POPULATION 411,781
hab. SUPERF1CIE.......671,210
hect.
Avant 1790, ce dép. faisait partie du Poitou (Bas-Poitou, Vendée) et de la Bretagne. Cour d'appel et Académie de Poitiers. — 11e Corps d'armée (Nantes); 3 pl. fortes. 4e Arrondissement maritime (Rochefort) ; 22 ports de mer. — 26e Arrond. forestier. Diocèse de l'évêché de Luçon ; église consist. calviniste à Pouzauges.
Deux tribus, clientes des Pictones, occupaient le Bas-Poitou : les Anagnutes, établis
sur les bords de la Vendée, et les Agesinates Cambolectri,
le long de la mer. Leur chef-lieu était Fonteniacum (Fontenay)
; sous l'occupation romaine, il compta au nombre des villes de la deuxième
Aquitaine. On ignore si les Wisigoths se montrèrent dans ce pays.
Après la bataille de Vouglé (507), il demeura sous la domination
des Franks, et entra dans les différ. combinaisons adoptées
pour les partages entre les rois chevelus. Il fut aussi une enclave du
royaume d'Aquitaine transformé en duché par l'ambitieux
comte de Poitiers, Ebles-Manzer (902). Cependant le Bas Poitou avait,
bien des fois, été ravagé par les Normands, qui
avaient choisi pour quartier général l'Ile d'Her. aujourd'hui
Noirmoutier. Leurs débarquem. furent funestes à Luçon, à Tiffauges,
aux Sables, qui relevèrent péniblement leurs ruines. Le protestantisme s'introduisit difficilement dans
ce pays. Quand il se changea en parti politique, la guerre se fit avec
plus d'acharnem. peut-être
qu'ailleurs. Dès la première prise d'armes (1562), Luçon
fut emporté de vive force; puis La Noue et les Rochellais aidèrent
leurs coreligionnaires à déloger Puygaillard de cette place
et à le battre complétem. à S.-Gemme-la-Plaine. Il
n'était pas besoin du sac des Sables (1577) pour achever le parti
catholique : sa ruine était consommée, et depuis plusieurs
années, les évêques de Luçon et de Maillezais,
voyant les progrès de l'hérésie, avaient abandonné leur
diocèse. Fontenay ne subit pas moins de dix sièges meurtriers;
le dernier (1587) fut dirigé par Henri IV et terminé par
une honorable capitulation. Le soulèvement calviniste de 1622 n'eut
aucune portée dans une contrée où les villes démantelées
n'offraient point de sécurité aux rebelles. Il faut arriver à la
Révolut. pour voir jouer à la Vendée un rôle
tout a fait marquant et exceptionnel. En 1793, les divisions de d'Elbée,
Stofflet, Cathelineau et La Rochejacquelein s'y réunirent pour organiser
la résistance : elle durait encore en 1804, Ce fut alors que, pour étouffer
le mal dans sa source et rendre l'insurrection impossible, Napoléon
transféra le chef-lieu du département à La Roche-sur-Yon,
qui devint une ville sous le nom de son fondateur.
Le médecin Colot, qui fit à Paris, en 1474, pour la première fois, l'opération de la pierre; le poète Bounin ; Mat.-Jac. Brisson, naturaliste et physicien; le voyageur Imbert, le premier explorateur de l'intérieur de l'Afrique; un célèbre chef de flibustiers, l'Olonnais, surnommé le fléau des Espagnols ; l'amiral Gautier ; les généraux Billiard et Bonamy : le jurisconsulte Tiraqueau etc.
TOPOGRAPHIE. — Le dép. de la Vendée
est maritime; il est situé à l'O., entre 46° 18'
et 47° V de lat. N. Bornes : Loire-Inférieure, Maine-et-Loire,
Deux-Sèvres, Charente-Infér.; et l'Océan. Il tire
son nom de la Vendée, riv. qui le traverse du N.-E. au
S.-E. — Pays plat en général, qui ne dépasse
pas 150 m. d'altitude; coupé à TE. par de nombreux vallons.
Divisé en quatre parties : au N., le Bocage, pays de
bois, de haies et de landes; au S., la Plaine; sur le littoral,
le Marais, sans cesse menacé par la nier et coupé de
digues et de canaux; et les Iles (Noirmoutier, Bouin, Dieu,
Pilier). — Bassin de l'Océan. Riv. princip. : Autise, Vendée,
Lay, Vie, Sèvre-Niortaise (navig.); Sèvre-Nantaise,Boulogne,
Maine, Loing, Mère, Longève, Semagne, Yon. — Climat
variable, tempéré dans le Bocage et la Plaine, malsain
sur les côtes. — Canal de Luçon; nombreux canaux de
desséchement, parmi lesquels le grand canal, la ceinture des Hollandais,
etc. — 5 Routes nat., 16 dép., 11 stratégiques; 4,500
chem. vicinaux. VILLES PRINCIPALES LA ROCHE-SUR-YON, ch.-l., agréablement situé sur l'Yon.
Rues larges, bien alignées, mais désertes. La Préfecture,
l'église paroissiale, la statue équestre de Napoléon
Ier, la statue du général Travot. — Autrefois bourg
de la Roche-sur-Yon, principauté appartenant à la maison
de Conti. En 1804, Napoléon y transporta le chef-lieu du département
et affecta 3 millions à la construction des édifices. De
1814 à 1848, il porta le nom de Bourbon, et de 1852 à 1870,
le nom de Napoléon.
« Le paysan du Bocage a cette taille médiocre et bien prise
qui s'allie assez volontiers avec un tempérament sain et robuste
: sa tête est grosse et ronde, sur son cou épais et sous
ses cheveux longs et noirs, dont la teinte sombre fait ressortir davantage
la pâleur de son teint; ses yeux petits, mais expressifs, semblent
annoncer une vivacité à laquelle il est étranger
par sa constitution et ses habitudes. C'est un homme simple, bon, loyal,
hospitalier, charitable, ayant le respect de lui-même, de sa parole
et de ses engagements. Il est lent à concevoir et à résoudre;
son esprit en est plus juste, sa volonté plus obstinée,
ses croyances superstitieuses plus invétérées, enfin
son travail plus patient. Du reste sa mélancolie naturelle, tout
en le disposant aux affections domestiques, n'exclut en lui ni la gaieté,
ni le goût du plaisir. Il est l'homme des contrastes : à la
fois franc, méfiant, irascible, mobile dans sa taciturnité,
sobre par économie sinon par nécessité; vivant de
pain de seigle, de bouillie de mil, et, pour toute boisson, buvant de
l'eau de la fontaine ou du marais prochain, quoique le cabaret, le vin
et la bonne chère aient pour lui un attrait tout particulier. »
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