Chef-lieu : St étienne, à 464 k. S.-E. de Paris
DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie du Lyonnais ( Forez, Beaujolais, Lyonnais propre ). — Cour d'Appel et Académie de Lyon. — 13e corps d'armée ( Clermont ). — 14e arr. forestier. Diocèse de l'archevêché de Lyon; église consist. calviniste à S. étienne. .
César parle plusieurs fois des Segusiani, qui habitaient le territoire entre le. Rhône, les monts d'Auvergne et les Cévennes, plus tard le Lyonnais. Leur capitale était Forum Segusianorum (auj. Feurs) ; après la fondation de Lyon, elle se contenta d'être le chef-lieu d'un canton, l'Ager forensis, en Français Forez. — Au Xe s., le comte de Lyon ayant fait à l'archevêque l'abandon de cette ville, s'intitula comte de Forez et fonda à Montbrison un château qui offrait près de 700 m. de développement. L'un de ses successeurs, Guillaume III, mourut au siège de Nicée: il était renommé par ses vertus et ses talents militaires. — La seconde race des comtes (1104) ranima l'ancienne querelle avec l'archevêque de Lyon. Guy II fut même un moment maître de la grande cité. Mais Louis le Jeune intervint, et la guerre finit par une transaction (1173). — En 1223, Guy IV accorda à ses sujets la première charte de franchise, que ses successeurs accrurent de plusieurs privilèges. Mentionnons entre autres Jean Ier, « le père de ses vassaux », dont la longue administration changea l'aspect du Forez et fut pour cette province une époque de gloire (1287). — Les incursions des Anglais lui furent fatales; ils réduisirent en cendres Feurs et Montbrison. Pour comble de malheur, le comte Louis fut tué dans une bataille livrée à Brignais, aux compagnies franches (1362), et son frère, Jean l'Imbécile, n'eut point de postérité. Un duc de Bourbon, qui avait épousé l'unique héritière du Forez, devint la souche des comtes de la 3e race. Lorsque cette puissante maison s'éteignit dans la personne du fameux connétable de Bourbon, la duchesse d'Angoulême s'empara du Forez au préjudice du neveu de ce dernier et en fit cession à François Ier, son fils, qui vint en personne (1536) recevoir l'hommage de ses nouveaux sujets. — Il est inutile de dire que le Forez prit part aux guerres de religion (1560). Pendant 40 ans, la guerre et la peste désolèrent ce pays; le baron des Adrets s'y fit une sanglante renommée par ses brigandages. Lorsque la Ligue éclata, le Forez se déclara pour la Sainte-Union. A la voix des d'Urfé, famille qui, depuis les ducs de Bourbon, avait gardé la charge presque souveraine de baillis, toute la province s'était soulevée contre le pouvoir royal; mais le duc de la Guiche la fit rentrer dans l'ordre (1596). Après ces troubles, il n'y a guère d'événement digne d'être rapporté dans l'histoire du Forez, sinon quelques escarmouches et prises de villes pendant la Fronde (1617) et les exploits de la bande de Mandrin (1754). La Révolution fut généralement mal accueillie sur les bords du Rhône. Le Lyonnais, d'abord fédéraliste, se souleva contre la République (1793). Une partie du Forez suivit son exemple. Le département de Rhône-et-Loire fut déclaré en état de rébellion, le tribunal révolutionnaire Installé; Montbrison reçut le nom de Montbrisê et perdit son tribunal de district. En 1795, le Rhône-et-Loire forma deux départements, et Montbrison devint le chef-lieu de celui de la Loire.
BIOGRAPHIE Parmi les hommes célèbres de ce département, nous citerons: le maréchal de Saint-André, tué à la bataille de Dreux; Papon; le cardinal Donnet, commandeur de la Légion d'honneur; l'amiral Bonnivet, qui mourut à Pavie; le P. Cotton, confesseur d'Henri IV; Duverney, savant anatomiste; le bénédictin Pernetty, antiquaire distingué; l'abbé Terray, contrôleur général des finances sous Louis XV; Berchoux, qui a chanté la Gastronomie; — et de nos jours, Ravez, (président de la Chambre des députés; le colonel Combes, tué à l'assaut de Constantine; Foyatier, à l'énergique ciseau auquel on doit le Spartacus; Jules Janin, littérateur spirituel; les graveurs Galle, Dupré, Tiolier et le sculpteur Antoine Moyne.
TOPOGRAPHIE. —
Le dép. de la Loire est méditerrané; il est situé à l'E., entre 45° 20' et 46° 20' de lat. N. Bornes: Rhône, Saône-et-Loire, Allier, Puy-de-Dôme, Hte-Loire, Ardèche et Isère. Il tire son nom de la Loire, fleuve qui le traverse du S. au N. — Pays élevé et montagneux, traversé au S. -E. par les Cévennes, et encaissé en gr. partie entre cette chaîne et celle du Forez. Points culminants: le M. Pila, 1,364 m. ; la Pierre-s.-Haute, 1,184 m. ; la Madelaine, 860 m. — Bassins de la Loire et du Rhône. Riv. princip. : la Loire, le Rhône (nav. ) ; l'Ondène, le Furens, la Coise, le Lignon, le Sornin, le Gier. Nombreux étangs (450), dans l'arr. de Montbrison. — Climat fort sain, grandes variations de température. — Canaux: de Roanne, de Givors., 6 Routes nat., 11 départ., 4,450 ch. vicinaux. 4 Chemins de fer: St-Etienne à Andrezieux, St-étienne à Lyon, Andrezieux à Roanne, Montbrison à Montrond.
S. -éTIENNE, ch. -l. (s. la Révolution, Armes-Ville), s. le Furens, entre 2 chem. de fer. La vieille ville est mal bâtie; mais la nouvelle a des construct. élégantes, de vastes places, des rues bien ouvertes. Monum. peu remarq. Manuf. d'armes de guerre. — St-étienne date du XVe s. ; en 1771, il comptait déjà 20,000 h. Sa fabrique de rubans produit annuell. plus de 40 millions, et emploie 500,000 kilogr. de soie, sur 25,000 métiers. La fabrique des armes de commerce n'est pas moins considérable; elle livre, année moyenne, 30,000 fusils de chasse et 1,500 paires de pistolets, d'une valeur de 1,500,000 fr. Quant à l'industrie houillère, qui occupe 5 hauts fourneaux, on peut la regarder comme la première cause de sa splendeur. On peut citer encore: Feurs, l'anc. capit. des Ségusiens, avec un port sur la Loire. —Rive-de-Gier, entre le canal de Givors et le Gier. Ville industr. qui doit son import. aux houillères, aux usines et aux verreries. — St-Chamond, qui se livre au travail du fer et surtout à la fabric. des rubans et des lacets. — Bourg-Argental, s. la Drôme, dans un territoire planté de mûriers qui donnent une soie fort recherchée. Ville ruinée par les guerres de religion, etc. — Charlieu avec un cloître encore intact, ayant appartenu à une abbaye de bénédictins, fondée au IXe s. — Le Chambon, s. la Dondaine, dont les eaux sont excell. pour la trempe de l'acier. — St-Symphorien-de-Lay, Firminy, Pélussin, Néronde, etc.
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La ville de Saint étienne en 1883
Carte de la Loire, de l'Atlas de Levasseur, édition de 1847
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