E. à l'O.— Pays de montagnes, surtout à l'E. et au N.; sillonné par les ramifications des Cévennes et des monts d'Auvergne; point culminant, le sommet de l'Aigoile, dont la chaîne de Lesperon,1558 m.— Bassin de la Garonne. Riv. princip. : 1e Lot (navigable), à partir d'Entraygues; l'Aveyron, la Trueyre, la Viour, le Tarn, la Sorgue, la Dourbie. — Climat pur, assez froid dans les montagnes. — 9 Routes nat., 15 départ., 4,000 chemins vicinaux. PRODUCTIONS. — Sols dominants : gravier, calcaire, pierreux, riche terreau (36,000 hect), sablonneux. Culture avec des bœufs; pâturages très-abondants. — Pays agricole. Céréales à peine suffisantes; truffes, châtaignes, fruits,amandes ; vins rouges d'ordinaire. élève importante de moutons, gros bétail, chevaux, mulets, vers à soie. Fromages renommés de Roquefort et de Laguiole. — Bois, 83,565 hect.; vignes, 34,410 hect. — Princip. produits de l'exploitation : houille, fer, alun, tourbe, alumine, plomb argentifère, etc. Eaux minérales de Cransac, Andabre, Sylvanès, Prugnes et Cassuéjouis. INDUSTRIE ET COMMERCE. — La plus importante branche de l'industrie est le tissage des draps communs et lainages; puis viennent les fers, toiles, cotons, peaux, alun, sulfate de fer; chaudronnerie. Forges renommées de Decazeville et d'Aubin. — Le Commerce consiste en bestiaux, laines, fromages, alun, houille, bois, châtaignes, fruits et produits manufacturés. — 700 foires. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. — 2 Collèges. — 7 Etablissem. secondaires libres. — 1 Ecole normale d'instituteurs. — 1 Cours normal d'institutrices. — 6 Pensionnats primaires. — 1,056 Ecoles primaires : 487 de garçons, 327 de filles, 242 mixtes. — 3 Séminaires. — 3 Bibliothèques publiques. — 2 Sociétés savantes.
RODEZ,
ch.-l., s. l'Aveyron. Très-anc. v., bâtie sur une éminence
; rues tortueuses et escarpées. — 2 places régulières,
boulevards extérieurs offrant une promenade très-agréable;
points de vue ravissants. — La cathédrale, superbe édifice
du XIIIe s., en forme de croix latine, et dont le clocher s'aperçoit
de 60 kilom.; l'hôtel de la Préfecture, le Cabinet d'hist.
naturelle, etc. — Segodunum (la ville du rocher), d'origine celtique. ESPALION,
p. v. s. le Lot. Tanneries dont les produits sont fort estimés.
« L'Aveyronnais a
le corps musclé et nerveux, la taille
un peu massive et la physionomie sévère; les étrangers
le trouvent, comme son pays, d'un abord difficile. Il est sérieux,
mais rarement mélancolique. Ennemi de la flatterie, il dit toujours
la vérité qu'on lui demande, et môme celle qu'on
ne lui demande pas : dans son départ., il se fait peut-être
moins de compliments en dix ans que dans les autres en dix jours. — Les
femmes ont de la fraîcheur et de la taille; leurs traits annoncent
plutôt la force que la délicatesse; l'utile — on ne
leur apprend, on ne leur demande que cela. A Villefranche, les mœurs
sont plus douces qu'à Rodez, et les jeunes filles, presque toutes
jolies, ont dans la voix un charme inexprimable. »
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Gravure de Rodez en 1883
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