POPULATION 373,950
hab. SUPERFICIE 594,238 hect.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Guyenne (Périgord, Agénois), du Limousin et de I'Angoumois. — Cour d'appel et Académie de Bordeaux. — 12e Corps d'armée (Limoges). —- 31e arrond. forestier. — Diocèse de l'évêché de Périgueux, Eglises calvinistes à Bergerac, Moncaret.
Périgueux (Vesunna), une des plus anciennes villes des Gaules, était la capitale des Petrocorii, qui donnèrent leur nom au pays. Au Ve s., ce peuple passa de la domination de Rome sous celle des Wisigoths, puis sous celle des Franks. Il faisait partie du royaume d'Aquitaine lorsque Charlemagne donna le Périgord à Widbode, dont les successeurs sont inconnus jusqu'à Wulgrin, le premier des comtes héréditaires (866). Par un mariage, en 970, il entra dans la maison de la Marche. Au XIIe s., Aliénor d'Aquitaine l'apporta en dot à Henri Plantagenet. Ce comté revint à la France en 1224, fut rendu à l'Angleterre en 1258, puis confisqué par Philippe-le-Bel (1294) ; restitué trois fois à l'Angleterre, il fut définitivement acquis à la couronne en 1454.
Les troubadours Giraud de Borneil, Saïl de Scola, Elias Fonsalada, Cairels, Aimery, Arnaud Daniel, et Bertrand de Born, non moins illustre par ses talents militaires que par son génie et ses œuvres poétiques ; Etienne de la Boétie, auteur du Traité de la servitude volontaire ; le grand écrivain Michel Montaigne (1533-1592) ; Jacques-Nompar de Caumont, duc de la Force, qui joua un certain rôle dans les guerres civiles sous Louis XIII ; deux romanciers du XVIIe s., Cyrano (de Bergerac) et La Calprenède, sauvé de l'oubli par l'humeur gasconne de ses ouvrages ; Pierre de Bourdeilles, connu sous le nom de Brantome, qui a écrit un ouvrage très spirituel, mais partial et peu exact, sur la Vie des hommes et des dames illustres du XVIe s. ; le jurisconsulte Ranconnet ; François de Salignac de Lamothe-Fénelon, archevêque de Cambrai et précepteur du duc de Bourgogne, né en 1651, dans un château voisin de Sarlat ; Lagrange-Chancel, connu par ses Philippiques contre le Régent ; Henri de Belsunce, le pieux évêque que son dévoûment pendant la peste de Marseille a rendu célèbre ; Maine de Biran, philosophe distingué ; le brave Daumesnil, si justement populaire par sa belle défense de Vincennes en 1814 ; P. Lachambeaudie, le fabuliste populaire.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Dordogne est méditerrané ; il est situé au S. -O., entre 44° 30' et 45°45' de lat. N. Bornes : Haute-Vienne, Corrèze, Lot, Lot-et-Garonne, Gironde, Charente-Inf., Charente. Il tire son nom de la Dordogne, riv. qui le traverse au S. — Pays très-montueux, couvert des derniers contreforts des monts d'Auvergne, formant des plateaux que sillonnent des vallons nombreux, mais étroits. Les points culminants ne dépassent pas 200 m. — Bassins de la Garonne et de la Charente. Riv. princp. : Dordogne, Isle, Vézève, Dropt (navig. ) ; Couse, Vergt, Manoir, Auvé-zère, Dronne, Bandiat, Colle. Nombr. étangs. — Climat en général tempéré, un peu froid dans les pays de montagnes. — 5 routes nat., 21 départ. ; 5,900 ch. vicinaux.
PÉRIGUEUX, ch. -l., s. l'Isle, divisé en deux parties : l'ancienne ville, et le Puy-Saint-Front. Le Cours de Tourny, soutenu par de belles terrasses. La Cathédrale, église byzantine, bâtie au XIe s. sur le modèle de Saint-Marc de Venise ; les statues de Montaigne, de Fénelon et de Bugeaud, la tour de Vésone et les ruines de l'amphithéâtre, antiquités romaines, etc. Ville anciennement très-peuplée, et qui s'est fait un commerce important aujourd'hui par ses dindes et ses pâtés truffés, ses liqueurs, ses papiers estimés, ses étoffes de laine, et quelques autres branches d'industrie. Son musée archéologique a pris, depuis quelque temps, beaucoup d'extension.
Variétés « Les habitants du Périgord, alertes, dispos, vigoureux, se divisent en 2 classes : celle des vallées ou plaines, et celle des montagnes ou du Cosse, comme on le dit dans le pays. Le premier a généralem. la taille élevée et bien prise ; il est fortement constitué, d'un extérieur prévenant, d'une figure ouverte, actif, confiant, plein d'obligeance. Le second est d'ordinaire plus petit, un peu trapu, parfois mélancolique, beaucoup plus enclin à la superstition, et d'un caractère moins communicatif que l'habitant des plaines. Cependant les Périgourdins, à quelque classe qu'ils appartiennent, sont simples et hospitaliers. Dans les rangs élevés de la société on trouve beaucoup d'intelligence et de vivacité, qualités auxquelles se joignent trop souvent plus de penchant pour les plaisirs que de goût pour les travaux utiles. Les femmes suivent partout la condition des hommes : celles des plaines sont plus belles et plus avenantes que celles du Cosse ; dans les villes, elles sont communément jolies et gracieuses.
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Carte de la Dordogne, établie par Vuillemin et vues de Villerey
La France et ses colonies - Vuillemin - 1851
(collection personnelle).
Carte de la Dordogne, gravure illustrée par A.M. Perrot
extraite de l'Atlas national illustrés des 86 départements et des possessions de la France - Levasseur - 1847
(collection personnelle).
Carte de la Dordogne, gravure de A.M. Perrot
extraite de Les jeunes voyageurs en France ou lettres sur les départements - Depping - 1835
(collection personnelle)
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