POPULATION. 446,239
hab. SUPERFICIE 620,668
hect. DIVISION ADMINISTRATIVE. Avant 1790, ce départ. faisait partie du Maine (Haut-Maine) et de l'Anjou. — Cour d'Appel d'Angers et Académie de Caen. — 4e Corps d'armée (Le Mans). — 15e Arrondissement forestier. — Diocèse de l'évêché du Mans.
Habité par les Aulerci Cenomani, peuplade celte qui avait, d'après César, Guindinum (Le Mans) pour capit., le Haut-Maine fit partie de la 3e Lyonnaise. Les Franks le soumirent dès 460. Attirés par la richesse du pays, d'autres barbares, les Norm., en firent à plusieurs reprises le théâtre de leurs déprédations; ils s'emparèrent du Mans (903), où ils se maintinrent jusqu'en 937, époque à laquelle ils en furent chassés par Louis d'Outre-Mer. Robert le Fort avait succombé en défendant le Maine contre les pirates; ses success. devaient avoir le même sort après un siècle de luttes acharnées contre les mêmes ennemis, devenus leurs voisins. Guillaume le Conquérant, sur un prétexte futile, envahit le Maine et le soumit à son autorité (1062). Jusqu'au XIIIe s., cette province fut quatre fois prise et occupée par les Normands; la possession de l'Anglet. leur coûta moins de peine. Enfin Philipe -Auguste, qui avait déjà conquis le Maine sur Henri II et par générosité l'avait rendu à Richard Cœur de Lion, le confisqua définitivement (1204), après le meurtre d'Arthur de Bretagne.
C. Chappe, inventeur du télégraphe aérien; les érudits Lacroix, Louvard; le poète Denisot; les littérat. Lazare Baif et de Tressan; Robert Garnier, auteur tragique qui prépara la scène aux chefs-d'œuvre de Corneille et de Racine; le savant astronome Picard; les mathématiciens Sauveur et Lamy; le sculpteur Pilon; — et, de nos jours, A. Freslon, avocat et ancien ministre, et le docteur F. Voisin.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Sarthe est méditerrané; il est situé à l'O., entre 47° 35' et 48° 25' de lat. N. Bornes: Orne, Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Mayenne. Il tire son nom de la Sarthe, rivière qui l'arrose du N.. à l'O. — Pays peu élevé. — Bassin de la Loire. Riv. princip.: Sarthe, Loir (navig. ), Huisne, Orne, Môme, Braye, Erve, Anille, Vègre. — Climat tempéré, assez sain, mais un peu humide. —7 Routes nat., 15 départ., 6,700 ch. vicinaux. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. — 3 Collèges. — 3 établiss. second. libres. — 1 école norm. d'instit. — 1 Cours normal d'institutrices. — 10 Pensionnats primaires. — écoles primaires: 299 de garçons, 264 de filles, 94 mixtes. — 2 Séminaires. — 2 Bibliothèques publiques. — 6 Sociétés savantes. — école militaire à La Flèche.
LE MANS, ch. -l., divisé par la Sarthe en villes basse et haute; l'une, par ses rues étroites, tortueuses, impratic. annonce l'ancienneté de sa constr.; l'autre est mieux bâtie, jeune, brillante; de belles maisons s'y élèvent partout, d'élégantes villas l'entourent. Parmi les édif.: St-Julien, mélange de roman et de gothique; des assises de pierres alternent avec des rangs de briques; des arcades cintrées à l'intérieur, des ogives à l'extérieur, forment un singulier contraste qui se marie assez bien aux reflets éclatants des magnif. vitraux; les statues du portail datent du VIe s. : la tour a 63 m. de haut; — le Théâtre, le Musée d'hist. nat., la Préfecture, la Bibliot. (50,000 v. ). — Capitale du Maine.
L'habitant de la Sarthe n'a point de caract. bien tranché, ses qualités comme ses défauts ne lui sont point particuliers: on les retr. à un degré plus ou moins développé dans les popul. des provinces voisines. Il est généralement laborieux, modéré dans ses goûts, prudent, tenant à ses habitudes, routinier, lent à entreprendre, plus lent à exécuter, trop intéressé peut-être pour écouter toujours les mouvements de son âme naturellem. généreuse, et craignant les innovations, moins par attachem. aux usages du passé que par l'appréhension de voir troubler l'existence douce et apathique dans laquelle il se complaît. Nous ne parlons point de sa passion pour la chicane et pour les procès, défaut qui était proverbialem. devenu populaire, mais qui tend chaque jour à disparaître. Les paysans, vêtus d'étoffes et de toiles du pays, s'habillent avec une simplic. qui n'est point sans goût ni sans quelq. recherche: ce sont, pour les hommes, presque toujours la blouse, quelquefois la veste, le gilet, le pantalon, les guêtres; pour les femmes, le petit bonnet rond, la jupe, le ca-saquin, le tablier ordinaire de couleur écarlate, et les souliers plats. On ne peut donn. le nom de patois au français légèrem. corrompu et entrem. de mots du terroir qu'on parle dans les campagnes.
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Le Mans en 1883
Mâcon en 1883
Cette version de carte de la Sarthe en 1883 est agrandissable par zoom, mais non enregistrable.
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