Saint Pourçain selon l'armorial d'Auvergne du 15ème siècle

St-POURçAIN-sur-Allier (Allier Auvergne) ville sur la Sioule, chef-lieu de canton., arrondissement 6 lieues Nord Nord-Est de Gannat, bureau d’enregistrement, 4 notaires, 2 huissiers,  brigade de gendarmerie, étape, bureau de poste, 4731 habitants
Elle est bien bâtie, dans une vallée riante, entourée de coteaux fertiles en vins de qualité.
Cette ville doit son origine à une ancienne abbaye de l’ordre de St-Benoit  qui fut célèbre avant Grégoire de Tours, dont elle a pris le nom. On prétend que son église fut bâtie par Charlemagne, et que  les cendres des princes et des princesses de la maison de cet empereur y furent déposées. Le titre de cette abbaye fut supprimé il y a environ 9 siècle, et converti en  un prieuré occupé par les Pères de la Mission. Il y avait en outre un couvent de Cordeliers et deux de Bénédictins réformés et non-réformés.
 Dans l’église paroissiale, on regarde comme un chef-d’œuvre un Ecce homo d'une seule pierre.
Commerce :  Vins.  Foires 5 avril, 18 juin , 28 août, 6 décembre.
Relais poste aux chevaux. Route de Paris à Clermont-Ferrand.
In ‘Nouveau dictionnaire géographique de la France et de ses Colonies’ par Briand-de-Verze, éd. 1839

POURçAIN  Saint-. Petite ville de France, Allier, arrondissement et à 6 lieues Nord de Gannat. Chef-lieu de canton et poste ; dans une riante vallée. au confluent du Limon et de la Sioule. Elle est assez bien bâtie: les rues y sont larges et bien percées ; elle a une place publique et une fort jolie promenade. L'église paroissiale, d'architecture gothique, renferme un Ecce Homo, qui passe pour un chef-d'œuvre de sculpture. Commerce de bons vins, qu'on récolte dans les environs ; 4400 habitants.
Cette petite ville doit son origine à un monastère, fondé au sixième siècle par un esclave nommé Portianus  que sa piété fit canoniser. St.-Pourcain, autrefois fortifié, éprouva des désastres pendant les guerres du quatorzième et du quinzième siècle, ainsi que dans celles de la ligue. En 1585 la peste y fit de grands ravages.
In ‘Dictionnaire général de Géographie universelle ancienne et moderne’ par Ennery et Hirth, éd. 1841

Saint Pourçain : en latin Portianus, abbé en Auvergne, dans le VIème siècle, était né esclave. Comme il allait malgré son maitre souvent à un monastère proche du lieu où il demeurait, ce maitre en fit une querelle à l’abbé. Mais si l’on en croit Grégoire de Tours, il en fut puni par un aveuglement, dont il ne fut guéri qu’après avoir laissé la permission à Pourçain d’entrer dans le monastère. Il y entra et y mena une vie fort austère. Grégoire de Tours rapporte qu’étant venu l’an 520 à l’armée de Thierry, roi d’Austrasie, pour lui faire ses plaintes, au sujet du ravage que ses soldats faisaient dans la province, il entra dans la tente de Signeval, qui lui présenta une coupe pleine de vin ; que le saint ayant fait le signe de croix, la coupe se brisa en deux, et qu’il en sortit un serpent, que l’on n’avait pas aperçu ; que ce miracle fit admirer le saint, et que le roi lui accorda tout ce qu’il demandait. Saint Pourçain en 540, donna son nom au village et au monastère, qui a perdu il y a près de huit cents ans le titre d’abbaye, et il est devenu un prieuré dépendant de de l’abbaye de Tournus. On fait mention de lui dans les martyrologues modernes au 14 de novembre avec St Romain, prêtre de la ville de Blaye, disciple de Saint Marin de Tours.
Grégoire de Tours, vit. PP. c.5. Baillet, vies des saints, Novembre.
In le grand Dictionnaire historique de louis Moreri - éd. 1725

Voir, aussi, en ces pages, le département de l'Allier en 1883

Saint Pourçain selon Wikipedia