Chef-lieu : STRASBOURG, à 464 k. E. de Paris.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de l'Alsace (Basse-Alsace). — Cour d'appel de Colm. — Acad. de Strasbourg. — 6e Div. militaire (Strasbourg); 9 Pl. fortes, — 5e Arrondiss. forestier. — Diocèse de l'Evêché de Strasbourg; 21 Eglises luthériennes; 2 calvinistes; Synagogue à Strasbourg; Anabaptistes. .
ABRéGé HISTORIQUE I. — César trouva l'Alsace, hab. au S. par les Rauraci et les Sequani; au N. par les Mediomatrici et les Triboci, dont Argentoratum (Strasbourg) était le principal campement. Dès lors elle devint le rempart de la Gaule; les Romains y firent élever des forts pour arrêter les invasions germaniques. L'Argentora devint le siège de la 8e légion. Les Almanni avaient même réussi à se fixer sur ses bords (407); mais ils succombèrent, à Tolbiac, sous les efforts des Franks, qui ne souffraient pas le voisinage d'une race rivale sur le sol qu'ils convoitaient (496). D'abord comprise dans l'Austrasie, l'Alsace devint un fief de la Lorraine, et eut des ducs particuliers, parmi lesquels Etiho III (666), tige des maisons royales de Hohenstauffen et de Habsbourg. En 869, l'Alsace fut réunie à l'Allemagne; Othon le Grand en confia l'administration au duc de Souabe, qui ajouta à ce titre celui de duc d'Alsace. En 1138, la maison de Souabe ayant été appelée à l'Empire dans la personne de Conrad III, l'Alsace fut laissée à un bailli général (Landvogt), charge qui ne tarda pas à devenir héréditaire.
Séb. Brand, aut. de la Nef des Fous; l'helléniste Brunck; les naturalistes Ramond et Dietricht; l'anatom. Lauth; les sav. Capiton, Wimpfeling, Oberlin, Schweighauser; Reinhold Spielmann, chimiste, auteur de la Pharmacopœa generalis; Bucer, le réformateur de la religion en Angleterre; Kléber, né à Strasbourg en 1754, vainqueur à Monthabor et à Héliopolis, assassiné en Egypte qu'il commandait depuis le départ de Bonap.; le maréchal Kellermann, duc de Valmy; les généraux Becker, Schramm, Schneider; Humann, ministre des finances; Andrieux, littérateur charmant, auteur des étourdis.
STATISTIQUES TOPOGRAPHIE. — Le dép. du Bas-Rhin est frontière; il est situé entre 48° 15' et 49° 6' de lat. N. Bornes: Moselle, Vosges, Meurthe, Haut-Rhin; Bavière rhénane et grand-duché de Bade. Il tire son nom de sa situation sur le cours infér. du Rhin. — Tout l'O. est couvert par la chaîne des Vosges, qui ne dépassent guère 1,365 mètres. — Bassin du Rhin. Princip. rivières: Rhin, Ill, Moder (navig. ); Lauter, Setzbach, Sauerbach, Eberbach, Zinzel, Sarr, Mossig, Molbach, Zorn, etc. — Climat tempéré, — Canaux: du Rhône au Rhin, de la Marne au Rhin, Français, de la Mossig, de Seltz, du Giesen, de la Bruche. — 7 routes nat.; 32 départ.; 9100 chem. vicinaux. Chem. de fer. (Voir la carte. ) PRODUCTIONS. — Sols dominants : riche terreau, différentes sortes, pierreux. — Céréales et vins au delà des besoins. Culture importante du tabac et de la garance; chanvre, choux estimés, graines oléagineuses, houblon, gentiane, merisier. — élève assez belle des chevaux et des bêtes à cornes; porcs, chèvres, abeilles. Excellent poisson du Rhin. — Bois, 122,157 h.; Vignes, 13,123 h. — Exploitation minérale : fer abondant, paillettes d'or; belles carrières de grès à bâtir; plâtre, argile à potier, ardoise, sable, marne, charbon de terre, tourbe. Nombreuses sources minérales. INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'Industrie, qui est fort active, fabrique: draps fins, toiles, calicots, percales, chapeaux de paille, papiers peints, acides, minéraux, noir de fumée, toiles métalliques, ouvrages en fonte, chaudronnerie, quincaillerie, armes, instruments de physique, pipes, peaux, brasseries renommées. — Le Commerce consiste en grains, eaux-de-vie, vins, bières, kirsch-wasser, huile, choucroute, tabac, garance, graines potagères, chanvre, pâtés de foie gras et jambons dits « de Strasbourg », et produits fabriqués. Grand commerce de transit. — 130 Foires. INSTRUCTION PUBLIQUE — 7 Collèges. 900 Ecoles élément. 3 Séminaires. 3 Bibliothèques publiques. 3 Sociétés savantes. 5 Facultés des lettres, de droit, de médecine et de pharmacie, des sciences, de théologie protestante, à Strasbourg. — 98 hab. sur 100 savent lire et écrire.
VILLES PRINCIPALES STRASBOURG, ch. -l., ville ancienne et très-forte, s. l'Ill et la Bruche, qui se jettent dans le Rhin à 1 k. plus loin. Généralem. bien bâtie; belles places de la Cathédrale, du Château, d'Armes; trois faubourgs. Environs charm.; promenades fréquentées du Contades et de Robertsau, plantées par Lenôtre. — De nombr. ponts, dont quelques-uns sont de pierre et voûtés, traversent la riv., et un tronçon du canal du Rhône au Rhin. — La Cathédrale (1015-1439), célèbre par sa hauteur gigantesque et la magnificence de sa tour (142 m. d'élévation); on y remarque les trois portails, la rosace, le pilier des Anges, la chaire, l'horloge, etc. — St-étienne, qui date du VIIIe siècle; le Temple-Neuf (1254), où l'on voit peinte sur les murs la fameuse Danse des Morts; St-Thomas, qui renferme l'admirable mausolée du maréchal de Saxe, par Pigalle; le Château, le palais épiscopal, d'une noble simplicité; la Bibliothèque; le Musée, la Salle de spectacle, l'Hospice, etc. — Les statues de Kléber, de Gutenberg, du préfet Lezay-Marnésia; le monument de Desaix dans l'île du Rhin; les établissements militaires. |
Strasbourg en 1883
Cette version de carte du département du Bas Rhin avant 1870
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