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Amiens vers 1835, gravure de Duthoit extraite du Guide pittroresque du voyageur en France - 1838
(collection personnelle).
Texte extrait du Dictionnaire de toutes les communes de France - éd. 1851 - Augustin Girault de Saint Fargeau AMIENS, Somarobriva, Ambiani Ambianum, Somarobriva Ambianorum, grande, belle et très ancienne ville, chef-lieu du département de la Somme et de 4 cantons. Cour royale d’où ressortissent les départements de la Somme, de l’Aisne et de l’Oise. Tribunal de 1ère instance et de commerce, Académie universitaire. Collège royal. Académie des sciences, agriculture, commerce, arts et belles-lettres. Société de médecine. Chambre et bourse de commerce. Chambre consultative des manufactures Conseil de prud’hommes. Evêché. Grand séminaire. 6 cures. Gîte d’étape. Poste militaire. Bureau de poste, Population 47,117. —Terrain crétacé supérieur, craie. Autrefois comté et vidamie, capitale de la Picardie, parlement de Paris, évêché, généralité ; intendance, élection, gouvernement de place, grenier à sel, présidial, bailliage, prévôté, juges-consuls, hôtel des monnaies, maîtrise particulière, bureau des finances, bureaux des aides et 5 grosses fermes, prévôté générale et lieutenance de maréchaussée, chambre syndicale, 2 collégiales, 10 paroisses, 2 abbayes de chanoines réguliers, une abbaye de prémontrés, une de filles ordre de Cîteaux, un couvent de pères de l'Oratoire, de célestins, jacobins, Cordeliers, minimes, carmes et capucins ; une abbaye de filles ordre de St-Augustin couvent d’ursulines, de carmélites, de Ste-Marie, de cordelières, de Ste-Geneviève, de Ste-Claire et de filles repenties. — L’évêché d’Amiens fut fondé vers 303. Les évêques étaient originairement seigneurs d’Amiens : mais ils donnèrent ce comté aux seigneurs de la maison de Bouves, lesquels en furent dépossédés par Raoul, comte de Vermandois. Mais le gendre de ce dernier céda le comté d’Amiens à Philippe Auguste, qui, pour se libérer de l’hommage dû à l’évêque, lui fit quelques concessions au moyeu desquelles ce prélat renonça à son droit de suzeraineté. Revenu, 20,000 livres ; taxe, 4,200 florins. Paroisses, 776. Abbayes, 26 : revenu, 268,000 livres. ; taxe, 22,000 florins. L’abbé du monastère de Corbie était comte de Corbie et seigneur temporel et spirituel de cette ville ; celui de St-Riquier était seigneur de Centuls, d’Abbeville, de Danmar, de Montreuil, etc. ; celui de St-Valery, qui possédait au moyen âge une partie du Vimeu, fut peu à peu dépossédé par ses avoués, qui prirent le nom de barons, puis de marquis ; mais ce ne fut qu’en 1669 qu’il perdit, par arrêt du parlement, la juridiction proépiscopale dans la ville de St- Valéry. Celui du Clairfay avait haute et basse justice et une seigneurie étendue. Histoire Sous François Ier et Henri II, les Impériaux cherchèrent, mais en vain, à se rendre maîtres d’Amiens. Ses habitants, entraînés par l’exemple des villes voisines, embrassèrent avec chaleur la Ligue ou sainte union, et une chambre des états y fut instituée ; mais ce second essai de parlement picard n’eut pas plus de durée que la cour souveraine instituée en 1385 par Isabeau de Bavière. Peu de temps après, les habitants se soumirent à Henri IV, qui fît son entrée dans cette ville le 25 août 1594 ; ils furent les premiers qui, sans aucun traité ni conditions, au péril de leur vie et de leurs biens, reçurent le roi dans-leur ville ; ce qui fit un si grand plaisir à ce monarque, qu’il leur accorda, entre autres avantages, celui d’être exempts du droit de gabelle. Henri IV ayant déclaré la guerre à Philippe II, roi d’Espagne, Amiens tomba au pouvoir des Espagnols, en 1597, par un stratagème assez singulier, à l’aide d’un sac de noix répandues sous la porte de la ville, et que la garde s’amusa à ramasser. Henri IV ne recouvra Amiens qu’après un siège où il se couvrit de gloire, mais qui fut long et coûteux ; il y fit bâtir une citadelle sur la rive droite de la Somme, et manqua ainsi à la promesse qu’il avait faite aux habitants, en 1594, de ne jamais faire construire aucun fort dans leur ville. Amiens possédait une charte de commune dès 1113. L’histoire de rétablissement de cette commune remonte à l’année qui suivit la catastrophe de la révolution de Laon. Il paraît que l’exemple de cette dernière ville avait inspiré aux habitants leur premier désir de liberté. L’évêque exerçait les droits de la seigneurie sur une partie de la ville, le comte sur une autre, le vidame sur une troisième, et enfin le propriétaire d’une grosse tour qu’on nommait le Châ- tillon prétendait aux mêmes droits sur le quartier voisin de sa forteresse. De ces quatre puissances, la plus généralement reconnue, mais la plus faible de fait, était celle de l’évêque, qui, n’ayant point de soldats, tremblait devant le comte et recevait de ses autres coseigneurs des injures qu’il ne pouvait leur rendre. Par intérêt, sinon par esprit de justice, l’évêque d’Amiens devait donc être favorable à la formation d’une commune qui, au prix de quelques concessions, lui assurerait un appui contre ses trois rivaux, dont elle ébranlerait ou détruirait le pouvoir. Le hasard voulut que la dignité épiscopale fût alors occupée par un homme d’une vertu exemplaire, d’un esprit aussi éclairé que le permettait son siècle, et plein de zèle pour le bien général. Sans se laisser épouvanter par les terribles scènes qui venaient d’avoir lieu à Laon, l’évêque Geoffroy comprit ce qu’avait de légitime le désir d’indépendance et de garanties pour les personnes et pour les biens. Il céda sans efforts et gratuitement aux requêtes des bourgeois, et concourut avec eux à l’érection d’un gouvernement municipal. Ce gouvernement, composé de vingt-quatre échevins, sous la présidence d’un majeur, fut installé sans aucun trouble au milieu de la joie populaire, et la nouvelle commune promulgua des lois dans la forme suivante :
La constitution, établie de commun accord par l’évêque et les bourgeois d’Amiens, fut soumise à l’agrément des trois autres seigneurs, comme parties intéressées. Le vidame, le moins puissant des trois, y donna son approbation, moyennant garanties pour quelques-uns de ses droits et une bonne rançon pour le reste. Mais le comte ne voulut entendre à rien ; il dit qu'il maintiendrait jusqu’au dernier tous les privilèges de son titre, et entraîna dans son parti le châtelain de la grosse tour. Dès lors il y eut guerre déclarée entre ce parti et celui de la commune. Le comte d’Amiens était Enguerrand de Boves ou de Coucy, père de Thomas de Marle. Afin de s’assurer un appui contre ce puissant adversaire, la commune eut recours au roi, et, par l’entremise de son évêque, obtint à prix d’argent l’approbation, ou, suivant le style officiel, l’octroi de ses règlements municipaux. Quoique le nom du roi, inscrit en tête de la charte d’Amiens, lui conférât la légitimité selon le droit public du royaume, Enguerrand n’en tint nul compte, et, faisant marcher sur la ville tout ce qu’il avait de chevaliers et d’archers, il entreprit d’en rester maître. Menacés par des forces qui avaient sur eux la supériorité de la discipline, les bourgeois n’eurent d’autre ressource que de se recommander au fameux Thomas de Marle, qui alors était en guerre avec son père. A l’aide de ce secours, ils parvinrent à chasser le comte de la ville et à le contraindre de se renfermer dans la grosse tour, dont le châtelain, nommé Adam, lui ouvrit les portes. Cette tour, qui était d’une telle force qu’on la jugeait imprenable, fut attaquée avec vigueur par les bourgeois et par le roi de France Charles VI, venu à leur secours. Malgré la discipline des troupes royales et le dévouement de la bourgeoisie, la tour du Châtillon garda sa réputation d’imprenable ; le roi en leva le siège, que les habitants d’Amiens convertirent en blocus. Ce fut seulement au bout de deux ans que les assiégés rendirent la tour, qui fut aussitôt démolie et rasée.
La commune d’Amiens eut d’assez longs jours ; elle ne perdit que lentement et une à une ses anciennes prérogatives. Supprimée par ordonnance de Philippe IV, elle lut rétablie par le même roi en l’année 1307, et, selon toute probabilité, ce fut sa grande richesse qui la sauva. On ne peut dire à quelle somme d’argent monta le prix de son rétablissement ; mais on sait que peu d’années après il lui en coûta 6,000 livres une fois payées, et une rente de 700 livres pour le rachat définitif de tous ses droits. Dès lors elle parcourut en paix le cercle entier de la destinée des vieilles constitutions municipales. L’élection du majeur et des vingt-quatre échevins subsista jusqu’en l’année 1597, où un édit du roi Henri IV réduisit à la fois le nombre et les privilèges de ces magistrats populaires. Les anciens droits des comtes, dont la commune avait hérité, lui furent enlevés avec la plus grande partie de ses revenus, et la juridiction de l’échevinage fut bornée au petit criminel, aux disputes entre bourgeois, aux procès concernant la police des rues, les métiers, le service du guet et le logement des gens de guerre. Toutefois, dans les cérémonies publiques, les insignes de la haute justice, du droit de vie et de mort, continuèrent d’accompagner, comme dans l’ancien temps, le maire et les échevins d’Amiens, Ces attributs d’une puissance qui n’était plus consistaient en deux glaives de forme antique, portés à la main par deux officiers de la ville, qu’on désignait, à cause de leur emploi, par le terme provincial d'espadrons. C’est à Amiens que Saint Louis, nommé arbitre par Henri III, roi d’Angleterre, et par les barons de son royaume avec lesquels il était en querelle relativement aux statuts d’Oxford, prononça son jugement sur la validité de ces statuts. Saint Louis arriva à Amiens au commencement de l’année 1264, suivi de toute sa cour ; il entendit le roi d’Angleterre et les barons mécontents exposer leurs droits et leurs griefs ; il apporta à l’examen des uns et autres cette attention et cette bonne foi dont il ne se départait point, même lorsqu’il s’agissait de ses intérêts les plus directs.
— Par les articles suivants, Louis IX (St Louis) rend au roi d’Angleterre la garde de toutes les places fortes et la nomination à tous les offices de la couronne ; il rappelle les étrangers, et les admet sur le même pied que les indigènes à l’administration du royaume ; il rend au roi la pleine puissance et le libre gouvernement de ses Etats, ajoutant seulement qu’il n’entend point par cette ordonnance déroger aux privilèges royaux, aux chartes, aux libertés, aux statuts et aux louables coutumes d’Angleterre, telles qu’elles existaient avant les provisions d’Oxford, et il termine en invitant le roi et les barons à se remettre toute offense réciproque et à oublier toute rancune. — Cette sentence fut rendue à Amiens le 23 janvier 1264 ; elle a été célébrée par les historiens français comme un modèle d’impartialité. C’est dans l’église St-Nicolas, dont il ne reste aucuns vestiges, qu’en 1195 Philippe Auguste épousa Ingelberge, qu’il fit couronner le lendemain par Philippe de Champagne, archevêque de Reims. Ce fut à Amiens qu’au temps des expéditions pour la terre sainte les rois de France, d’Angleterre, d’Aragon, de Navarre et de Bohème, se réunirent pour concerter une nouvelle croisade. En 1363, le roi Jean convoqua à Amiens les états généraux de la langue d’oïl pour régler l’imposition de l’aide destinée au payement du reste de sa rançon, et pour prendre les mesures les plus propres à réformer les abus introduits dans l’administration des finances, la perception des impôts, etc., etc. Les élus et députés des provinces et des villes eurent commission d’adjuger, chacun dans leur district, la levée de cette aide aux fermiers qui se présentaient. Le roi rétablit en outre la monnaie sur l’ancien pied, diminua le prix du marc d’argent, et défendit de prendre occasion de cette diminution pour survendre et renchérir les marchandises, augmenter le salaire des artisans, etc. Après avoir ainsi réglé les finances, il crut qu’il n’était pas moins nécessaire de faire la révocation des domaines de la couronne, aliénés depuis plusieurs années par la libéralité des rois ses prédécesseurs et par lui-même. Le traité de paix entre la république française, l’Angleterre, l’Espagne et la Hollande, fut signé à Amiens en 1802. Le système de la neutralité armée ayant été reconnu par la Russie, la Prusse, le Danemark et la Suède, et, par suite, le commerce anglais s’étant vu fermer le continent, le ministre Pilt fut renversé par l’opposition du parlement anglais et remplacé par Addington. Le nouveau ministère entama dès lors des négociations avec la France. Les préliminaires d’un traité de paix furent signés à Londres le 1er octobre 1801. Le 27 mars 1802 (6 germinal an X), les plénipotentiaires de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de la république batave, Joseph Bonaparte, lord Cornwallis, le chevalier d’Azara et Schimmelpenninck, signèrent à Amiens un traité définitif dont voici les principales dispositions : l’Angleterre rend ses conquêtes, à l’exception de Ceylan et de la Trinité ; les ports de la colonie du Cap restent ouverts à ses vaisseaux ; la France et l'Espagne recouvrent leurs colonies ; la république des Sept-Iles est reconnue ; l’ile de Malte doit être rendue aux chevaliers de l’Ordre ; la France évacuera Rome, Naples et l’ile d’Elbe. L’intégrité des Etats de la Porte ottomane, telle qu’elle existait avant la guerre, est reconnue. Celte dernière clause décida le sultan Sélim à accéder au traité d’Amiens, le 13 mai. Cependant de nouvelles difficultés s’élevèrent bientôt entre la France et l’Angleterre ; le gouvernement anglais, craignant une nouvelle expédition en Egypte, ne voulut pas évacuer l’ile de Malte. Plusieurs autres motifs de querelle amenèrent la guerre qui, après plusieurs violations du traité, fut enfin déclarée à la France par l’Angleterre le 18 mai 1803. Situation : La ville d’Amiens est située au milieu de campagnes agréables et fertiles. Des boulevards bien plantés, d'environ 5 km d’étendue la ceignent dans toute sa circonférence, le canal de la Somme longe au nord ces boulevards en décrivant un demi-cercle, et contribuent à la décoration de cette cité. La Somme baigne la partie nord-ouest d’Amiens, et se divise en 11 canaux dans l’intérieur de celte ville, essentiellement manufacturière. La plupart des rues sont belles ; mais elle a peu de places dignes d’une ville aussi importante ; celle du marché aux herbes est la plus vaste ; elle a 130 m. de long sur 43 de large. Cette ville, autrefois forte, est aujourd’hui démantelée ; les remparts, abattus, ont été remplacés par les boulevards. La citadelle, où le maréchal d’Ancre trouva un refuge contre la noblesse irritée de son insolent crédit, a été respectée. On distingue à Amiens les hauts et les bas quartiers ; la ville haute a des rues larges, et assez bien percées, bordées de belles maisons bâties sur un plan presque uniforme, et dont la hauteur moyenne est de deux étages. La ville basse est l’ancienne ville romaine, celle que Louis XI appelait sa petite Venise, à cause des nombreuses ramifications de la Somme, qui forment une infinité d’iles unies par un grand nombre de ponts en pierre. Dans cette partie de la ville, les rues sont étroites, les constructions vieilles sans être antiques, car elles ont cet aspect de moyen âgé si prisé par les antiquaires de nos jours.
Les édifices et établissements remarquables d’Amiens sont : La cathédrale, un des plus beaux monuments religieux que possède la France. Tout y est grand, sublime, magnifique, et, par son aspect imposant, celte superbe basilique semble commander le respect, en même temps qu’elle élève l’âme de celui qui la comtemple. Evrard de Fouillay, quarante-cinquième évêque d’Amiens, posa en 1220 la première pierre de ce merveilleux édifice, qui ne fut terminé qu’en 1288. Sa longueur dans œuvre est de 135 m ; sa nef a 13 m de largeur et 43 m d’élévation. Du pavé au coq on compte, suivant quelques auteurs, 130 m d’élévation.
L’hôtel de ville, commencé en 1600 et achevé seulement en 1760. La façade en est simple et de bon goût ; elle porte 68 m. de longueur ; le soubassement est décoré d’arcades peintes qui produisent un coup d’œil agréable. La grande salle du conseil est décorée de tableaux de prix : ils ont été envoyés par le gouvernement lors du congrès d’Amiens. Parmi les tableaux on estime surtout ceux représentant la Mort de Priam, par Renaud ; Auguste donnant l’ordre de fermer le temple de Janus, par Carie Vanloo ; Trajan faisant délivrer du pain aux citoyens de Rome pendant une famine par Vieu ; Ulysse chez Circé, par Lagrenée ; un jeune Spartiate jurant devant sa mère de défendre sa patrie, par Boucher. Le collège royal, autrefois abbaye de St-Jean, un des beaux établissements en ce genre ; il est situé dans la partie haute et la plus salubre de la ville ; le local est vaste et très bien distribué. Le grand séminaire, à gauche du faubourg de Noyon. Cet édifice fut construit en 1739, aux frais de la congrégation des prêtres de St-Lazare. On parvient dans l'intérieur par un perron magnifique. La chapelle offre un coup d'œil assez agréable : des colonnes accouplées supportent la voûte et la nef du sanctuaire. La bibliothèque contient 15,000 volumes. Chateau d’eau, sur la grève du port d’Aval. La construction de ce bâtiment eut lieu en 1753. C’est un gros pavillon carré, ayant une galerie surmontée d’un donjon et d’une plate-forme en belvédère. La machine hydraulique, qui élève les eaux à 27 m de leur niveau, est d’une simplicité admirable. Elle consiste en deux corps de pompes foulantes et aspirantes, dont les balanciers sont soulevés par des rouages excentriques, fixés sur l’axe d’une roue à aubes, mise en mouvement par un des bras de la Somme. Dans les cas d’incendie, on peut envoyer l’eau que la machine amène, dans le quartier menacé, par la branche du conduit correspondant à ce quartier, au moyen de la cuvette placée au haut du donjon.
La promenade dite la Hautoye. Cette promenade jouit d’une grande célébrité. Ses allées, au nombre de cinq, ont près de 2 km de longueur ; elle renferme dans les triangles des jeux de tamis, de longue paume et de ballon. Au-delà du quinconce à gauche est un emplacement spacieux (le Champ de mai), où ont lieu les exercices militaires, les fêtes et les réjouissances publiques. On remarque à l’extrémité des allées un superbe bassin portant 150 m de diamètre. On remarque aussi à Amiens : le palais de justice ; la citadelle ; le jardin des plantes ; la Malmaison, occupée par la Bourse et par l’école de dessin ; le beffroi ; le cimetière de la Madeleine ; le pont St-Michel ; la halle au blé ; l’hôpital de St-Charles ; la caserne de cavalerie ; le musée ; le logis du roi, passage de ce nom, n° 5 ; le cloître de la Barge, du XIVe siècle ; la maison de campagne de Gresset ; le collège de St-Acheul, qui occupe hors des faubourgs les bâtiments de l’ancienne abbaye de ce nom ; le vaste cimetière de la Madeleine, dessiné et planté avec beaucoup d’art, etc. Salle de spectacle, rue des Trois-Cailloux. La façade fait honneur à M. Carpentier, sculpteur d’Amiens. On y remarque deux groupes de grandeur naturelle, dont l’un représente la Danse et la Musique, et l’autre la Tragédie et la Comédie ; les divers attributs donnés par la fable à ces muses sont figurés dans des médaillons qui décorent la façade. La coupe intérieure de la salle forme un ovale. Elle contient dans sa hauteur trois rangs de loges, qui, n’étant séparés par aucun pilier, n’offrent point d’obstacle au développement de la voix des acteurs. L’acteur Larive la regardait comme la plus sonore qu’il connût en France. La bibliothèque communale, construite en 1823. La façade au levant, du côté de la rue Royale, présente, entre deux pavillons en saillie, un péristyle composé de dix colonnes d’ordre dorique, et décoré dans le fond de niches destinées à rêcevoir un jour les bustes des hommes célèbres dans les sciences et les lettres qui ont pris naissance à Amiens. Biographie - Amiens est la patrie de :
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