POPULATION. 1,519,585 hab. SUPERFICIE 568,087 hect. DIVISION ADMINISTRATIVE Avant 1790, ce dép. faisait partie de la FLANDRE (Hainaut, Cambresis).— Cour d'appel et Académie de Douai. — 1er Corps d'armée (Lille) ; 13 pl.-fortes. — 1erarr. marit. (Cherbourg) : 2 ports de mer. — 7e arr. forestier. — Diocèse de l'Archevêché de Cambrai ; église consist. calviniste. Synagogue, chapelle méthodiste à Lille.
Quatre grandes tribus avaient conquis
la Flandre sur les Celtes : les Nervii, les Atrebates,
les Morini et
les Menapii. Les Romains, qui passèrent neuf ans à les
dompter, ne modifièrent point leur caractère indépendant
et farouche; les premiers apôtres chrétiens ne furent pas
plus heureux, et au VIIe s. la religion était encore souillée
de superstitions druidiques. Ce fut avec les Franks de Therouanne et
de Cambrai que Clovis vainquit Siagrius et accomplit la conquête
de la Gaule. — Le comté de Flandre prit naissance sous le
bon plaisir des rois et par tolérance plutôt que par droit
de propriété. Ingelram en fut le premier titulaire. Parmi
ses successeurs, Baudoin II résiste énergiquement aux hordes
normandes; Arnoul III se déclare vassal de Hugues Capet qu'il
avait insulté; Baudoin IX est élevé au trône
de Constantinople. L'aînée de ses filles épousa
Fernand de Portugal, dont les intrigues contre la France furent cruellement
punies; Philippe-Auguste incendia Lille, tailla les Flamands en pièces à Bouvines
et garda leur comte prisonnier (1214). Philippe le Bel ne montra pas
moins de fermeté : il ravagea la province, puis il la confisqua.
C'était trop de hâte; la défaite de Courtrai (1302)
lui prouva que la Flandre et la France n'avaient encore aucun lien commun.
Toutefois, il prit sa revanche à Mons-en-Pevele (1304), où 14,000
ennemis perdirent la vie. Le comte Guy mourut en prison ; son fils abandonna
au roi Lille, Douai et Orchies. Les intérêts industriels
des Flamands, qui ne pouvaient se passer de l'alliance anglaise, les
poussèrent à embrasser la cause d'Edouard III contre le
roi de France Philippe de Valois, celui-là même qui avait
aidé leur maître à les faire rentrer dans le devoir à la
bataille de Cassel. La Flandre passa bientôt dans la maison de
Bourgogne (1384), et un siècle plus tard dans celle d'Autriche
par le mariage de la fille de Charles le Téméraire avec
Maximilien.
BIOGRAPHIE Parmi les nombreuses célébrités de ce département, citons : Gustave Nadaud, musicien et chansonnier; les poètes Jardin, Lemaire ; le philosophe Rambert ; le savant docteur Alain; Panckoucke; les historiens Froissart, Monstrelet, Oudegherst, Balderic, J. Meyer; Comines; le peintre Watteau; les sculpteurs Bra, Elshoecht; J.-B. Carpeaux; les naturalistes Lestiboudois, Macquart; P. Zaccone, littérateur; les marins Coster, Jacobs, Colaert et Jean Bart, le glorieux vainqueur des Anglais ; deux noms chers à la scène tragique, Mlles Clairon et Duchesnois; J. Gailhabaut, fondateur de la Revue archéologique; le maréchal Mortier, duc de Trévise; les généraux Vandamme, Corbineau; l'amiral Vanstabel; le célèbre jurisconsulte Merlin (de Douai) ; les littérateurs 0. Leroy, Le Glay et Saintine.
TOPOGRAPHIE. — Le
dép. du NORD est frontière et maritime ; il
est situé au N.-E.,
entre 50° et
51° 5' de lat. N. Bornes : Pas-de-Calais, Somme, Aisne ; la Belgique
et la mer du Nord. Il tire son nom de sa posit. géographique au
nord de la France. — Pays de plaines légèrem. ondulées, — Bassins
du Rhin et de l'Escaut. Riv. princip. : Escaut, Sambre, Lys (navig.)
; Helpe, Selle, Scarpe, Marque, Deûle, Yser, Aa. étangs
et marais. — Climat en génér. tempéré,
mais variable et un peu froid. — 22 Canaux, entre autres ceux de
Dunkerque, de Bergues, de Mardick, de St-Omer, d'Haze-brouck, de la Deûle,
de la Sambre à l'Oise, de Condé à Mons. 15 Routes
nat. ; 13 départ. ; 7,500 k. de chemins vicinaux. Chemins de fer.
(Voir la carte.) VILLES PRINCIPALES LILLE, ch.-l.,
gr. et belle v.,dans une plaine arrosée
par le can. de la Deûle. Rues larges, bien bâties; places
régul. Enceinte bastionnée, garnie de fossés et
défendue par une forteresse, chef-d'œuvre de Vauban. 6 faubourgs,
7 portes, 200 rues, 35 places. On remarque l'Hôtel de Ville,
St-Sauveur, St-Maurice, le palais de Rihour, seuls monum. de l'art ancien
; la
Bourse, érigée
par le roi d'Espagne Philippe II; la Préfecture, l'Hôpital
général, vaste édifice, sévère et
assez grandiose ; le Palais de Justice, le Théâtre, la
Porte de Paris, arc de triomphe élevé à Louis
XIV, en 1682; l'élégant Pont-Neuf, la magnifique salle
de Concerts, la Halle au blé, le Marché, les Casernes ;
enfin, la riche galerie de peinture, le musée Wicar,
les Archives,
le Jardin botanique, etc. Industrie très-variée. — Sièges
mémorables
de 1708 et de 1792. |
Lille
Dunkerke
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