Accueil | Présentation | Lieux | 900 photos | Cartes - Gravures | Thèmes | Personnages |
Texte et gravure Entre Bougie et Stora, dans notre province d’Afrique nouvellement conquise, on voit encore les restes d’une voie romaine, commencée, à coup sûr, par les vainqueurs de Mithridate ; c’est encore le chemin qui conduit d’Alger à Constantine.
L’aspect de Constantine est tout à fait le même que celui de Médéa. Toutes ses maisons sont couvertes en tuiles bombées. Elle est arrosée par le Koumel, sur lequel on voit un beau pont en pierre construit par les Romains ; son sol descend en pente rapide vers la rivière. Les principaux édifices sont le palais du bey, les mosquées et la forteresse appelée la Kasbah. En sortant de la ville, les deux rives du Koumel sont bordées de beaux jardins et de maisons de campagne dont la plus remarquable est celle du bey. Constantine est l’antique Cirta, qui fut la patrie de Jugurtha et de Massinissa, ces deux héros, dont les noms retentissent avec tant de gloire et d’honneur dans l’histoire romaine, et qui soutint de longues guerres contre Rome et contre Carthage. Le Koumel est l’Ampsaga des anciens. La population de Constantine a été fort exagérée lorsqu’on l’a portée à soixante mille âmes ; elle n’est que d’environ quinze mille. On ne dit rien de ce sol sans culture, de cette terre qui est du sable l’été, de la boue l’hiver, de cette grande misère des populations presque errantes. La plus grande fortune de ce pauvre pays est une carrière de très-bel albâtre ; les sources calcarifères, nommées les Bains enchantés, font naître de petites pyramides naturelles par le dépôt de matières calcaires dont leurs eaux sont chargées. Dans la partie la plus élevée du sol de Constantine, les Koumel forme un canal souterrain en sortant d’une belle cascade. Ce point, élevé à cinq ou six cents pieds au-dessus de la plaine, est encore comme dans l’antiquité le lieu d’où l’on précipite les criminels et les femmes infidèles. Après la victoire , les honneurs aux héros. Le général en chef Damrémont fut ramené à Paris en triomphe ; la foule se porta autour de son cercueil; toutes les illustrations l’accompagnèrent à sa dernière demeure, et c’est dans le majestueux hôtel des Invalides, qui peu d’années auparavant avait reçu des hôtes non moins illustres, que ce digne soldat, mort pour la patrie, fut enseveli sous les drapeaux qu’il avait conquis. Ces honneurs funèbres, ce grand deuil auquel tout Paris voulut s’associer, furent encore un hommage rendu à nos armées victorieuses, et servirent plus que jamais à populariser le nom de notre nouvelle conquête.... Constantine !
Pour voir les détails de l'entrée de Constantine,
|
Pour d'autres vues du même ouvrage allez sur sa page de présentation
Nota : les propos ci-dessous reflètent les idées de l'époque sur les colonies et leurs habitants. Il s'agit bien d'une notice historique à replacer dans le contexte de 1840. Ce texte ne correspond en aucun cas à la position de l'auteur de ce site,
qui a, par ailleurs, un grand respect pour le peuple algérien.
Dépôt de Copyright contre toute utilisation commerciale
des photographies, textes et/ou reproductions publiées sur ce site
Voir explications sur la page "Accueil"
Plan de site | Recherches | Qualité | Liens | Contact |