POPULATION. 365,462
hab. SUPERFICIE 579,897
hect.
DIVISION ADMINISTRATIVE. Avant 1790, ce départ, était compris dans la Bourgogne (Bresse, Bugey, Val-Romey, princip. de Domb et pays de Gex). — Cour d'appel et Académie de Lyon. — 7e Corps d'armée (Besançon) ; 3 pl. fortes. — 19e arrond. forestier. — Diocèse de l'évêché de Belley ; église consist. calviniste à Ferney.
Sous la domination romaine, l'Ain faisait partie de
la 1re Lyonnaise. Les Bourguignons le réunirent à leur
royaume, et, par un art. spécial de la loi Gornbette, ils se réservèrent
les 2/3 des terres et le1/3 des serfs, laissant le reste aux vaincus.
Bien des conquérants barbares n'agirent pas avec tant de générosité. — Depuis
les Huns jusqu'aux Sarrasins, ce pays eut à souffrir tous les
malheurs que causaient, dans les premiers siècles de notre histoire,
les agressions incessantes des races de l'Allemagne. Sous les successeurs
de Louis le Débonnaire, impuissants à tenir le sceptre,
la France fut démembrée au profit de la féodalité naissante.
Ainsi les sires de Beaugé s'adjugèrent, par le droit du
plus fort, la Bresse et Dombes; le Val-Romey et le Bugey échurent
aux sires de Thoire et de Villars. — Au XIIIe s., la Savoie avait,
par les armes ou par alliance, acquis tous ces pays, excepté Dombes,
qui avait passé à l'orgueilleuse maison de Beaujeu. En
1601, le traité de Lyon mit fin à la guerre heureusement
soutenue par Henri IV contre la Savoie. Celle-ci restitua à la
France ses anciennes possessions, et lui céda en même temps
le pays de Gex, petit enclave situé au N.-E., et qui avait successivement
appartenu au seigneur de Joinville, à Genève et à la
Savoie. — La princip. de Dombes (entre Bourg et Trévoux)
devint, par alliance, un fief de la maison de Bourbon. L'héroïne
de la Fronde, M1Ie de Montpensier, connue sous le nom de la Grande-Mademoiselle, en était
titulaire lorsqu'elle en fit don à la couronne, ou plutôt
au duc du Maine. Elle avait mis pour condition unique la reconnaissance
de son mariage avec M. de Lauzun. Le grand Roi, plus courroucé que
jamais, se hâta d'envoyer Lauzun au fort de Pignerol. Quant à la
princesse, elle bouda et n'en perdit pas moins" sa principauté. BIOGRAPHIE. Le baron Richerand, célèbre chirurgien; Edgard Quinet, écrivain, l'abbé Piquet, missionnaire du Canada; le conventionnel Carra; le général Joubert, tué à Novi; Lalande, célèbre astronome, le médecin Bichat; l'historien des Croisades, Mighaud; Brillat-Savarin, à qui l'on doit la Physiologie du goût, etc.
L'AIN, dép. frontière, est
situé au
S.-E, entre 45° 35, et 46° 35, de lat. N. Borné par les
dép. de Saône-et-Loire, Rhône, Isère, Jura,
Savoie, Hte-Savoie et les cantons suisses de Genève et de Vaud.
Il tire son nom de l'Ain, rivière qui l'arrose du N.
au S. — Pays montagneux, couvert à l'E. par des chaînons
du Jura. En voici les points culminants: le Crêt-de-la-Neige, l,724m.,
le Reculet-de-Toiry 1,720 m., le Colomby-de-Gex, 1689 m. et le M. Tendre,
1682 m. — Bassin du Rhône, qui lui sert de frontière
ainsi que la Saône ; il est arrosé par l'Ain, la Bienne,
le Furan, la Reyssouse (4 cours d'eau navigables), la Valserine, la Veyle,
la Chalaronne, etc. — L'arrond. de Nantua renferme 4 lacs : ceux de
Nantua (2 kilom. de long), de Silan, de Meyriat et deGénin.
Sur le petit plateau qui sépare au S.-O. l'embouchure de la Saône
de celle de l'Ain, il y a de nombreuses et étroites vallées
alternativement mises en culture et, au moyen de digues, converties en étangs.
La surface, ainsi couverte d'eau, est évaluée à plus
de 19,000 hect. et le nombre des étangs à plus de 1,600. —Climat
fort sain, excepté dans l'arr. de Trévoux, dont les brouillards
méphitiques, exhalés par les étangs, produisent
de funestes effets. — 6 routes nation., 16 départem., 1,300
chemins vicinaux. INDUSTRIE ET COMMERCE. — L'Industrie manufacturière est peu développée; elle fabrique papiers, peaux mégissées, toiles de St-Rambert, draps de Montluel pour l'armée, chapeaux de paille de Lagnieu, planches de sapin, fromages, poterie, etc. — Le Commerce est presque tout dans le transit des grains entre Strasbourg, la Suisse et Marseille, et entre Bordeaux et Genève. — émigration annuelle des peigneurs de chanvre, des colporteurs de boissellerie. — 653 Foires. INSTRUCTION PUBLIQUE. — 1 Lycée. — 1 Col. — 3 étalbts second. lib. — 1 école norm. d'instituteurs. — 1 cours norm. d'institutrices — 5 pens. prim.— écoles prim : 314 de garçons, 321 de filles, mixtes 179. — 3 Séminaires. — 4 Bibliothèques publiques.
BOURG, ch.-l., anc. ville, dans une charmante position,
sur la Reyssouse. Généralem. bien bâtie; rues ornées
de fontaines publ., dont une, en forme de pyramide, a été érigée à la
mémoire du gén. Joubert. Les promenades font le princ.
ornement de la ville : le Mail, le Bastion, où l'on remarque la
statue de Bichat, par David, etc. — A l'extrémité d'un
faubourg, est ]Notre-Dame-de-Brou, église gothique, construite
en 1511 par les ordres de Marguerite d'Autriche. Cet édifice est
remarquable par la beauté de son arch., le prix inestimable de
ses vitraux et les trois mausolées en marbre blanc de la maison
de Savoie. VARIÉTÉS " Le type des races primitives s'est bien conservé dans la Bresse.
En voyant les hommes, on reconnaît le vieux sang gaulois à leur
haute stature, à la carrure assez articulée de leur visage, à leurs
cheveux blonds-châtains, à l'absence de lignes grecques dans la
forme du nez. Les populations de la plaine reproduisent généralement
la physionomie de celles de la montagne, mais elles n'en ont ni l'esprit ni
le caractère: les terres, pour la plupart marécageuses, l'atmosphère
chargée d'un air épais, l'influence des fièvres épidémiques
et la précocité des mariages paraissent avoir alourdi tout leur être
; leur intelligence est languissante comme leur corps, leur parole traînante,
leurs mouvements lents, leur marche pesamment mesurée. Tandis que le
montagnard émigre pour utiliser ses bras, l'habitant de la plaine ne
suffit pas au travail de ses champs et compte sur l'assistance étrangère.
Le patois, au fond, est dérivé du celtique et du roman : le contact
des races étrangères y a fait entrer un grand nombre de mots
tudesques et quelques expressions arabes. Parmi les poètes bressans,
les auteurs de Noëls, poëmes populaires de la renaissance,
on cite Borjon et Brossard. — C'est dans la Bresse, surtout au delà de
la Seille, que les anciens costumes se sont le mieux préservés
de toute innovation. Les femmes ont une grâce particulière avec
leurs robes de drap de haute taille, leur corset élégamment lacé sur
la poitrine, leur courte jupe, ornée de galons de soie à toutes
les coutures, et leur petit chapeau de feutre penché sur l'oreille avec
ses galons d'or ou d'argent, ses rubans et ses larges bandes de dentelles noires
qui retombent coquettement de chaque côté du visage.
Cette version de carte de l'Ain est agrandissable par zoom, mais non enregistrable
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