Dieu barbu et helvète - Lucerne et le Pont de la Chapelle (Kapellbrücke)
Dans ces pages, la reproduction de l''ensemble des tableaux sur bois datant du 17ème siècle
relatant l'histoire de la Suisse et/ou de Lucerne.
(prises de vue à la main levée, donc avec quelquefois du flou de bougé ou de profondeur de champ... )Le texte d'accompagnement est extrait de l'ouvrage du Chanoine Bussinger, traduit de l'allemand par Henry de Crouzak , ayant pour titre :
"Galerie des tableaux du pont de la Chapelle à Lucerne",
"Représentant la série des époques les plus mémorables de l'histoire de la Suisse"
1821 - Lucerne, chez Xavier Meyer
Tableau 1
Un géant ou un homme sauvage
C'est à bon droit que le géant ou homme sauvage, qui sert de "support à l'écusson des armoiries du canton de Lucerne, est placé ici à l'entrée de cette galerie de tableaux nationaux, comme s'il en étoit le portier. La nature a parsemé la contrée environnante, de tant de scènes colossales, que l'état de Lucerne a bien pu se choisir un protecteur emblématique d'une taille analogue et, gigantesque. Celui-ci cependant n'a paru dans les armoiries cantonales qu'à une époque assez moderne, lorsqu'en 1577 l'on eut découvert près de Reyden, village Lucernois, sous le tronc d'un vieux chêne déraciné, un squelette d'une dimension extraordinaire. La crédulité populaire et les lumières peu étendues de ces temps-là se plurent à voir dans ces ossements les dépouilles d'un géant, et cette opinion fut même partagée par des personnes plus éclairées. Ils furent transportés dans les archives du canton, où on les a conservé avec soin jusqu'à ce que des recherches plus exactes et plus récentes, ont décrédité cette superstition. Deux savants entr'autres, arbitres très compétens dans les sciences naturelles, Mrs. Blumenbach et Dolomieu ont prononcé que ces restes paroissoient être ceux d'un de ces animaux gigantesques d'un monde primitif, dont la race n'existe plus de nos jours, plutôt que d'une créature humaine. Depuis-lors l'ancienne croyance populaire s'est peu-à-peu évanouie, et ces ossements ont été transfère hors des archives cantonales dans le cabinet d'histoire naturelle d'un particulier. Cependant le géant a conservé sa place dans les armoiries du canton, où il restera probablement malgré toutes les objections qu'une critique sévère a su élever contre son existence.
Il nous reste encore à, dire un mot de l'écusson, qu'il semble protéger et qui forme les armoiries du canton de Lucerne.
Il représente un champ uni, coupé horizontalement en deux parties égales de bleu et de blanc, qui sont aussi les couleurs cantonales. Jadis sous les abbés de Murbach, qui possédèrent longtems la souveraineté de la ville de Lucerne, la figure paisible d'un moine lui servoit de support, ainsi qu'on le voit encore sur un monument de pierre, qui étoit muré sur l'une des porte» de la ville. Plus tard sous le gouvernement des empereurs d'Allemagne, l'aigle impérial ornoit l'écusson de la ville. Enfin le géant, dont on a parlé plus haut, vint usurper cette espèce de petite magistrature qu'on ne lui a plus contesté.
Quelques sites pour compléter cette visite :
Article sur le pont de la chapelle (Kapellbrücke) par l' encyclopédie Wikipédia- Le site de l'office du tourisme de Lucerne
Article sur Lucerne par l' encyclopédie Wikipédia- Un article du site Coucou la Suisse / Chocolat-télévision
- Un article de My Switzerland
- Les pages sur Lucerne des Guides de voyage de l'Interanute
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