POPULATION 159,200
hab SUPERFICIE 98,782
hect.
DIVISION ADMINISTRATIVE Cette île forme un gouvernement colonial. — Conseil général (30 membres) élu pour cinq ans par le suffrage universel. Le commandement et la haute administration appartiennent à un Gouverneur, qui a sous ses ordres 3 chefs de service: l'Ordonnateur (marine, trésor et travaux publics), le Directeur de l'intérieur (budget local et intérieur), et le Procureur général (Justice). Les 3 chefs de service ainsi que 3 conseillers, nommés par la Métropole et choisis parmi les notables, forment le conseil privé, présidé par le Gouverneur. 3 arrondissements, 31 communes, administrés par des maires et adjoints nommés par le Gouverneur et des conseils municipaux. — Cour d'appel à Fort-de-France; 2 cours d'assises: 2 tribunaux de 1ère instance; 14 justices de paix, — Forces militaires de 7 à 800 hommes, non compris l'artillerie et un corps de gendarmerie d'environ 60 hommes. — Station navale. — Fort-de-France est le siège de l'évêché.
C'est en 1493 que l'île de la Martinique fut découverte par Christophe Colomb; mais le premier établissement ne date que de 1625. A cette époque, le gouverneur français de S.-Christophe, M. d'Ernambuc, en prit possession au nom de la Compagnie des îles de l'Amérique. Les Caraïbes combattirent plusieurs années pour la défense de leur territoire; en 1664, à peine en restait-il quelques-uns. Lorsque la Compagnie vendit l'exercice de son privilège (1651), M. Duparquet, son sénéchal à la Martinique, acheta cette dernière île, avec Ste-Lucie et la Grenade, pour la somme de 60,000 livres; il en devint possesseur absolu sans cesser pourtant de reconnaître l'autorité du roi (1661). Après sa mort, le gouverneur métropolitain racheta la Martinique seule, au prix de 120,000 livres, et céda ses droits à la Compagnie des Indes.
BIOGRAPHIE L'impératrice des Français, la femme bien-aimée de Napoléon, Joséphine Tascher de la Pagerie; les généraux Alexandre Beauharnais, dont elle était veuve, et Pélage; le littérateur d'Avrigny, de l'Académie française.
TOPOGRAPHIE. — La colonie française de la Martinique est une île de l'archipel des Antilles entre le 14 et le 14°52' de lat. N. et le 63°6' de long. O. Elle est située dans l'océan Atlantique et se rattache physiquement au continent américain. — Ile volcanique, couverte par deux massifs montagneux. Points culmin.: la Mont. Pelée, 1,350 m.; le Carbet, 1,207 m.; la Soufrière, 710 m. On appelle pitons les hauteurs qui ont une forme conique, et mornes, celles produites par les laves et couvertes de forêts. Côtes à pic en plusieurs endroits, surtout au N. et à l'O., d'un accès difficile â cause des immenses bancs de roches madréporiques. Les principaux enfoncements de l'île sont les baies de S.-Pierre, du Fort-Royal, du Marin, des Anglais, de la Trinité, du Galion, du Robert, du Français, du Vauclin. — Bassin de l'Océan. Riv. princip.: Pilote, Salée, Lamentin, Monsieur, Madame (navig. ); Capot, Lorrain, Sainte-Marie, Galoin, Manche, Lézard, Case-Navire. Presque toutes, profondément encaissées, forment de dangereux torrents pendant la saison des pluies. — Climat chaud et malsain; fièvres jaunes; tempér. moyenne. Humid. excess. en automne surtout. Vents alizés des Antilles; deux brises régul.; l'une, de mer, souffle le jour; et l'autre, de terre, souffle la nuit. Tremblem. de terre, ras de marée, ouragans fréquents et terribles. Les montagnes qui forment le centre de la Martinique sont entourées de forêts presque impénétrables qui occupent environ le quart de l'île. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 3 établ. second, libres. — 60 Ecoles prim. — 1 Bibl. publ. à Fort-de-France
FORT-DE-FRANCE, sur la mer, siège du Gouvernement. Port excellent, bordé de quais plantés d'arbres. Hues larges et tirées au cordeau; maisons bien bâties. On remarque l'église paroissiale, l'Hôtel du gouvernement, les Casernes, l'Arsenal, les magasins de la Marine, de jolies fontaines, la promenade des Savanes, etc.
Variétés « II appartient au pinceau de Callot de retracer les scènes burlesques qu'offre le marché du Lamentin, où les nègres se rendent en foule de tous les quartiers de L'île. Comment faire connaître le nègre vigoureux des hauteurs de Ste-Marie, de La Trinité ou du Gros-Morne, arrivant au bourg du Lamentin, portant sur sa tête une charge si forte qu'elle paraît incroyable, et composée de végétaux de son jardin ? Comment reproduire la joie qu'il éprouve à la vente de ses fruits et de ses Légumes dont le produit doit servir à Lui procurer cet inimitable madras, convoité depuis Longtemps par l'objet de ses désirs ? Comment peindre ces jeunes négresses, arrivant chargées de bananes, d'ignames, d'ananas, et ayant dans leur bourse quelques gains illégitimes qui, grossis par le produit de la vente, payeront Les grains de verre et les ornements grossiers dont elles se parent ? Comment donner une idée de cette mulâtresse marchande, qui, pressée par ses créanciers, offre à moitié prix Les objets qu'elle a achetés à crédit à St-Pierre ? Et cette mistive aux yeux noirs, aux regards langoureux, qui a dérobé furtivement la farine de sucre et le sirop qu'elle étale? Et ce planteur laborieux qui a livré quelques sucres à l'insu de son commissionnaire, afin de se procurer l'argent nécessaire à l'acquisition des vivres de son atelier ? » LES CARAIBES. — Ces premiers habitants des Antilles étaient hardis, forts, belliqueux, chasseurs infatigables, pêcheurs habiles. Ils avaient La peau d'un jaune clair tirant sur le bistre, les yeux noirs, petits, les dents blanches et bien rangées, les cheveux noirs, plats et luisants, mais point de barbe ni de poil sur le corps; leur physionomie était triste. Quoique de taille moyenne, ils étaient vigoureux et bien constitués. Pour se garantir des insectes, ils s'enduisaient de rocou. Ils n'étaient soumis à aucune autorité, n'avaient aucune forme de gouvernement et vivaient égaux entre eux. Chaque famille habitait un hameau appelé carbet où le plus ancien commandait. Leur courage était féroce et leur caractère vindicatif; la guerre était leur état naturel; ils dévoraient les cadavres de leurs ennemis et de Leurs prisonniers. Ils appelaient hamac leurs lits suspendus, et ourracan les fréquentes tempêtes du tropique. La polygamie était en usage parmi eux. Les Caraïbes qui avaient échappé aux massacres des Espagnols furent réunis par les Anglais dans l'île St-Vincent en 1764.
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