Chef-lieu : METZ, à 308 k. E. de Paris.
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Lorraine (Pays Messin, Trois-évêchés) et d'enclaves allemands. — Cour d'appel et Académie de Nancy. — 5e Division militaire (Metz); 5 places fortes. — 11e Arr. forestier. — Diocèse de l'évêché de Metz; église consist. calviniste, Synagogue à Metz.
ABREGE HISTORIQUE Les Romains firent de Divodurum (Metz) une de leurs stations les plus importantes. Cinq voies militaires traversaient la capitale des Mediomatrici, issus de cette vaillante nation belge que César eut tant de peine à dompter. Crocus et Attila la couvrirent de ruines (262-451). En 510, ce pays se soumit volontairement à Clovis. L'année suivante, ce prince ayant partagé ses conquêtes entre ses fils, Théodorik eut l'Alsace et la Lorraine, royaume qui reçut le nom d'Austrasie (Oster-reich) et qui eut Metz et Thionville pour principales résidences. Déchiré par la lutte de Brunehilde et de Frédégonde, par la turbulence des Leudes et l'ambition des maires du palais, il n'eut pas une longue durée; il fut réuni passagèrement aux autres possessions frankes en 613, en 633, en 752, et donné à Lothaire, fils de Louis le Débonnaire (855); du nom de Lotharingie (Lothariiregnum), on fit plus tard Loherrègne, et enfin Lorraine. L'archevêque de Cologne, Bruno, avait reçu de son père l'empereur Otto l'investiture du duché de Lorraine, lorsqu'en 959 il divisa cet état, dont l'administration lui pesait, en deux provinces: le duché de Mosellane comprit la partie haute et eut pour seigneurs Frédéric, comte de Bar, puis Charles, le dernier prince carlovingien.
Parmi les hommes de guerre: les maréchaux Fabert, Lasalle, Molitor, Ney, le Brave des Braves, né à Sarrelouis, auj. ville prussienne; les généraux Custine, Richepanse, Houchard, Eblé, Schneider; — l'historien Ferry; les savants Leduchat, Stator l'aéronaute Pilastre des Rosiers; le graveur Le Clerc; le ministre Bouchotte; les législateur Barbé-Marbois, Merlin (deThionville); le peintre Rennot, Amb. Thomas, de l'Inst., etc.
STATISTIQUES TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Moselle est frontière; il est situé au N. -E., entre 48° 55r et 49° 33' de lat. N. Bornes: Meuse, Meurthe, Bas-Rhin; et la prov. bavaroise du Palatinat, la prov. prussienne du Rhin et le grand-duché du Luxembourg qui se trouve entre la Prusse rhénane et la prov. belge du Luxembourg. Il tire son nom de la Moselle, riv. qui le traverse du S. -O. au N. — Pays montagneux, quoique peu élevé; en partie occupé par des chaînes de collines basses et des plateaux qui se relient aux Vosges et aux Ardennes. — Bassin du Rhin. Riv. princip.: Moselle, Sarre (navig. ); Math, Seille, Orne, Chiers, Othain, Nied, Rossel, Blies, Hornbach. — Climat tempéré, mais très-variable. — 13 Routes nat., 13 départ.; 2, 398 chem. vicinaux. — Chem. de fer. (Voir la carte. ) PRODUCTIONS. — Sols dominants: pierreux, argileux, sablonneux, gravier, riche terreau; très-peu de landes. Sol fertile dans les vallées. — Pays agricole, d'exploitation et manufacturier; culture avancée. Excédant en céréales, récolte très-abond. de pommes de terre (plus de 3 millions d'hectol. ); légumes secs, betteraves, chanvre, graines oléagineuses et fruits; fourrages. Culture d'arbres pour plantations; prod. consid. en bois. Parmi les vins, en général de bonne qualité, on cite les rouges des environs de Metz, classés au nombre des meilleurs vins d'ordinaire. élève import. de porcs et de moutons, beaucoup d'abeilles. — Bois, 136, 109 hect.; vignes, 5, 073 hect. — Exploitation minérale importante: fer, sel; tourbe, terres alumineuses, grès, marbres, pierres à chaux, gypse, marne, terre à poterie. Plusieurs sources minérales. INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'Industrie manufact., variée et très-active, travaille surtout le fer et l'acier (produit annuel, 10 millions), qui alimentent des tôleries, des manufact. de fer-blanc, de scies, limes, râpes et art. divers de quincaillerie et taillanderie, et des clouteries. Viennent ensuite les creusets, les verres et cristaux, la faïence et les poteries de Sarreguemines, les toiles de ménage, les draps et lainages, la broderie, les papiers, les cuirs, la colle-forte, les tabatières, le sucre, indigène, un bière estimée, les eaux-de-vie de marc, l'exploitation des forêts, la préparat. des fruits secs et des confitures recherchées de Metz, les salaisons de porcs. — Le Commerce exporte surtout bois, sels, fers, tuiles et draps, poterie, verres et cristaux, et produits fabriqués. — 90 Foires. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. — 2 Collèges. —1, 020 écoles élément. — 2 Séminaires. — 1 Bibliothèque publ. — école d'application d'artillerie et du génie, à Metz. — 7 Sociétés sav. — 90 hab. sur 100 savent lire et écrire
VILLES PRINCIPALES METZ, ch.-l., gr. et belle v., sur la Moselle; place très-forte. On remarque la Cathédrale (XIe s. ), dont on admire la nef svelte et les magnifiques vitraux; elle est malheureusement masquée par un lourd et massif portail qui date de 1764; l'Hôtel de Ville, l'Arsenal, le vaste Hôpital militaire, les belles Casernes, l'école d'artillerie, les Marchés, la Préfecture, le Théâtre, etc. L'Industrie s'exerce sur les toiles, le linge, les draps, les étoffes de laine, les papiers peints, la passementerie, les cuirs et peaux, la bière. — Autrefois siège d'un évêché souverain. Au XIVe siècle, Metz avait 60, 000 hab.
Variétés « Les mœurs des habitants du pays Messin sont extrêmement douces et affables; ils se montrent intelligents, persévérants, braves, laborieux; la gaieté est un des caractères les plus saillants de leur humeur. Il n'est point de village qui n'ait sa fête, pendant laquelle chaque famille se met en dépense pour régaler les amis du voisinage. La majorité de la population est catholique; mais le culte hébraïque est représenté par un très-grand nombre d'hommes actifs et industrieux, s'adonnant au commerce des bestiaux et des chevaux. Le culte réformé existe dans des villages entiers, et les anabaptistes sont groupés du côté des Vosges. Une dernière race, peu répandue aujourd'hui, semble avoir fixé ses tentes dans certaines vallées voisines de Bitche: ce sont les Zingeiner ou Bohèmes. Ils vont par bandes courir les fêtes locales, exerçant la profession de ménétriers. Voleurs, effrontés, menteurs, impatients de toute espèce de joug, ils sont partout un sujet de haine ou d'effroi, ne s'allient qu'entre eux et tendent constamment à éluder l'intervention des officiers publics dans tous les actes de la vie civile. — L'idiome populaire est un allemand corrompu.
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Le pont des Basses Grilles à Metz en 1815
Cette version de carte de la Moselle en 1815 est agrandissable par zoom, mais non enregistrable
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