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Département des Côtes d'Armor (ex Cotes du Nord) en 1883

 

Carte du département des Côtes du Nord - Côtes d'Armor, gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
L'Atlas de Vuillemin


Titre Côte d'Or

 

POPULATION     630,957 hab.                                                                   SUPERFICIE   688,562 hec.
Chef-lieu : SAINT-BRIEUC, à 446  k. N.-O. de Paris

DIVISION   ADMINISTRATIVE

Avant 1790, ce dép. faisait partie de la Bretagne (Basse-Bretagne). — Cour d'appel et Académie de Rennes. — 10e Corps d'armée (Rennes); 4 place forte. — 2e Arr. maritime (Brest) ; 19 ports de mer. — 25e Arr. forestier. — Diocèse de l'évêché de Saint-Brieuc.

5 ARRONDISS
 
48 CANTONS.
389 COMM.
POPUL.
de l'arrondt.

SAINT-BRIEUC
16,355 h.
12

Châtelaudren, étables, Lamballe, Lanvollon, Moncontour, Paimpol, Pléneuf, Plœuc, Plouha, Quintin, Saint-Brieuc (2).

96
176,608
DINAN
8,180 h
10

Broons, Dinan (2), évran, Jugon, Matignon, Plancoët, Plélan-le-Petit, Ploubalay, Saint-Jouan-de-1'Isle.

91
120,598
GUINGAMP
7,895 h.
10

Bégard, Belle-Isle-en-Terre, Bourbriac, Callac, Guingamp, Maël-Carhaix, Plouagat, Pontrieuc, Rostrenen, Saint-Nicolas-du-Pélem.

77
128,709
LANNION
6,294 h.
7

Lannion, Lezardrieux, Perros-Guirrec, Plestin, Plouraet, La Roche-Derrien, Tréguier.

65
115,371
LOUDEAC
5,901 h.
9

Colinée, Corlay, Goarec, La Chèze, Loudéac, Merdrignac, Mûr, Plouguenast, Uzel.

60
89,671


Abrégé Historique

Le territoire des Côtes-du-Nord appartenait primitivement aux Lexobii et aux Curioso-Mtes, qui furent incorporés par les Romains dans la 3e Lyonnaise. Leur capitale, Lexobia, située dans le pays d'Armor, ou de la mer, fut totalement ruinée par les Normands au IXe s. Les autres villes de la Domnonie, nom breton d'une grande partie de ce pays, datent la plupart de la fondation des monastères, comme Saint-Brieuc, Dinan et Tréguier; Loudéac devait probablement son origine aux chasses dont la forêt de Brocéliande était le théâtre. Indépendants d'abord, les seigneurs de Gouello, qui avaient pour vassaux ceux de Guingamp, de Lamballe et de Penthièvre, prirent quelquefois le titre de rois, et plus tard celui de comtes de Bretagne ; ils opposèrent une vigoureuse résistance aux Normands, et l'un d'eux contribua vaillamment au gain de la bataille que leur livra le duc Alain Barbe-torte, près de Saint-Brieuc (939). Au siècle suivant, les princes de Gouello s'éteignirent, et leurs domaines passèrent aux Penthièvre. Cette maison était, avec celle des Rohan, la première de la Bretagne ; elle lui avait donné plusieurs souverains, et il n'était personne qui ne tînt à honneur de briguer son alliance.

Démembré sous Pierre de Dreux et ses successeurs, le comté de Penthièvre se retrouva plus fortement constitué par le mariage de Guy de Bretagne avec une de ses héritières. Le duc Jean III était mort sans enfants; Guy, son frère, n'eut qu'une fille, Jeanne la Boiteuse, qui épousa un prince français, Charles de Blois. Montfort lui disputa la couronne, poussé par l'Anglais et les bourgeois; mais il ne réussit pas à pénétrer dans le pays de St-Brieuc, défendu par les Penthièvre et leurs amis. Le mauvais génie qui perdit cette orgueilleuse famille fut Marguerite de Glisson, la méchante Margot; sa perfidie et son ambition soulevèrent contre elle toute la Bretagne. Jean V, échappé du cachot où elle l'avait enfermé, fit raser les châteaux de Jugon, de Lamballe, de Châtelaudren, etc., et confisqua le comté de Penthièvre (1520). Rallié comme le reste de la province à la France, par l'édit de François Ier (1533), ce pays ne fournit plus que deux pages à l'histoire nationale : sa résistance opiniâtre à reconnaître Henri IV, qui perdit le brave La Noue au siège de St-Brieuc, et sa complicité constante dans les guerres de la chouannerie.

 


BIOGRAPHIE

Les poètes populaires Tugdual, Salaun et Gweng'hlan; l'historien Gallet; le maréchal de Guébriand ; l'intrépide Beaumanoir, le chef des chevaliers bretons au Combat des Trente ; le marin Coetlogon ; l'ambassadeur Bréhan de Plelo; le moraliste Duclos, secrétaire de l'Académie française ; Bertrand Du Gueslin, connétable de France, qui chassa entièrement les Anglais de la Normandie, de la Guienne et du Poitou ; Hello, le célèbre avocat; E. Renan, auteur d'une Vie de Jésus, du Livre de Job, etc.


STATISTIQUE

TOPOGRAPHIE. — Le dép. des Côtes-du-Nord est maritime, il est situé à l'O., entre 48° 3' et 48° 57' de lat. N. Bornes : Ille-et-Vilaine, Morbihan, Finistère et Manche. Il tire son nom de la posit. physique de ses côtes au Nord. — Pays peu élevé, traversé de l'E. à l'O. par les M. d'Arhès et les Mont. Noires ; point culminant : le Haut-Menez, 340 m. Côtes sinueuses, formées de falaises granitiques escarpées, au pied desq. s'étendent des grèves souvent assez larges (245 k. de développ.). Iles nombreuses : Bréhat et le groupe des Sept-Iles. — Riv. princip. : Arguenon, Guer, Tréguier, Trieux, Gouet, Effe (navig.) ; Rance, Meu, Ouest, Blavet, Arven, etc. — Climat en génér. triste, humide ; ciel gris et sombre, pluies fréquentes. — Canaux : d'Ile-et-Rance, de Nantes à Brest. 7 routes nat., 14 départ. ; 4,600 chem. vicinaux.
PRODUCTIONS. — Sols dominants : pierreux, sablonneux, argileux, gravier, craie, riche terreau ; beaucoup de bruyères. Sol très fertile sur le littoral. — Pays agricole et maritime, agriculture en voie de progrès. Excédent en céréales ; pommes de terre, navets, fruits à cidre, betteraves, culture en grand de lin et de chanvre. élève import. de chevaux estimés et de gros bétail ; abeilles. Pêche très active sur les côtes, surtout à la sardine, au hareng et au maquereau.— Bois, 40,539 hect. ; pas de vignes,—Expl. min. assez méd. ; le fer et le sel marin sont les deux gr. prod. ; beau granit, pierre à chaux, ardoises, terre à poterie. Sources minérales à Dinan, Paimpol, St-Brieuc, Tréguier, etc.
INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'industrie, dont les branches les plus considérables et les plus renommées sont le filage du lin et du chanvre et la fabric. des toiles excell. dites « de Bretagne », s'exerce sur les fers, les cuirs et peaux, les papiers, la cordonnerie de pacotille, les lainages communs, la faïence, la poterie, le sucre indigène, le beurre. — Le commerce consiste en grains, chevaux, bétail, cidre, toiles, cire et miel, suifs, bois de chauffage et de construction, volailles. — 425 foires.
INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. — 3 Collèges. — 4 établissements secondaires libres. — 1 Cours normal d'instituteurs. — 1 Cours normal d'institutrices. — 10 Pensionnats primaires. écoles primaires: 303 de garçons, 284 de filles, 114 mixtes.— 4 Séminaires. — 2 Bibliothèques publiques. — 3 Sociétés savantes. — 2 écoles d'hydrographie.



VILLES   PRINCIPALES

SAINT-BRIEUC, ch.-l., v. ancienne sur le Gouet. Le port (Legué) est à 1 kil. ; il est très sûr, d'un abord facile, et bordé d'ateliers et de magasins de construct. St-Brieuc, situé sur le versant de plusieurs collines inclinées doucement vers la mer, possède maintenant des monuments récemment achevés et des quartiers neufs qui l'ont fait bien changer d'aspect. On remarque la Cathédrale (xme siècle), assez vaste édifice ; St-Michel et la tour de Cesson, dernier vestige d'un des plus forts châteaux de la province. — Les Vendéens prirent la ville en 1799.
Voir aussi sur ce site d'autres gravures et description sur St Brieuc

DINAN, v. anc. et irrégul., sur une montagne escarpée, qui s'élève à 60 mètres au-dessus de la Rance, où elle a un petit port qui communique au moyen du flux avec celui de St-Malo. Ses remparts, aujourd'hui ruinés et entourés de boulevards, sont percés de quatre portes, dont les plus curieuses sont celles de Brest et de Jerzual. St-Sauveur, dont on admire le style gothique et le clocher aux formes légères ; on y voit le monument qui renferme le cœur du vaillant Du Guesclin. St-Malo, la Tour de l'Horloge, etc.
GUINGAMP, au milieu de vastes et belles prairies, sur le Trieux.
LANNION, petit port sur l'Océan. 2 ponts joignent cette ville aux faubourgs.
LOUDéAC, centre d'une fabrication très étendue de toiles dites « de Bretagne ». Belle église paroissiale surmontée d'un haut clocher.
Citons encore : Lamballe, jolie ville. Ses maisons blanches, ses jardins, le clocher de St-Jean, les belles prairies, les vergers qui sont aux alentours, forment un paysage délicieux, au-dessus duquel s'élèvent Notre-Dame avec sa tour carrée, le château des Penthièvre, la montagne des Vignes. — Paimpol, port sûr et commode où l'on arme pour Terre-Neuve.

Variétés

« Les Bretons sont intelligents, souples, religieux, patients, attachés à leurs croyances et à leurs habitudes, bons, hospitaliers, loyaux dans les relations ordinaires de la vie, braves et aptes à supporter les plus rudes travaux, les plus dures privations. Avec de pareilles qualités et une telle nature, ils ont toujours fait d'excellents marins et de bons soldats. En général, ils n'aiment point la vie militaire ; mais quand la passion des armes s'empare de leur âme, elle va rarement sans l'héroïsme. Les Bretons n'aiment point médiocrement, et on les reconnaît assez à leur amour pour la terre natale, qui se manifeste avec tant d'ardeur chez eux : aussi le mal du pays les prend-il partout, dans les contrées les plus riantes comme dans les plus lointains voyages, sous les drapeaux comme dans les cités. A toutes choses, même à leur intérêt personnel, même au besoin d'acquérir, ils préfèrent les landes incultes et le ciel humide de la Bretagne. S'ils tiennent tant à leurs croyances, à leurs coutumes, à leur langage, à leur costume, c'est qu'ils ne les séparent point de l'image de la terre où ils sont nés. Tout homme qui n'est point Breton, sans excepter le Français ou Gallo, comme ils l'appellent encore, est un étranger à leurs yeux. Ils associent la religion à l'amour du pays par une pratique singulière : quand le jour d'un grand pardon (fête de village) approche, ils revêtent la statue des saints du costume national. »

 

Gravure de la ville de Saint Brieuc, en 1883, gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Voir aussi sur ce site d'autres gravures et description sur St Brieuc

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Carte du département des Côtes d'Armor en 1851 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Carte des Côtes d'Armor, gravure de Vuillemin et vues de Couché
La France et ses colonies - Vuillemin - 1851
(collection personnelle).

 

Carte de Levasseur des Côtes d'Armor en 1847 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Carte des Côtes d'Armor, gravure illustrée par A.M. Perrot et Raimond Bonheur
extraite de l'Atlas national illustrés des 86 départements et des possessions de la France - Levasseur - 1847
(collection personnelle).

 

Carte succinte des Côtes d'Armor vers 1830 - gravure reproduite et restaurée numériquement par © Norbert Pousseur
Carte des Côtes d'Armor, gravure de A.M. Perrot
extraite de Les jeunes voyageurs en France ou lettres sur les départements - Depping - 1835
(collection personnelle)

 

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