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Texte et gravure Notre dessin offre le Château de Blain vu dans sa partie septentrionale. La tour, à gauche, porte le nom du Connétable, ayant été rebâtie par Olivier de Clisson, connétable de France, vers la fin du XlVe siècle. Elle a été percée, dès l’origine, de nombreuses fenêtres, plus grandes qu’il ne convient dans des ouvrages de défense ; elle manque aussi de mâchicoulis : ce qui porterait à croire que Clisson l’aurait réédifiée plutôt comme ornement que comme fortification. Ces souvenirs sont nombreux à Blain. Dès le XIe siècle, il existait des seigneurs de ce nom. Guégon de Blain paraît comme témoin d’un acte d’accord entre les moines de Marmoustier et Léon, frère de Papin, rapporté vers l’an 1090, en présence d’Alain-Fergent, de la comtesse Ermengarde, sa femme, et des principaux seigneurs du pays de Nantes, parmi lesquels figurent notre Guégon de Blain, Gauldin de Cliczon, Brient, fils de Geoffroy de Chasteaubriant, Arscoid de Saint-Père-en-Retz , etc. Plus d’un siècle après, en 1203, Hervé de Blain, le descendant de Guégon, se réunissait, à Vannes, aux seigneurs bretons, pour venger sur Jean-sans-Terre l’assassinat de notre jeune duc Arthur ; il avait épousé Constance de Pontchasteau, qui, devenue veuve, se remaria avec Olivier de Clisson, dit le Vieil, et en eut Olivier de Clisson, dit le Jeune. Celui-ci hérita des deux fils que Hervé de Blain avait eus de Constance, et devint ainsi possesseur de la terre de Blain, qui resta dans la maison de Clisson jusqu’à la mort du connétable, en 1407, époque à laquelle Béatrix de Clisson, fille aînée de ce dernier, mariée à Alain VIII, vicomte de Rohan, l’apporta dans cette illustre famille. Elle y est restée jusqu’en 1802. M. le duc de Rohan la vendit alors à M. de Janzé, aux enfants duquel cette terre appartient encore. Quelque fort que fût le Château de Blain on ne le voit figurer ni dans les XIIe et XIIIe siècles, ni dans le XlVe, où la guerre de la Succession fut si vive et si longue, ni dans le XVe, pendant les règnes assez tranquilles de la race de Jean de Montfort. La famille de Rohan étant rentrée dans le sein de l’Eglise, la chapelle du Château de Blain fut réconciliée au culte catholique en 1684. On enleva alors de l’enfeu ou crypte qui existe sous le chœur de cette chapelle, le corps de tous les Rohans morts dans la religion protestante, qu’on y avait inhumés, et on les transporta dans une vieille tour du côté du parc, dont on mura l'entrée, puis on les remplaça dans la chapelle par les catholiques. Mais les uns et les autres furent exhumés et taillés en pièces en 1793. Ni les vieilles murailles, ni le respect dû au sang des héros du pays, ni leurs cercueils de plomb, ni la sainteté des tombeaux, rien ne put les sauver de la rage révolutionnaire. « Ces derniers débris de la mort, dit Edouard Richer, ont reçu de nouveaux outrages... ; car ce château a vu aussi se répéter les scènes de Saint-Denis, et les descendants de Clisson, comme ceux de nos rois, sont descendus deux fois dans la nuit de la tombe ! »
Pour voir les détails du château de Blain et des travaux le long de la rivière Isaar,
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