POPULATION 697,037
hab. SUPERF1CIE.......330,916
hect.
Avant 1790, ce département faisait partie du Poitou {Mirebalais, Loudunois, Marches), de l'Anjou et du Berry. — Cour d'Appel et Académie de Poitiers. — 9e Corps d'armée (Tours). — 26e arrond. forestier. — Diocèse de l'évêché de Poitiers ; église consist. calviniste à Rouillé.
La confédération celtique des Pictones, qu'à raison
de leurs services les Romains exemptèrent de payer tribut, avait
son principal siège à Limonum (Poitiers), brillante émule
de Lyon et de Toulouse, qui porte aujourd'hui le nom de ses premiers
habitants. L'empereur Honorius la céda aux Wisigoths (412), qui
durent y propager l'hérésie d'Arius jusqu'à ce que
les évêques catholiques conspirèrent leur ruine
et appelèrent Clovis. Une terrible bataille se livra entre le
Clain et la Clouère, près d'un village nommé Vouglé (507)
: Alarik succomba, et les débris de son armée abandonnèrent
le Haut-Poitou pour créer un second royaume vers les Pyrénées.
Ce pays appartint tour à tour aux rois d'Orléans et d'Austrasie
; mais on sait que les Franks ne s'établirent réellement
qu'au nord de la Loire et que les contrées méridionales
furent traitées par eux en terres conquises. Quand le royaume
d'Aquitaine fut créé en faveur de Boggis et de Bertrand,
princes mérovingiens, le Poitou en fit partie, et, sauf l'invasion
des Sarrasins, qui, au dire de certains auteurs, se termina par leur
complète déroute près de Poitiers, et non près
de Tours (732), son histoire se confondit avec celle de ce pays. Le protestantisme agita profondément le Poitou.
Quand les novateurs eurent recours
aux armes, la guerre se fit sentir dans cette province plus que partout
ailleurs. Le 3 octobre 1577, ils livrèrent la fameuse bataille de
Moncontour, où Henri IV fit ses premières armes ; Coligny
fut obligé de battre en retraite après une mêlée
furieuse, devant l'armée catholique, commandée par le duc
d'Anjou.
Jeanne d'Arc, la vierge inspirée qui sauva la France, née à Domremy en 1412 ; on remarque sa maison à Domremy ; le savant Abram ; le mathématicien Blaise ; le P. Fourier, réformateur de plusieurs ordres ; Pellet, surnommé le Barde des Vosges ; le poëte Gilbert, dont les derniers vers sont dans toutes les bouches ; le littérateur Eugène de Mïrecourt, aut. des brochures : Les Contemporains ; Angelram, nommé par Charlemagne, abbé de Senones ; Augustin (Jean-Baptiste-Jacques), peintre célèbre en miniature, né à St-Dié en 1759 ; Beàumont, châtelain de St-Dié, qui tua le duc de Bourgogne,. Charles-le-Téméraire, près de Nancy ; Bergier, théol. fameux, né à Darney, en 1718 ; Bescon, avocat célèbre, né à Remiremont en 1753 ; Buffet (Louis-Joseph), anc. repr. et anc. min. est né à Mirecourt ; le duc de Choiseul, pair de France, gouverm. du Louvre sous Louis XVI ; Delesguille, né à Darney en 1748, un des professeurs de Napoléon Ie ; Demangeon, célèbre docteur en médecine et en philosophie ; Doron (Varin), né à Bruyères en 1435 ; le baron J, Falation ; la famille de Fleurot, célèbres rebouteurs (subsiste encore) ; le duc Léopold voulut les anoblir ; Claude Gelée, peintre célèbre ; le général Haxo, né à Saint-Dié ; son frère, François Haxo, député des Vosges, ne en 1750 , G. Brion, artiste peintre ; le célèbre général Humbert, né à Remiremont en 1755 ; Lefebvre né à Epinal en 1663, avocat ; le général de Ligneville ; Perrin (Claude-Victor), maréchal duc de Bellune, né à Lamarche en 1764 ; le conventionnel Poulain de Grandprey, né à Lignéville en 1744 ; Rivart, né à Neufchâteau en 1697, célèbre mathem. et philosophe.S. Hilaire, un des plus savants docteurs de l'église ; Rutilius Numatianus, auteur d'un Itinéraire dans les Gaules, écrit au Ve s. ; Pandonius, dont on connaît le traité de Re rustica, Gilbert de la Porée, fameux théologien ; divers chroniqueurs, Richard et Hugues de Poitiers, Bouchet ; le poëte latin Macrin ; les nombreux érudits de la famille Sainte-Marthe, entre autres Scevole et Louis ; le cardinal de la Balue ; le physicien Filleau des Billettes, et de nos jours l'astronome Babinet ; le premier journaliste de France, Renaudot, qui créa la Gazette en 1631 ; la marquise de Montespan, favorite de Louis XIV ; Pierre Boncenne, grand orateur ; Thibaudeau, savant jurisconsulte et conventionnel.
TOPOGRAPHIE. — Le départ. de la
Vienne est méditerrané ; il
est situé à l'O., entre 46° 3' et 47° 10' de lat.
N. Bornes : Indre-et-Loire, Indre, H.-Vienne, Charente, Deux-Sèvres,
Maine-et-Loire. Il tire son nom de la Vienne, riv. qui le traverse
du S. au N. — Pays traversé par une chaîne de collines,
qui offre quelques hauteurs au S. seulement ; le centre est occupé par
un vaste plateau à TE. duquel on ne voit que des plaines basses
et de petites vallées. — Bassin de la Loire. Riv. princip.
: Vienne, Creuse, Dive (navig) ; Charente, Clain, Clouère, Auzance,
Sableron, Gartempe. — Climat tempéré, assez égal
; chaleurs plus vives dans la Gâtine. — 6 Routes nat., 9
départ. ; 1,500 chem. vicinaux. Chem. de fer : (Voir
la carte. VILLES PRINCIPALES POITIERS, ch.-l.,
très-ancienne ville, au confluent de la Boivre
et du Clain. Rues étroites et mat percées. Parmi les édifices
:Saint-Jean, ancien baptistère qui remonte aux premiers
siècles de notre ère ; le Palais de Justice, dont une partie
appartint aux comtes de Poitiers ; Saint-Pierre (XIe siècle),
un des plus vastes vaisseaux de France, où il s'est tenu 23 conciles
; Notre-Dame, dont la façade est des plus curieuses ; Moutier-Neuf, à la
lanterne si élégante ; — Capitale du Poitou.
CHATELLERAULT, sur la Vienne, que l'on traverse sur un beau pont dû à Sully. Le vieux Château flanqué de grosses tours, la tour Saint-Jean, la promenade. Coutellerie renommée. CIVRAY, sur la Charente. L'église romane, en forme de croix latine, a un portail chargé de sculptures, œuvre d'une imagination capricieuse et d'une patience admirable. LOUDUN {Lansdunum), entouré de vignobles estimés. L'anc. chat. a fait place à des promenades. MONTMORILLON, sur la Gartempe. L'église (1107), monument octogone, avec des ornements byzantins.
Urbain Grandier. — Ce prêtre s'était attiré l'inimitié et l'envie par sa hauteur, sa causticité, son avancement rapide, ses audacieuses prédications contre les confréries, la faveur qu'il témoignait aux protestants, le scandale de sa vie. Les Ursulines de Loudun accusèrent Grandier de les avoir ensorcelées ; l'idée d'un pacte avec le diable s'accrédita ; en 1633, Laubardemont reçut l'ordre de Richelieu d'instruire le procès. En vain les bourgeois rédigèrent-ils une requête au roi contre les exorcistes « qui abusaient de leur ministère et de l'autorité de l'église ; » en vain plusieurs des possédées déclarèrent-elles avec les signes du plus vif repentir qu'elles avaient calomnié un innocent, douze commissaires, choisis parmi les magistrats des sièges voisins, condamnèrent Grandier au supplice du feu, « comme duement atteint, et convaincu du crime de magie, maléfice, possession arrivée par son fait.
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