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Texte et gravure Le XIIIe siècle enfanta des chefs-d’œuvre d'architecture, et l’église-cathédrale de Dol n’est pas un des monuments les moins remarquables de cette époque célèbre. La façade, la partie supérieure de la tour méridionale et les portiques latéraux dénotent seuls une date postérieure : aussi la faiblesse de leur exécution est d’autant plus sensible, que tout le reste semble avoir été modelé d’un seul jet sur le style à lancettes. Les hautes murailles de la nef, se développant avec régularité sur leur plan, dessinent une croix latine terminée non point par une abside circulaire, mais par une chapelle carrée, dans le genre anglais, ce qu’il est facile d’expliquer par les fréquentes relations qui existaient alors entre la Bretagne Armoricaine et la Bretagne d’Outre-Mer. Mais ce qui fait la beauté de l’église de Dol, c'est son intérieur, vraiment digne des artistes au génie desquels nous devons les Cathédrales de Chartres et de Notre-Dame de Paris. Tous les détails de la Cathédrale de Dol sont traités avec un art étonnant; on se plaît à errer de l’un à l’autre, à se reposer tour à tour sur chacun d’eux. Ici, délicatement groupés au sommet d’une colonne, des feuillages se recourbant en crochets la couronnent d’un chapiteau qui rappelle l’art de la Grèce dans ses sculptures corinthiennes ; là, dans les compartiments des fenêtres, les ogives et les quatrefeuilles décrivent leurs courbes moelleuses, rehaussés par l’éclat d’un vitrail haut en couleur. Dans le transept méridional, est un tombeau du XVIe siècle, qui, malgré toutes les mutilations qui l’ont dégradé, conserve encore des beautés de premier ordre. Ce tombeau est l’œuvre d’un Florentin, qui appartenait sans doute à l'une de ces nombreuses compagnies de maîtres italiens qui parcouraient alors la France, et dont les travaux amenèrent la fin de l’architecture ogivale, pour la remplacer par le style de la Renaissance. Deux médaillons assez intacts représentent le donateur et celui qui fut l’objet de son deuil. Plusieurs légendes écrites sur le marbre du mausolée nous ont révélé ces détails, la patrie du sculpteur et la date précise de son érection, qui confirme celle qui lui est assignée par l’archéologie. Telle est la Cathédrale de Dol. à l’aspect de tant de grandeur et de majesté, une mystérieuse piété s’empare de l’âme, le front s’incline, et les lèvres murmurent une prière. Alors on se rappelle la religieuse pensée du grand poète breton, et l’on répète avec l'auteur du Génie du Christianisme : G. 0.
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