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Texte et gravure du calvaire de St Yvi, orthographié Ivy dans quelques anciens textes, tels celui-ci, Un calvaire plus ou moins en ruine, une chapelle surmontée d’un élégant clocher, des plantes rampantes et surtout des ronces dans les vieux murs et sur les marches du calvaire, un ossuaire en forme de chapelle, quelques têtes de morts dans des niches et souvent des parents agenouillés sur les tombes de ceux qui leur étaient chers; voilà tous les cimetières de Bretagne : celui de Saint-Ivy, que l’on trouve sur la route de Rosporden à Quimper, n’a rien de plus. Si nous l’avons choisi pour ce recueil, de préférence à bien d’autres, c’est uniquement à cause de l’harmonie de son ensemble. Les tombes extérieures de nos cimetières sont en général moins curieuses, moins bien conservées que les tombes de l’intérieur des chapelles : leurs pierres sont usées, le temps a effacé souvent bien des inscriptions que l’on croyait avoir gravées pour l’éternité. Cependant elles renferment de précieux renseignements : quelques champs privés de signes religieux et n’ayant d'autre caractère historique que les noms qu’ils portent, racontent aussi ça et là les malheurs des guerres de religion. L’on se demande avec inquiétude en écoutant les traditions qui les concernent, combien de victimes ont été entassées dans ces charniers humains. Le caractère anatomique des crânes mérite d’être étudié dans les cinq départements de la Bretagne, mais il ne suffirait pas seul pour distinguer les diverses races qui se sont superposées les unes aux autres dans l’ancienne Armorique. Il y a cependant, entre les facultés qui leur sont spéciales, des différences bien tranchées. Dans toute la partie que les Bretonnants appellent Gauloise et qui parle ce qu’ils nomment le gallec ou gaëlic, c’est-à-dire le français, les têtes sont rondes, les fronts larges et droits, l’angle facial est très développé, on trouve beaucoup de métaphysiciens, de philosophes, de grammairiens, d’érudits. Les Bretons-Bretonnants sont mieux partagés sous le rapport de l’imagination et des facultés qui permettent de cultiver avec succès les beaux-arts. La partie inférieure du frontal est aussi plus développée; les faits, du reste, confirment cet aperçu. L’une et l’autre race ont produit de vaillants guerriers, mais comment s’en étonner, lorsque l’on a étudié notre presqu’île, et, par suite, les rudes initiations qui précèdent la virilité dans cette partie âpre et sauvage de la France ? Rien n’égale le respect des Bretons pour les cimetières et les reliquaires, ils ont une foule de ballades, dans lesquelles il est question de punitions exemplaires, qui ont vengé les morts outragés par la profanation des tombeaux. L’on nous permettra d’en citer une, conservée à Rosporden, gros bourg, dont Saint-Ivy est peu éloigné. Nous l’avons empruntée à l’intéressant ouvrage de M. Th. de la Villemarqué.
Pour voir les détails du calvaire et du cimetière de Saint-Yvi,
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