POPULATION 489,848
hab. SUPERFICIE 928,256 hect.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de I'Angoumois (Angoumois propre, Saintonge) et du Poitou. — Cour d'appel de Bordeaux et Académie de Poitiers. — 12e Corps d'armée (Limoges). — 24e Arrondissement forestier. — Diocèse de l'évèché d'Angoulême ; église consist. calviniste à Jarnac.
Les Santones, peuple celte de I'Angoumois, se montrèrent toujours hostiles à César, et s'allièrent contre lui avec les Armoricains. lnculisma (Angoulême) était leur principale ville sur ce territoire. Cédés avec la 2e Aquitaine aux Wisigoths (419), ils passèrent sous le joug de Clovis après la défaite de ces derniers à Vouillé (507). Au milieu de la confusion de cette époque, quelques faits saillants se détachent : une bataille qui rendit I'Angoumois à l'Austrasien Sigebert (567) ; l'invasion des Sarrasins ; la révolte desducs d'Aquitaine et des rois franks, qui se termina par l'assassinat de Winfer ; les brigandages des Normands. Le régime féodal se montra dans cette province au IXe s. Pépin, roi d'Aquitaine, institua en 839 Turpion comte d'Angoulême ; émenon et Wulgrin lui succédèrent. Toute l'histoire de ces seigneurs héréditaires ne se composa pendant longtemps que d'une série de petites guerres contre les ducs d'Aquitaine, les comtes de la Marche, les comtes de Saintes, les barons d'Archiac et de Boutteville, interrompues de temps à autre par des voyages en Palestine. Vers le milieu du Xe s., Guillaume Tête d'étoupes, comte de Poitiers, ayant relevé le duché héréditaire d'Aquitaine, l'Angoumois se trouva une enclave de cet état. C'est pour cette raison que nous le voyons figurer au nombre des provinces apportées par Aliénor d'Aquitaine à ses deux maris, Louis le Jeune et Henri Plantagenet (1152). Le joug anglo-normand pesa lourdement sur les pays de la Charente ; les barons se liguèrent pour y échapper, mais leur défaite entre Boutteville et St-Mégrin obligea le comte Guillaume à se réfugier dans sa capitale. L'Anglais l'y poursuivit et prit la ville (1176). L'alliance du comte Aymar avec Philippe-Auguste attira de nouveau les insulaires dans I'Angoumois : tout le pays fut mis à feu et à sang, et Angoulême ne fut pas épargnée (1194). En 1217, Isabelle, veuve de Jean sans Terre, épousa Hugues de Lusignan et porta dans sa maison la propriété du comté. Cette seconde race n'eut pas une longue existence, grâce à la politique envahissante de Philippe le Bel. En effet, Hugues XIII étant mort sans enfants, le roi écarta tous les concurrents et s'adjugea l'héritage (1307). A partir de cette époque, I'Angoumois n'eut plus que des comtes titulaires ou apanagistes, tels que Jeanne de Navarre, Charles d'Espagne, le duc de Berry, le duc d'Orléans, Louise de Savoie, après laquelle François Ier le réunit à la couronne (1531). C'était alors un duché-pairie.
Le roi chevalier François 1er et sa sœur, la spirituelle Marguerite de Valois ; deux poètes, Octavien et Miellin de Saint-Gelais ; le restaurateur de la prose française, Jean Guez de Balzac, dont les Lettres sont un chef-d'œuvre d'élégant style ; le savant bénédictin Rivet de la Grange, auteur de l'Histoire littéraire de la France ; La Quintinie, cél. jardinier ; le duc de La Rochefoucauld, penseur souvent profond, mais trop chagrin, qui a écrit ses Maximes à ce point de vue : « L'intérêt est le mobile de toutes les actions humaines. »
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Charente est méditerrané ; il est situé à l'O., entre 45° 10' et 46° 8' de lat. N. Bornes : Deux-Sèvres, Vienne, H. -Vienne, Dordogne, Charente-Inf. Il tire son nom de la Charente, riv. qui le traverse deux fois, au N. -E., puis du N. à l'O. — Pays sillonné par de nombreuses chaînes de collines, qui sont les dernières ramificat. des monts d'Auvergne. — Bassins de la Charente, de la Loire et de la Garonne. Riv. princip. : Charente (nav. ) ; Vienne, Goire, Dronne, Tude, Lizonne, Bandiat, Tardouère, Né, Touvre. Beauc. d'étangs dans l'arr. de Confolens. — Climat agréable et tempéré ; air pur, ciel presque toujours serein. — 5 routes nat., 15 départ. ; 10,450 chemins vicinaux et ruraux
ANGOULÈME, ch. -l., sur un coteau que l'on aperçoit de fort loin. Du haut de la promenade en terrasse pratiquée sur l'emplacem. des anc. murailles, l'œil se repose avec plaisir sur les sinuosités de la Charente, le plus joli ruisseau de France, disait Henri IV. Rues mal percées ; le quartier neuf est régulier. On remarque la Cathédrale, édif. à coupoles d'une gr. originalité ; la biblioth., l'obélisque. La gr. industrie de cette ville consiste dans la distillat. des eaux-de-vie dites de Cognac et la fabric. des papiers, qui jouit d'une réputation européenne. — Capitale de I'Angoumois.
VARIÉTÉS « L'Angoumois, cette prolongation continentale de l'Aunis et de la Saintonge, était autrefois couvert d'immenses forêts, dont celles de la Braconne et du Bois-Blanc, ainsi que les bosquets de la grande et de la petite garenne d'Angoulême, ont été pendant longtemps les plus remarquables débris. Les vieilles chartes ont conservé le souvenir de la glandée qu'on y faisait jadis, et qui servait même, dans les actes publics, à désigner une saison de l'année, la saison de l'aglantage. Au commencement du XVIIIe s., on n'avait encore défriché qu'une très faible partie de ces forêts pour les convertir en terres labourables. Les propriétaires se virent enfin réduits à la nécessité de les vendre ; les hautes futaies tombèrent, et le sol commença dès lors à produire assez de grains pour la consommation des habitants.
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Château de la Rochefoucauld en 1883
Voir aussi l'article sur le cardinal de la Rochefoucauld, sur un autre de mes sites.
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