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Les villes à travers les documents anciens

Troyes au 19ème siècle

Vue générale de Troyes vers 1835 - gravure de Rauch reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Troyes, vers 1835, gravure de Rauch, d'après H Valton
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).


Voir aussi la département de l'Aube en 1883

Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau
(collection personnelle).


TROYES,
Augustobona Tricassium, Tricasses, Trecœ, grande et très ancienne ville, chef-lieu du département de l'Aube, du 3e arrondissement et de 3 cantons. Tribunal de 1re instance et de commerce. Chambre de commerce. Conseil des prud’hommes. Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres. Évêché, séminaire diocèse, école secondaire écclésiatique ; 8 cures. Collège communal. Gîte d’étape. Bureau de Poste. Relais de poste. Population 25,469 habitants

Terrain d’alluvions modernes, voisin du terrain crétacé supérieur, craie.

Autrefois évêché, parlement de Paris, intendance de Châlons, chef-lieu d’élection, châtellenie royale, bailliage, présidial, hôtel des monnaies, maîtrise particulière, justice consulaire, chambre syndicale, chapitre, collège, 3 abbayes, 10 couvents.

À 148 km N.-N.-O. de Dijon, 77 km N.-N.-E. d’Auxerre, 160 km S.-E. de Paris. Longitude orientale 1° 44' 34", latitude 48° 18' 5". L’arrondissement de Troyes est composé de 9 cantons : Aix-en-Othe, Bouilly, Ervy, Estissac, Lusigny, Piney, Troyes, 1er, 2e et 3e cantons.

Troyes vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Troyes, vers 1830, gravure de Fleury
extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
(collection personnelle).

Histoire
Pline parle du peuple Tricasses. Ptolémée appelle la capitale de ce peuple Augustobona ou Augustomana Tricassium. Comparativement à son nom primitif, le nom Augustobona est très récent, et il a été évidemment donné à cette ville par les Romains, du temps d’Auguste, probablement lors de la division faite par cet empereur du vaste territoire des Senones en plusieurs peuples distincts et séparés. On ignore entièrement le nom gaulois que portait du temps de César et antérieurement le chef-lieu des Tricasses, mais une inscription trouvée à Auxerre fait mention de Civitas Tricassinorum.
Le nom même Augustobona avait déjà disparu du temps d’Ammien Marcellin, et on y avait substitué celui du peuple Tricasses, converti dans le moyen âge en celui de Trecœ.

Par les mesures des routes qui se réunissent et concourent toutes en un même point dans l’Itinéraire d’Antonin et dans la Table de Peutinger, en partant de Durocatalaunum, Châlons-sur-Marne, Agedincum, Sens, Genabum, Orléans, Lutetia, Paris, Autissiodurum, Auxerre, il est bien prouvé qu'Augustobona ou Tricasses occupait le même emplacement que la ville moderne de Troyes.
En 441, Attila, roi des Huns, ayant été défait par Aëtius, fit sa retraite sur Troyes ; saint Loup, qui en était évêque, négocia avec Attila pour le passage de son armée dans Troyes. Par une des conditions de ce traité, Attila exigea, pour sa sauvegarde et celle de son armée, que l’évêque l’accompagnât jusqu’au Rhin, lui promettant de le laisser revenir. En effet, dès que l’occasion s’en présenta, le barbare ne s’opposa pas à son retour.

 

La porte St Jacques  de Troyes, vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La porte St Jacques de Troyes, vers 1830, gravure de Fleury
extraite de La France pittoresque - Abel Hugo - 1835
(collection personnelle).

La ville de Troyes fut réduite en cendres par les Normands en 889. Dans le siècle suivant, elle eut un long siège à soutenir contre Ansegise, son évêque. En 1228, le comte Thibault IV y fut assiégé par les seigneurs qui voulurent enlever la régence à la reine Blanche. Saint Louis vint en personne au secours de Troyes, et le siège fut levé. Le duc de Bourgogne s’empara de Troyes vers 1415. Après l’assassinat de ce prince à Montereau, par ordre du dauphin Charles, la reine Isabeau de Bavière, profitant de la faiblesse d’esprit du roi, lui persuada de déclarer son fils criminel de lèse-majesté, de le déshériter, de marier leur fille au roi d’Angleterre, Henri V, et de lui donner pour dot la couronne de France. Le 28 mars 1420, le nouveau duc de Bourgogne arriva à Troyes avec une suite nombreuse. Les conditions de la paix avaient été convenues, et le 9 avril, Isabeau en fit signer les préliminaires à Charles VI, qui ne savait pas ce qu’il faisait. Ces préliminaires obligeaient Henri V à renoncer au titre de roi de France, qu’il s’attribuait, pour se contenter de celui de régent et héritier de la couronne ; mais en retour ils lui transmettaient immédiatement l’administration du royaume.
Le 29 avril, le chancelier de France donna communication de l’état des négociations à une assemblée formée à Paris, du parlement, de la chambre des comptes, de l’université, du chapitre, des gens du roi, du prévôt de Paris, du prévôt des marchands, enfin des quarteniers, des dizainiers et cinquanteniers. Aucune voix ne s’éleva contre ces préliminaires ; on ne répondit à leur lecture que par des cris de Vive le roi, la reine et le duc de Bourgogne ! Le chancelier et le premier président se rendirent ensuite à Pontoise, auprès du roi d’Angleterre : tout était conclu, et le 20 mai celui-ci se transporta lui-même à Troyes. Il était accompagné par les ducs de Glocester et de Qarence, ses frères, et il conduisait avec lui une armée de sept mille hommes d’armes. Le duc de Bourgogne, à la tête des seigneurs de son parti et de celui de la reine, alla au-devant de lui, et le conduisit à l’hôtel qui lui était destiné, au-dessous de l’esglise Sainct-Jehan. En arrivant, ce prince vit le roi, la reine et dame Catherine, leur fille, qui feirent de très-grantz honneurs l’ung à l'autre. Le 30 mai, lendemain, suivant Lefebvre, du jour de la Trinité, que l'Art de vérifier les dates place au 2 juin 1420, et le 2 juin, suivant Juvénal des Ursins, c’est-à-dire le jour même de Trinité, Henri V, voulant que le mariage se fist suivant la coustume de France, épousa madame Catherine dans l'esglise parochiale. Henri de Savoisy, archevêque de Sens, leur donna la bénédiction, et pour treize deniers il mit sur le livre treize nobles. A l’offrande, avec le cierge, les nouveaux époux offrirent chacun trois nobles, et donnèrent à ladite église deux cents nobles, et feurent les soupes au vin faictes en la magniére accoustumée et le lit béni. « S’y feurent faictes ce jour-là par les Anglais, ajoute Saint-Remy, grands estats et bombanz, estant richement vestus et parez de draps d’or et de soye de riches couleurs et chargiez de pierres, que François et Borgoignons s’esmerveilloient où telles richesses pouvoient avoir esté prinses. Là estaient du party du roi, le duc de Borgoigne, par le moyen duquel les traictiez et alliances se faisoient ; et avec lui le prince d’Orange, le seigneur de Joinville, le Veau de Bar, le seigneur de Montagu, messire Jean de Cotte-brune, mareschal de Borgoigne et Picardie, le comte de Conversan, messire Jehan de Luxembourg, le seigneur de Croy, le seigneur de Humbercour, le S. de Longueval, le S. de Robec, M. Here de Lannoy, etc.

En 1429, Charles VII, sur les instances de la pucelle d’Orléans, prit la détermination de se rendre à Reims pour s’y faire sacrer. Il arriva sous les murs de Troyes le 1er juillet, et fit sommer la Ville de se rendre. Les habitants, dominés par les Anglais, refusèrent de le reconnaître et se préparèrent à la résistance ; mais Jeanne d’Arc ayant attaqué la place avec vigueur, les assiégés entrèrent en négociations, qui se terminèrent par la soumission de la ville au roi, qui y fit une entrée solennelle et proclama une amnistie générale.

En 1524, la ville de Troyes fut en grande partie brûlée par des boute-feux au service de l’empereur Charles-Quint. La religion réformée s’introduisit à Troyes vers 1550, et y fit de nombreux prosélytes, malgré les supplices qu’on faisait subir aux sectaires. Après le massacre de Sens (en 1562), où plus de cent calvinistes furent jetés dans l’Yonne au sortir de leur prêche, ceux de Troyes, craignant le même sort, se rendirent maîtres de la ville, que reprit bientôt le duc de Nevers, gouverneur de la province, dont les soldats commirent les plus grandes violences contre les religionnaires (protestants). Ces malheureux se retirèrent à Bar-sur-Seine dont ils s’emparèrent, mais cette ville leur fut enlevée peu après par les catholiques. Le surlendemain de la St-Barthélemy, le bailli de Troyes, Anne de Vaudrey, fit faire une recherche des protestants, et donna ordre d’arrêter tous ceux que l’on rencontrerait : en peu d’heures, les prisons furent remplies de calvinistes, et la garde en fut confiée aux plus furieux catholiques, qui les massacrèrent sans pitié.

Troyes eut des comtes héréditaires vers le milieu du Xe siècle. Leur séjour le plus ordinaire était la ville de Troyes, dont la grandeur répondit bientôt à celle de ses souverains. Thibault IV, qui régna de 1102 à 1152, déploya sur cette ville toute la magnificence d’un prince véritablement grand. Il affranchit les hommes et les appliqua aux arts utiles ; il attira toute l’Europe aux foires de sa capitale, qui fut, pendant quatre siècles, l’entrepôt du commerce de toutes les parties occidentales de ce continent ; créa des manufactures ; et, pour leur commodité, il partagea la Seine en une infinité de ramifications qui la portèrent dans tous les ateliers ; entreprise digne de l’admiration des siècles les plus éclairés, soit par son objet, soit qu’on la considère du côté de l’art qui a présidé à cette distribution, dont cette ville jouit encore aujourd’hui. En un mot, le comte Thibault créa et fixa à Troyes l’industrie et l’esprit de commerce qui la soutiennent depuis qu’elle a cessé d’être une des premières places de l’Europe.

La race des comtes de Champagne est éteinte depuis des siècles. Leur grandeur et leur palais ont disparu, leurs poésies et leur puissance sont tombées dans l’oubli ; ce qu’ils ont fait pour le bien des peuples subsiste, et leur mémoire recueille encore des bénédictions. Le nom de Troyes est en latin Tricassium, Treces, comme qui dirait Tres arces, trois châteaux ; et en effet, on y voyait naguère les restes de ces trois châteaux, dont le plus considérable a subsisté presque au commencement de ce siècle, et dont il ne reste que les ruines des deux autres. Le premier était le lieu le plus ordinaire de la résidence des comtes ; il ne reste plus du second que quelques parties d’une tour de la prison des Cordeliers ; le troisième était entre l’église de St-Nicolas et la porte de Belfroy. Ce fut dans ce château que vers l’an 878, Louis le Bègue, roi de France, régala le pape Jean VIII, après avoir reçu de sa main la couronne impériale dans un synode tenu dans l’église de Troyes, où se trouvèrent la plus grande partie des évêques de France. Ce château fut ruiné par un incendie en 1524.

Les armes de Troyes sont : d’azur à la bande d’argent accompagnée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d’or ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d’or.

Hôtel Mesgrigny de Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'ancien hôtel Mesgrigny à Troyes, vers 1835, gravure de H Valton
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’empereur Napoléon passa à Troyes en 1805, et rendit dans cette ville un décret concernant la navigation de la haute Seine, qui devait être navigable jusqu’à Châtillon. La ville accorda deux mille francs pour commencer les travaux, qui sont aujourd’hui en partie terminés jusqu’à Troyes. Le 4 février 1814, Napoléon reprit la ville de Troyes sur les Russes, qui s’en étaient emparés ; évacuée quelques jours après par l’armée française, cette ville tomba de nouveau au pouvoir des armées étrangères, qui y commirent toutes sortes d’excès. La chronique scandaleuse de Troyes rapporte une aventure curieuse arrivée à plusieurs belles dames de la ville, lors de l’invasion étrangère. Pour témoigner aux bons alliés l’admiration où il était de leurs succès, un haut et puissant personnage invita les officiers autrichiens, russes et prussiens, à un ‘grand gala, auquel succéda un bal où avaient été invitées tout ce que la ville renfermait de cœurs féminins bien-pensants. Les officiers, enflammés à la vue de toutes ces beautés champenoises, et excités sans doute aussi par les nombreuses libations du dîner, trouvèrent plaisant de témoigner à leur hôte leur satisfaction en expulsant de la maison les pères, les frères et les maris de ces dames. Après cette équipée, les galants du Nord rentrèrent dans la salle ; le bal commença aussitôt, et les dames, qui ne supposaient dans l’éloignement de leurs maris ou de leurs parents qu’une innocente plaisanterie, se livrèrent avec ardeur au plaisir enivrant de la valse. Tout à coup, à un signal donné, les lumières furent éteintes, et danseurs et danseuses furent plongés dans une complète obscurité, qui ne se dissipa qu’aux rayons du jour naissant. Il n’a jamais rien transpiré de ce qui se passa entre ces messieurs et ces dames pendant ces cinq ou six heures (les femmes sont si discrètes dans certaines occasions !) ; on crut s’apercevoir toutefois, le lendemain, que les hommes avaient pris en fort mauvaise part la plaisanterie, que quelques-uns d’entre eux trouvèrent même peu délicate.

Troyes vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Troyes, le long de la Seine, vers 1880,
gravure extraite de La France illustrée - V.A. Malte-Brun - 1885
(collection personnelle).

 

Situation
La ville de Troyes est située au milieu d’une vaste et fertile plaine, sur la rive gauche de la Seine, qui l’entoure en partie et distribue ses eaux dans son intérieur par de nombreux canaux. Comme dans toutes les villes anciennes, on y trouve des rues étroites et mal percées, de gothiques et laides maisons en bois, mais ces anciennes constructions sont journellement remplacées par des maisons bien bâties. La ville est généralement bien percée dans le sens de sa longueur, qui est de près d’un demi-kilomètre. Toute la partie qui borde le canal offre réellement un fort bel aspect. Troyes est environné d’admirables promenades, qui entourent ses anciens remparts, aujourd’hui en grande partie démolis.
La Seine, qui se divise en deux bras avant de baigner ses murs, forme une multitude de canaux et de petites rivières qui vivifient ses gracieux alentours, où sont disséminés des blanchisseries, des foulons et de nombreuses manufactures. De quelque côté que l’on se dirige, on découvre à chaque pas des eaux limpides, des jardins agréables et bien cultivés, de verts ombrages, des vignes, des bosquets et des habitations charmantes. Quelques cantons sont occupés par des jardins potagers, des chenevières, des oseraies, des bois, des plants de saules, etc. ; d’autres le sont par des vignes ; et à peine trouve-t-on, à 1 km de Troyes, des terres labourables : l’ombrage continu qui les remplace, offre de tous côtés des promenades champêtres délicieuses.

 

Édifices remarquables

L’ÉGLISE CATHÉDRALE,

Cathédrale de Troyes vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
La cathédrale de Troyes, vers 1850, gravure d'Amanda Giraut
extraite du Dictionnaire de toutes les communes de la France
Girault de Saint-Fargeau - 1851 - (collection personnelle).

dédiée à saint Pierre, est un beau monument d’architecture gothique. La France eu a très peu qui lui soient comparables par l’étendue du vaisseau, par la hardiesse des voûtes, par la justesse et le grand effet des proportions. Les premiers fondements de cette église furent jetés en 872. Elle fut ruinée par les Normands en 898, et réparée vers la fin du siècle suivant. Le 23 juillet 1188 elle fut détruite par un incendie, qui consuma presque toute la ville. C’est seulement en 1208 que fut commencée la construction de l’église actuelle ; le rond-point était déjà élevé en 1225 ; le chœur et la nef sont des ouvrages du XIIIe, du XIVe et du XVe siècle. La tour et le portail, commencés en 1506, furent terminés vers la fin du XVIe siècle. La longueur intérieure du vaisseau est de 113 m, et la largeur intérieure est de 50 m ; la largeur de la nef et de la croisée est de 10 m 33 cm ; la hauteur des voûtes sous clef est de 30 m, et la hauteur de la coupole et des tours est de 62 m 34 cm

Jubé de la cathédrale de Troyes vers 1850 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Le Jubé de la cathédrale de Troyes, vers 1850, gravure Rouarge frères
extraite de l'Histoire des villes de France - Aritide Guilbert - 1859
(collection personnelle).


Cinq arcades composent la nef de ce grand édifice : elles forment, avec celles des croisillons et du chœur, un ensemble parfait. La galerie de la nef est des plus riches. Les vitraux des chapelles qui environnent le sanctuaire, datent du commencement du XIIIe siècle : les sujets de l’Ancien et du Nouveau Testament y sont représentés dans des cercles et des losanges ; malheureusement ces vitraux ont souffert, et il y a plusieurs panneaux qui manquent. Ceux des grandes fenêtres du chœur sont précieux par leur belle conservation et par les sujets qu’ils représentent. La grande rose placée au-dessus du grand portail est surtout remarquable par l’harmonie et la vivacité des couleurs.

 

Eglise St Urbain à Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'église St Urbain Troyes, vers 1835, gravure de H Valton
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’ANCIENNE COLLÉGIALE DE ST-URBAIN, citée par Millin comme un des plus beaux morceaux d’architecture gothique, et dont la légèreté surpasse celle de la Ste-Chapelle de Paris, est un édifice élevé par le pape Urbain IV vers la fin du XIIIe siècle. L’abside, le transept et la partie qui forme le rond-point furent seuls achevés en hauteur ; la nef et le vrai portail ne furent jamais élevés au-delà du soubassement du premier étage ; et pourtant cette délicieuse production, qu’on peut dire rivale de la Ste-Chapelle de Paris, n’a cessé d’obtenir, à travers les siècles, un juste tribut d’admiration. Aujourd’hui encore, toute mutilée qu’elle est par les outrages du temps, et bien qu’encastrée dans un scellement de maisons particulières, la ligne gracieuse de sa galerie de pierre, les vives découpures de ses clochetons et de ses pyramides, l’extrême légèreté de ses piliers, les masques et les ressauts de ses gargouilles, attirent la visite des artistes et des voyageurs.

 

Eglise St Urbain à Troyes, vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'église St Urbain Troyes, vers 1880, gravure de Sauvesire
extraite de La géographie pittoresque - La France et ses colonies - 1880 - E Domergue
(collection personnelle).

L’ÉGLISE DE ST-JEAN, sans être comparable aux deux premières, mérite l’attention des étrangers. Le maître-autel est décoré d’un beau tableau de Pierre Mignard, représentant le baptême de Jésus-Christ dans le Jourdain.

 

Jubé de l'église de la Madeleine à Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Jubé de l'église de la Magdeleine à Troyes, gravure de Guillaumot
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’ÉGLISE STE-MADELEINE, la plus ancienne de la ville, offre dans sa construction des détails précieux du XIIe et du XVIe siècle. Le jubé, remarquable par la légèreté et par la richesse de ses détails, fut construit en 1518 par Jean Gualdo, Italien ; c’est le seul existant des cinq jubés qui décoraient autrefois les églises de Troyes.

L’ÉGLISE DE ST-REMY est décorée d’un fort beau christ en bronze, de 1 m 10 de proportion, que l’on voit sur la grille du chœur ; c’est un des plus beaux ouvrages du célèbre Girardon, qui en gratifia l’église St-Remy, sa paroisse.

La façade de I’HÔTEL DE VILLE est remarquable par la régularité de son architecture. Huit corps avancés, décorés dans leur partie supérieure de colonnes composites de marbre noir, annoncent avantageusement ce bâtiment, commencé en 1624, et terminé en 1670. La grande salle est ornée des bustes en marbre des grands hommes nés dans la ville de Troyes, et décorée d’un médaillon de Louis XIV, en marbre blanc, grand morceau de Girardon, dans lequel la richesse de la composition et la précision du dessin sont rehaussées par la légèreté du ciseau et le fini de l’exécution.

LA PRÉFECTURE occupe l’emplacement de l’ancienne abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains, qui existait bien avant le XIe siècle, sans qu’on puisse assigner l’époque certaine de sa fondation primitive. C’était alors une sorte de collège de chanoinesses, analogue à celui que formèrent dans le principe les religieux de Ste-Geneviève de Paris. Ces femmes étaient riches, vivaient séculièrement, et s’assemblaient seulement pour chanter et prier en commun. L’incendie qui réduisit en cendres une partie de la ville de Troyes, consuma une partie de ce monastère.

 

Hôtel-Dieu de Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Hôtel-Dieu, hôpital à Troyes, gravure de H Valton
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

L’HÔPITAL est un bâtiment construit vers le milieu du XVIIIe siècle. Il est fermé, du côté de la rue, par une superbe grille de 35 m. de long sur 12 m 50 cm de haut.

LA BIBLIOTHÈQUE PUBLIQUE, formée des débris des bibliothèques des communautés religieuses, et particulièrement de la majeure partie des livres du docteur Hennequin et du président Bouhier, est une des plus précieuses richesses de Troyes. Elle renferme 55,000 volumes imprimés, et près de 5,000 manuscrits. — La salle qui renferme la bibliothèque a environ 50 m. de longueur sur 10 de largeur et 7 de hauteur. Les croisées sont ornées de peintures historiques sur verre, représentant les principaux événements de la vie de Henri IV, exécutées par Linard-Gonthier.

Les bains de l'Arquebuse de Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Les bains de l'Arquebuse à Troyes, vers 1835, gravure de H Valton
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

On remarque encore à Troyes le collège, fondé en 1617 ; le musée, renfermant une belle collection de minéralogie, classée d’après la méthode d’Haüy, divers objets d’histoire naturelle, et quelques tableaux ;
le palais de justice ; l’église St-Nicolas ; l’église St-Pantaléon ; la halle au blé ; les magnifiques promenades qui entourent la ville, etc., etc.

Industrie
Manufactures considérables de bonneterie en coton très estimée, de toiles de coton, basins, molletons, calicots, percales, finettes, coutils blancs, draps, ratines, couvertures de laine, toiles peintes. Fabriques de lacets, savon noir, blanc de Troyes, moutarde, cierges, peignes de corne, cordes d’instruments, amidon, etc. Nombreuses et belles filatures de laine et de, coton ; huileries ; brasseries ; belles blanchisseries de bas et de toiles ; papeteries ; foulons ; moulins à tan ; tanneries, corroieries et chamoiseries ; blanchisseries de cire.

Les anciens Cordeliers  de Troyes, vers 1835 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Les anciens Cordeliers à Troyes, vers 1835, gravure de F. A. Pernot
extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).

Commerce
Troyes est admirablement situé pour le commerce, à l’intersection de plusieurs grandes routes, sur le canal de la Haute-Seine, et sur un chemin de fer (s’embranchant à Montereau sur celui de Paris à Lyon) qui facilitera bientôt ses communications avec Paris. Il s’y fait un commerce considérable de blé, navette, légumes secs, vins, eaux-de-vie, épicerie, denrées coloniales, charcuterie renommée, chanvre, ciré, laines, bonneterie, toiles, draperie, rouennerie, boissellerie, bois de construction, fers, plomb et zinc laminé, etc.

Foires
les 2e lundi de carême, jeudi saint, 7 mai, 1er vendredi de juin et 1er septembre.

 

Troyes, détail de carte de 1883 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Troyes, détail de la carte du département de l'Aube
extraite de La France - ses départements et ses colonies - Vuillemin - 1883
(collection personnelle).

Biographie.

Troyes est le lieu de naissance de :

  • THIBAULT IV, le premier chansonnier parmi les rois, et le premier écrivain français dont les vers puissent s’entendre et se lire.
  • P. COMESTOR, auteur d’une histoire abrégée de l’Ancien et du Nouveau Testament.
  • CHRESTIEN DE TROYES, l’un des romanciers les plus féconds du xne siècle.
  • Le pape URBAIN IV.
  • JUVÉNAL DES URSINS, historien du xve siècle.
  • GUITER, abbé de St-Loup, auteur d’une histoire de son monastère, où il cite un titre de l’année 893, qui jette quelque lumière sur les ravages des Normands.
  • SALOMON JARCHI, qui se distingua par une connaissance profonde de l’Ecriture sainte et une perspicacité heureuse à l’expliquer.
  • PIERRE et FRANÇOIS PITHOU, célèbres jurisconsultes : on doit au premier la découverte du Phèdre, dont il a donné à Troyes, en 1596, chez Oudot, l’édition princeps.
  • JEAN PASSERAT, littérateur distingué du XVIe siècle, l’un des auteurs de la fameuse satire Ménippée.
  • JEAN GROSLEY, homme de lettres et savant antiquaire, etc.
  • Nicolas HENRION, savant antiquaire, de l’académie des inscriptions.
  • LAVEAUX, grammairien et lexicographe.
  • LEVESQUES DE LA RAVALLIÈRE, historien et lexicographe, de l’Académie française.
  • Mme BARTHÉLEMY HADOT, romancière.
  • ED. SIMON, littérateur, auteur de la Bibliothèque choisie des contes, etc.
  • EUST. LENOBLE, fécond littérateur.
  • HERLUISON (l’abbé P.-G.), littérateur.
  • BREYER (l’abbé), savant docteur en Sorbonne.
  • MIGNARD, peintre célèbre.
  • FR. GIRARDON, célèbre sculpteur.
  • M. SIMARD, statuaire, grand prix de Rome.
  • A.-E. ARNAUD, peintre et antiquaire.
  • PAILLOT DE MONTABERT, peintre, auteur d’un savant traité de peinture.
  • P. GAUTHIER, architecte, membre de l’Institut.
  • GAMBEY, ingénieur opticien, membre de I l’Institut.
  • BOILLY DE JUILLY, membre de la convention nationale.
  • GAUTHERIN (le baron P.-Ed.), maréchal de camp.

 

Bibliographie.

  • La Trahison découverte des politiques de la ville de Troyes, in-8, 1589.
  • Discours de l'entreprise des hérétiques et huguenots sur la ville de Troyes, etc. (septembre 1590), in-12, 1590.
  • La St-Barthélemy à Troyes, in-8 de 2 feuillet, 1845.
  • Extrait du procès verbal de l'assemblée tenue en la chambre de l'échevinage de Troyes, le mardi 5 avril 1594, après-midi. (Concerne la réduction de cette ville à l’obéissànce de .Henri IV ; imprimé dans les Mélanges de Camusat.)
  • Edîct et déclaration du roy sur la réduction de la ville de Troyes soubs son obeyssance, in-18, 1594.
  • Octroi fait par le roi aux habitants de la ville de Troyes, d'une foire franche a toujours au mois de mai, in-16 gothique, 1510.
  • Privilèges des foires de Lyon, Brie et Champagne, in-8, 1552.
  • DESMAREST. Mémoire chronologique des foires de Champagne et de Brie, établies en la ville de Troyes, 8 p. in-8, 1696.
  • Arrêts du conseil d’Etat du roy et lettres patentes sur iceluy, portant rétablissement de deux foires en la ville de Troyes. (Il y a de nombreux factums imprimés sous ce titre en 1627,1701 et 1716.)

 

Plan de Troyes vers 1880 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Plan de Troyes au 19ème siècle
Coin de la carte du département de l'Aube - Malte-Brun - Atlas - 1880 (?)
(collection personnelle). .

 

In Le dictionnaire universel du Commerce - Jacques Savary des Bruslons - 1748 - collection personnelle

 

TROYES. Ville de France, Capitale du Comte de Champagne sur la rivière de Seine. Cette Ville est célébrée par le grand commerce et les richesses de ses habitants, aussi-bien que par la grande quantité de Fabriques et de Manufactures qui y fleurissent et qui y entretiennent un nombre infini d’ouvriers.

Les principales de ces Fabriques, dont quelques-unes lui sont particulières, font des étoffés de laine, des satins lachinés façon de Turin, des satins façon de Bruges, des toiles de lin et de chanvre, des basins, des treillis, des coutils, de la Bonneterie, de la Chapellerie, de la Tannerie, de la Corroierie, de la Mégisserie, enfin de la Pelleterie.

Les étoffes de laine consistent en serges drapées d’une aune de large, en sergettes de deux tiers, en droguets, et en tiretaines ; ces derniers s’appellent aussi Serges de Saint-Nicolas : on emploie à toutes ces étoffes partie laine du pays, et partie laine de Brie. Il s’en consomme environ cent vingt milliers.

La façon et l’apprêt de toutes ces laineries, occupent plus de soixante et dix Maîtres Facturiers, quinze Tondeurs, quatre moulins à foulon, et deux Teinturiers du grand teint ; outre une grande partie des Tisserands en toiles, qui font les tiretaines et les droguets, dont la chaîne est de fil.

L’apprêt des étoffes qui se fait à Troyes, passe pour un des meilleurs du Royaume ; quelques-uns même l’estiment entièrement parfait.

Toute cette Draperie se débite, quelques-unes dans le Royaume ; mais la plupart à l’étranger, particulièrement en Lorraine, en Flandres, et en Allemagne. Ce sont les Marchands de Troyes qui en font le négoce, aussi bien que de quantité d’autres qu’ils tirent de toutes les Fabriques du Royaume.

Il y a à Troyes dix Auneurs en titre d’Office.

Ceux qui font les satins, soit façon de Turin, soit façon de Bruges, se nomment Passementiers-Ouvriers en soie ; ils sont au nombre d’environ vingt-quatre Maîtres et deux Privilégiés. Depuis que la Fabrique de ces satins qu’on avait établie à Lyon, est tombée, celle de Troyes est demeurée la seule dans le Royaume. Ces étoffes sont composées de soie, de fil, et de coton ; les fils sont du pays.

Ce sont les Tisserands qui fabriquent les toiles, soit de lin soit de chanvre, les futaines, les basins, les treillis, les coutils, et autres ouvrages de Tisseranderie. On a remarqué ci-devant que ce sont eux aussi qui font les droguets et les tiretaines dont la chaîne est de fil. Les Maîtres Tisserands passent le nombre de trois cent. On peut juger de la quantité d’ouvrages qui sort de leur fabrique, par le produit du contrôle de leurs toiles, qui monte, année commune, depuis trente jusqu'à trente-cinq mille livres. Ils n’emploient dans leurs ouvrages que des fils du pays.

Le commerce des cuirs de toutes sortes, est pareillement très considérable à Troyes, et l’on y compte jusqu'à vingt-cinq Tanneurs pour les gros cuirs, sept Corroyeurs pour les vaches et les veaux, et douze Mégissiers pour la blancherie.

La Chapellerie a quinze Maîtres ; la Bonneterie, dix ; et la Pelleterie, autant.

L’aune de Troyes contient deux pieds six pouces une ligne : conséquemment trente aunes de Troyes font vingt-et-une aunes de Paris.

Il y a à Troyes un Inspecteur des Manufactures, qui a dans les Instructions la qualité d’Inspecteur de Châlons et Troyes.

 

 

FOIRES DE TROYES.

Troyes, Capitale de Champagne, était autrefois très célèbre par son commerce et par ses Foires. Il s’en tenait dans cette Ville, et dans les autres de la Province, de si riches et en si grande quantité, qu’elles étaient même passées en proverbe : et l’on dit encore de ceux qui ignorent bien des choses, qu’ils ne savent pas toutes les Foires de Champagne.

Ces Foires établies par les Comtes de Champagne et de Brie, avaient d’abord porté leur réputation même au-delà de l’Europe : la protection que les Rois de France leur avaient accordée, depuis la réunion de ces Provinces à la Couronne, les avoir encore rendues plus célèbres : mais ayant commencé à déchoir pendant les longues guerres des Anglais ; et celles de la Religion, ayant fait depuis tomber tout-à-fait leur crédit et leurs franchises, elles avaient enfin été si négligées, que sur la fin du dix-septième siècle à peine restait-il quelque souvenir de leur premier éclat, et des richesses que le commerce qui s’y faisait, avait autrefois apportées à Troyes, et de la Capitale répandues dans tout le relie de la Province.

Ce fut dans le dessein de les rétablir, que les Maire et Échevins et les Marchands et Habitants de Troyes, présentèrent à Louis XIV les titres de la concession et confirmation de leurs anciennes Foires, et des privilèges qui y étaient attribués, et qu’ils en demandèrent le rétablissement. Sur leur requête ils obtinrent un Arrêt du 17 Août 1697, portant la permission de rétablir dans leur Ville deux Foires franches de huit jours consécutifs chacune, non compris les Fêtes et Dimanches.

L’une de ces Foires est fixée au lundi d’après le second Dimanche de Carême, et l’autre au premier Septembre ; pendant lesquelles, comme porte ce premier Arrêt, toutes les marchandises manufacturées, ou apprêtées dans la Ville et Faubourgs de Troyes, qui y seraient vendues, après avoir été déballées et exposées en vente, pourraient sortir de l’étendue des cinq grosses Fermes, et du Royaume, sans payer aucun droit de sortie, à la réserve des droits locaux ; pourvu néanmoins qu’elles sortissent debout, et sans aucun entrepôt : savoir, celles qui seraient destinées pour les Provinces d’Alsace, Lorraine, Franche-Comté, et pour l’Allemagne, dans le temps et espace de douze jours, à compter de la date du certificat de la sortie de la Ville ; et dans l’espace de vingt jours, pour les autres Pays étrangers, et Provinces réputées étrangères.

Cette restriction de la franchise de la Foire, aux seules marchandises manufacturées ou apprêtées dans la Ville et Faubourgs de Troyes et quelques autres conditions onéreuses ; comme entr’autres, celle, que lesdites marchandises seraient plombées par les Commis de la Ferme  avant d’être mises a l’apprêt, rendant presque inutile le rétablissement de ces deux Foires, les Maire, Échevins et Habitants se pourvurent de nouveau au Conseil, ou sur leurs remontrances, le Roi leur accorda la franchise entière, par un nouvel Arrêt du 13 Décembre 1761 ; à la charge néanmoins qu’il n’aurait son exécution, à commencer seulement au premier Octobre 1703.

Par ce second Arrêt, il est ordonné, que toutes marchandises, de quelque qualité qu’elles soient, tant celles qui auraient été fabriquées et apprêtées dans la Ville de Troyes, et ses Faubourgs, qu’autres, qui seraient vendues pendant le temps des deux Foires rétablies par l’Arrêt de 1697, après y avoir été déballées, et exposées en vente, pourraient sortir, soit de l’étendue des cinq grosses Fermes, soit du Royaume, sans payer aucun droit : à la charge par les Marchands, où Commissionnaires, qui les auraient achetées, d’en faire leur déclaration au Bureau des Fermes de ladite Ville, par quantité, qualité, poids et nombre de pièces, balles ou ballots, ensemble du lieu de leur destination, et du Bureau par lequel dits doivent sortir, en conséquence de quoi, les Commis des Fermes donneraient des certificats gratis de la sortie des marchandises de la Ville de Troyes, visés par les Maire et Échevins, et par un des Gardes établis aux portes de ladite Ville : ordonnant quant au reste l’entière exécution de l’Arrêt de 1697.

Il est aussi porté par l’Arrêt de 1701, que pour faciliter l’achat et vente des marchandises dans lesdites Foires, le Sieur de Pommereu, alors Intendant de Champagne, choisirait une place convenable, pour servir de champ de Foire dans l’endroit de la Ville, qui serait trouvé le plus commode ; après avoir sur ce entendu les Maire et Échevins, les Officiers de Police, les Marchands et les Habitants de la Ville.

 



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