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Cartes anciennes autour de 1700

En-tête de l'ouvrage dont sont tirées ces cartes

Le Royaume de Carnate en Inde en 1700

 

Les missions jésuites dans le Royaume de Carnate en 1700 - reproduction © Norbert Pousseur

Cette carte accompagne les relations de 1719 du père jésuite Jean Bouchet

 

L'Inde et le royaume de Carnate en 1700 - reproduction © Norbert Pousseur

Celle-ci est du père Pierre Mauduit et elle accompagne des écrits de 1701

 

Carte est extraite d'un ouvrage en Allemand présenté ci-après
"Allerhand so lehr - als geist-reiche Brief/Schrifften und Reis-Beschreibungen - Welche von denen Missionariis der Gesellschaft Jesu aus beyden Indien und anderen uber Meer gelegenen Landern, seit An. 1642. bisz 1726. in Europa angelangt seynd"
- Il s'agit d'une traduction en allemand de lettres initialement en français sous le titre général de "Lettres édifiantes et curieuses".
Voir à ce sujet l'article publié par l'Université de Honk - Kong.

 

 

Carnate (in Dic. géographique universel de Vosgien - 1833), anc. royaume Indien, entre Circars septentrional, Balaghaut, Travancore, Cochin, Salem, etc.: 218 lieues sur 78. Très-chaud. manque souvent d'eau; famines fréquentes. étangs artificiels, (beaucoup). Multitude de forts en ruines et de temples et beaux monuments. Radgi, principale nourrit. des habitants \\ Aujourd'hui partie de la présidence. Madras (Indes Anglaise).

(in Précis de la Géographie universelle de Malte-Brun - 1843) La nabahie de Karnatik ou du Carnate a eu des frontières variables selon les caprices de la politique. Devenue vassale de la présidence anglaise de Madras, elle a eu cependant son nabab titulaire indigène jusqu'en 1800. A cette époque, les Anglais, s'immiscèrent dans l'ordre de succession, et ils s'emparèrent, quelques années après de toute la province. La capitale en était Arkote, Arkuty ou Arukate. Cette ville a perdu toute sa magnificence : la plupart des habitants sont mahométans, ou, comme on dit dans l'Inde, maures. Son principal édifice est la mosquée. Parmi les autres villes, nous remarquerons Nellore ou Nelour, grande place avec un fort, sur la rive méridionale du Pennar ; deux belles pagodes y offrent des inscriptions en langue télengane ; Vellore, poste militaire important qui sert de de retraite aux membres· de la famille de Tippou-Saëb; la ville, bâtie dans une vallée sur la rivière de Palarra, est défendue par plusieurs forts construits sur les hauteurs qui l'environnent ; sur ces montagnes, de vieilles pagodes ont des souterrains ornés d'inscriptions tamuliennes ; Gindgi, une des·plus grandes forteresse du Carnate, bâtie sur des rochers stériles ; au centre des fortifications s'élève l'ancien palais des rois de Carnate, avec des fossés où l'on entretenait des crocodiles.

Le traité de Géographie moderne de Nicolle de La Croix (édition 1777) parle du royaume de Carnate - ou Bisnagar...
Le grand dictionnaire de Moreri (édition 1725) possède un long article sur le Bisnagar, en citant le Canare (et non le Carnate...) ... Dans ce même dictionnaire se trouve l'article Canara (et non Canare...) qui cite notamment le Malabar (quon retrouve sur les 2 cartes).

BISNAGAR (in Grand dictionnaire historique de Moreri - 1725) ( le royaume de ) en latin Regium Narsinganum ou Bisnagarum, pays de la presqu'île de l'In­de deçà le Gange, qui a pour frontières au septentrion, les royaumes de Decan & de Golconde; & au midi ce­lui de Malabar; est borné à l'orient par le golfe de Ben­gale; & à l'occident par la mer des Indes ou de Mala­bar. On l'appelle aussi quelquefois le royaume de Marsingue; mais le premier nom est plus commun, & il le prend de la ville de Bisnagar sa capitale, ayant son pro­pre roi, qui est très-puissant en ces quartiers là. Ce royaume est divisé en trois principales parties, qui font le Bisnagar propre, le Coromandel, & le pays de Canare. Dans le Bisnagar, font les royaumes de Bisna­gar & de Tientique, qui obéirent entièrement à ce roi. Au pays de Coromandel, il y a les royaumes de Coromandel & de Tamul, dont une partie a été conquise  depuis quelques années par le roi de Golconde; & le pays de Canare comprend les royaumes de Baticala, Gorcopa & Onor, qui sont vers la mer du Malabar, & ne sont que feudataires du roi de Bisnagar, dont les princes de Gingis, Madure & Tanjor, dépendaient ci-devant; mais depuis quelques années ils ont tant fait, qu'ils ne dépendent presque plus de lui. La ville capi­tale de tout ce pays est celle qu'on appelle aussi Bisnagar. Toutes ces contrées font abondantes en toutes les choses nécessaires à la vie. Il y a des mines d'acier très-fin. On trouve quantité de diamants dans son territoire, qui produit aussi des saphirs, des améthystes, & d'autres pierres précieuses. Les anciens habitants du pays font Idolâtres: il y a aussi des Mahométans & des Juifs, & quelques Chrétiens, que l'on nomme les Chrétiens de saint Thomas. Les Hollandais y possèdent Onor, Barcelor & Mangalor, dans le Canara; Gueldria & Paleacate, dans le Bisnagar. Les Portugais font établis depuis longtemps dans Meliapour.

CANARA, (in Grand dictionnaire historique de Moreri - 1725) royaume, ou plutôt grand pays de la presqu'île de l'Inde, au-delà du golfe de Bengala, sur la côte occidentale. Quelques-uns le mettent dans le Bisnagar. La rivière de Gangerocora qu'il a au Midi le sépare du Malabar ; & celle d'Aliga, au Septentrion du royaume de Cuncan. Il a à l'Orient des montagnes qui lui servent de bornes, avec le Bisnagar particulier, & au couchant la mer des Indes ; il comprend les royaumes d'Onor & de Baticala sur la côte ; & plus avant dans la terre ferme, Borçopa, qui s'avance aux montagnes de Gate. Le roi de Canara & la plus grande partie de ses sujets sont Païens ; les autres sont Mahométans. Les Canarins sont ennemis des Malabares, & leur font une guerre continuelle : Ils sont tous bons soldats, & s'en­tendent parfaitement bien à miner : Leurs manières ap­prochent fort de celles qu'observent les sujets du MoGol, dont le roi de Canara est tributaire : La bizarrerie, avec laquelle ils solemnisent leurs grandes fêtes, est surprenante : On porte les idoles en triomphe sur un char orné de fleurs, dont les roues ont de gros crochets attachés aux rayons ; & ceux qui veulent signaler leur zèle, se jettent à corps perdu pour tourner avec la roue. D'autres se couchent à terre sur ces crochets pour être écrasés sous le poids du chariot ; & tous périssent de cette sorte, dans la folle pensée qu'ils obtiendront l'immortalité, en mourant ainsi pour la gloire de leurs Dieux. La manière, dont on punit les criminels dans le Canara, est digne d'être remarquée : On les expose tout nus, pieds & mains liés sur le sable au plus grand Soleil, pour y périr peu à peu par la violence de la chaleur, & par les piqûres des mouches. Quoique ce royaume soit petit, il est néanmoins si fertile, qu'il fournit presque tous les Européens de riz, outre ce que l'on en emporte dans les îles de la Sonde, & dans les autres pays d'Orient. * Texeira, l. I. c. 22. Linschot. Barbosa. Samson. Dellon. Relations des Indes Orientales.

 

Les missions jésuites dans le Royaume de Carnate en 1700 - reproduction © Norbert Pousseur  L'Inde et le royaume de Carnate en 1700 - reproduction © Norbert Pousseur

 

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